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et se présente mélangé de sables, de gros cailloux et de graviers. Les particules ténues de ce dépôt doivent avoir été emportées par les vents dominants d'ouest. Les dépôts du Han-Haï formés d'assises horizontales, très puissantes par endroits, de sables, de conglomérats et de calcaires marneux, commencent seulement dans la vallée de l'Onghiin-gol. Dans la cuvette de Boulykten-Tala, large de 50 kilomètres délimités, au nord, par les rameaux occidentaux de la chaîne d'Ounegète et, au sud, par les monts Ghourban-Saïkhan; ces couches ont une épaisseur de 200 mètres. Leur base se trouve à la cote 850 mètres et leur partie culminante à 1040 mètres.

Le long de la route suivie par l'expédition, la végétation est très maigre et à la fois désertique (tamaris, Lasiagrastis splendens).. La faune se compose de marmottes (Lagomys ogotono), de renards, de loups et d'antilopes (Gazella guttarosa); ces dernières vivent au milieu des troupeaux des indigènes.

Du camp du prince mongol établi à Ougoldzine-Tologoï, M. Kozlov comptait se diriger au sud-ouest vers les lacs où se jette l'Edzine-gol, et gagner ensuite l'Ala-chanr en marchant dans le sud-est. C'est un voyage en zigzags de 1 200 kilomètres à travers une région désertique complètement inconnue, qui donnera, sans aucun doute, d'importants résultats. J. DENIKER.

Mission d'Ollone.

Le lieutenant de Fleurelle, de la mission d'Ollone, a adressé à la Société de Géographie la lettre suivante :

Song Pan Ting, le 13 avril 1908.

« C'est au moment de notre départ de Tch'en-tou que le capitaine d'Ollone m'a demandé d'interrompre le travail que j'avais entrepris, pour faire un croquis succint des itinéraires de la mission, qu'il désirait vous envoyer. A la dernière heure j'ai dû ajouter à ce qui était fait l'itinéraire Yun-nan-Sen à Koang Tsao Pa et retour. Je n'ai pas eu le temps de rechercher le tracé exact dans mes cantines déjà prêtes, et je crois devoir vous signaler les erreurs assez fortes de cette partie d'itinéraire ajoutée au calque qui vous a été envoyé je tiens à les rectifier autant que cela m'est possible.

« Ces erreurs proviennent de la position fort inexacte de Koang Tsao Pa sur la carte du major Davies dont je me suis servi: la forme du tracé d'une ville à l'autre, prise d'après mes levés au 50000° que j'avais sous la main, est exacte; mais la position respective des villes, prise en partie sur la carte anglaise, est assez éloignée de leur situation réelle provenant de mon levé, auquel j'ai mis beaucoup de soin; je désire donc vivement rectifier cette partie de notre itinéraire qui m'intéresse personnellement et je profite de notre premier arrêt pour vous envoyer les éléments qui permettent d'avoir la position géographique d'un point quelconque de mon parcours.

<< Trois positions seulement ont été obtenues par des observations astronomiques : Yun-nan-Sen, Toudza et Hing-Yi-Fou; si pour les autres points j'ai indiqué des fractions de minutes dans la désignation de la latitude et de la longitude, il ne faut y voir aucune prétention à une exactitude que mon théodolite ne pourrait me donner, mais seulement le besoin de fixer d'une manière précise la position relative des villes les unes par rapport aux autres.

«Ci-joint donc les longitudes et latitudes qui permettraient, au cas où le calque

envoyé par le capitaine d'Ollone serait destiné à être publié, de remettre à leur place les points dont la position a été faussée par celle de Koang Tsao Pa. »

Dans cette lettre, M. de Fleurelle fait aussi observer que l'orthographe des noms chinois figurant sur sa carte n'est pas définitive. Il a écrit comme on prononce, sans recourir, en cours de route, à l'orthographe conventionnelle.

Il désire également attirer l'attention sur ce fait qu'avant lui M. Brenier a fait sur les «Miaotze, dits indépendants », une étude aboutissant à des conclusions semblables aux siennes, mais qui ont sur les siennes, comme il le constate, le mérite de la priorité.

Le lever topographique d'une route difficile, peu suivie par les explorateurs et en grande partie nouvelle, n'en reste pas moins acquis pour la mission d'Ollone.

Ces déclarations, qui sont tout à l'honneur de M. de Fleurelle, sont une preuve de plus de la conscience avec laquelle il poursuit ses travaux dans la mission d'Ollone et le cas qu'il fait de la vérité scientifique.

Nous donnons ci-dessous la position géographique de quelques points du voyage du lieutenant de Fleurelle au Yun-nan et au Koei-tch'eou.

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25° 31' 48"

27' 36"

101° 250'40

Nota. Seules les villes dont le nom est en italiques ont leur position géographique obtenue par des observations au théodolite; les autres coordonnées sont obtenues par le tracé topographique qui fixe la position relative des villes les unes par rapport aux autres. H.

AFRIQUE

La longitude d'El-Oued. La Société de Géographie a reçu l'intéressante note suivante :

« Le Service géographique de l'Armée a entrepris, en 1908, l'exécution d'une triangulation destinée à relier la chaîne méridienne de Biskra au réseau tunisien. Cette triangulation comprend El-Oued comme point géodésique.

<< Bien que l'on ne soit encore en possession que de la triangulation graphique qui fait suite à la reconnaissance des sommets de station, la précision de cette triangulation, dont les angles sont mesurés au petit théodolite, permet de fixer à 4° 32′ la longitude d'El-Oued, à une minute près environ. Cette valeur concorde avec les déterminations du capitaine Vuillemot (1856-1857), de Roudaire (1875) et de l'ingénieur Bayol (1898); elle est en désaccord complet avec celle de Duveyrier (1860) d'après les observations duquel cette longitude serait 4° 57'.

« Les conclusions de l'article de M. P. Pelet, publié dans La Géographie en juillet 1903, sont donc entièrement exactes et la position d'El-Oued donnée par la carte au 800 000 du Service géographique est bonne sur l'édition de 1876 et erronée sur celle de 1895. » Lieutenant-colonel R. BOURGEOIS.

AMÉRIQUE

Le réseau ferré du Canada 1. Le réseau ferré du Canada offre actuellement une longueur de 36 147 kilomètres. Il se répartit ainsi par provinces (1907):

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Proportionnellement à la population, le Canada est un des pays qui possèdent le plus de voies ferrées. Par kilomètre de chemin fer, on compte en Angleterre 1131 habitants, en France 987, aux États-Unis 236, au Canada 179. C'est encore au Dominion que le coût d'établissement des voies est le moins élevé; tandis qu'il atteint en Angleterre 879 500 francs par kilomètre, aux États-Unis 218 600 francs, il n'est au Canada que de 182 300 francs, sensiblement égal à celui des Indes anglaises.

En 1907, le trafic accusait 32 millions de voyageurs et 57,8 millions de tonnes de marchandises; en 1875, il n'était que de 5 millions de voyageurs et autant de tonnes de marchandises. En 1907, les recettes annuelles atteignent 760 millions de francs et les dépenses 537 millions; 26,7 p. 100 des recettes proviennent du transport des voyageurs et 64,9 p. 100, du transport des marchandises.

Les chemins de fer canadiens appartiennent à 94 compagnies. Le Grand Trunk Pacific, dont la section occidentale est en construction, compte déjà 8047 kilomètres. Il possède 34,811 wagons, 929 locomotives; il a transporté plus de 10 millions de voyageurs et son tonnage atteint 17 millions de tonnes. Le Canadian Pacific a une longueur de 7132 kilomètres; son matériel comprend 40 405 wagons, 1296 locomotives; le mouvement des voyageurs est de 8 millions et demi et celui des marchandises de 15 millions de tonnes. Les chemins de fer de l'État forment. un réseau de 2814 kilomètres; ils ont en service 11 160 wagons et 397 locomo

1. M. J. Butler, Railway Statistics of the Dominion of Canada for the year ended june 30, 1907. Ottawa, 1908.

tives; le nombre des voyageurs transportés est de 2,9 millions et le tonnage des marchandises atteint 3,7 millions. PIERRE CLERGET.

Explorations dans l'extrême-nord péruvien. Le colonel Pedro Portillo, qui a été préfet du département de Loreto, l'immense territoire péruvien qu'arrose le Marañón et ses grands affluents, à la base orientale des Andes, a fait entreprendre un levé général de la région qu'il était chargé d'administrer. Par ses soins, des officiers de la marine péruvienne ont relevé exactement le cours de tous les grands ríos du Loreto. De cette série d'itinéraires font partie les ríos Napo et Putamayo dont le Bulletin de la Société de Géographie de Lima' a publié tout récemment le tracé, à l'échelle du 1 000 000, en même temps que celui d'un certain nombre de tributaires intermédiaires. La carte des ríos Napo et Putumayo est une importante contribution à la cartographie sud-américaine et continue la série des très intéressantes et précieuses cartes péruviennes que nous avons signalées au fur et à mesure de leur apparition. L'excellente publication de Lima, dont on ne saurait trop louer le zèle et le mérite, nous promet, pour une date prochaine, une carte générale de tout le département de Loreto. V. HUOT.

Cartographie colombienne. Les fascicules de l'Atlas completo de Geografia colombiana 3, dont nous avons déjà parlé, continuent à paraître régulièrement. On sait que la Société de Géographie de Paris, heureuse de consacrer l'œuvre géographique de Fr. Javier Vergara y Velasco, a fait cette année du géographe colombien, un de ses lauréats.

La cinquième livraison de son œuvre actuelle comprend : 1° le territoire de San Martín, entre Meta et Guaviare; 2o la région du platine, entre Atrato et río S. Juan (rameau occidental des Andes colombiennes); 3° le plateau de Túquerres, que Vergara appelle le Tibet colombien; 4° le Quindió, grand passage du rameau central des Andes de Colombie, entre Ibagué et Cartago, au-dessous du volcan Tolima; 5° le cours détaillé du rio Magdalena, entre Honda et Barranquilla; 6° les paramos de Sumapaz (branche orientale des Andes colombiennes); 7° une carte historique avec une notice sur la conquête espagnole et les origines de la Colombie, etc., etc. L'Année cartographique, qui eut autrefois la faveur de posséder quelques dessins manuscrits de M. Vergara y Velasco, avait publié des fragments que nous revoyons aujourd'hui dans l'Atlas complet de Colombie. V. HUOT.

1. Boletín de la Sociedad geográfica de Lima, Año XVII, Tomo XXI. Trimestre segundo. Lima, 1907.

2. Croquis de los ríos Napo y Putamayo, según datos traidos por el Coronel D. Pedro Portillo; 1 000 000".

3. Fr. Javier Vergara y Velasco. Atlas completo de Geografia colombiana. Entrega quinta (11 cartas). Bogatá. Imprenta eléctrica. Avril 1908.

4. Montagnes du Quindió et les grands nevados d'après Cod¿zzi, Fernandez, Faulhaber, Vergara y Velasco, etc., 1894, Montagnes de Balsillas et Bombaz, d'après Vergara y Valasco, 1894, in Année cartographique (cinquième année), 1894. Paris, Hachette et C".

BIBLIOGRAPHIE

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A.-G.-P. Martin. Les Oasis sahariennes. Paris, Challamel, 1908. Un vol. in-8° de 404 pp. avec une carte.

Ce livre est une véritable monographie des Oasis sahariennes. On le lira avec beaucoup de plaisir et de facilité. Il débute par l'histoire du pays, depuis les temps préhistoriques jusqu'à la conquête française; celle-ci est contée de très curieuse façon, par un mélange de récit de l'auteur et de documents arabes que M. Martin, officier interprète, a su recueillir et intercaler de façon très habile au milieu de son propre texte. Une seconde partie constitue l'inventaire du pays, avec des données sur les habitants, les eaux, les productions, l'industrie, le commerce, les possibilités d'avenir. On note surtout les documents [nouveaux apportés sur la baisse inquiétante des eaux dans ces régions et l'intéressante comparaison du recensement des eaux en 1906 et de celui effectué en 1670 par le caïd Moulaï-Rachid; l'auteur ayant pu identifier un grand nombre des sources, mentionnées dans les deux recensements. PAUL LEMOINE.

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G. Beauregard et L. de Fouchier. Voyage en Portugal. Paris, Hachette et Cie, 1908. Un vol. in-16 de 248 p. avec 32 planches hors texte. Prix : 4 francs.

Si la littérature de voyages est abondante pour l'Espagne, elle est, au contraire, d'une rare indigence concernant le Portugal. Aussi bien, le livre de MM. G. Beauregard et de L. de Fouchier est-il assuré d'un bon accueil, et cela d'autant plus que les auteurs ont fait œuvre utile et pratique. Sous une forme descriptive très agréable ils apprennent tout ce qu'il importe à un touriste intelligent de savoir sur le Portugal, et donnent en même temps tous les renseignements essentiels pour voyager dans ce magnifique pays, trop peu visité par les Français et qui renferme des merveilles d'art. Après avoir lu le Voyage en Portugal de MM. Beauregard et de Fouchier, on est pris par un irrésistible désir de voir ce pays si bien décrit. CHARLES RABOT.

Dictionnaire-manuel-illustré de Géographie. Nomenclature des noms de lieux, des voyageurs, explorateurs et géographes. Définitions de physique terrestre, de météorologie, de morphologie, de géographie botanique, zoologique et humaine, de géographie industrielle, commerciale, maritime et politique. Définitions de cartographie; par Albert Demangeon, avec la collaboration de MM. J. BLAYAC, Is. GALLAUD, J. SION, A. VACHER. Paris, A. Colin, 1907. Un vol. in-16° de 860 p. Prix: 6 francs.

Le sous-titre explicatif de cet excellent petit volume énumère les innombrables et précieux services qu'il est appelé à rendre. C'est un dictionnaire géographique et en même temps un répertoire explicatif des principaux termes des diverses branches de la géographie. On y trouve, par exemple, des articles consacrés aux charriages avec figures à l'appui, aux icebergs, à l'assolement, etc., à côté d'autres relatives aux principales compagnies de navigation, aux industries minières les plus importantes. Toutes ces notes, remarquables de précision, permettent d'apprendre et de comprendre. Par cette publication M. Demangeon a rendu un nouveau service à la géographie. CHARLES RABOT.

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