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offrir une étude d'ensemble sur les explorations auxquelles il a pris une si large part. Au cours des douze croisières dirigées par le prince Albert Ier autour des Açores, dans l'Atlantique nord, dans la Méditerranée et dans l'océan Arctique, pas moins de 1100 opérations de toute nature ont été effectuées sans compter 2 400 sondages dans la Red Bay, au Spitsberg, et 170 sur le banc de la Princesse Alice, aux Açores.

Les expéditions de l'Hirondelle et de la Princesse Alice ont montré qu'un grand nombre d'espèces, que l'on croyait spéciales à la Méditerranée, se retrouvent dans l'Atlantique, et, qu'inversement des espèces qui n'étaient encore connues que dans cet océan ont été rencontrées dans la Méditerranée.

Les dragages, effectués aux Açores, ont enrichi la faune profonde de cette région de formes signalées jusqu'ici seulement dans les parties ouest et est de l'Atlantique, ou même qui étaient encore inconnues. Les campagnes scientifiques du prince de Monaco ont été de plus très fructueuses au Spitsberg.

Vénézuéla. Pour terminer signalons une brochure de M. Crisanto Medina sur le Nicaragua', qui constitue un abrégé de la géographie de cette intéressante république américaine.

(A suivre.)

CHARLES RABOT.

Origine du volcan de Gravenoire et des sources minérales de Royat. Le volcan de Gravenoire, un des plus beaux volcans de l'Auvergne, s'élève immédiatement au-dessus de la Limagne, à l'extrémité du plateau granitique qui supporte la chaîne des Puys, par suite dans une situation excentrique par rapport à cette dernière chaîne. D'après M. Glangeaud, le savant maître de conférences de la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand, l'origine de ce volcan serait due à une grande faille. Cette faille, qui produit, en certains endroits, une dénivellation de près de 200 mètres, et qui doit être considérée comme la cassure principale limitant la Limagne, s'étend de Durtol à Ceyrat, et passe par Royat et, ensuite, exactement par le centre éruptif de Gravenoire. Par elle sont sorties les laves et les projections du volcan, tandis qu'au nord, à Royat, se faisaient jour des sources minérales et siliceuses. Cette faille, esquissée dès le pliocène, a rejoué à l'époque du quaternaire inférieur. CH. R.

L'expansion commerciale de la Belgique. Le chiffre du commerce général de la Belgique a atteint, en 1899, un total de sept milliards cinq millions de francs en augmentation sensible sur celui de 1898, comme le montre le tableau suivant*:

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S. A. S. le prince Albert I de Monaco, par le Dr Jules Richard, chef du laboratoire de la Princesse Alice, conservateur des collections scientifiques de S. A. S. le prince de Monaco. Imprimerie de Monaco, 1900.

1. Crisanto Medina, Le Nicaragua en 1900, Paris, Kugelman, 1900, 54 p.

2. Ch. Glangeaud. Le volcan de Gravenoire et les sources minérales de Royat, in Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, t. CXXX, n° 23, 5 juin 1900, p. 1573.

3. Mouvement Géographique, 17 juin 1900.

4. L'accroissement réel est seulement de 193 millions, le surplus provient de la revision des

Dans ces tableaux le commerce spécial à la Belgique entre pour les valeurs suivantes :

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En proportion du chiffre de sa population, la Belgique occupe le premier rang dans la statistique économique. Par mille habitants, la valeur du commerce spécial au pays atteint 624 000 francs, tandis qu'en Angleterre, elle n'est que de 480 000 francs, en Allemagne de 211 000, et en France de 207 000 francs seulement. En présence de cette situation, un mouvement en faveur de l'augmentation de la marine marchande se dessine chez nos voisins. CH. R.

Le lac Bala et le système hydrographique du pays de Galles septentrional La constitution et l'évolution des systèmes hydrographiques attirent depuis quelque temps l'attention des géologues et ont donné lieu à de nombreux travaux. Le pays de Galles est une des régions qui permettent le mieux d'élucider ce genre de problèmes. C'est ce que prouve l'étude du lac Bala et de ses environs que vient de donner M. Philip Lake. Ce lac, le plus considérable de la région, est long de plus de 6 kilomètres et large de 800 mètres. Sa forme est très régulière, les deux rives sont parallèles et à peu près rectilignes. A chaque extrémité le bassin se prolonge par une bande d'alluvions.

Le niveau de l'eau se trouve à 160 mètres au-dessus de celui de la mer; la profondeur moyenne est de 40 mètres; elle est assez rapidement atteinte à partir des rives, et le fond du lac est sensiblement plat. Dirigé du sud-ouest au nord-est, le lac Bala a pour émissaire la Dee, qui s'échappe de son angle nord-est et prend bientôt une direction ouest-est. La vallée d'Edeyrnion, où coule cette rivière, est séparée de celle du Bala par une chaîne de collines, excepté dans la gorge étroite où passe la Dee. La vallée du lac se prolonge des deux côtés, toujours dirigée du sud-ouest au nord-est, de Dolgelly à la ville de Bala; sa largeur et sa profondeur sont hors de proportion avec les ruisseaux qui y passent actuellement. Dans le même axe, on rencontre le Nant-Meloch, qui coule du nord-est au sud-ouest et qui se jetterait directement dans le lac Bala, s'il n'était absorbé d'abord par la Dee.

Il est facile de voir, d'après cette description, que l'état de choses actuel n'est pas primitif et que le Bala devait avoir autrefois un autre émissaire. L'examen géologique de la région montre que ce lac est un ancien lit de rivière qui s'écoulait, à l'origine, vers le sud-ouest, en suivant une grande dépression. Le canal ayant été obturé dans cette direction, les eaux durent chercher une autre voie vers le nord-est et s'accumulèrent dans la partie la plus profonde de la vallée.

valeurs officielles, adoptées par les douanes belges, pour les marchandises qui ne sont pas tarifées ad valorem. Par suite, les statistiques commerciales donnent une idée relativement exacte du chiffre réel des affaires pendant une année.

1. 156 900 000 francs proviennent de l'augmentation du trafic et 58 600 000 francs de la revision des valeurs officielles.

2. Geological Magazine, t. VII, 1900, p. 204 et 241.

Ce changement de direction n'est pas dû seulement à l'oblitération du cours d'eau par des alluvions, mais aussi à des mouvements de l'écorce terrestre. La dépression où est situé le lac est, en réalité, limitée par deux failles qui coïncident avec ses rives. Il y a, à l'extrémité méridionale de la vallée, près de Pant-gwyn, où se trouve la ligne actuelle de partage des eaux, tout un système de failles compliquées, les unes parallèles à celles du lac Bala, les autres perpendiculaires à cette direction. Ce sont elles qui, indépendamment même des effets de la dénudation, ont donné à ce territoire son relief actuel. Il y a, du reste, là une série de roches volcaniques superposées à des dépôts siluriens. On est en droit d'admettre que la vallée primitive a été fermée à son extrémité, grâce à une faille transversale qui y est très apparente. Il est assez difficile de préciser à quelle époque ces failles se sont produites. Il se peut qu'il y ait eu des mouvements de l'écorce terrestre, le long de certaines d'entre elles, à une époque relativement récente, et même à la suite des tremblements de terre actuels, d'après les travaux de M. C. Davison.

Il y a, dans le nord du pays de Galles, un certain nombre de vallées dont la direction est parallèle à celle du lac Bala, et qui, en rencontrant la mer, forment de vastes estuaires. Beaucoup d'entre elles sont à sec sur une grande partie de leur parcours, ou bien ne renferment que des ruisseaux hors de proportion avec leur développement. Elles sont croisées par les principales lignes de partage des eaux de la région, et, même en ces points, le fond des vallées est assez bas. On peut démontrer, pour la plupart d'entre elles, qu'elles coïncident avec des failles.

Ces vallées ont exercé une profonde influence sur l'hydrographie du pays, qu'elles divisent en tranches parallèles. Cependant, on peut encore établir la situation et la direction des cours d'eau primitifs. Ils formaient un système s'irradiant autour du point occupé maintenant par la source du Conway. Plus tard, ce système a été brisé en un certain nombre de sections, et chacune des nouvelles vallées transversales a capté les cours d'eau qui se trouvaient sur son passage. Quant au lac Bala, il doit son origine à la présence d'une fosse limitée par deux failles parallèles et à la fermeture de la vallée primitive. Dr L. LALOY.

Le lac Lagoda au point de vue thermique. Le Ladoga est le plus vaste lac de l'Europe. Long de 202 kilomètres et atteignant une largeur maxima de 75 kilomètres, il occupe une superficie trente et une fois plus grande que celle du Léman. Il appartient au type des lacs tempérés, d'après la classification du professeur F.-A. Forel. La cartographie et l'hydrographie de cet immense bassin lacustre ayant été achevées, le savant colonel Jules de Schokalsky a entrepris, en 1897 et 1899, sous les auspices de la Société Impériale russe de Géographie, et avec le concours du Service Hydrographique et du Ministère des Voies et Communications, l'étude de la composition chimique des eaux de cette nappe et l'étude thermique de ses couches profondes.

La cuvette du Ladoga augmente régulièrement de profondeur du sud au nord; les

1. Note de M. Jules de Schokalsky, présentée par M. Alfred Grandidier. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. CXXX, no 26 (26 juin 1900), p. 1789. Paris, 1900.

LA GEOGRAPHIE. II.

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plus grands fonds: 120 brasses (219 m.), se rencontrent dans lapartie N.-O. (fig. I). En juillet 1897, les quatorze sondages thermométriques effectués par le colonel J. de Schokalsky ont montré qué la stratification thermique était directe et que la température, soit à la surface, soit dans les profondeurs, allait en s'abaissant du sud au nord, comme le montre le tableau suivant :

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PARTIE NORD

82 mètres. T. +4°
De 91 à 219 m. T. +3°,9

Sondage thermométrique
Température de surface.

I. - CARTE BATHYMÉTRIQUE DU LADOGA ́1.

Les deux lignes brisées, l'une pleine, l'autre au trait, indiquent les courses

faites par M. J. de Schokalsky.

En juillet 1899, la stratification ther: mique du Ladoga était inverse (vingt sondages thermométriques), situation qui, dans les lacs tempérés, prend fin au commencement de l'été (fig. II).

Cette divergence entre les observations effectuées en

1897 et celles de

1899 doit être attribuée aux différences constatées dans la température de l'air, Pendant le printemps de 1897 (avril, mai, juin), la température moyenne mensuelle de l'air dans la région voisine du Ladoga a été singulièrement plus élevée que la normale. A Pétersbourg, elle est la

plus haute qui ait été observée depuis

cent cinquante ans. En 1899, au contraire, dans tout le nord-ouest de la Russie, le

1. Cette figure et la suivante accompagnent la note de M. J. de Schokalsky dans les Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences.

:

printemps et le commencement de l'été furent très froids. En mai, pendant vingt et un jours consécutifs, la température fut inférieure à la normale.

De ces observations, le colonel J. de Schokalsky conclut que le Ladoga se trouve

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située entre le 20° et le 27° de Long. E., et entre le 44° et 48° de Lat. N. Placé entre les massifs des Carpathes au nord et à l'ouest, et des Balkans au sud, ce pays est baigné, à l'est, par la mer Noire, sur une longueur de plus de 200 kilomètres, et par le Pruth, frontière de la Russie, sur une longueur de 400 kilomètres. Le Danube mesure 860 kilomètres dans cet état, depuis les Portes de Fer jusqu'à la mer, à Sulina.

La Roumanie a une superficie de 131 400 kilomètres carrés, dont la moitié est consacrée au labourage et au pâturage.

1. Annales de l'Institut météorologique de Roumanie, t. XIV, 1898; Stefan C. Hepites. Album climatologique de Roumanie, 1900; C. Hepites, Organisation météorologique de Roumanie, 1899; S. C. Hepites, Régime pluviométrique de Roumanie, avec 3 figures et 3 cartes.

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