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celui d'Abikoula, peu important, et analogue aux précédents. Puis, à 20 kilomètres, en amont, on arrive à M'boko Songho. Dans cette plaine marécageuse, d'où sortent la Loudima, d'un côté, la N'Kenké, de l'autre, s'échelonnent les mines de Songoudi-Misombo, de Songho à un kilomètre plus loin, et de Paka Zongolo, à neuf kilomètres, au pied des berges de la vallée.

Songoudi-Misombo n'est exploitée par les indigènes que pour le plomb. Mais M. Dupont y signale de la galène argentifère et de la malachite, et M. Régnault y a trouvé de la calamine. A Songho même, où la malachite se présente en gros blocs, l'exploitation occupe plusieurs centaines d'indigènes pendant la saison sèche. Moins importante, Paka-Zongolo fournit de la malachite et de la galène.

L'exploration du bassin de la Haute-N'Kenké n'a rien donné, sauf sur un point, à Midimba, sur la lisière est. Mais, quand, en sortant de cette vallée, MM. Lamy et Alvernhe entrèrent dans le bassin des deux Loutété, ils y découvrirent de nombreux gisements, dont M. Régnault avait signalé les plus voisins de la Haute-Loudima, avant d'être forcé par la maladie à interrompre son voyage.

Cette région de la Haute-Loutété est remarquablement riche en affleurements de cuivre, de zinc, de plomb et de fer. Les indigènes y exploitent un grand nombre de petites mines réparties autour de Moukassou, sur la rive gauche, et, d'Asiguinga, sur la rive droite, dans un pays très accidenté et dont une étude complète peut réserver des résultats imprévus. Partout, sur une longueur de près de vingt kilomètres, et, sur une largeur de cinq à six, le sol est imprégné de minerais dont, en plusieurs endroits, des collines entières semblent n'être qu'une masse compacte l'une d'elles, notamment, qui, sur deux kilomètres de long, est entièrement constituée, en surface, de minerais de fer et de cuivre. Le plus souvent, la galène et l'oxyde de fer dominent. Cependant la calamine se présente aussi en gisements importants, et, à Yanga-Koumbantza, à l'extrémité est des bassins, le cuivre affleure sous forme de malachite et d'azurite, sur un kilomètre de longueur.

Après la vallée de la Loutété, les affleurements disparaissent, sauf à Nzombo, sur un affluent de cette rivière, où quelques gisements pointent de nouveau. Puis, dans la vallée de la Louvifi, il se produit un épanouissement comparable à celui de la Loutété. Les mines de Pita, Massikou, Louangou, Tchissongongo, sur la rive gauche de la Louvifi occidentale, le district de Kinguembo, à dix kilomètres seulement de la route de Loango à Brazzaville, avec les centres de Kounboumba, Kinguembo, Koumbakou et Moukassou, constituent un bassin de plus de soixante kilomètres carrés, où les minerais de cuivre et de plomb se rencontrent de tous côtés. Les exploitations indigènes y sont, d'ailleurs, moins importantes que dans la Loutété, les silicates et sulfures de cuivre, plus difficiles à traiter par les procédés primitifs en usage dans le

pays, remplaçant, sur beaucoup de points, le carbonate. Entre la Louvifi occidentale et Mindouli, il n'a été relevé qu'un centre d'exploitation indigène, à Touta Loemba, dans la vallée de la Louvifi orientale, où la malachite affleure avec la dioptase, sur deux cents mètres de longueur. Au-delà, les calcaires sont recouverts par les grès jusqu'au massif de Mindouli.

Dans cette région les affleurements sont nombreux et couvrent un vaste espace; mais, quoique fort connu par ses dioptases et très riche, le gisement de Mindouli n'a pas été aussi largement exploité par les indigènes que les précédents, sauf sur un point, en raison de la rareté relative du carbonate de cuivre. Le minerai s'y présente, surtout, sous forme de silicate et de sulfure, qui, dans le voisinage de Mindouli même, affleure sur quelques points. Ces sulfures sont à forte teneur un échantillon de deux kilogrammes, pris dans un bloc massif de quinze kilogrammes, qui se trouvait entre les mains d'indigènes de Mindouli, a donné une teneur de cuivre de 76 pour 100 (A. Le Chatelier, C. R., 24 avril 1893). Sur plusieurs points de la région, le plomb et le zinc interviennent également, et, dans quelques ravins les roches sont injectées de veinules d'argent, qu'on peut recueillir à la surface en petites exsudations de métal pur.

Le gisement de Mindouli ne se présente pas, comme ceux de la Loutété et de la Louvifi, en tête de vallée. Il s'étend, à flanc de coteau, sur les deux versants d'une chaîne de petites collines, principalement sur le versant nord. Les principales exploitations sont celles de Mpoukou, et de Mindouli même, dont les puits d'extraction s'étendent sur 1500 mètres de longueur.

L'exploration qui a fourni ces données générales sur le bassin minier du Niari, appuyée de coupes de nivellement et de relevés d'itinéraires résumés dans une excellente carte au 1/250 000, par MM. le capitaine Lamy et le docteur Alvernhe, conduit d'une façon générale à reconnaître que les gisements de surface sont limités aux points d'affleurement des calcaires dolomitiques caractéristiques de la région. Partout où les grès apparaissent, on ne trouve plus trace de minerais, sauf au voisinage même du calcaire. Tout le versant septentrional du Mayombé belge et portugais appartenant à la formation des grès qui recouvrent les chaînes faitières, à la séparation du bassin du Niari, et des bassins du Tchiloango et de la Foulakari, le bassin minier est situé, en entier, sur le territoire du Congo français. Il est fort probable qu'une étude détaillée de la zone minière, qui, telle qu'elle est reconnue actuellement, embrasse, de Kissanga et Kimbenzé à Mindouli, une aire de trois mille kilomètres carrés, fera connaître d'autres affleurements de filons métallifères. Cela n'est pas douteux, en particulier pour la région de Mindouli, où, nulle part, on n'a relevé les « chapeaux » de filon d'où provenaient les blocs de sulfure de cuivre vus entre les mains des indigènes. Cette étude aura, au point de vue géographique, pour premier résultat de mettre en lumière l'œuvre remarquable

accomplie par MM. le capitaine Lamy et le docteur Alvernhe, qui, en quelques mois, pendant la plus mauvaise saison, celle de l'hivernage, alors que le sol est presque partout recouvert de grandes herbes, ont réussi, malgré la mauvaise volonté des indigènes, à déterminer plus de cent points d'affleurements miniers, dont une dizaine seulement étaient connus avant leur voyage. Elle augmentera, certainement, dans une notable proportion l'importance superficielle des mines du Niari. Mais ce n'est que par des recherches de mines accompagnées de sondages qu'on se rendra exactement compte de l'importance économique de cet énorme dépôt métallifère.

Comme le remarque M. Bertrand (loc. cit.), les premières observations montrent que «< quand le cuivre et le plomb coexistent dans un même champ d'exploitation, ce qui est fréquent, le minerai de cuivre se trouve toujours à un niveau supérieur ». Il pourrait sembler ainsi qu'en profondeur on doive surtout trouver du plomb. Mais, il est à noter que les gites plombifères se trouvent, surtout, au voisinage des dépôts de carbonate de cuivre. Le plomb, au contraire, est plus rare dans les régions où le cuivre se présente sous forme de silicate, de même qu'il disparaît dans les ravins de Mindouli, où exsude l'argent natif. D'autre part, les affleurements de sulfure de cuivre en masses qui semblent dénoter des gîtes filoniens restent à découvrir, les indigènes de Mindouli ayant obstinément caché la provenance des blocs trouvés entre leurs mains.

Il ne semble donc pas qu'on puisse, en l'état, formuler de pronostics précis sur l'avenir des mines du Niari. Mais il n'est pas douteux que l'importance de leurs affleurements est de nature à les faire considérer comme pouvant prendre une place considérable parmi les richesses naturelles du Congo français, et comme méritant de faire un jour ou l'autre l'objet des « preparatories expenses Ꭰ d'une reconnaissance technique définitive, sans laquelle la colonie pourrait méconnaître la valeur de cette partie de son domaine.

A. LE CHATELIER.

1. Cet article, destiné à mettre en lumière une partie de l'œuvre géographique du commandant Lamy, était à l'impression depuis deux mois quand la douloureuse nouvelle de sa mort nous est arrivée.

De Fez à l'Oranie

à travers le pays des Ghiata (vallée de l'Inaoun)

1899

Parti de Tanger le 2 janvier 1899, j'étais, le 11, à dix heures du matin, en plein cœur de Fez, la vieille capitale des sultans Idrissites.

C'était le point de départ de ma mission : j'avais à regagner l'Oranie, dont me séparaient 400 kilomètres, à travers des peuplades pillardes et insoumises, qui ne pardonnent jamais à un trop audacieux « roumi » de fouler de son pied impur le sol de leur tribu.

Les routes du haut et bas Tsoul, conduisant de Fez à Messoun, sont assez connues. MM. Colvile et de La Martinière les étudièrent surtout, et moimême, en 1891, 1892 et 1893, je chevauchais sur leurs pistes. Il ne restait donc à reconnaître que la route Fez-Taza-Messoun qui longe la vallée de l'oued Inaoun, inconnue jusqu'à ce jour, les Ghiata, tribu insoumise et belliqueuse, s'étant toujours opposés à l'entrée du makhzen sur leur territoire qui s'étend de l'Haïaïna à Taza.

Je séjournai à Fez jusqu'au 23 janvier pour me préparer à ma mission, en recherchant un homme de confiance, Cheikh Saïd, que je connaissais de longue date et qui habitait la tribu des Oulad el-Hadj, fraction des Oulad Khaoua, établie sur les rives du Sebou, dans un blad (pays) dit Yamania. Notre dévoué consul, M. Malpertuy, me reçut avec une cordialité parfaite et mit à ma disposition une chambre située dans l'immeuble de la poste française, au centre de Fez el-Bali, non loin de l'historique mosquée el-Karaouin et du quartier de Mouley Idris.

Pour la troisième fois, en huit ans, je devenais l'hôte, quelque peu forcé, de l'antique cité moghrebine. Beaucoup l'ont dépeinte sous une impression idéalisante et d'une plume dégagée. Voici cependant et en quelques lignes, mon sentiment sur la cité qui, au xive siècle, rivalisait de splendeur avec Baghdad et était même surnommée la Mecque de l'Occident.

D'après les historiens, ce fut en l'an 793 de notre ère, dans un vallon situé entre de hautes collines, sur les rives de l'oued Sebou, qu'un descendant des Abassides, le sultan Idris-ben-Idris jeta les premières fondations de la ville

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