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EPUB

TROYES, IMPRIMERIE DE CARDON.

QUESTIONS

POLITIQUES ET PHILOSOPHIQUES.

RECUEIL

DES ARTICLES PUBLIÉS DANS L'AVENIR

[Du 16 octobre 1830 au 15 novembre 1831].

PRÉCÉDÉ DE CONSIDÉRATIONS

sur le catholicisme dans ses rapports avec la
société politique,

et suivi

D'UN ARTICLE SUR L'IGNORANCE

et d'une Hymne à la Pologne.

PAR F. LAMENNAIS.

Lome 1.

PARIS,

PAGNERRE, ÉDITEUR,

rue de Seine, 14 bis.

1840.

Phil 2725.2.70

HARVARD COLLEGE LIBRARY

JACKSON FUND

41925

(evols)

୪୯

911-87

INTRODUCTION.

DU CATHOLICISME

DANS SES RAPPORTS

AVEC LA SOCIÉTÉ POLITIQUE.

Les morceaux que contient ce recueil sont déjà connus. Quoique de peu de valeur en soi, comme ils se lient très étroitement au mouvement d'une partie de l'opinion pendant une période de neuf années, on a cru que, sous ce rapport, ils ne seraient peut-être pas, même aujourd'hui, totalement dénués d'intérêt, et que ceux qui s'occupent moins des événements que des causes spirituelles des événements, pourraient les considérer comme une sorte de mémoires pour servir à l'histoire de la pensée humaine dans notre siècle. C'est ce qui a décidé à les publier de nouveau, en les rassemblant selon leur ordre chronologique.

Porté nous-même naturellement à ce genre d'observation, convaincu d'ailleurs que tout ce qui s'accomplit dans le monde social s'est auparavant accompli dans le monde de l'intelligence, nous aimons à suivre la marche de celle-ci, à travers les grandes questions qui remuent de nos jours si profondément les peuples. Nulle étude plus importante, nul spectacle plus magnifique : car nous sommes à l'une de ces rares époques où l'humanité, lasse de ce que le passé renfermait de purement conventionnel, désabusée de ce qui, n'ayant point sa racine immédiate dans la nature même, n'est destiné à durer qu'un temps, vit et agit sous l'influence de ses seules lois immuables. De là, pour qui sait les apercevoir, des manifestations plus éclatantes, plus pures de ces lois qui président au développement de l'homme et à ses destinées sur la terre. L'horizon se dilate et s'éclaircit; on découvre au loin ce qu'une multitude de voiles divers, tissus par l'esprit dans son enfance, ou par les passions, les intérêts, dérobaient aux regards les plus perçants et les plus fermes. Et cela c'est le progrès, et cela c'est l'aube resplendissante d'une lumière plus vive cachée encore au sein de l'avenir.

La vérité croît, s'élargit sans cesse parce qu'en elle-même elle est infinie. Elle sort, tel qu'un fleuve divin, de son éternel principe, arrose et féconde l'univers jusqu'en ses profondeurs les plus reculées, portant sur ses célestes ondes les intelligences qui s'abreuvent d'elle, et, dans son invariable cours que rien n'arrête, que rien ne retarde, les élevant

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