Correspondance secrete, politique & littéraire, ou Mémoires pour servir à l'histoire des cours, des sociétés & de la littérature en France, depuis la mort de Louis XV.

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Chez John Adamson, 1787
 

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Seite 387 - Ce Marmontel si long, si lent, si lourd, Qui ne parle pas, mais qui beugle, Juge la peinture en aveugle, Et la musique comme un sourd. Ce pédant à si sotte mine Et de ridicules bardé, Dit qu'il a le secret des beaux vers de Racine. Jamais secret ne fut si bien gardé.
Seite 335 - ... lorfqu'enfin , arrivé à quelque peuplade, je ne voyois dans le marché public , que quelques mauvaifes racines ; alors je ne doutois plus d'être chez un peuple malheureux, féroce ou efclave. Il ne m'eft jamais arrivé d'être dans le cas de réformer cette première idée...
Seite 279 - ... ceux qui méprisent la grâce du style ne les connoissent pas assez, et ne sont pas assez jaloux de leur être utiles. Ils entendent encore mal l'intérêt de leur réputation : ils pensent; mais n'ayant pas le talent, peut-être plus rare encore, d'écrire avec cet agrément, ce nombre et cette harmonie dont le charme est irrésistible, ils rendent mal leurs pensées, et sont bientôt oubliés.
Seite 301 - Enfant de l'art, enfant de la nature, Sans prolonger les jours j'empêche de mourir: Plus je suis vrai, plus je fais d'imposture; Et je deviens trop jeune à force de vieillir.
Seite 123 - ... pas difficulté d'avouer qu'il lui avoit les plus grandes obligations littéraires; jamais il n'a vu , dans les auteurs les plus médiocres , que leurs côtés louables. Au milieu de cette fierté dans fes principes, j'ofe affirmer qu'il ignoroit fa force , & ne fe voyoit qu'à travers le voile de la modeflie.
Seite 362 - ... à M. le comte de Maurepas, pour aller servir comme volontaire sur la flotte de M. le comte d'Orvilliers, prévoyant qu'il y aura encore moins de guerre sur terre cette année que la dernière. Vous portez, madame, un nom familiarisé avec la gloire militaire ; comme femme, vous aimez celle de notre sexe.
Seite 279 - Un jour viendra que le nom de ce savant médecin , déjà presque ignoré parmi nous, sera entièrement effacé de la mémoire des hommes , tandis que la voix de l'écrivain enchanteur qui a fait naître des fleurs dans un terrain riche à la •vérité , mais hérissé de ronces et d'épines, qu'il a défriché , sera entendue dans l'avenir.
Seite 135 - Naissez, fils de l'État, pour le voir triomphant! Grand Dieu ! tu ne veux point, déshonorant nos armes, Troubler, par le deuil et les larmes, Les fêtes qu'on prépare à ce royal enfant. Non, généreux guerriers, cet enfant vous présage, Et la faveur du ciel et des lauriers certains : Cette épée en fureur, qui s'agite en vos mains, Lui doit la mer pour apanage. Nuit qui sauvas l'Anglais...
Seite 334 - ... habitans. Dans ce cas , il n'eft pas de moyen plus court pour fe former d'abord une idée générale de la nation, chez laquelle on fe trouve , que de jetter les yeux fur les marchés publies , & fur les campagnes.
Seite 157 - L'ouverture s'en fait de grand matin par un coup de canon. Dans ce moment tous les Bateaux partent , & s'avancent dans la Mer, précédés de...

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