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FIG. 43.

SCHÉMA REPRÉSENTANT LA DIRECTION DES CHAINES DE L'ASIE. D'après S. G. Burrard et II. II. Hayden, A Sketch of the Geography and Geology of the Himalaya Mountains.

de l'Afghanistan et de l'Indo-Chine font supposer que la chaîne se prolonge au delà des deux grands fleuves en s'incurvant parallèlement à l'Hindou-kouch, à l'ouest, et à la chaîne de Ninchin-Thang-La à l'est. A ce sujet, il faut noter l'analogie qu'il y a entre le cours du fleuve Kaboul, qui débouche perpendiculairement dans l'Indus, et le Zayoul, qui se jette dans le Brahmapoutre après avoir suivi une ligne presque parallèle à celle du cours du Kaboul.

II. Chaines du Tibet méridional. Au nombre de trois, elles peuvent être dénommées ainsi (du sud au nord): chaînes de Zaskar, du Ladak et de Kailas. La première paraît se détacher du grand Himalaya près du mont Nampa (81o de Long. E. de Gr.); elle se dirige au nord-ouest et culmine au pic Kamet (25447 pieds ou 7768 m.). La seconde commence au delà de l'Indus, se dirige parallèlement au Zaskar, passe au sud du lac Manasarowar et se continue presque en ligne parallèle à l'Himalaya jusqu'au cours du Brahmapoutre. Elle constitue la ligne de partage des eaux entre la partie tibétaine et la partie assamaise de ce fleuve. La chaine du Kaïlas court parallèlement et à 80 kilomètres environ de celle du Ladak; son pic le plus élevé, le mont Kaïlas, vénéré à la fois par les Bouddhistes et par les Brahmanistes (22028 pieds ou 6715 m.), se dresse au nord du lac de Manasarowar, juste en face du Gurla Mandata, point culminant de la chaîne du Ladak. Arrivé au 83° de Long. E. de Gr., la chaîne se bifurque, interceptant la vallée du Raga. affluent du Brahimapoutre; sa branche méridionale paraît se souder à la chaine du Ladak, près du lac Yamdok (chaine de Karola, de Ryder), tandis que la branche septentrionale se soude, comme l'ont démontré les récentes levées trigonométriques, avec la chaîné tibétaine de Ninchin-Thang-La, venue du nord-est et se prolonge jusqu'au 92° de Long. E. On n'en connaît rien au delà de ce méridien. A l'ouest, au contraire, on a constaté que la chaîne, après avoir atteint son point culminant (mont Rakapochi, tourne brusquement au sud-ouest, tout comme le Karakoram.

III. Chaine du Karakoram. Ce relief se prolonge dans la direction du sudouest sous le nom d'Hindou-Kouch. M. Burrard propose de tracer la limite conventionnelle entre ces deux chaînes au faîte de partage entre les eaux du Hounza et celles du Ghilghit, à une quinzaine de kilomètres à l'est du 74° de Long. E. de Gr. Si l'on peut préciser ainsi la limite ouest de la chaine, on ignore absolument la position de sa limite est. On suppose que le massif d'Aling Kangri, situé dans le Tibet, près de la branche-mère orientale de l'Indus, se rattache au Karakoram, mais la région située entre ce massif et le point extrême connu vers l'est du Karokoram est encore inexplorée'. De même, il est encore impossible de dire avec certitude si le Karakoram se compose de deux chaînes, quoique le fait paraisse probable, puisque l'Hindou-Kouch, qui n'est, en somme, que le prolongement occidental du Karakoram, est une chaîne double.

IV. Rangées montagneuses du Tibet septentrional et du Turkestan. - Ce sont, du sud au nord: Aghil, Kouen-lun et Altyn-Tagh. La première, découverte par Younghusband près des sources du Yarkend-Daria, n'est connue que sur une

4. Les dernières découvertes de Sven Hedin nous renseigneront probablement sur ce point. ainsi que sur la partie nord-ouest de la chaine de Kaïlas.

faible étendue; son prolongement à l'est, dans le Tibet central, ainsi que sa jonction avec les monts du Sarikol qui limitent à l'est le plateau pamirien, ne peuvent être indiqués sur les cartes que d'une façon conjecturale.

Le Kouen-lun est mieux connu, surtout dans sa partie ouest (bassins du Yarkend- et du Kachgar-Daria). C'est une muraille dressée au-dessus de la dépression du Tarim, comme celle de l'Himalaya au-dessus des plaines de l'Inde, mais avec cette différence que le Kouen-lun n'est formé que d'une chaîne unique, du moins depuis son origine à l'ouest (76° de Long. E.) jusqu'au 83° de Long. E. où il détache l'Altyn-Tagh qui continue à former le rebord montagneux de la dépression du Tarim, tandis que la chaîne maîtresse de Kouen-lun continue droit à l'est sous le nom d'Arka-Tagh, du moins à partir du 86° de Long. E., dominant au sud le plateau marécageux du Tsaïdam. Aussi, contrairement à ce qui existe dans l'Himalaya, où dominent les longues vallées longitudinales, dans le Kouen-lun les vallées sont courtes et transversales. M. Burrard est très sobre de détails sur le Kouen-lun et parait admettre à l'est du 81° de Long. E. l'existence d'une deuxième chaine qui se détacherait de la principale au sud et qui correspondrait à la chaîne de Chiriga de Prjévalski. Le savant colonel anglais ne dit presque rien des ramifications du Kouen-lun en Chine. En somme il n'admet qu'une chaîne unique avec deux branches, au lieu du « système du Kouen-lun» tel que le comprennent Richthofen et plusieurs autres géographes, en y englobant les chaines d'Aghil, de Karakoram et même celle de Kailas.

La chaîne de la Kachgarie et celle de Sarikol, qui bordent le Pamir à l'est, sont, d'après Burrard, dirigées du sud-sud-est au nord-nord-ouest. Ainsi se trouve ressuscité le fameux « Bolor » de Humboldt, malgré les travaux de tous les voyageurs et des géographes modernes qui paraissaient l'avoir définitivement enterré.

Les chaînes du Tian-Chan ne sont traitées que subsidiairement dans l'ouvrage. Comme ses devanciers, M. Burrard y reconnaît deux directions (nord-ouest et nordest) se coupant à angle droit.

Chaines du Tibet central. Leur dessin est très difficile à établir, car il est impossible de raccorder les fragments très éloignés les uns des autres signalés par les divers voyageurs. Il n'y a qu'un fait positif : c'est l'existence, entre le Kouen-lun, au nord, et le Kaïlas au sud, de deux chaînes dans l'ouest du Tibet (Karakoram et Aghil) et de cinq chaînes dans l'est de ce pays (par 92° Long. E.); ces dernières sont, du sud au nord: Lami, Ninchin-Thang-La, Tangla, Doungboura et Kokochili. Comment les deux chaînes de l'ouest sont devenues cinq dans l'est, et en général quelle relation existe entre les unes et les autres? On ne pourra répondre à ces questions qu'après une exploration sérieuse du Tibet central. Tout ce que l'on peut supposer c'est que le Ninchin-Thang- La est peut-être en connection avec le Karakoram et le Kokochili avec le Kouen-lun.

La troisième partie de l'ouvrage de Burrard et Hayden, consacrée à l'hydrographie, est plutôt descriptive et par conséquent se prête mal à un résumé en quelques lignes. Cependant, on peut en tirer cette conclusion intéressante (voir la carte XXXV de l'ouvrage), c'est que presque partout la ligne de partage des eaux ne coïncide

pas avec la ligne des crètes les plus élevées. La seule exception est offerte par le Tian-chan occidental et la partie orientale du Kouen-lun. Dans le Kouen-lun occidental la ligne de partage est bien plus au sud que celle de la crête, tandis que dans l'Himalaya et le Karakoram-Hindoukouch elle se trouve au nord de la crête. Pour les autres montagnes on n'a pas de données suffisantes.

Un autre renseignement d'ordre général, qui mérite d'être noté, est le classement des fleuves qui prennant naissance dans l'Asie centrale, d'après leur importance, indiqué par les numéros, eu égard à l'étendue de leur bassin, à leur quantité d'eau et à l'importance de la population qui habite le bassin. Voici ces renseignements sous la forme d'un tableau.

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L'ouvrage de MM. Burrard et Hayden renferme une foule de renseignements en dehors de ceux qui viennent d'être analysés; il y a, entre autres, des notes fort intéressantes sur la limite des neiges et sur les glaciers des différentes chaînes, sur les lacs du Tibet, etc. C'est en somme une mine de renseignements coordonnés, puisés aux meilleures sources et passés au crible d'une critique serrée.

J. DENIKER.

MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE

ASIE

Exploration du professeur Obroutcheff dans le Djaïr, l'Ourkachar et le Semistaï'. Le professeur V. A. Obroutcheff a parcouru en 1905 et 1906 le Tarbagataï oriental, le Manrak, le Saour, le Maïli, le Djaïr, l'Ourkachar, le Kodjour et le Semistaï.

Le Djaïr, l'Ourkachar et le Semistaï, quoique tout voisins de la frontière russe, sont encore très peu connus. Premières étapes vers des contrées plus lointaines, ils ne retenaient pas l'attention des voyageurs qui les traversaient. Matoussovsky le premier (1871) a fourni quelques renseignements sur la région entre Zaïsansk Sibérie) et Manas (Mongolie), le long de la vallée de l'Emil 2. C'est d'après ses levés qu'est représentée sur les cartes la route postale de Dourbouldjin à Chi-Ho, à travers le Djaïr. Quelques années plus tard, le capitaine Sosnovsky passait au nord du Semistaï pour gagner Bouloun-Tokhoï, sur le lac Ouloungour3. En 1876, Pevtsoff devait suivre, à travers la plaine du Kobouk, le même itinéraire. Prjévalsky a étudié le pays d'une manière très complète. Malheureusement le récit de cette partie de son voyage n'a pas encore été publié et nous ne possédons que son itinéraire reporté sur la carte d'ensemble de ses deuxième et troisième voyages en Asie centrale ".

En 1890 le colonel Pevtsoff, chef de l'expédition russe au Tibet, a effleuré, lors de son retour, la partie orientale de la région et en a donné une description détaillée. En 1895, Roborovsky, en revenant de l'Asie centrale, a suivi la vallée du Kobouk jusqu'à la lamaserie de Maténi, mais son récit est sobre en renseignements géographiques. En 1900, le Djaïr a été visité par l'inspecteur des mines Koulibine, chargé d'une mission par une société russo-chinoise nouvellement créée. L'article qu'il a publié à son retour dans une revue russe contient les premières

1. Petermanns Mitteilungen, 54, 1908, II, p. 25 (avec une carte).

2. Izvestia imperatorskago rousskago geografitcheskago obchtchestra, t. VII, p. 179.
3. Zapiski imperatorskago rousskago geografitcheskago obchtchestra, 1875, t. V, p. 541.
4. Zapiski zapadno-sibirskago oldiela imp. roussk. geogr. obchtchestva, 1878, I.

5. Prjévalsky, Iz Zaissana tcherez Khami v Tibet i na verkhovia Jeltoi Riéki (De Zaïssan via Khami au Tibet et aux sources du fleuve Jaune), Saint-Pétersbourg, 1883.

6. Pevtsoff, Troudy Tibetskoï Expeditsii 1889-1890 godov (Travaux de l'expédition tibétaine), partie, Saint-Pétersbourg, 1895, p. 371.

7. Troudy Expeditsii imp. rouss, geogr. obchtchestra po tsentralnoi Azii soverchonnoï v 1893-95 godakh pod natchalstvom V. I. Robororskago (Travaux de l'expédition en Asie centrale sous les auspices de la Société imp. de Géographie de Russie), 1 partie, p. 594, Saint-Pétersbourg, 1900. 8. Gornyi Journal (Journal des mines), 1900, no 40, Saint-Pétersbourg.

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