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commencement des temps historiques, puis cinq reproductions de gravures chinoises.

En 1891, le Père D. Gandar, de Zi-ka-wei, publiait, dans la même collection des Variétés sinologiques, une étude historique et descriptive de grande valeur, intitulée le Canal impérial (78 p.), illustrée de 17 cartes montrant l'état du canal sous les diverses dynasties et aujourd'hui.

L'Histoire du royaume de Ou, imprimée, en 1896, par le P. A. Tschepe, dans la même série, renferme, en plus de 15 gravures, la reproduction en noir de la carte chinoise du Ou-song-kiang (0,43 0,55) et celle de la région des lacs et des canaux du sud (0,21 × 0,15). La première porte les noms en chinois et en caractères latins, et montre les pays s'étendant du Chantoung au Fo-kien et de la côte jusqu'au Chensi, au Hou-pé et au Hou-nan.

En 1896, le P. L. Gaillard a publié un fort beau plan en quatre couleurs de Nankin (0,92 × 0,70), échelle approximative 0,067 pour 1 kilomètre. Il forme le n° 16 des Variétés sinologiques de l'imprimerie de la mission et est accompagné d'une notice explicative de quatre pages.

L'Histoire de la mission du Kiang-nan, en trois volumes in-8°, du P. A.-M. Colombel, autographiée, en 1899, pour l'usage des missionnaires, sur les presses de Tou-sé-wé, renferme, à la fin du dernier volume, une série de reproductions à diverses petites échelles de quinze districts du Kiang-nan, autographiées en noir avec caractères chinois et leur traduction en caractères latins. Ces petites cartes, réduites d'après les originaux du P. Pfister, mesurent 0 m. 265 × 0 m. 224. On trouve aussi disséminés, dans le cours de l'ouvrage, une vingtaine de cartons illustrant la géographie de plusieurs points de la Chine, des plans de plusieurs villes, ceux des concessions de Changhaï de 1847 à 1863, de Zi-kawei et de Tou-sé-wei, etc.

Pour faciliter l'étude des chroniques de Confucius, les PP. I. Lorando et J.-B. Pé ont publié une carte de la Chine à l'époque du sage (723-481 av. J.-C.), mesurant 1 m. 0 m. 83. Les noms anciens y sont imprimés en rouge, les modernes en noir.

Le P. Stan. Chevalier publia, en 1894, une carte murale de la Chine (0 m. 720 m. 67), entièrement en chinois et destinée aux écoles. Une autre, beaucoup plus complète, mesurant 1 m. 23×0 m. 84, a été aussi publiée par la mission, en caractères chinois, pour l'usage du public jaune. Elle est lithographiée et coloriée, mais malheureusement peu lisible dans les petits caractères. C'est une réimpression, croyons-nous, d'une carte due au missionnaire protestant Wells Williams, qui fut aussi ministre d'Amérique à Pékin. Elle comprend toute la Chine, la Corée et le Japon, et donne les plans de Pékin, Chang-hai, Canton, Tokio et Yokohama et une mappemonde. Mentionnons encore le plan de Chang-hai et de ses environs du frère Gousery (1873); les petites cartes en couleurs de l'Annuaire de la mission montrant la pro

vince du Kiang-nan et le Tche-li sud-est (1899); le tracé de la route de Changhai aux collines de Zo-cé par le P. de Beaurepaire (1899), et le grand plan en relief des établissements de la mission à Zi-ka-wei (3 m. 70×2 m.), qui figure à l'Exposition des missions catholiques au Trocadéro.

Nous arrivons, enfin, au grand œuvre de la mission du Kiang-nan annoncé, en 1899, dans une brochure in-4° de treize pages, intitulée : La Navigation à vapeur sur le haut Yang-tze. Il s'agit du magnifique Atlas du Haut Yang-tze, dont la seconde moitié a paru, cette année même, accompagnée d'une nouvelle brochure in-4° de cinquante-huit pages dont la première partie seule a été publiée. Elle décrit le voyage du P. Stan. Chevalier, sur le Haut Yangtze, de I-tchang-fou à Tchong-king. La seconde partie décrira le fleuve jusqu'à Ping-chan-hien, limite de la navigation et terme du voyage d'exploration du savant directeur de l'observatoire de Zi-ka-wei. Dans la première brochure traitant de la navigation et annonçant la publication de l'atlas du Haut Yangtze, le P. Chevalier donnait, en avance, un échantillon des cartes en cours d'exécution; c'étaient : les plans in-4° des rapides de Sin-tan, I-tan et Ta-toung, ainsi que la planche V de l'atlas.

L'Atlas du Haut Yang-tze de I-tchang-fou à Ping-chan-hien comprend 64 cartes de 0 m. 500 m. 40, lithographiées à la presse orientale de Changhai. La brochure servant de complément à l'atlas explique comment le voyage fut entrepris. Elle donne deux phototypies des instruments employés et douze similigravures représentant les principaux points de vue, d'après les dessins du P. Chevalier ou d'autres. Quelques croquis dans le texte ajoutent à la clarté et à l'intérêt de la lecture.

Chargé de visiter et d'instruire les observateurs des diverses stations météorologiques établies par le service des douanes chinoises sur le Haut Yang-tze, le P. Stan. Chevalier devait, en même temps, établir la position astronomique exacte de ces stations au moyen des instruments de l'observatoire de Zi-kawei. Il pensa qu'il y avait intérêt à utiliser son voyage et ses instruments pour compléter et rectifier les travaux antérieurs souvent entachés d'erreurs. Aidé par deux de ses élèves chinois, il a réussi à fixer très exactement la position de quarante-huit stations, qui n'ont pas demandé moins de huit cents observations de hauteurs solaires ou sidérales. Dans l'atlas, un tableau, en anglais et en français, donne les noms de ces stations avec leurs longitude et latitude et le mode de leur détermination. Une préface, également dans les deux langues, renferme une description des méthodes suivies et explique les règles employées pour la transcription en caractères latins des noms chinois. La prononciation des idéogrammes chinois est figurée, d'après la méthode

1. Le Haut Yang-tsé de I-tchang-fou à Ping-chan-hien en 1897-1898. Voyage et description, complément de l'atlas du Haut Yang-tsé par le R. P. S. Chevalier S. J. Premier fascicule d'l-chang-fou à Tchang-King. Imprimerie de la Presse orientale, Changhaï, 1899 in-4, 58 pp., avec 2 phototypies et 12 similigravures.

adoptée dans le Cursus litteraturæ sinicæ du P. Zottoli et qui est acceptée aujourd'hui par les sinologues français pour le dialecte dit mandarin et ceux qui s'en rapprochent, soit, en général, pour tous les pays situés au nord du Yang-tze-kiang. A côté, leur prononciation est encore figurée à l'anglaise, suivant la méthode de Sir Thomas Wade, adoptée dans les douanes et dans le service diplomatique anglais. Chacune des soixante-quatre cartes porte une double graduation montrant à chaque degré de longitude la distance à l'est de Paris et de Greenwich. Elles sont établies à l'échelle numérique de 1/25 000 et l'échelle métrique est indiquée en kilomètres et en milles anglais. Le li chinois, éminemment variable, a été, avec raison, laissé de côté. Les légendes sont en français, anglais et chinois, comme tous les noms portés sur les cartes, ce qui en rend la lecture aussi facile aux habitants du Céleste Empire qu'à la majorité des étrangers.

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Au moyen de signes conventionnels spéciaux, le P. Chevalier a indiqué tous les accidents de terrain, visibles, sur les deux rives du fleuve, jusqu'à une distance atteignant souvent trois kilomètres. D'autres montrent la nature des bas fonds bancs de roche, de gravier ou de sable fin, ainsi que toutes les roches qu'il a pu observer dans le lit même du Yang-tze, tant à la montée qu'à la descente. Les villes, les villages, voire même les temples et tours isolés, sont indiqués partout où ils sont visibles du fleuve, qui est figuré à l'époque des basses eaux. Les sondages, pris de trois minutes en trois minutes, sont exprimés en mètres.

Ce magnifique travail est un monument géographique qui fait le plus grand honneur à la mission du Kiang-nan et montre, dans le distingué P. Stan. Chevalier, le digne successeur des savants cartographes de la cour de Kang-hi, les RR. PP. Gerbillon, Bouvet, Régis, etc., et leurs confrères mathématiciens et astronomes, Schall, Verbiest, etc., dont les travaux servent encore aujourd'hui de base à toutes les cartes de l'intérieur de la Chine.

L'atlas du Haut Yang-tze est devenu le complément indispensable des cartes hydrographiques des côtes de Chine, relevées par les officiers des navires de guerre des puissances étrangères, et le vade-mecum des navigateurs, depuis qu'un audacieux pionnier, M. A. Little, a réussi, en 1898, à conduire, jusqu'au dessus d'I-tchang, un petit navire à vapeur, le Lee-Yuen.

A.-A. FAUVEL.

Exploration

des provinces équatoriales d'Abyssinie

L'Empereur Ménélik II, frappé des résultats obtenus par les Khédives d'Égypte, en plaçant des Européens à la tête des expéditions destinées à étendre leur puissance dans les contrées nilotiques équatoriales, résolut de suivre les mêmes règles générales de conduite dans les provinces du sud de son empire; il daigna arrêter son choix sur ma personne et me nomma Gouverneur général des Provinces Équatoriales, avec le grade de dedjaz, en remplacement de son cousin-germain, le dedjaz Tessama.

Ces provinces, qui occupent l'espace compris entre le 2o et le 6o de Lat. N., n'étaient réellement soumises que dans leur partie septentrionale; tous les territoires voisins de l'équateur, bien que rentrant dans la sphère d'influence revendiquée par l'empire d'Ethiopie, ne reconnaissaient que nominalement l'autorité du Négus.

La première chose à faire était donc d'occuper réellement le pays et d'imposer l'autorité de l'Empire partout où elle n'existait que nominalement, et où elle était ignorée.

Dans ce but, j'organisai une expédition dont les membres européens devaient être : S. A. R. le Prince Henri d'Orléans, adjoint au chef de la mission; MM. de Chedeuvre, fitaori ou chef des troupes d'avant-garde; Esperet, secrétaire général; Leynarie, capitaine commandant la compagnie sénégalaise ; Babitcheff, Sébilion; lieutenant de Jobert, secrétaire du Prince; le Dr Kahn; Seljan, administrateur; Marius Bouchier, chargé de l'intendance. En outre, j'avais sous mes ordres quelques cosaques de l'escorte particulière de S. M. l'Empereur de Russie, passés dans la réserve. Une compagnie de cent trente tirailleurs sénégalais, recrutée à Dakar, devait servir d'escorte personnelle et de noyau discipliné, tandis que cinquante Arabes, amenés d'Arabie et montés

1. M. le comte de Léontieff, dont la dernière exploration a été exposée dans la séance du 4 mai 1900, a bien voulu rédiger cet article pour La Géographie et faire dresser, directement sur ses propres données, l'itinéraire du voyage. Ainsi s'explique le choix du méridien de Greenwich pour l'établissement de la carte jointe à ce numéro (Note du secrétaire général de la Société de Géographie).

sur des méharis, étaient chargés du service d'éclaireurs. Un certain nombre d'interprètes et de guides, et deux mille fantassins et cavaliers abyssins formaient le gros de l'expédition et devaient se concentrer à notre arrivée à Addis-Ababa. Ils étaient, comme d'habitude, suivis de leurs femmes et de leurs enfants, prêts à s'installer en colonies définitives sur les nouveaux territoires pour peu que le pays leur convint. Enfin, une demi-batterie de mitrailleuses Maxim, portées à dos de mulets, représentait notre artillerie.

Mon expédition, commencée sous les plus heureux auspices, fut brusquement arrêtée. A peine arrivé à Harrar, au mois de juin 1898, une balle qui me traversa de part en part m'obligea de regagner la côte en litière et à me faire ramener de là à Paris, pour me faire opérer. Aussi, le Prince Henri me voyant immobilisé, et craignant que notre œuvre ne fût interrompue pour longtemps, reprit-il sa liberté d'action.

Dès que l'état de ma santé me le permit, je me remis l'œuvre commencée et reformai une forte colonne qui se concentra au camp d'Ada, près d'AddisAbaba.

C'est de là que nous partîmes, le 1er juin 1899, pour nous diriger droit vers

le sud.

Immédiatement au delà de l'Aouache, le pays est très accidenté et couvert de forêts, mais contient aussi de vastes pâturages nourrissant de nombreux troupeaux. Il est fréquemment traversé par des caravanes, transportant, du sud au nord, les principaux produits de la zone équatoriale, c'est-à-dire l'ivoire, le café et le musc. La population est composée de plusieurs tribus Galla; celle que nous rencontràmes sur la route, les Gallannes, forment la plus noble et la plus ancienne des onze tribus dont la réunion constitue la nation Galla. Hommes et femmes présentent un type superbe; ils s'adonnent principalement à l'agriculture et à l'élevage du bétail.

Pendant plusieurs jours, la route longe, à droite, la chaîne des monts Nouréna, et, à gauche, des collines dont les crêtes absolument horizontales ne sont en réalité que les assises de plateaux réguliers.

Ce territoire légèrement boisé, traversé par de nombreuses rivières coulant de l'ouest à l'est et prenant leur source dans les monts Nourena, foisonne de gibier. J'y remarquai principalement une espèce de très grands singes, qui nous accompagnaient de leurs cris; il nous arriva souvent aussi de rencontrer des bandes de cinquante à soixante chiens sauvages, que les indigènes nomment eyes. Ces animaux sont un sujet continuel de préoccupations pour les naturels; très vigoureux, très féroces, encouragés par leur nombre, ils n'hésitent jamais à attaquer; aussi sont-ils redoutés plus que les lions.

Aussitôt après avoir dépassé le village de Nourena, on entre en pays Gouragué. C'est une des plus anciennes provinces chrétiennes de l'Abyssinie;

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