Les écrivains modernes de la France: ou, Biographie des principaux écrivains français depuis le premier empire jusqu'à nos jours ...

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Sandoz & Fischbacher, 1880 - 498 Seiten
 

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Seite 310 - Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers!
Seite 331 - Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Seite 323 - On m'a dit l'an passé que j'imitais Byron : Vous qui me connaissez, vous savez bien que non. Je hais comme la mort l'état de plagiaire ; Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre.
Seite 342 - Près de fléchir à chaque pas, Elle demanda -grâce à son cavalier corse; Mais, bourreau, tu n'écoutas pas! Tu la pressas plus fort de ta cuisse nerveuse; Pour étouffer ses cris ardents, Tu retournas le mors dans sa bouche baveuse, De fureur tu brisas ses dents; Elle se releva: mais un jour de bataille, Ne pouvant plus mordre ses freins, Mourante, elle tomba sur un lit de mitraille Et du coup te cassa les reins.
Seite 324 - Les clous du Golgotha te soutiennent à peine; Sous ton divin tombeau le sol s'est dérobé ; Ta gloire est morte, ô Christ ! et sur nos croix d'ébène Ton cadavre céleste en poussière est tombé ! Eh bien, qu'il soit permis d'en baiser la poussière, Au moins, crédule enfant de ce siècle sans foi, Et de pleurer, ô Christ ! sur cette froide terre « Qui vivait de ta mort, et qui mourra sans toi ! Oh!
Seite 330 - Et mordre le laurier que son souffle a sali ? Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ; .Mon aile me soulève au souffle du printemps. Le vent va m'emporter ; je vais quitter la terre. Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps. LE POÈTE S'il ne te faut, ma sœur chérie, Qu'un baiser d'une lèvre amie Et qu'une larme de mes yeux, Bb ,6» Je te les donnerai sans peine ; De nos amours qu'il te souvienne, Si tu remontes dans les cieux.
Seite 160 - S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur? Hé quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace? Quoi! passés pour jamais? quoi! tout entiers perdus? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus?
Seite 130 - Germain, Peuples, formez une sainte alliance, Et donnez-vous la main. " Pauvres mortels, tant de haine vous lasse ! Vous ne goûtez qu'un pénible sommeil. D'un globe étroit divisez mieux l'espace ; Chacun de vous aura place au soleil.
Seite 325 - Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire Voltige-t-il encor sur tes os décharnés ? Ton siècle, était, dit-on, trop jeune pour te lire ; Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés. Il est tombé sur nous, cet édifice immense Que de tes larges mains tu sapais nuit et jour. La Mort devait t'attendre avec impatience, Pendant quatre-vingts ans que tu lui fis ta cour ; Vous devez vous aimer d'un infernal amour.
Seite 326 - Vous vouliez pétrir l'homme à votre fantaisie; Vous vouliez faire un monde. — Eh bien, vous l'avez fait. Votre monde est superbe, et votre homme est parfait ! Les monts sont nivelés, la plaine est éclaircie; Vous avez sagement taillé l'arbre de vie; Tout est bien balayé sur vos chemins de fer; Tout est grand, tout est beau , — mais on meurt dans votre air . Vous y faites vibrer de sublimes paroles; Elles flottent au loin dans les vents empestés.

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