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avoir recours à l'original, qui est à la bibliothèque de St-Germain des Prés à Paris 1.

Il faut observer que je n'ai point trouvé dans le MS du carme ces paroles: Soumission totale à J. C. et à mon directeur, non plus que celles-ci : Eternellement en joie pour un jour d'exercice sur la terre. J'ai consulté le commentaire où l'on examine chaque parole de l'écrit, et j'ai trouvé qu'on passe sous silence ces deux lignes. Quand je dis que je n'ai pas trouvé ces paroles dans le MS du carme, il faut entendre que je ne les ai pas trouvées écrites de la main de ce religieux; car elles y ont été ajoutées par une main étrangère, et Mademoiselle Perier a écrit deux pages inquarto de commentaire sur cette addition et a inséré ce feuillet dans le cabier du carme.

Je fus hier, 31 janvier 1752, chez Melle Perier pour lui montrer l'écrit du carme et lui demander raison de l'addition faite à celui de M. Pascal et au commentaire de ce religieux. Elle me dit qu'on avait omis ces deux lignes parce qu'elles étaient fort barbouillées dans l'original et presque effacées en sorte que ce religieux n'avait pas pu les lire. Quoi qu'il en soit, l'addition n'a été faite, comme je l'ai appris de cette demoiselle, que trente ans après la mort de M. Pascal. En un mot, ces deux lignes ont été plutôt devinées que lues. Il faut encore remarquer qu'il n'y en avait pas la moindre trace dans le parchemin, et que c'est seulement dans le papier qu'on a trouvé ces caractères presque effacés 1.

'L'original qui était à St Germain des Prés à l'époque où écrivait le P. Guerrier, et qui depuis a passé dans la Bibliothèque royale, est celui qui se trouve dans le MS. autographe.

Le P. Guerrier commet ici une erreur. Le papier ne contient point l'addition dont il s'agit, comme on peut le voir par le texte que nous en publions plus haut.

PROFESSION DE FOI'.

J'aime la pauvreté, parce que J. C. l'a aimée. 104 J'aime les biens, parce qu'ils donnent le moyen d'en assister les misérables. Je garde fidélité à tout le monde. Je ne 2 rends pas le mal à ceux qui m'en font; mais je leur souhaite une condition pareille à la mienne, où l'on ne reçoit pas de mal ni de bien de la part des hommes. J'essaye d'être juste, véritable, sincère et fidèle à tous les hommes; et j'ai une tendresse de cœur pour ceux que Dieu m'a unis plus étroitement; et soit que je sois seul, ou à la vue des hommes, j'ai en toutes mes actions la vue de Dieu qui doit les juger, et à qui je les ai toutes consacrées.

Voilà quels sont mes sentiments; et je bénis tous les jours de ma vie mon Rédempteur qui les a mis

Cette profession de foi commençait d'abord par ces deux lignes que Pascal a ensuite effacées : « J'aime tous les hommes comme mes frères, parce qu'ils sont tous rachetés....

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Madame Perier, en publiant pour la première fois ce fragment, a commis quelques inexactitudes que les éditeurs ont reproduites après elle. Par exemple, il y a dans le MS. : « où l'on ne reçoit pas de bien ni de mal de la part des hommes. » Mad. Perier a lu : « ou l'on ne reçoit pas le mal ni le bien de la plupart des hommes. » Au lieu du dernier mot erreur », mad. Perier a lu et les éditeurs ont répété le mot horreur qui n'a ici aucun sens.

'Ne manque dans le MS.

de

en moi, et qui, d'un homme plein de faiblesse, misère, de concupiscence, d'orgueil et d'ambition, a fait un homme exempt de tous ses maux par la force de sa grâce à laquelle toute la gloire en est due, n'ayant de moi que la misère et l'erreur.

PENSÉES

SUR

L'ÉLOQUENCE ET LE STYLE.

Nous réunissons dans un chapitre distinct les trop courts fragments que Pascal a laissés sur un art qui n'eut pas de secrets pour lui; car, soit qu'il parlât, soit qu'il écrivit, il était le plus éloquent des hommes.

Sauf un petit nombre, ces pensées sur l'Eloquence et le Style ont été déjà publiées; mais elles se trouvent disséminées sans ordre, sous divers titres, dans les anciennes éditions. Il faut toutefois excepter l'édition de Dijon (1855), dans laquelle elles ont été réunies, en grande partie du moins, sous un chef unique. P. F.

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