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4° Piedmont glaciers (glaciers adossés, plats); 5° calottes glaciaires (Kalottengletscher) (glaciers bombés des petites îles); 6° Inlandsis.

A l'entrée du golfe de Hughes, le niveau des neiges persistantes est situé par 20 ou 30 mètres d'altitude. Dans la baie des Flandres (Terre de Danco) et sur la côte ouest de la Terre de Graham, il descend encore plus bas.

Les glaciers, observés par la mission de la Belgica, ne portaient point de moraines superficielles; par contre, ils avaient des moraines profondes ou intraglaciaires. Dans l'Antarctique, la glace de mer est recouverte d'une couche de neige qui, avec le temps, augmente d'épaisseur et la force, par son poids, à s'enfoncer légèrement dans l'eau. Il se forme, par suite, au-dessus de la glace de mer qui constitue le substratum du glaçon, une nappe superficielle de glace d'eau douce. En été, la neige se transforme en névé; en hiver, elle demeure poudreuse, et, chassée par les vents, forme des accidents semblables à ceux que l'on observe dans les déserts de sable. Les packs antarctiques, dans la région visitée par la Belgica, sont done d'immenses champs de neige.

Recommandons la lecture du mémoire de M. Racovitza, la Vie des animaux et des plantes dans l'Antarctique, travail intéressant, non seulement pour les naturalistes, mais encore pour le grand public.

M. Racovitza signale un fait géologique très curieux. C'est la présence de bancs coquillers, situés à une certaine hauteur au-dessus de l'océan et qui ne sont nullement la preuve d'un changement dans les niveaux respectifs de la terre et de la mer. Ces mollusques, des patelles, ont été transportés là par des goelands dominicains (Larus dominicanus). Ces goelands, très grands amateurs de ces mollusques, vont chercher leur proie sur les grèves, puis, l'emportent sur les rochers où ils la dévorent, en laissant la coquille. Ils déposent ainsi, au-dessus du niveau de la mer, des petits amas de dix ou douze coquilles qui représentent la valeur d'un déjeuner. « Comme il y a beaucoup de goelands dominicains qui mangent beaucoup de mollusques, il y a beaucoup d'amas de coquilles le long des bords des mers qu'ils habitent. Et, si l'on considère qu'ils font ce métier depuis des milliers d'années, on ne s'étonnera pas que les coquilles apportées par eux forment quelquefois de véritables bancs que la vase et le sable, produit de la désagrégation des roches, viennent cimenter pour former des assises coquillières. » Les géologues ne devront pas oublier cette observation dans l'étude des terrasses fjordiennes.

Cu. R.

En raison des vacances, la Liste des ouvrages offerts n'a pas été fournie en temps utile au Secrétaire de la Rédaction.

1. La figure 14 (p. 123): Le glacier plat sur la côte de la terre Danco, fournit un exemple de cette forme glaciaire qui rappelle, à s'y méprendre, les cirques glacés de la côte ouest du Spitsberg, immédiatement au nord de l'entrée de l'Isfjord.

Le gérant: P. BOUCHEZ.

Coulommiers. Imp. PAUL BRODARD.

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La Côte des Landes de Gascogne

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La région des Landes de Gascogne forme un vaste triangle dont la base est la côte, de Cordouan à Biarritz, et dont le sommet se trouve vers Mont-deMarsan, au pied des dernières moraines pyrénéennes, enserrées entre la Garonne et l'Adour. Ce vaste triangle a environ 200 kilomètres de base c'est la côte des Landes, et 65 kilomètres de hauteur, de Mont-de-Marsan au Boucaut. Tout cet espace est couvert de sables d'apparence marine; c'est une vaste plaine n'offrant que de faibles ondulations, 100 mètres au plus d'altitude, et bordée, vers la mer, d'une ligne de dunes de 60 à 80 mètres d'altitude. Ces dunes, formant un barrage à l'écoulement des eaux, ont, à leur pied oriental, plusieurs étangs qui collectent les eaux pluviales réunies dans quelques ruisseaux et petites rivières peu importantes. Toute la côte, de Cordouan à Biarritz, dessine une ligne droite, dirigée nord sud, à peine interrompue par quelques petits estuaires, dont le plus considérable est celui d'Arcachon. C'est une longue plage de sable fin, sans une pierre, sans un rocher qui serve d'assises à ces sables. Aussi, ont-ils toujours été soumis aux influences extérieures des vents et des courants marins. Les vents, venant, le plus généralement du large, soulèvent, à marée basse, les sables desséchés, et, les amoncèlent en dunes, plus ou moins parallèles au rivage. Les courants marins, produits, soit par les marées, soit par la poussée des vents, ramènent et remanient les sables marins voisins du rivage; ils corrodent les assises argileuses qui supportent ces sables, produisent des érosions, et modifient, à la longue, l'entrée des estuaires. Sur la côte des Landes, ces modifications des entrées d'estuaires ont lieu du nord vers le sud; au nord de Cordouan, elles ont lieu dans le sens contraire.

Ces mouvements des sables et des courants sont en conformité avec les directions dominantes des vents dans les différents points de la région. Les vents et les marées sont, d'ailleurs, la cause presque unique, en tous cas, dominante, de tous les mouvements de la surface des mers; il est donc naturel que, dans des études d'océanographie locale, on commence par analyser ces forces puissantes et perpétuellement agissantes. On doit, ensuite, examiner les courants de la mer, les températures et les densités des eaux voisines du

LA GÉOGRAPHIE. II.

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rivage et des estuaires voisins; puis, les fonds de la mer et des fleuves qui s'y jettent, enfin les mouvements historiques que dévoile la comparaison des cartes hydrographiques anciennes.

Telles sont les recherches qui ont été entreprises et qui n'ont d'autre but que d'indiquer les voies dans lesquelles des études scientifiques sérieuses. amèneront certainement à bref délai des résultats importants.

I

Les Vents.

Les récentes études météorologiques ont montré que la grande circulation atmosphérique a lieu, de l'ouest à l'est, autour des régions polaires arctiques et antarctiques, dans les zones tempérées de chaque hémisphère, entre les 45° et 70° de Latitude. Ce sont aussi les régions des grandes oscillations barométriques. Les dépressions qui s'y produisent marchent l'une après l'autre, avec une sorte de régularité ondulatoire, à intervalles de 250 à 300 milles, au nombre de huit à dix par mois, en hiver, et de quatre à cinq, en été.

Dans la zone intertropicale où le baromètre n'a que de faibles variations, les vents deviennent réguliers, de directions presque constantes suivant les saisons; ce sont les vents alizés et les moussons. Les ouragans qui prennent naissance dans ces régions, sur les confins de la zone des pluies équatoriales, ne sont que des accidents; ils engendrent des vents d'une violence extrême, et suivent des parcours presque identiques. Les vents y tourbillonnent autour du centre de la dépression barométrique, comme le fait l'eau dans un entonnoir, et ce mouvement de rotation a toujours lieu dans le même sens pour le même hémisphère.

Les dépressions du mouvement circumpolaire ont les mêmes mouvements de rotation; le centre se meut avec l'ondulation qui l'a formé, avec des vitesses de 100 à 150 lieues par jour. On peut donc prévoir, à un ou deux jours près, l'arrivée d'un de ces coups de vent et les régions où ils déchaîneront leur violence.

Ces grands mouvements de l'atmosphère ne sont pas arrêtés par les chaînes de montagne; il y a de ces dépressions qui, nées dans les parages de la Chine et du Japon, ont été suivies, dans leur parcours à travers l'océan Pacifique, les États-Unis, l'Atlantique et l'Europe jusqu'au delà de la mer Noire. Cependant, chaque région montagneuse exerce une action dérivatrice, toujours dans le même sens, sur ces phénomènes généraux, et l'on constate facilement que l'air froid des sommets glacés tend à s'écouler vers les plaines ou vers les mers adjacentes dont la température est moins basse que celle des sommets. Les plaines étendues, plus ou moins désertiques, qui s'échauffent facilement,

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