Mathilde, Band 2

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Meline-Cans et Cie, 1842
 

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Seite 130 - D'une nature frêle, délicate., étiolée avant son développement, il n'a de jeune que son âge; sa figure même, malgré des traits agréables,a quelque chose de morbide , de flétri, de convulsif, qui révèle de précoces infirmités. J'écoutais Gontran avec étonnement; en me traçant le portrait de M. Lugarto, sa voix avait un accent d'ironie mordante; il semblait se complaire dans la triste peinture du caractère de cet homme. Un moment je fus sur le point de faire cette observation à...
Seite 130 - MATHILDE. a donné les plus hideux exemples. Laissé à quinze ans maître d'une fortune de roi, Lugarto a grandi au milieu des excès et des adulations de toutes sortes. A vingt ans, il éprouvait déjà les dégoûts et la satiété de la vieillesse, grâce à l'abus de tout ce qui se procure avec l'or. D'une nature frêle, délicate., étiolée avant son développement, il n'a de jeune que son âge; sa figure même, malgré des traits agréables,a quelque chose de morbide , de flétri, de convulsif,...
Seite 153 - Lugarto était d'une taille grêle, et mis avec plus de recherche que de goût. On retrouvait dans ses traits, quoique agréables , le type primitif de sa race : un teint pâle et jaune, un nez écrasé, des yeux d'un bleu vitreux et des cheveux bruns. Sa physionomie maladive avait une expression de suffisance, d'astuce et de méchanceté , qui me repoussa tout d'abord. —Ma chère amie, permettez-moi de vous présenter monsieur Lugarto, le meilleur de mes amis.
Seite 125 - Notre écurie se composera de quatre chevaux de voitureetd'un cocher pour vous; pour moi, de deux chevaux de harnais et de deux ou trois chevaux de selle , avec mes gens d'écurie anglais, deux femmes pour vous sans madame Blondeau ; un cuisinier et une fille de cuisine compléteront notre domestique. Pardonnezmoi ces détails, ma chère Mathilde;tnaisune fois tout ceci convenu , nous n'en parlerons plus.
Seite 33 - Voulez- vous bien vous taire, monsieur Sécherin, vilain indiscret! Est-ce qu'on dit ces choses-là! On garde ces friands petits bonheurs-là pour soi tout seul ; ce sont de ces petites félicités coquettes et mysticoquentieuses dont on se chafriole en secret et qu'on n'avoue pas!
Seite 175 - Ksernika, je m'assis près d'elle. C'était une très jolie femme, blonde, grande, mince, d'une taille et d'une tournure charmante; ses traits, d'une extrême régularité, avaient presque toujours une expression hautaine, boudeuse ou ennuyée; ordinairement elle fermait à demi ses grands yeux bleus un peu fatigués. Cette habitude, jointe à un port de tête assez impérieux, lui donnait un air plus dédaigneux que véritablement digne... Polonaise, elle parlait notre langue sans le moindre accent,...
Seite 226 - ... et l'expression de leurs deux physionomies changea à l'instant. Tout ceci s'était passé en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire ; pour la première fois, je connus la jalousie. Jamais je n'oublierai le coup douloureux, profond , que je ressentis au cœur en voyant la princesse sourire ainsi à Contran. vahit soudainement, complètement toutes mes, facultés; il me sembla que depuis long-temps j'avais l'habitude de cette souffrance. En un instant, j'éprouvai ses haines, ses défiances,...

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