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TABLE DES MATIÈRES

(Séries 5-6-7; 1861-1899; 60 volumes in-8.)

Le Bulletin de la Société de Géographie a été, pendant près d'un siècle, le principal,
sinon l'unique organe géographique existant en France. A côté de récits de voyage et d'études de
géographie pure, cette revue publiait des communications et des rapports émanés d'agents consu-
laires, de fonctionnaires coloniaux, etc., c'est-à-dire des documents disséminés, de nos jours, dans
des revues spéciales appartenant à différents ministères,

Une telle multiplicité d'informations fait du Bulletin de la Société de Géographie, à de nom-
breux points de vue, un précieux instrument de travail. Mais comment pouvoir s'en servir utilement
sans table des matières? Aussi, pour donner satisfaction à une demande qui lui avait été maintes
fois adressée, la Commission centrale a-t-elle fait paraitre, pour les 5o, 6o et 7e séries du Bulletin
(deux tables de matières existaient déjà pour les quatre premières séries) une table succincte, mais
cependant très précise, et susceptible de répondre aux exigences des travailleurs.

Cette Table des Matières contient le dépouillement des documents de toute nature insérés dans
le Bulletin de la Société de Géographie entre les années 1861 et 1899, c'est-à-dire durant la partie
du XIXe siècle la plus active et la plus féconde au point de vue géographique et colonial: lettres,
relations et conférences dues à des voyageurs français et constituant les sources de l'histoire de
l'exploration française durant les quarante dernières années du XIXe siècle; comptes rendus, rédigés
le plus souvent par leurs auteurs mèmes, de nombreuses expéditions géographiques étrangères. Le
Bulletin renferme en outre un grand nombre d'études d'ordre technique (instructions aux voyageurs,
vocabulaires, coordonnées géographiques, notions d'hygiène), ainsi qu'un millier de cartes, de
plans et d'itinéraires.

Cette table est donc appelée à rendre de réels services à tous ceux qui font de la géographie
leur étude particulière, comme à tous les amis de la science géographique.

Le soussigné

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

membre de la Soc. Géogr.".

demeurant à

prie

(21

le Secrétaire général de la Société de Géographie de vouloir bien lui faire
exemplaire de la Table des Matières du Bulletin de

parvenir

la Société de Géographie, séries V, VI, VII (1861-1899).

Ci-inclus la somme de (3)

francs, en mandat-poste, bon de poste (").

(1) Biffer pour les non-membres.

(2) Nom et adresse lisiblement écrits.

(3) 5 francs ou 6 francs par exemplaire selon que le souscrip-

teur fait ou ne fait pas partie de la Société.

(4) Biffer le mode non choisi.

SIGNATURE,

de débris volcaniques. Le reste de Saint-Pierre était en ruines et ne formait plus qu'un vaste brasier.

28000 cadavres, ceux de la population tout entière, étaient couchés sous les décombres ou achevaient de se consumer à la surface. Si bien délimitée avait été l'action de la nuée destructrice et si mortelle son étreinte, qu'à peine 160 blessés ont été recueillis sur sa lisière et deux seulement dans la ville même!

La nuée avait laissé sa trace enregistrée dans les décombres, en respectant en partie les murs parallèles à sa trajectoire (fig. 17). Celles des infortunées victimes, qui n'avaient pas été écrasées ou mutilées, avaient été asphyxiées sur l'heure par les vapeurs et les cendres brûlantes.

la

Ce terrifiant phénomène, nouveau pour le volcanisme ou plutôt pour première fois constaté, devait rester énigmatique jusqu'à ce que, quelques mois plus tard, sa réapparition m'ait permis d'en faire une étude approfondie.

Je ne puis, à six ans de distance, me souvenir sans émotion d'un épisode, parmi beaucoup d'autres, de cette campagne si riche en spectacles tragiques et en impressions violentes. C'était à la tombée du jour, un soir de janvier1; le dôme de lave, qui s'édifiait lentement dans le cratère, présentait des signes d'activité plus grande; sa haute aiguille en voie d'ascension, semblable à un clocher de cathédrale, commençait à rougeoyer, se transformant ainsi en un phare aux proportions gigantesques. Montés sur le toit de la casemate qui devait nous servir de refuge en cas de danger, nous étions, Mme Lacroix, mon collaborateur, le capitaine Perney, et moi, attentifs à tout ce qui se passait au volcan. Brusquement, d'un point du dôme, bien connu de nous, nous vimes surgir un globe moutonné, grisâtre, qui se précipita sur les pentes avec une prodigieuse rapidité. Paraissant d'abord aussi compact que de la pierre, il se gonfla aussitôt; les volutes serrées, dont il était formé, roulant les unes sur les autres à la surface du sol, se dilataient dans tous les sens. Une minute à peine s'était écoulée et le globe minuscule était devenu une muraille (fig. 18), marchant avec la vitesse d'un train rapide, une muraille de plus de 3000 mètres de hauteur, qui s'allongeait et s'élevait toujours, prenant dans l'obscurité naissante des contours fantastiques, jusqu'à ce que, arrivée sur la mer, à plus de sept kilomètres de son point de départ, elle fut entamée par le vent, lentement dissociée et transformée en une vague chute de cendre, bientôt confondue avec la nuit.

C'était une nuée ardente, une de ces nuées, que nous connaissions bien pour en avoir vu beaucoup déjà et souvent de fort près. Nous savions ce que renfermaient ses flancs des gaz, de la vapeur d'eau, de la cendre, des pierres menues et des blocs cyclopéens; nous connaissions sa haute température, les

:

1. Exactement le 25 janvier 1903. Voir planches X1 à XIV de mon livre de 1904; la figure 18 est la réduction de l'une d'elles.

actions mécaniques dont elle était capable et nous mesurions sa vitesse. Nous étions loin de son atteinte et cependant, comme si tout cela était nouveau pour nous, étreints par la même impression, nous restions silencieux dans le silence qui nous enveloppait, silence seulement interrompu par les lointains hurlements de terreur de quelques nègres, revenus dans la campagne désertée. Nous ne pouvions arracher nos regards et notre pensée, à la fois de la plaine grise de Saint-Pierre s'étendant à nos pieds, et de cette nuée qui, dans sa marche majestueuse, synthétisait pour nous l'image de la mort implacable et portait

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NUÉE ARDENTE DESCENDANT A LA MER DANS LA VALLÉE DE LA RIVIÈRE BLANCHE.

en elle la solution définitive du redoutable problème, dont l'étude m'attachait à la Martinique.

Nous voici en possession de la caractéristique des deux formes que peut revêtir l'action destructrice des explosions volcaniques. A laquelle des deux faut-il recourir pour interpréter l'ensevelissement de Pompéi? Telle est la question que je me propose de discuter'.

Elle peut être éclairée par des observations géologiques et par un document contemporain, les deux célèbres lettres de Pline à Tacite.

Le 5 février de l'an 63 de notre ère 2, un violent tremblement ébranla la Campanie, dévasta notamment Herculanum et détruisit presque entièrement Pompéi. L'éruption du Vésuve, en l'an 79, la première des temps historiques, vint interrompre les travaux de reconstruction de ces deux villes.

1. Je l'ai traitée en détail dans une conférence: Pompéi, Saint-Pierre, Ottajano, qui a été publiée par la Revue scientifique des 20 et 27 octobre et 3 novembre 1906.

2. Cette date est celle donnée par Sénèque M. S. Chabert après la discussion d'un texte de Tacite, propose d'adopter l'an 62. (Mélanges Boissier. Paris, 1903, 115.)

Pompéi était placé au pied du volcan (fig. 19), dans une situation presque identique à celle de Saint-Pierre par rapport à la Montagne Pelée'. A la suite de l'éruption, son sol a été caché par près de trois mètres de petites ponces blanches, recouvertes elles-mêmes par une alternance de lits minces, bien stratifiés, de cendre et de lapilli. C'est la disposition des matériaux rejetés sur Ottajano; les ponces sont l'équivalent des scories de la nuit du 7 au 8 avril 1906; leur accumulation possède la même structure chaotique. Les lits de cendre et de lapilli correspon

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dent à la cendre fine des explosions consécutives au même paroxysme. Il n'est pas douteux que le mode de formation de ces dépôts n'ait été identique dans les deux cas 3.

3

FIG. 19.

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POMPÉI AU PIED DU VÉSUVE.

Pas plus à Pompéi qu'à Ottajano, il n'est possible de distinguer, au milieu des ruines, de symétrie dans la destruction (fig. 20); l'effondrement de haut en bas est manifeste partout où l'on ne peut invoquer l'action du tremblement de terre. Pas plus qu'à Ottajano, il n'existe de traces généralisées d'actions calorifiques; quelques cas limités d'incendie seulement ont été relevés, malgré l'abondance des matières, susceptibles d'être brûlées ou altérées par le feu. Il est donc incontestable qu'au moment de leur chute sur la ville, les produits volcaniques étaient froids ou tout au moins ne possédaient qu'une température peu élevée. Toutes ces observations conduisent à paralléliser les conséquences des phénomènes explosifs de l'an 79 et de ceux de 1906 et par suite à identifier leur cause. L'étude des restes humains, trouvés à Pompéi, vient encore renforcer cette conclusion. On peut estimer à deux mille environ le nombre des victimes; c'est un dixième de la population, dont la plus grande partie a pu s'enfuir.

Les squelettes exhumés des ponces sont ceux de gens écrasés par le même

1. Pompéi se trouve à 10 kilomètres en ligne droite du sommet du Vésuve.

2. La composition minéralogique et chimique de ces diverses roches est différente. Les ponces blanches de Pompéi appartiennent à une phonolite leucitique, leucocrate; les scories noires d'Ottajano à une leucittéphrite mésocrate. J'ai traité cette question minéralogique dans un récent mémoire, Les produits silicatés de l'éruption du Vésuve en avril 1906, in Nouvelles Archives du Muséum, 4 série, IX, 1907.

3. Les lapilli et les cendres n'ont pas l'uniformité de composition des ponces blanches; ils sont constitués par des fragments ou de la poussière des très nombreux types pétrographiques contenus dans les tufs de la Somma; on y remarque en particulier beaucoup de débris de leucittéphrites basiques, de calcaires et de roches métamorphiques.

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