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entièrement au culte de la famille, à son penchant prononcé pour les recherches scientifiques de toutes sortes, et à la pratique, sans obstacles, des diverses fonctions gratuites qui étaient venues le chercher. Car sa profonde expérience l'avait fait appeler dans le conseil de la banque et dans le corps éminent des juges du Tribunal de Commerce. C'était encore beaucoup pour Paravey qui, en toutes choses, voulant toujours bien faire, avait constamment en perspective le perfectionnement et le progrès. Le progrès, de quelque part qu'il vint, lui était si cher qu'en 1866, lorsque l'Association Normande dut tenir ses assises au Havre, sollicité pour faire partie de cette utile association, « Je n'ai pas été encore à même de pouvoir l'apprécier, répondit Paravey à celui qui sollicitait son adhésion, mais le progrès est-il le but de cette société ? Oui, lui fut-il répliqué. -Eh bien ajouta Paravey, dès aujourd'hui je veux y voir figurer mon nom ». Ce trait peint la tendance d'esprit de notre collègue durant toute sa vie.

Paravey était encore jeune. Ayant toujours joui d'une santé parfaite, on pouvait espérer qu'il dût profiter longtemps du repos qu'il avait si bien mérité, et de la nouvelle vie qu'il projetait. Mais la mort ne respecte rien; elle se rit des desseins des hommes; quelques jours de maladie suffirent pour arracher cet homme de bien, d'esprit et de savoir à ses nombreux amis, et il ne resta plus à ces derniers que de répéter avec M. Quicherat, son vieux compagnon d'étude et l'interprète des sentiments de la population: » Oui nous » l'avons connu comme vous, avec ses qualités solides et » aimables, son intelligence, la rectitude de son jugement, » son équité, sa loyauté, son idée élevée du devoir et de » l'honneur, sa modération, sa modestie, sa bienveillance, son caractère serviable, son aménité, enfin avec cette in»dividualité remarquable qui attirait tout le monde par un >> aimant très puissant. »>

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SÉANCE PUBLIQUE

DU

2 Août 1868

PROCÈS-VERBAL

A deux heures la séance est ouverte dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville. Une assistance nombreuse et brillante s'est rendue avec empressement à l'invitation de la Société.

M. Collard, adjoint et membre de la Société, préside la séance pour M. le Maire, empêché. Auprès de lui prennent place au bureau M. le Docteur A.-A. Lecadre, président effectif; M. le Docteur Maire, vice-président; M. Alb. TerrienPoncel, secrétaire-général; M. Ch. Roessler, secrétaire des séances; M. Raymond Pornin, trésorier; M. J.-B. MilletSaint-Pierre, archiviste; M. E. Duboc, archiviste-adjoint, et M. Sauvion, proviseur du Lycée.

M. Brianchon, membre correspondant, et les membres de la Société prennent place sur l'estrade.

M. Collard ouvre la séance par une chaleureuse allocution à l'adresse de la Société. Il rappelle succinctement les travaux de ses membres, et la félicite du titre d'Impériale qu'un décret vient de lui accorder.

M. le Docteur Lecadre prononce un discours sur la Vul

garisation, qui est accueilli par de vifs applaudissements. -On procède ensuite à la lecture des Rapports sur les concours à la suite de laquelle les prix sont remis aux lauréats par M. Collard. Pendant les intervalles, la musique municipale exécute des intermèdes choisis et variés.

M. Rispal a lu, au nom d'une commission composée de MM. Rispal, Lahure et Durant, le Rapport sur le concours scientifique. La commission devait apprécier le système de mise à l'eau d'un canot par gros temps, de M. L. Fleury, et le projet d'emploi du pétrole vaporisé au chauffage des steamers, de M. D. Cherfils. M. Fleury, déjà couronné il y a deux ans pour l'invention de son serre foc, a été jugé digne d'une mention honorable avec rappel de médaille. Le projet de M. Cherfils et ses explications théoriques ont attiré fortement l'attention de la commission. Mais, comme il n'a pas été fait d'expériences concluantes, une simple médaille d'encouragement a été accordée.

M. Pornin s'est rendu l'organe d'une commission composée de MM. Roessler, Pornin et Béziers, pour le concours d'histoire. Le prix de 150 francs a été décerné aux Notes pour servir à l'histoire de l'abbaye royale de Montivilliers, par M. Ernest Dumont, du Havre.

Le Rapport sur le concours d'histoire naturelle a été fait par M. Duboc, au nom d'une commission composée de MM. Lennier, Duboc et Poret. Le travail intitulé: Faune Entomologique Havraise a attiré leur attention, en montrant des qualités qui méritaient une distinction. Tout en regrettant l'absence d'une bonne méthode, la commission a vu dans ce mémoire une bonne base d'étude dont la continuation serait désirable. Une médaille en or a donc été accordée, à titre d'encouragement, à l'auteur, M. Poulain, du Havre.

M. Labbé a pris ensuite la parole. Il s'étend d'abord sur le concours poétique de l'Exposition, jugé par une commission de cinq membres prise dans la Société d'Etudes Diverses,

et composée de MM. Millet-Saint-Pierre, président, Labbé, Bailliard, Dousseau et Pornin. M. Delaire, de Paris, à qui le prix de 500 francs a été décerné, a déjà publié son œuvre. Mais l'assistance n'en entend pas moins avec sympathie le rapporteur exposer les motifs qui ont déterminé le choix de la commission.

M. Labbé a passé ensuite au concours au prix de la Société. La commission, composée de MM. Millet-Saint-Pierre, Labbé et Dousseau, a distingué quatre morceaux et surtout l'Heure, de M. P.-J. Pain, bibliothécaire de la Société d'Instruction Mutuelle, et la Sentinelle perdue, de M. A. Destouches, professeur au Lycée Impérial. L'Heure a mérité le prix de 150 francs, et la Sentinelle perdue une mention très honorable. Une autre mention honorable a été accordée aux Sonnets et au Mois noir de M. Delphis de la Cour, de Loches, lauréat de l'Académie Française et de l'Académie des Jeux Floraux.

M. Labbé donne lecture des deux premiers morceaux.

A la suite de ce rapport, la société chorale la Lyre Havraise chante avec succès un chœur intitulé: Sur les remparts.

La séance est levée à cinq heures au milieu des applaudissements.

Le Secrétaire des séances :

CH. ROESSLER

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