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Ndzoungou, en ayant égard à ce que ces déterminations de longitude et de latitude avaient une valeur différente suivant l'azimut du relèvement. J'ai essayé alors de corriger ces positions estimées, au moyen des données astronomiques exactes, et cela de la façon suivante.

La figure approchée de l'ensemble des positions estimées étant obtenue, le problème consistait à en faire varier les dimensions et l'orientation, de manière que les azimuts pris du Mbi'Eroubou vinssent passer par les points correspondants et que la station du Soué restat constamment sur le même parallèle. Je ne puis rapporter ici le développement des calculs, qui sont assez longs.

On obtient, pour la longitude du confluent Yobo-Soué, deux valeurs, l'une par l'azimut du rocher remarquable, l'autre par l'azimut du Ndzoungou, qui diffèrent de 1'9". Cet écart, relativement considérable, est dû à ce que les azimuts qui servent de repères sont orientés dans la direction générale de l'itinéraire et dans la direction même de l'inconnue à déterminer, c'est-à-dire de la longitude. Leur situation la plus avantageuse aurait été à angle droit avec cette direction.

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Quelques tours d'horizon ont été pris au Djebel Mangayat et dans la région du Soué. Ils ont servi, soit pour les opérations qui viennent d'être exposées, soit pour rectifier des itinéraires. L'étendue des massifs granitiques a été fixée à l'aide de tangentes aux contours avec le théodolite ou la boussole.

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Les altitudes au-dessus du niveau de la mer ont été obtenues, à l'aide d'un baromètre Fortin, pour les points principaux; pour les points secondaires, au moyen d'un anéroïde comparé de temps à autre avec le Fortin.

J'ai profité de séjours plus prolongés à Zémio et à Tamboura pour prendre d'assez longues séries: 151 hauteurs à Zémio, 174 à Tamboura'. J'ai pu dresser, avec leur moyenne, les courbes barométrique et thermométrique diurnes. J'y ai joint une courbe des altitudes calculées avec les données du thermomètre et du baromètre à chaque moment de la journée; elle permet de ramener celle-ci à la moyenne, à l'aide d'une correction positive ou négative. Cette manière de faire me paraît préférable à celle qui consisterait à réduire séparément le baromètre et le thermomètre; car leurs moyennes ne correspondent pas à la même heure du jour (fig. IV).

1. A Rafaï 51, à Bangassou 27, mais ces observations n'ont pas concouru à l'établissement de la courbe diurne.

Les trois courbes passent par leur valeur moyenne aux heures suivantes :

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Si, donc, on voulait n'avoir aucune correction à faire, c'est vers 11 h. 30 et 8 h. du soir qu'il serait préférable d'opérer. Tout cela, bien entendu, n'est qu'assez grossièrement approximatif. La courbe diurne subit, d'un jour à l'autre, des variations notables qui introduisent dans l'altitude des écarts de 20 mètres et plus. Une autre cause d'erreur, vraisemblablement

considérable, vient des hypothèses qu'on est obligé de faire sur l'état du thermomètre au niveau de la mer1. On admet généralement que la température de l'air décroît avec l'altitude, à raison de 1° pour 180 mètres. Dans la région où je me trouvais, à 630 mètres environ, la quantité à ajouter de ce fait, pour

Th. Bar. Alt.

30

-

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FIG. IV.

Correction

d'Altitude

-30 m

- 20

- 10

+10

+ 20

COURBES BAROMÉTRIQUE ET THERMOMÉTRIQUE DIURNES ET COURBE D'ALTITUDE A ZÉMIO ET TAMBOURA, PAR LE D' CUREAU.

obtenir la température au niveau de la mer, est de 3o,5. La température sur les plateaux pouvant aller à + 38 ou + 40 degrés à l'ombre, on en déduit, au niveau de la mer, une température + de 40 à + 43 degrés, qu'on est fort loin d'observer jamais à la côte. L'hypothèse sur laquelle on se fonde est donc purement gratuite; rien n'autorise à supposer que la même localité, descendue 630 mètres plus bas, subirait réellement l'accroissement théorique de 3o,5. Il n'y a pourtant pas d'autre moyen de se tirer d'embarras.

Pour mesurer la hauteur des pics, je faisais trois stations, la première dans la plaine, la deuxième au sommet, la troisième, de nouveau, dans la plaine. En chaque station, je notais les indications du baromètre, du thermomètre et de la montre. Une interpolation me donnait les lectures du baromètre et du thermomètre, au moment de la station du sommet. Ce procédé serait très critiquable dans les pays tempérés, à cause des brusques variations de la pression

1. La hauteur barométrique moyenne au niveau de la mer, pour la latitude où l'on se trouve, en admettant 760, à la latitude de 45°, est facile à calculer.

LA GÉOGRAPHIE. II.

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atmosphérique; mais, sous les tropiques, la courbe barométrique est d'une telle régularité que la proportionnalité peut être admise sans erreur appréciable.

Les anéroïdes sont sujets à de grosses erreurs provenant, soit des frottements du mécanisme, soit de la position donnée à l'instrument. Leurs indications sont généralement trop fortes, quand la pression atmosphérique baisse; trop faibles, quand elle monte. Il convient de les lire toujours dans la même position, plutôt à plat.

Les incertitudes auxquelles ces instruments sont sujets, surtout en voyage, me paraissent rendre tout à fait illusoires les corrections, de température ou autres, qu'on a voulu y appliquer et qu'on a mises en formules 1. Les essais que j'ai faits à ce sujet m'ont donné des résultats discordants. Par contre, il faut tenir compte de la correction constante ou état de l'anéroïde, déterminé de temps à autre par comparaison avec un baromètre à mercure.

VIII.

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Ali. Zériba d'un fils de Rafaï, située à très peu près sur l'emplacement du Mbaoua de Junker.

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Bakari. Résidence de Boudué, fils de Zémio, à 300 mètres environ directement au sud du point désigné par Junker sous le nom de Mbanga de

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au-dessus du niveau de la mer (fig. V). - Le sommet le plus élevé de DjebelMangayat, le Tchighigoua, a 210 mètres de hauteur (980 m.)

Collines de Deleb. - Deux pics rocheux d'une trentaine de mètres, aisément visibles de Dem Ziber, vers le nord.

Dem Ziber, désigné aussi sur les cartes sous les noms de Dem Soliman et Moudiria. Cette dernière appellation se trouve encore assez souvent dans la bouche des gens du pays. Il a été visité par plusieurs voyageurs, Schweinfurth, Junker, Gessi, Lupton, Felkin et Wilson, etc. Il y existe encore de nom

1. Voir notamment Petermann's Mittheilungen. Ergänzungsheft, T. XX, 1888-89. Junker's Reisen. Discussion des observations barométriques par le prof. Supan.

breuses ruines de maisons et de fortifications en briques, des citernes. M. Liotard y a fait construire, en 1897, un fort en briques de 50 mètres de côté.

Mbima. - Village situé au milieu d'affleurements granitiques. C'est un des points qui relient nos itinéraires et ceux de Junker. Mbima m'a parlé du passage du voyageur russe, encore bien connu dans tout le pays zandé sous le nom de Kavaja.

Monts Ndour.

Sur la face ouest de ce massif très compact se trouve

Azimuts

345'16'

358°16'

8277

FIG. VI. — CHAINE DU MONT NDZOUNGOU, VUE DE LA STATION DES MONTS NDOUR.
Profil dressé par le Dr Cureau.

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un gros rocher remarquable, visible à grande distance et qui affecte assez bien. la forme d'un pouce dressé verticalement (fig. VI).

Rinda-Béka. Il s'agit ici de l'ancienne résidence de Rinda, sur l'emplacement de la zériba de son père Bèka. C'est le point que Junker appelle Linda, à cause de la facile confusion, dans ces langues, entre la prononciation des lettres et r. Rinda s'est depuis transporté de l'autre côté du Bokou.

Senghia. Petite rivière, dont le confluent avec le Mbomou se trouve à proximité du poste de Zémio et qui en fixe le point géographiquement; elle a, en cet endroit, une quinzaine de mètres de largeur; sa jonction avec le Mbomou se fait au milieu d'un lit de rochers qui se prolonge au milieu de ce dernier et y forme, aux basses eaux, un petit rapide.

Sinangba. -Ici comme pour plusieurs autres endroits, j'ai respecté l'orthographe officielle. L'orthographe exacte en zandé serait si-na-mgwa, « qui est bon». Ce village a déjà disparu, mais, fixe le point de rencontre de deux itinéraires.

Soué. L'observation a été faite au confluent même du Yobo et du Soué. Le Yobo est encaissé dans un lit de rochers, couvert aux environs de l'embouchure sous une épaisse couche d'alluvions récentes. Le confluent disparaît sous la crue des hautes eaux de juin à septembre.

Tamboura. Poste fondé sur le Yobo par M. Liotard, en 1896. Plus tard, à la suite de la mort du premier capitaine, qui en eut le commandement, il reçut le nom de Fort-Hossinger, nom qui s'applique plus spécialement au petit fortin en terre qui y avait été construit dès le début. L'emplacement du poste, maintenant abandonné, est facile à retrouver par les itinéraires, les relèvements et la distance des Monts des Pambias (fig. II), enfin, par un puits de 10 mètres de profondeur, creusé au milieu du poste, à proximité du pilier qui m'a servi d'observatoire.

Woula. La dénomination de Quarra, donnée par Junker, n'est pas le

moins du monde comprise par les indigènes. Celle que je donne est conforme à la prononciation des Zandés, telle que je l'ai entendue et répétée moi-même maintes fois avec eux pendant trois ans. L'appellation de Quella, portée sur quelques cartes, d'après Lupton, est plus exacte que celle de Junker. La transcription du nom zandé est impossible, sans l'intervention du w anglais. Zémio. Poste français fondé, en 1895, par M. Liotard, sur la rive droite du Mbomou, à 18 kilomètres en amont de la mbanga actuelle du Sultan,

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laquelle se trouve sur la rive gauche. Les cartes allemandes orthographient Semio, conformément à la prononciation germanique.

Les itinéraires français, qui ont servi à dresser la carte jointe à ce mémoire, sont reproduits, d'après les travaux suivants :

M. le lieutenant Angot: de Zémio à Tamboura et Bongourou.

M. le Dr Cureau de Djéma à Sinangba; : de Mbima à Bakari par RindaBèka; - de Tamboura au Soué; - de Kipa à Djéma; - côté nord du DjebelMangayat.

M. le lieutenant Fouque : le cours du Mbari.

M. Grech, interprète militaire de Baso aux Vidiris.

:

M. le lieutenant Jacques de Rafaï à Angaré; - de Dem Ziber à Atèktèk et à Naser-Andel.

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