Revue des deux mondes

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1859
 

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Seite 192 - Ils combattent, versant à flots leur sang vermeil. Le jour entier se passe ainsi. Mais le soleil Baisse vers l'horizon. La nuit vient. — Camarade, Dit Roland, je ne sais, mais je me sens malade. Je ne me soutiens plus, et je voudrais un peu De repos. — Je prétends, avec l'aide de Dieu, Dit le bel Olivier, le sourire à la lèvre, Vous vaincre par l'épce et non point par la fièvre.
Seite 185 - L'Éden pudique et nu s'éveillait mollement ; Les oiseaux gazouillaient un hymne si charmant , Si frais , si gracieux , si suave et si tendre , Que les anges distraits se penchaient pour l'entendre ; Le seul rugissement du tigre était plus doux ; Les halliers où l'agneau paissait avec les loups , Les mers où l'hydre aimait l'alcyon, et les plaines Où les ours et les daims confondaient leurs haleines, Hésitaient, dans le chœur des concerts infinis, Entre le cri de l'antre et la chanson des...
Seite 497 - ... l'Autriche a amené les choses à cette extrémité, qu'il faut qu'elle domine jusqu'aux Alpes, ou que l'Italie soit libre jusqu'à l'Adriatique; car, dans ce pays, tout coin de terre demeuré indépendant est un danger pour son pouvoir.
Seite 192 - L'ombre autour d'eux s'emplit de sinistres clartés. Ils frappent ; le brouillard du fleuve monte et fume ; Le voyageur s'effraye et croit voir dans la brume D'étranges bûcherons qui travaillent la nuit. Le jour naît, le combat continue à grand bruit ; La pâle nuit revient, ils combattent; l'aurore Reparaît dans les cieux, ils combattent encore.
Seite 184 - L'aurore apparaissait ; — quelle aurore ? Un abîme D'éblouissement, vaste, — insondable, sublime; Une ardente lueur — de paix et de bonté. C'était aux premiers temps — du globe; et la clarté Brillait sereine au front — du ciel inaccessible...
Seite 331 - YAbrégé de Bernier, si elle n'eût été en quelque sorte vulgarisée par le péripatétisme scolastique. C'est là que les philosophes français n'ont pas voulu l'aller chercher, aimant mieux la rajeunir et l'exagérer que de la remettre à sa date comme un préjugé des temps passés, au point que Turgot lui-même a écrit : « Locke, en nous apprenant ou plutôt en nous prouvant le premier que toutes les idées viennent des sens..., nous a montré le véritable point d'où les hommes sont partis...
Seite 841 - II se plaint qu'elle échappe et glisse de sa main. Celui qu'un vrai démon presse, enflamme, domine, Ignore un tel supplice : il pense, il imagine ; Un langage imprévu, dans son âme produit, Naît avec sa pensée, et l'embrasse et la suit...
Seite 830 - Baus-Manière, — lèche la mousse des rochers, — ou je me perdrais dans les carrières, — ou tu me verrais ramener la chèvre au poil roux ! « Je t'aime, ô jeune fille enchanteresse, — (au point) que si tu disais : je veux une étoile ! — il n'est traversée de mer, ni bois, ni torrent fou, — il n'est ni bourreau, ni feu, ni fer — qui m'arrêtât ! Au bout des pics, — touchant le ciel, j'irais la prendre, — et, dimanche, tu l'aurais pendue à ton cou.
Seite 191 - Qui coule de leur crâne et dans leurs yeux descend. Soudain, sire Olivier, qu'un coup affreux démasque Voit tomber à la fois son épée et son casque. Main vide et tête nue, et Roland l'œil en feu! L'enfant songe à son père et se tourne vers Dieu.
Seite 190 - Eût vu deux pages blonds, roses comme des filles. Hier, c'étaient deux enfants riant à leurs familles , Beaux, charmants; — aujourd'hui, sur ce fatal terrain, C'est le duel effrayant de deux spectres d'airain , Deux fantômes auxquels le démon prête une âme , Deux masques dont les trous laissent voir de la flamme.

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