Cours élémentaire de philosophie, Band 3

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Typogr. Douxfils, 1850
 

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Seite 60 - Lorsque j'ai dit que l'idée de Dieu est naturellement en nous, je n'ai jamais entendu autre chose, que la nature a mis en nous une faculté par laquelle nous pouvons connaître...
Seite 235 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort , qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon qu'il y aura ' des biens éternels à espérer ou non , qu'il est impossible de faire une démarche avec sens et jugement, qu'en la réglant par la vue de ce point, qui doit être notre dernier objet...
Seite 72 - L'enfant, dit-il, parmi ses cris et ses jeux , remarque de quel objet chaque parole est le signe : il le fait, tantôt en considérant les mouvements naturels des corps qui touchent ou qui montrent les objets dont on parle, tantôt étant frappé par la fréquente répétition du même mot pour signifier le même objet.
Seite 149 - Bien plus, si nous venons à considérer ce que c'est qu'apprendre , nous découvrirons bientôt que les animaux en sont incapables. Apprendre suppose qu'on puisse savoir; et savoir suppose qu'on puisse avoir des idées universelles et des principes universels, qui une fois pénétrés nous fassent toujours tirer de semblables conséquences. J'ai en mon esprit l'idée |d'une horloge, ou de quelque autre machine. Pour la faire, je ne me propose aucune matière déterminée ; je la ferai également...
Seite 130 - Il n'arrive , dans ce qu'on appelle la mort , qu'un simple dérangement d'organes; les corpuscules les plus subtils s'exhalent; la machine se dissout et se déconcerte : mais en quelque endroit que la corruption ou le hasard en écarte les débris, aucune parcelle ne cesse jamais d'exister , et tous les philosophes sont d'accord pour supposer qu'il n'arrive jamais dans l'univers l'anéantissement du plus vil et du plus imperceptible atome. A quel propos craindraiton l'anéantissement de cette autre...
Seite 250 - ... qui voit Platon célébrer la félicité de ceux qui contemplent le beau et le bon, premièrement dans les arts, secondement dans la nature, et enfin dans leur source et dans leur principe, qui est Dieu ; qui voit Aristote louer ces heureux moments où l'âme n'est possédée que de l'intelligence de la vérité, et juger une telle vie seule digne d'être éternelle et d'être la vie de Dieu...
Seite 139 - Ou pourrait dire que l'âme n'étant créée que pour être unie avec le corps , elle est tellement bornée à cette société , que son existence empruntée cesse dès que sa société avec le corps finit. Mais c'est parler sans preuve et en l'air , que de supposer que l'âme n'est créée qu'avec une existence entièrement bornée au temps de sa société avec le corps.
Seite 157 - Dieu et d'être heureuse. Ils résoudront par le même principe l'objection de l'immortalité. Car encore que l'âme des bêtes soit distincte du corps, il n'ya point d'apparence qu'elle puisse être conservée séparément, parce qu'elle n'a point d'opération qui ne soit totalement absorbée par le corps et par la matière. Et il n'ya rien de plus injuste ni de plus absurde aux platoniciens, que d'avoir égalé l'âme des...
Seite 35 - Mais la raison que nous consultons n'est pas seulement universelle et infinie, elle est encore nécessaire et indépendante, et nous la concevons en un sens plus indépendante que Dieu même. Car Dieu ne peut agir que selon cette raison, il dépend d'elle en un sens, il faut qu'il la consulte et qu'il la suive. Or, Dieu ne consulte que lui-même, il ne dépend de rien. Cette raison n'est donc pas distinguée de lui-même, elle lui est donc coéternelle et consubstantielle.
Seite 205 - Qu'on brise le pinceau d'un peintre ou le ciseau d'un sculpteur, il ne sent point les coups dont ils ont été frappés; mais l'âme sent tous ceux qui blessent le corps, et, au contraire, elle a du plaisir quand on lui donne ce qu'il faut pour s'entretenir. Le corps n'est donc pas un simple instrument appliqué par le dehors, ni un vaisseau que l'âme gouverne à la manière d'un pilote.

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