Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

«M'apprit que de Xerxès les nombreuses armées

<< Menaçaient de leur joug vos cités alarmées,

<< Cent des plus fiers guerriers nourris dans ces climats, « Pour défendre la Grèce, ont volé sur mes pas.

<«<< Invincibles soutiens et de Sparte et d'Athène,

<< Les braves défenseurs que Protès vous amène

<< Prouveront dans vos rangs, par les plus nobles coups, Que, nés du sang d'Hercule, ils sont dignes de vous. »

[ocr errors]

Ainsi parla Protès... Thémistocle l'embrasse...

LA SCULPTURE.

Un chêne hospitalier

Du sculpteur Agénor ombrageait l'atelier;
Des chefs-d'œuvre divers en décorent l'entrée.
Là, sans voile, au milieu d'une conque azurée,
Vénus du sein des flots s'élevait, et sa main
Ne cachait qu'à demi les trésors de son sein.
Déjà sûre en naissant du charme qu'elle inspire,
Elle baisse les yeux, et par un doux sourire,
Par sa naïve joie, applaudit sa beauté.

Auprès d'elle, un héros qu'elle a souvent dompté,
Hercule reposait sur sa lourde massue :

L'âme des spectateurs s'agrandit à sa vue,

Et celui que bientôt réclamera le Ciel,

Fait entrevoir un Dieu dans les traits d'un mortel.

Plus bas on voit l'Amour: son enfance charmée
Foule en riant la peau du lion de Néméé;

Il brave la massue en tournant un fuseau.
Non loin, une Pallas naissait sous le ciseau ;
Elle est debout: sa tête à peine commencée
Avait déjà reçu la vie et la pensée ;

Elle enflamme l'artiste, et l'artiste exalté
Cacha dans les sourcils de la divinité,

Et dans son front rêveur, et dans ses yeux tranquilles,
Tous ces prudents conseils qui protégent les villes.
On voit dans ses regards le courage et la paix,
Et du fier Thémistocle elle a pris quelques traits.
L'égide est sur son sein, l'oiseau des nuits près d'elle,
Et l'olivier serpente autour de l'Immortelle.
Dans ce même atelier, sous les yeux d'Agénor,
Un enfant s'essayait d'une main faible encor;

A son naissant génie il se fait reconnaître :
C'est Phidias qui croit pour surpasser son maître.
Il tient, il tient déjà le ciseau créateur
Qui doit de Jupiter retracer la grandeur.

(Comparaison.)

Telle aux flancs caverneux d'une roche enfoncée, Quand, par un bruit soudain, la colombe est chassée

Du nid où ses petits, vers la fin des hivers,
D'une plume naissante à peine sont couverts;
Elle fuit à grands cris, vole en battant des ailes,
S'élève, et dans les airs, loin des flèches cruelles,
Ose, à travers les cieux que fend son vol léger,
Sur un fleuve d'azur paisiblement nager;
Elle y glisse en silence, et, toujours plus agile,
A force de vitesse y paraît immobile.

DANSE.

. L'essaim court à grand bruit,

Et se mêle, et s'éloigne, et s'atteint, et se fuit.
Leurs bras avaient une âme et leurs pieds un langage...

Alphée, au doux aspect de ses nymphes si belles,
S'enfle, s'élève, écume, et bouillonne autour d'elles,
Et, répétant leurs traits dans ses flots embellis,
Court presser Aréthuse en de plus doux replis.
. Leur fuite aimable et feinte

Imite ces détours du fameux labyrinthe,

Quand la jeune Ariane, hélas! pour son tourment,
A d'erreur en erreur ramené son amant.

Ainsi du Dieu du jour les compagnes riantes,
Les Heures, devant lui laissant tomber des fleurs,
Et de son pavillon variant les couleurs,

Dansent autour du char qui répand la lumière :
Le Soleil réjoui suit en paix sa carrière,
Tandis que de leurs pas le cercle harmonieux
Glisse légèrement sur la voûte des Cieux..

[graphic]

POÉSIES DIVERSES.

« ZurückWeiter »