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à l'epreuve des tentations dans un pays desolé, où la bonne cause souffre, et où l'infraction des loix est recompensée, il ne parait pas si surprenant qu'on en trouve quelques Prevaricateurs puisque le Sacre College Apostolique, composé seulement de douze, n'a point été exempte. Terme fatal sera le 25 de ce mois, outre le quel les non abjurants ne peuvent faire aucune fonction Ecclesiastique, autrement ils subiront les peines portées contre les Reguliers, et toute personne agée de seix ans et au dessus, est obligée de paroitre à la premiere sommation en magistrature, et deposer sous serment où, et quand il a entendu la messe, le nom du celebrant, et des assistans, et cela sous peine de souffrir la prison, ou payer une somme d'argent au lieu, que qui decouvrira l'affaire de bon gres sera récompensé d'une grande somme payable par les Catholiques de la paroisse, ou la messe aura été dite. Les seculiers, qui refuseront le serment prescrit, encourent la confiscation de tous leurs biens, et la prison perpetuelle. Jugez quel orage se prepare capable d'accabler tous, au moins que le Seigneur n'y mette remede. On se flattoit de quelque soulagement pour l'entremise des puissances Catholiques liguées, mais cela n'a rien produit jusqú à present. Si la paix ne fait on pourroit peut-être stipuler quelque chose à l'avantage de la Religion par l'influence de Sa Sainteté.

Quoy que je connois le Sig. Nicolas Plunkett depuis mon arrivé dans ce pays, et remarqué en luy une conduit reguliere, et des sentiment dignes de sa vocation, cependant pour exécuter exactement les ordres, que j'ay recu touchant sa conduite, et prendre les informations necessaires, je me suis adressé à des personnes de probité, qu'ils le connoissent fort bien de longue main, qui asseurent toutes qu'il est fort honet homme d'une vie irréprochable, et qu'il conserve des bons sentimens, et s'applique au maintien et avancement de la Religion en bon ecclesiastique, autant que la conjoncture du tems le permet.

CXLVIII.

BRIEF OF POPE CLEMENT XI. TO THE KING OF HUNGARY, 24TH APRIL, 1709.

(FROM THE VATICAN ARCHIVES.)

Charissimo in Christo filio Nostro Josepho Hungariae, et Bohemiae Regi Illustri in Romanorum Imperatorum Electo.

CLEMENS PP. XI.

Romae, 24 Aprilis, 1709.

Charissime in Christo fili noster, salutem, etc: Tuendae in Hibernia orthodoxae fidei zelo incensus Dilectus filius Bonaventura de Burgo Hibernus, Lector, ut vocant, jubilatus, et Chronologus generalis ordinis strictioris observantiae Sancti Francisci ad Solium Majestatis tuae cum hisce literis nostris humiliter accedet, explicaturus tibi graves nimium, atque multiplices calamitates, quibus Catholici in ea Insula ab heterodoxis Magistratibus miserandum in modum affliguntur, et ab eximia, spectataque pietate tua religioni inibi summum jam in discrimen adductae opem quaesiturus. Eum ut benigne audire dignetur, suorumque officiorum authoritate id efficere in primis studeat, ut miseris illis Catholicis Limbricenses, et Galvienses pactiones omnino serventur, et adversantia iis Edicta prorsus aboleantur, Majestatem tuam enixe rogamus, ac obtestamur. Supervacaneum vero ducimus te ad eorundem Hibernorum patrocinium suscipiendum pluribus adhortari, ad quod justitia causae, munus quod geris, praecipui Ecclesiae et fidei advocati, ac ipsa demum insignis, et avita animi tui religio Te certe plurimum incitabunt. Et Majestati tuae Apostolicam Benedictionem amantissime impertimur. Datum Romae, etc: die vigesimo quarto Aprilis, 1709, Pontificatus Nostri

anno nono.

II.

2 D

CXLIX.

LETTER OF THE VICAR-APOSTOLIC OF ARDAGH TO THE INTERNUNCIO IN BRUSSELS, FROM DUBLIN, 31ST MAY, 1709.

(FROM THE VATICAN ARCHIVES.)

[The Rev. Bernard Donogher, writer of the following letter, was appointed VicarApostolic of Ardagh by Brief of 20th August, 1699. He continued to administer the Diocese till his death in 1718.]

Dublini, 31 Maij, 1709.

Jam ex carcere, dato fideiussore, quod in proximis comitijs (quae Assizias vocant) comparabo, exivi. Ibi detinebar quia iuramentum abiurationis praestare non volui: novit Deus, quid de me, et alijs tandem fiet Praesens Parlamentum iam inde conclusit, quod quotquot illud juramentum noluerint praestare, mittentur in exilium, sicut regulares missi sunt. Superest, ut nos serio Deo commendemus in hisce miseris coniuncturis, et omnibus pariter bonis viris, qui iudicio Illmi D. Grimaldi nobis possint subuenire. Crediderunt Justitiarii, quod per meam incarcerationem me cogerent ad praestandum iuramentum, et quod alij me errantem sequerentur: sed deceptos se inveniunt, et ad mortem usque per Dei opem invenient. Vere inconstantiam aliorum mei Caracteris timeo in hac causa: nam consulere me (quasi haesitando quid agendum) incipiunt nonnulli. Si necesse fuerit eligam te ibi videre, priusquam me in tali capiant facinore, aut ulli iniquitatem consulam.

B. DONOGHER, Vic: Ardachadensis.

Dublini ultimo Maij, 1709. Stylo Novo.

CL.

LETTER OF THE COMTE DE GALLAS TO THE SECRETARIES OF STATE, 27TH JULY, 1709, WITH THEIR REPLY.

(FROM THE VATICAN ARCHIVES.)

Copie de la Lettre écrite du Comte de Gallas, a My Lord Comte de Godolphin grand-tresorier de la Grande Bretagne, et mutatis mutandis aux deux Secretaires d'Etat My Lord Comte de Sunderland et Mons. Boyle,

MY LORD,

London, 27 Juillet, N. S., 1709.

Reflechissant toujours avec une reconaisance toúte particuliere sur la bonté avec laquelle V. E. s'est plüe de recevoir la liberté che je pris autre fois d'epouser les interets des Catholiques en ce Pays-cy et de lui ecrire en leur faveur, et me trouvant presentement dans le même cas par rapport a ceux d' Irlande, qui se trouvent menacés de la derniere persecution si contraire alla grande moderation et pieté qui ont jusqu' ici si fort été admirees parmi toutes les autres vertus de S. M. la Reine et servies d'exemple à toutes les autres puissances etrangers, je ne saurois mieux satisfaire à ma conscience et à mon devoir qu' animé du même zèle d' alors, avoir une autre fois recours à la grande equite et justice de V. E. et de la tres humblement supplier de vouloir bien accorder l'honneur de sa puissante protection à ces pauvres oppressés lesquel êtant nés dans ce Pays-la et par consequent sujets de Sa M. la Reine, sont préts à lui donner toutes les marques et toutes les assurances imaginables de leur fidelité, selon que cela est portée et etabli par les articles de Limerick que les glorieux predecesseurs de Sa Majesté la Reine Marie leur ont accordés pour pouvoir jouir de leur Religion dans la suite comme ils en joüirent du temps passé et sous le Regne du Roi Charles Second. Je ne repetera ici a V. E. les reflexions faites autre fois par rapport au mechant effect que cela ne scauroit laisser de produire toujours dans les conjonctures presentes ou la Religion est encore une des plus grandes armes avec laquelle nos ennemis ont toujours eloignés la plus grande partie de la nation Espagnole de son veritable interêt et devoir, tout cela lui êtant mieux connu de cè que je lui saurois representer.

MONSR.

Reponse des deux Secretaires d'Etat à la dite lettre.

Whitehall, 32 Juillet, V. S., 1709.

Nous avons recu vos lettres de 27me de ce mois N. S. les quelles nous ont beaucoup surpris, et nous voyons che vous avez été fort mal' informe des faits, car tout ce qu' on trouve dant l'acte dont vous venez de nous plaindre ne regarde que l' explication et l' affermissement des loix deja etablies à fin d' en rendre l' execution plus sure e d' empecher che les Catholiqes Romaines d' Irlande ne se servent de leurs moyens ordinaires pour eluder les loix que le Gouvernement a trouvées absolument necessaires pour le bien et la sureté de l'Etat. Et on ne scauroit non plus y trouver le moindre attentât sur les articles de la Capitulation de Limerick. Toutes les personnes comprises dans ses articles jouissent de tout les droits et de toutes les immunités tant Ecclesiastiques que seculieres qui leur sont cedées par les dites articles et tous les autres Catholiques Romaines d' Irlande joüissent du libre exercise de leur Religion.

CLI.

TWO LETTERS OF JACOBO GIRALDI, TO THE CARDINAL SECRETARY OF STATE, FROM LONDON, IN 1709.

EMO E REVMO SIGRE,

(FROM THE VATICAN ARCHIVES.)

Il Bill contro i poveri Cattolici d'Irlanda ha gia infelicemente terminato il suo corso nelle camere del Regno quando mi son capitati li riveritissimi cenni di S. Sta espressimi dalla penna gentilissima et auterevole di V. Emza. Ben é vero che senza questi quando un progetto si contrario ad ogni principio di Giustizia e d'equità ed ai medmi trattati di questi miserabili con la corona d'Inghilterra venne qui per l'approvazione della corte dal Sig. Conte di Galass Inviato Cesareo e da tutti gli altri ministri stranieri de' Principi devoti a codesta Santa Sede non si é trascurata la piu efficace interposizione per farlo cadere

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