Revue des deux mondes, Band 84François Buloz, Charles Buloz, Ferdinand Brunetière, Francis Charmes, René Doumic, André Chaumeix Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1869 |
Andere Ausgaben - Alle anzeigen
Häufige Begriffe und Wortgruppen
affaires Allemands américains ANGELO anglais armée assez aujourd'hui avaient besoin Birmans Bismarck Busserolles c'était Californie cause Charles XII chemin de fer cher chose cœur compagnie confins côté coup Croatie curé d'autres démocratie Desvialle devant Dieu dire donner doute enfans esprit États-Unis eût femme force Froufrou gens gouvernement guerre Hazlitt hommes idées j'ai jamais jeune jour l'abbé Roche l'Allemagne l'armée l'esprit l'état l'homme Lagrée laisser Laos Laotiens Larreau Ledru-Rollin libéral liberté LIVERANI Luang-Praban LUPO LXXXIV main mandarin Manteigney médecins Mékong ment militaire monde monnaie monsieur montagnes morale Mucien n'avait n'était nation paix de Prague parler passer passion pays pensée père personne peuple photosphère politique premier presque Prusse prussien public qu'un question QUINTANA raison reste révolution rien s'est Sacramento San-Francisco scène science seigneuriage semble sentiment serait sérieux seul société soldats sorte Suède système terre Théâtre-Italien tion Titus trouve vérité Vespasien village voie voilà Voltaire vrai yeux
Beliebte Passagen
Seite 658 - Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte, En vain il a des mers fouillé la profondeur : L'Océan était vide et la plage déserte; Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Seite 89 - États. On dit souvent que la France n'est pas faite pour un tel gouvernement. La France vient de prouver qu'elle pense le contraire; en tout cas, si cela était vrai, je dirais qu'il faut désespérer de l'avenir de la France. Le régime libéral est une nécessité absolue pour toutes les nations modernes. Qui ne pourra s'y accommoder périra. D'abord le régime libéral donnera aux nations qui l'ont adopté une immense supériorité sur celles qui ne pourront s'y plier. Une nation qui ne sera...
Seite 655 - L'émeraude, l'azur, le pourpre, le rubis, Sont l'immortel tissu dont brillent ses habits. Chacun de ses rayons, dans sa substance pure, Porte en soi les couleurs dont se peint la nature ; Et, confondus ensemble, ils éclairent nos yeux, Ils animent le monde, ils emplissent les cieux.
Seite 658 - Pour toute nourriture il apporte son cœur. Sombre et silencieux, étendu sur la pierre, Partageant à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur ; Et regardant couler sa sanglante mamelle. Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle, Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Seite 219 - ... donnait des coups de pied à son voisin , lui déchirait ses manchettes sans en rien savoir. Un jour, se trouvant dans un cercle où il y avait plusieurs dames, et parlant avec sa vivacité ordinaire, il défait sa jarretière, tire son bas sur son soulier, se gratte la jambe...
Seite 655 - C'est l'erreur que je fuis; c'est la vertu que j'aime. Je songe à me connaître, et me cherche en moi-même. C'est là l'unique étude où je veux m'attacher. Que l'astrolabe en main, un autre aille chercher Si le soleil est fixe, ou tourne sur son axe; Si Saturne à nos yeux peut faire un parallaxe...
Seite 76 - La bourgeoisie française s'est donc fait illusion en croyant, par son système de concours, d'écoles spéciales et d'avancement régulier, fonder une société juste. Le peuple lui démontrera facilement que l'enfant pauvre est exclu de ces concours et lui soutiendra que la justice ne sera complète que quand tous les Français seront placés, en naissant, dans des conditions identiques.
Seite 73 - La vie nationale est quelque chose de limité, de médiocre, de borné. Pour faire de l'extraordinaire, de l'universel, il faut déchirer ce réseau étroit; du même coup on déchire sa patrie, une patrie étant un ensemble de préjugés et d'idées arrêtées que l'humanité entière ne saurait accepter.
Seite 74 - L'État, ainsi établi à la française, est trop fort ; loin de garantir toutes les libertés, il absorbe toutes les libertés; sa forme est la Convention ou le despotisme. Ce qui devait sortir de la Révolution ne pouvait, après tout, beaucoup différer du Consulat et de l'Empire ; ce qui devait sortir d'une telle conception de la société ne pouvait être autre chose qu'une administration, un réseau de préfets, un code civil étroit, une machine servant à étreindre la nation, un maillot...
Seite 730 - Dans ce troisième état, dont le caractère est la beauté , les capacités sont tellement rompues à l'obéissance par l'effet d'une longue et sévère discipline , qu'elles se plient sans résistance à tous les ordres de la volonté , et jouent sous sa main avec la même facilité que les touches d'un instrument sous les doigts d'un musicien habile. Toute lutte a cessé , et la volonté , heureuse d'un empire facile , gouverne presque sans y penser , et fait des prodiges avec un abandon plein...