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Sorel, les autres pendant sa détention, par la jeune fille, sa compagne de lit à Orléans!

« Comment alors, demande M. Chasles, le même individu aurait-il composé, en dehors des pièces scientifiques et autres que l'Académie connaît, toutes les poésies du Dante et de Pétrarque particulièrement? On ne peut prétendre qu'il les a empruntées à des ouvrages imprimés, qui ne renferment que des pièces en italien.

«Les pièces de Pétrarque, de Laure et de Clémence Isaure, si l'on peut en croire les documents, auraient été envoyées à Rabelais par Nostradamus qui les aurait recueillies à Avignon.

«La collection s'étend aux premiers temps de l'ère chrétienne et au-delà même, car il s'y trouve quelques lettres et de nombreuses notes de Jules César et des empereurs romains, des apôtres, saint Jérôme, Grégoire de Tours, saint Augustin, etc.; de plusieurs rois mérovingiens; un grand nombre de Charlemagne, etc.

« D'après les documents eux-mêmes, voici qu'elle serait l'origine de ce trésor. L'abbaye de Tours était très-riche en documents anciens. Alcuin, qui en fut abbé, l'enrichit encore, en faisant rechercher en Italie et dans les pays étrangers tout ce qui pouvait s'y rencontrer. Rabelais, qui était un grand amateur de pièces de ce genre, et qui était mème stimulé dans ses recherches par François Ier et Marguerite d'Angoulème, connaissait les archives de l'abbaye de Tours; il lui fut permis d'en faire prendre des copies et des traductions de plusieurs milliers. Tout cela se trouvait à son ermitage de Langey, dépendant de la propriété des du Bellay, et aurait passé dans la collection de l'intendant Foucault, mort dans les premiers temps du siècle dernier, membre de l'Académie des inscriptions.

«Je ne me porte pas garant de toutes ces pièces. Mais, quelles qu'elles soient, il est certain que leur composition, si elles ne sont pas originales, a dû exiger un long travail, de nombreux matériaux. Et si l'on considère qu'elles s'ajoutent à tant d'autres de tous les temps jusqu'au siècle dernier, et traitent de tant de matières différentes, on ne peut pas croire qu'elles soient l'œuvre d'un seul individu, d'un seul fabricateur qui, du reste, ne sait ni le latin, ni l'italien, ni aucune partie des mathématiques et des autres sciences sur lesquelles roule une partie considérable des documents.

« Il y a donc, dit M. Chasles, en terminant, un mystère à pénétrer, et jusque-là on ne peut rien conclure avec certitude. »

Il paraîtrait que, malgré les illusions que semblait garder encore l'honorable académicien, et en dépit des assurances si formelles qu'il avait données à tant de reprises à l'Académie, M. Chasles, depuis un certain temps, n'était pas sans inquietudes. Il avait confié, dès le commencement d'août, à M. l'abbé Moigno, qui nous raconte ce fait dans les Mondes, du 16 septembre, quel était son fournisseur d'autographes. C'était un nommé Vrain-Lucas, se disant archivistepaléographe, bien connu de certains amateurs, et qui dirigeait souvent ses batteries du côté des familles appartenant à la noblesse, ou cherchant à s'y rattacher par un titre quelconque. Dans les derniers temps M. Chasles ne pouvait lui arracher ses pièces que morceau par morceau, car il prétendait que la collection était entre les mains d'un vieillard qui avait beaucoup de peine à s'en déssaisir et ne consentait à livrer de nouvelles pièces qu'après en avoir pris lecture. La fameuse lettre de Galilée du 5 novembre 1639 (nouvelles copie et traduction); les lettres de Savérien et de Gerdil furent apportées à M. Chasles, après les communications de MM. Breton de Champ et Le Verrier. Vrain-Lucas avait empoché 140 à 150,000 francs, et il continuait à alimenter discrètement la collection du savant académicien, en lui fournissant les documents en petit nombre, mais fabriqués avec le plus grand soin pour les besoins de la cause. Sans cesse il était dans les bibliothèques, et à notre grand dépôt de la rue de Richelieu, il passait des manuscrits aux imprimés, compulsant les autographes, les biographies, les dictionnaires, les ouvrages scientifiques. Enfin le 17 août. lendemain du jour où M. Chasles avait fait à l'Académie cette déclaration si affirmative que nous rap pellions plus haut, le savant académicien, qui,

dit M. Moigno, ne cessait vainement de presser Lucas de lui prouver l'existence réelle de la collection et de le mettre en relation avec son possesseur actuel pour qu'il put exiger de lui la remise des autographes qu'on s'était engagé à lui livrer, » ne pouvant plus longtemps maîtriser ses inquiétudes, se rendit chez le commissaire de police du quartier Saint-Thomas-d'Aquin, pour savoir si, dans le cas où il se trouverait dans la rue avec Lucas, il pourrait demander à un sergent de ville de le faire arrêter comme voleur et de le conduire avec lui au bureau de police le plus voisin.

Le lendemain, M. l'abbé Moigno, avec l'autorisation de M. Chasles, allait trouver le préfet de police, qui chargea le directeur de la police municipale de faire suivre Lucas jusqu'à ce qu'on eût acquis la preuve, soit de l'existence réelle de la collection, soit de sa qualité de faussaire. Peu après, M. Chasles déposait une plainte en escroquerie, et le 10 septembre, trois jours avant les révélations faites à l'Académie, Lucas était arrêté.

La question était vidée pour le public; elle ne l'était pas suffisamment pour l'Académie. Dans la séance du 20 septembre, M. Dumas a pris la parole: « Il faut qu'on le sache, a-t-il dit, et que nos comptes rendus en gardent la trace, dans le double intérêt de l'Académie et de l'histoire des sciences: depuis longtemps, presque tous les membres de l'Académie sont convaincus que M. Chasles est victime d'une fraude, et, pour mon compte, je n'en ai jamais douté. Mais notre honoré confrère connaissant seul et voulant seul connaître la source d'où émanaient les pièces qu'il produisait, l'Académie, par déférence pour son caractère, a laissé se prolonger devant elle une discussion qu'elle ne supportait qu'avec impatience et douleur. Les membres de l'Académie avaient été consultés, en effet, individuellement, sur la nécessité de mettre un terme à ce débat, et s'étaient rangés avec empressement à cet avis. Notre illustre confrère M. Chevreul, l'appuyait par des motifs qu'il appartient à sa haute raison de développer. Celui qui en avait pris l'initiative s'est arrêté alors devant l'émotion de M. Chasles, et il garderait le silence encore aujourd'hui, si la dignité de l'Académie eût été dégagée par la dernière déclaration de notre confrère.

« Mais cette déclaration ne tient pas compte du tort que Newton et Huyghens ont subi, de l'offense dont ils ont droit de se plaindre. Le voile étant déchiré, on aurait voulu entendre M. Chasles affimer qu'il considérait la discussion comme close, et qu'il ne lui restait pas l'apparence d'un doute sur le caractère des deux savants mis si injustement en cause par lui.... Dans la dernière séance, notre savant confrère s'est surtout attaché à démontrer sa bonne foi. Mais avait-elle été jamais contestée? Il a oublié, qu'il me permette de le dire, ce qui était dù à Huyghens, l'honneur de sa patrie; à Newton, l'honneur de l'humanité.

« L'Académie voudra protester contre cet oubli. Elle fermera cette discussion regrettable, mais elle ne peut pas demeurer solidaire de la conclusion de notre savant confrère, qui ne consent pas encore à absoudre ceux qu'il accusait. S'il croit qu'il reste un mystère à pénétrer, et que jusque-là il n'y a rien à conclure, qu'il reste au moins seul à le croire.... Convaincue que ce n'est pas impunément qu'on rabaisse ce qui est grand, c'est avec joie, du moins, telle est ma pensée, que l'Académie des sciences de l'Institut de France s'associe à l'Angleterre et à la Hollande pour dire que Newton et Huyghens n'ont rien souffert de cette tentative ni dans leur gloire ui surtout dans leur dignité. » M. Chevreul a appuyé les paroles de M. Dumas. M. Chasles a cherché à expliquer quels mystères restaient cncore à éclaircir, et M. Dumas est alors revenu à la charge avec insistance: « Dites clairement pour tout le monde, a-t-il dit à M. Chasles, que vous considérez vos accusations comme n'existant plus. » Et M. Chasles a fini par répondre : « Je n'ai aucune raison de croire que ce qui concerne Pascal et Newton soit vrai. >>

L'affaire est sortie de l'Académie pour entrer au Palais; nous l'y suivrons avec la même curiosité attentive, car elle nous promet plus d'une révélation curieuse.

B.

CHRONIQUE

NÉCROLOGIE.

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L'Académie des Sciences a perdu récemment quatre de ses correspondants: M. le professeur PURKINJIC, correspondant dans la section d'anatomie et zoologie, physiologiste bien connu par ses travaux sur le mouvement vibratile, le développement de l'œuf, la phisiologie des sens, etc., mort à Prague le 14 juillet, à l'âge de 81 ans. M. Carl Gustav CARUS, de Dresde, correspondant de l'académie dans la même section, né le 3 janvier 1789, le plus célèbre des naturalistes allemands, auteur de nombreux travaux sur l'anatomie comparée, la physiologie, la philosophie, auteur aussi d'ouvrages de voyages et de deux livres sur Goethe (Commentaire des œuvres de Goethe, 1843, et Gathe et son importance dans le présent et dans l'avenir, 1849). - M. Jean-René-Constant Quoy, correspondant dans la mème section, né le 10 novembre 1790, inspecteur général du service de la marine retraité depuis 1858, célèbre par la part qu'il prit aux voyages autour du monde de Freycinet et de Dumont d'Urville, mort à Rochefort (Charente-Inférieure). - M. Thomas GRAHAM, correspondant de l'Académie dans la section de physique, qui avait succédé à Williamson dans la chaire de l'Université de Londres, puis à Herschell comme directeur de la monnaie, mort le 14 septembre, à l'âge de 64 ans. « Ses belles recherches sont connues de tout le monde, a dit M. Dumas, en annonçant sa mort à l'Académie; après ses travaux sur le phosphore et l'acide phosphorique, il faut surtout signaler ses études sur la dialyse, qui rendront son nom immortel. »

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De son côté, l'Académie des Inscriptions a perdu un de ses correspondants, M. Otto JAHN, né à Kiel (Holstein), le 16 juin 1813, professeur d'archéologie et de philologie à Kiel, puis à Greifswald (1842) et à Leipzig (1847), où il fut en même temps, jusqu'en 1831, directeur du musée archéologique. Destitué à la suite des événements de 1848-49, M. Jahn se livra tout entier aux travaux philologiques et archéologiques qui ont illustré son nom. Il a publié aussi une étude sur Mozart (1856, 2 vol. in-8), et collaboré à la Gazette musicale de Leipsig. Il est mort à Goettingue le 9 septembre.

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On annonce encore la mort de sir Charles George YOUNG, roi d'armes de la Jarretière depuis 27 ans, auteur d'un Catalogue of the Arundel manuscripts in the College of Arms (1829), et de l'ouvrage intitulé: The Order of Precedence (1851), mort le 1er septembre, àgé de 74 ans;-de M. Thomas WATTS, attaché au British Museum depuis 1838,collaborateur du Quarterly Review et de l'Athenæum, mort le 9 septembre; - du célèbre sculpteur Jean-Pierre DANTAN jeune, né à Paris le 28 décembre 1800, mort à Bade d'une attaque d'apoplexie foudrovante; — d'un autre sculpteur, M. Pierre HÉBERT, né à Villabé (Seine-et-Oise), le 31 octobre 1804, auteur de la statue de l'amiral Duperré qui va être inaugurée à La Rochelle; de M. HUNT, fondateur et président de la Société anthropologique; - de M. le docteur LUARD, membre de la Société de médecine et de la Société linnéenne de Normandie, mort à Caen à 73 ans ; de M. Alfred BEAUMONT, ancien directeur de l'Opéra-Comique; de M. Henri CHRÉTIEN, professeur suppléant à la Faculté de droit d'Aix, mort à l'âgé de 30 ans à Landigou (Orne); de M. CREST, professeur à la Faculté de droit d'Aix; de M. Numa ROLIN, rédacteur de l'Echo de l'Est, de Bar-le-Duc depuis trente-cinq ans. Au dernier moment, nous apprenons la mort de M. le docteur CERISÉ, l'un des membres les plus éminents de l'Académie de médecine et de M. LIBRI, qui avait échangé sa réputation de savant contre une si triste renommée. Nous ne pouvons aujourd'hui qu'enregistrer ce double décès.

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INSTITUT.

Académie francaise. Dans sa séance du 30 septembre, l'Académie a procédé au renouvellement de son bureau. M. Camille Doucet a été nommé directeur et M. Autran, chancelier.

Académie des Inscriptions. Nous avons publié (t. II, p. 119-120), le programme des prix proposés l'an dernier par l'Académie. Plusieurs de ces prix sont supprimés cette année, aucun concurrent ne s'etaut présenté. Nous citerons le concours sur les OEuvres morales de Plutarque, et celui sur les peuplades de la Thrace, de la Macédoine, de l'Illyrie, etc., du XIe siècle à la conquête ottomane, pour lesquels aucun mémoire n'a été déposé.

En dehors du concours pour le grand prix Gobert et du concours des antiquités nationales, dont les conditions sont bien connues, voici le programme des prix proposés par l'Académie.

Prix ordinaires d'une valeur de dix mille francs. Rappel de la question suivante : « Etude sur les dialectes de la langue d'oc au moyen-àge. » Les concurrents s'attacheront à déterminer les dialectes d'après tous les documents existants, et surtout d'après les textes diplomatiques dont l'âge et le pays sont exactement connus. - Les mémoires pour ce concours devront être déposés

au 31 décembre 1869.

Rappel de la question suivante : « Faire l'histoire de la lutte entre les écoles philosophiques et les écoles théologiques sous les Abbassides; montrer cette lutte commençant dès les premiers temps de l'islamisme avec les Moazélites, se continuant entre les Ascharites et les philosophes, et se terminant par la victoire complète de la théologie musulmane. Exposer les méthodes dont se servaient les deux écoles et la manière dont les théologiens ont emprunté les procédés de leurs adversaires. Montrer l'influence que le soufisme a exercée à plusieurs reprises sur ces luttes; mettre en lumière les circonstances principales qui ont pu contribuer à la ruine de la philosophie dans le khalifat d'Orient. >> Les mémoires pour ce concours devront être déposés d'ici au 31 décembre 1870.

Prix nouveau proposé par l'Académie: « Etude critique et historique sur les écrits du patriarche Photius. » L'Académie désire que les concurrents comprennent dans cette étude non-sculement tous les ouvrages publiés sous le nom du célèbre patriarche de Constantinople, mais encore, autant qu'il sera possible, ceux qui sont restés inédits, et dont l'indication se trouve soit dans les anciens catalogues des bibliothèques de l'Occident, soit dans les relations des voyageurs. — Les mémoires devront être déposés d'ici au 31 décembre 1870. Prix Bordin de la valeur de trois mille francs. Rappel de la question suivante (concours ouvert en 1866 et provoyé jusqu'au 31 décembre 1869): « Faire connaître, à l'aide des renseignements fournis par les auteurs et les inscriptions grecques et latines, l'organisation des flottes romaines, en prenant pour modèle le mémoire de Kellermann sur les Vigiles. »

Rappel de la question suivante (concours ouvert en 1864, et prorogé jusqu'au 31 décembre 1869 : « Faire l'analyse critique et philologique des inscriptions himyarites connues jusqu'à ce jour. »

Rappel de la question suivante (concours ouvert en 1868 pour être jugé en 1870): « Etude des chiffres, des comptes et des calculs, des poids et des mesures chez les anciens Egyptiens. » — Le mémoire devra comprendre : 1° L'étude comparative des chiffres, dans les diverses écritures hiéroglyphique, hiératique et démotique; 2o L'exposition des méthodes suivies pour les comptes, et particulièrement pour la comptabilité publique, et l'étude des calculs de divers genres contemus dans les monuments; 3° La détermination de la valeur des poids et mesures, et l'étude des procédés d'arpentage et de calcul des surfaces.

On appelle spécialement l'attention sur les renseignements fournis par les nombreux calculs reproduits sur les murailles d'Edfou, sur les registres de comptabilité publique conservés dans les divers musées, et en général sur les papyrus et les ostraca contenant des calculs.

Rappel de la question suivante (aucun mémoire n'ayant été déposé, le concours est renvoyé au 31 décembre 4870): « Faire connaître les vies des saints et les collections de miracles publiées ou inédites qui peuvent fournir des do

cuments pour l'histoire de la Gaule sous les Mérovingiens. Déterminer à quelles dates elles ont été composées. »>

Prix nouveau proposé par l'Académie, et qui sera décerné en 1871 : « Faire l'histoire de l'Eglise et des populations nestoriennes depuis le concile général d'Ephèse (131) jusqu'à nos jours. »

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Prix Louis Fould, de la valeur de vingt mille francs. Aucun des deux ouvrages adressés au concours sur l'Histoire des arts du dessin jusqu'au siècle de Péricles n'ayant paru à la commission chargée de les examiner mériter ni le prix ni l'accessit, l'Académie proroge de nouveau le terme du concours à 1872. Prix la Fons-Mélicocq, de la valeur de dix-huit cents francs. M. de la Fons-Mélicocq, par son testament en date du 2 décembre 1864, a légué à l'Académie des inscriptions et belles-lettres une rente de six cents francs, pour fonder un prix d'une valeur de dix-huit cents francs, qui sera donné tous les trois ans « au meilleur ouvrage sur l'histoire et les antiquités de la Picardie et de l'Ile-de-France (Paris non compris). »

Ce prix sera décerné pour la première fois en 1871, au travail qui répondra le mieux aux intentions du testateur. L'Académie choisira entre les ouvrages manuscrits ou imprimés en 1869 et 1870, qui lui auront été adressés, en vue de ce concours, avant le 1er janvier 1871.

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Prix Brunet, de la valeur de trois mille francs. M. Brunet, par son teslament en date du 14 novembre 1867, a fondé un prix triennal de trois mille francs pour « un ouvrage de bibliographie savante que l'Académie des inscriptions, qui en choisira elle-même le sujet, jugera le plus digne de cette récompense. »

L'Académie, se proposant d'appliquer successivement ce prix aux diverses branches de l'érudition, a décidé que le prix fondé par M. Brunet sera décerné, pour la première fois, en 1871; « au meilleur ouvrage de bibliographie savante relatif à la littérature ou à l'archéologie classique, soit grecque, soit latine. »> Seront admis au concours les ouvrages manuscrits ou publiés de 1868 à 1870. Les ouvrages devront être déposés avant le 1er janvier 1871. Académie des Beaux-Arts. L'Académie a prorogé au 15 juin 1870 le concours ouvert sur cette question: « Etudier les différences et les analogies entre l'architecture grecque et l'architecture romaine. »

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PRIX CHAUSSIER. Un décret du 7 juillet a autorisé l'Académie des sciences à accepter le legs fait par M. Franck-Bernard-Simon Chaussier, consistant en une rente de 2,500 fr. dont les arrérages formeront tous les quatre ans un prix de 10,000 fr., qui portera le nom du fondateur et qui sera décerné par l'Académie des sciences au meilleur livre ou mémoire qui aura fait faire nn pas à la science médicale, soit au point de vue de la médicine légale, soit au point de vue de la médecine pratique. Franck-Bernard-Simon Chaussier, mort à Paris en 1866, était le second fils de l'illustre Dijonnais François Chaussier, de l'Académie des sciences, qui fut pendant plus de 40 ans la gloire et l'orgeuil de la faculté de médecine de Paris.

PRIX DUC. M. Duc, le lauréat du prix de 100,000 fr., a remis 40,000 fr. à l'Institut pour la fondation d'un prix annuel destiné à encourager les hautes études architectoniques.

COLLEGE DE FRANCE.

M. le docteur Marey a été nommé à la chaire d'histoire naturelle des corps organisés au Collège de France, en remplacement de M. Flourens.

CONCOURS GÉNÉRAL.

- A la distribution des prix du concours général, qui a eu lieu le 9 août à la Sorbonne, le prix d'honneur de rhétorique a été remporté par l'élève Henri-Marie-Eugène Cauquelin, né à Isigny (Calvados), du lycée Charlemagne. Le 1er prix des nouveaux a été remporté par l'élève Francois de la Cropte de Chantérac, du collège Stanislas. Les prix spéciaux créés par la Société de l'histoire de France et par l'Association pour l'encouragement des études grecques en France, ont été décernés, l'un à l'élève Mertz (lycée Bonaparte), premier prix d'histoire; l'autre à l'élève de la Hantière (lycée Napoléon), premier prix de version grecque.

CONCOURS. L'Académie royale de Bruxelles a mis au concours les questions

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