REVUE BIBLIOGRAPHIQUE UNIVERSELLE RÉCENTS TRAVAUX BIOGRAPHIQUES. -- Vie de Socrate par A. Ed. CHAIGNET, professeur de littérature ancienne à la Faculté des lettres de Poitiers. Paris, Didier, 1868. In-12 de xx1-333 p. Prix : 3 fr. - Histoire des Orientalistes de l'Europe du XII* au XIXe siècle, précédée d'une esquisse historique des études Orientales par G. DUGAT. Tome 1er. Paris, Maisonneuve, 1868. In-18 de IL-236 p. Prix : 3 fr. Portraits de femmes françaises du xvur et du XIXe siècle, par IMBERT DE SAINT-AMAND. Paris, Amyot, 1869. In-12 de 318 p. Prix: 3 fr. 50 c. Etudes historiques sur la Savoie. Les femmes d'autrefois, par V. DE SAINT-GENIS. Paris, Didier 1869. In-16 de 157 p. Le général Humbert. Voyage dans les Vosges et notices biographiques des célébrités Vosgiennes avec histoire, contes, légendes des montagnes, par H. LE VOSGIEN. Mirecourt, Humbert. In-18 de 568 p. Prix: 3 fr. La famille de Ronsart, recherches généalogiques, historiques et littéraires sur P. de Ronsart et sa famille, par A. DE ROCHAMBEAU. Paris, Franck, 1868. In-16 de 58 p. Prix :35 fr.avec l'album 15 fr.Tédition in-8° sur papier de Hollande coûte 30 fr.) Palissy et son biographe. Réponse à M. Athanase Coquerel fils, par L. AUDIAT. Paris, Ch. Douniol, 1869, broch. Gr. in-8° de 48 p. Prix: 1 fr. Un contemporain de d'Aguesseau. Etude sur le président Bouhier par A. ROBERT, docteur en droit, avocat à la cour impériale de Dijon. Dijon, Rabutot, 1869, broch. Gr. in-8° de 52 p. Le duc de Penthievre (Louis Jean Marie de Bourbon. Sa rie, sa mort (1725-1793) d'après des documents inédits, par H. BONHOMME. Paris, Firmin Didot, 1869. In-18 de 348 p. Prix : 3 fr. Vie de Franklin par M. MIGNET, membre de l'Académie française, secrétaire-perpétuel de l'Académie des sciences mora les et politiques, Nouv. éd.. Paris, Didier, 1869. In-12 de 200 p. Prix: 3 fr. marchais en Allemagne, révélations tirées des archives d'Autriche par P. HUOT, conseiller à la Cour Impériale de Colmar. Paris, Lib. internationale, 1869. In-18 de 218 p. Prix : 3 fr. Notice historique sur le duc de Clermont-Tonnerre, Traducteur et commentateur des aurres d'Isocrate par E. EGGER, membre de l'Institut. 3° éd. Paris, Lainé, 1868. Broch. Gr. in-80 de 52 p. L'ange de Frohsdorf. Eloge funèbre de Monsieur l'abbé Trébuquet, aumonier de Monsieur le Comte de Chambord. Paris, Ch. Douniol, 1869. Gr. in-8 de 212 p. Prix : 5 fr. Joseph Pagnon, Lettres et fragments, recueillis par C. TISSEUR, avec une préface par V. DE LAPRADE, de l'Académie française. Paris, Félix Girard, 1869. In-18 de XLIV-419 p. Prix : 4 fr. Madame de Girardin (Delphine Gay), sa vie et ses Gueres, par G. D'HEILLY (eau forte par G. Staal, Paris, Bachelin-Deflorenne 1869. In-16 de 125 p. Prix : 2 fr. Charles Baudelaire, sa vie et son œuvre, par C. ASSELINEAU, avec portraits. Paris. Alphonse Lemerre, 1869. In-18 de 110 p. Prix: 3 fr. La vie d'un poëte normand, Léon Buquet, par F. RIBEYRE. Rouen, Cagniard, 1868, broch. In-8* de Histoire de quatre ouvriers anglais, par Em. JoxVEAUX. Paris, Hachette, 1868. In-18 de vu-227 p. Prix: 1 fr. 19 P -- - Beau -M. Chaignet, après avoir présenté dans sa Préface le résumé de la philosophie de Socrate, et avoir indiqué et apprécié, dans un premier chapitre, les documents anciens relatifs au maître de Platon et de Xénophon, emploie sept autres chapitres à nous renseigner très-fidèlement sur la naissance de Socrate, sa famille, son éducation, son temps, ses professeurs; sur la personne de Socrate, son caractère, son esprit, son école; sur la mission de Socrate; sur le démon de Socrate; sur la vie domestique et politique de Socrate; sur son procès; sur sa mort, sur les causes du procès et de la condamnation de Socrate. Dans l'Appen dice, M. Chaignet étudie l'histoire et les doctrines des sophistes et justifie l'opinion sévère qu'il a cru devoir exprimer sur leur compte. M. Chaignet a connu tous les témoignages anciens; il a connu aussi la plupart des travaux modernes et même contemporains dont Socrate a été l'objet soit en France, soit en Allemagne, soit en Angleterre. L'ouvrage de M. Chaignet, quoique très-savant, est d'une facile et agréable lecture. L'auteur relève souvent les erreurs de ses devanciers, notamment de Léo Allazzi, de K. Fried. Hermann, de Fréret, de Grote, de Victor Cousin, de l'abbé de Canaye (qu'il a le tort d'appeler de la Canaye, p. 194), et l'on n'aura guère à en relever chez lui. Je lui reprocherai seulement d'avoir accepté, sans la discuter (p. 282), l'opinion, si fort contestée de nos jours par la science médicale, qui fait mourir Socrate empoisonné par la ciguë. -Le tome premier de l'Histoire des Orientalistes de l'Europe est tout antier consacré à la série du XIXe siècle, et nous offre des notices très-bien faites sur les quinze orientalistes dont les noms suivent: Kosegarten (Jean Godefroi Louis), Kowalewski (Joseph Etienne), Amari (Michel), baron Guerrier de Dumast (Auguste Prosper François), Charmoy (François Bernard), Weil (Gustave), Des Vergers (Joseph Marin Adolphe Noël), Holmboe (Christophe André), Dorn (Bernard), Veth (Pierre Jean), Sédillot (Louis Pierre Eugène Amélie), Wilson (Horace Hayman), Tornberg (Charles Jean), Mirza Kazem-Beg (Alexandre), Reinaud (Joseph Toussaint). Il faut louer dans le livre de M. Dugat l'exactitude des appréciations, non moins que l'exactitude des renseignements. Une mention particulière est due aux indications. bibliographiques, qui sont des plus complètes et même des plus minutieuses, puisque de simples articles de journaux y sont cités avec leur date. On ne saurait trop encourager M. Dugat à continuer résolûment un travail si bien commencé et que précède si utilement une esquisse historique des études orientales en Europe, retracée avec une grande netteté et une grande autorité. Sous le titre de Portraits de femmes françaises, M. Imbert de SaintAmand vient de réunir une série de notices déjà publiées, pour la plupart, soit dans la Revue des deux mondes, soit dans le Moniteur. Ces études ont été composées successivement à l'occasion de la publication de divers ouvrages. Ce ne sont donc pas des œuvres originales; ce sont encore moins des œuvres de critique. Le mot de portraits leur convient à merveille elles sont vraiment des esquisses littéraires tracées avec grâce et avec facilité. Quelques assertions de l'auteur sont très-contestables, et son éloge de l'Impératrice Joséphine est démesuré. Mais, ces réserves faites, je dois dire qu'on ne lira ni sans plaisir ni sans profit les pages purement écrites et animées des meilleurs sentiments dans lesquelles l'auteur nous entretient de Marie Leckzinska, de la marquise |