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§ 277. Le génitif seul s'exprime par une modification dans la forme; mais alors cette modification s'opère non comme dans nos langues occidentales, sur le substantif régi, mais sur celui dont il dépend. Ainsi l'on dit, parole, et ", Dieu; mais on dira 77, verbum Dei, la parole de Dieu. Dans le langage grammatical on dit que le substantif régissant qui a subi cette modification est à l'état construit (Pour les règles en détail, v. § 313 et les suiv.).

§ 278. Il suit de là qu'en hébreu il n'y a pas de déclinaisons, du moins dans le sens que l'on donne ordinairement à ce mot dans le langage classique. Cependant les noms subissent différens changemens de lettres et de voyelles, suivant qu'ils sont au pluriel, ou au duel, ou à l'état construit, avec ou sans affixes; et ces changemens tiennent soit aux modifications grammaticales dont les noms sont l'objet, soit à la nature même des lettres et des voyelles dont les noms se composent.

Ces diverses modifications étant coordonnées peuvent donc présenter une sorte de déclinaison. Nous leur donnerons au moins ce nom, après avoir bien fait observer dans quelle acception la langue hébraïque nous autorise à l'employer (Comparez ce que nous avons dit à l'occasion des conjugaisons § 110).

Nous traiterons des déclinaisons à l'art. V de ce chapitre.

ARTICLE PREMIER.

Dérivation des noms.

§ 279. Les noms sont pour la plupart des noms verbaux; un petit nombre seulement sont des noms dénominatifs.

§ 280. Il y a encore des noms primitifs, c'est-à-dire des noms qui ne dérivent ni d'un autre nom ni d'un verbe. Mais dans la plupart des cas il est difficile de distinguer si un nom est primitif ou non; car lors même que la racine ne se trouverait pas parmi les verbes que nous connaissons, il n'en résulterait" pas nécessairement que cette racine n'ait point existé dans quelqu'une des langues sémitiques.

Du reste, ces noms suivent en tout point- l'analogie des noms verbaux; et la langue elle-même les considère comme appartenant à une racine verbale mais inusitée; en sorte que, sous le point de vue grammatical, la distinction des noms primitifs et de ceux qui ne le sont pas lui demeure indifférente. Par ex. que je regarde le mot N, père, comme primitif, ou que je le croie dérivé de, les modifications qu'il subira dans ses différentes phases n'en seront pas moins telles que les exigerait la racine . Le mot D, mère, qui est probablement aussi un subst. primitif, se rapporte à une racine inusitée DN. On forme ", ma mère, comme mon ombre, de, qui vient de

.צלל

T

,צלי

§ 281. Les noms denominatifs sont peut nom

breux. Ils dérivent d'un autre nom à peu près de la manière dont les noms verbaux dérivent de leur verbe (Nous y reviendrons § 293).

§ 282. Les noms verbaux forment la classe la plus nombreuse. Ils dérivent du verbe de plusieurs manières.

1o Un grand nombre de noms contractent la racine en une seule syllabe.

Alors, c'est ou la re radicale qui est appelée à prendre, comme dans les mots : an, écriture;

, diadème; P, rire; ou bien le se place sous la 2o radicale, par ex: 7, Nard;, péché; up, vérité, Prov. XXII, 21.

: :"

§ 283. Cependant cette dernière manière de former les substantifs est très-rare, et la seconde syllabe reçoit ordinairement une voyelle accessoire. Cette voyelle est, ou avec les gutturales. Les mots ainsi formés sont tous Milel (v. § 35) et sont appelés formes sègolées.

Par ex.

pour, roi,

pour 217, pied;

; sanctuaire ,קְדְשׁ pour קֹדֶשׁ ;liere , סֵפֶרְ pour סֵפֶר .jeune homme, נַעָרְ pour נער ;semence זַרְע pour זֶרַע

:

§ 284. 2o D'autrefois, pour la formation des noms, les voyelles de la racine deviennent plus claires et plus fortes.

Par ex. 77, parole; y, travail; 3, mur; 5, boisson forte.

§ 285. 3° Quelquefois un participe, un infinitif, ou même un futur est devenu substantif.

Par ex., ennemi, partic. de 8 hair, être ennemi de quelqu'un;, connaissance, infin. de YT (v. § 213, a, et § 183), connaître;, huile, fut. de, reluire.

On peut regarder aussi comme substantifs un certain nombre de participes Hiphil (par ex. pi, piège, de up, tendre des pièges;, clef, de, ouorir;, bouclier, de 3, couvrir), ou d'autres noms qui dérivent immédiatement de l'infin. absolu Kal (par ex., paix, de, être en paix).

§ 286. 4° Les lettres et sont quelquefois insérées entre la 2o et la 3o radicale pour former des adjectifs qualificatifs.

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oint, de, oindre;

y, fort, robuste, de y, être fort, robuste;, petit, de y, être petit; Ty, riche, de y, avoir de la fortune.

On intercale également quelquefois l'une ou l'autre de ces deux lettres pour former des substantifs.

קִיטוֹר ;cage ,סוגר ;temple, palais, היכל .Par ex

fumée, du Pihel ?, fumer, encenser;ına, revanche, de, rémunérer.

Quelques substantifs de cette classe servent à exprimer certaines époques de l'année.

Par ex., temps de labourer, de , labourer; moisson, proprement temps où l'on coupe, de, couper, récolter.

§ 287. 5° Les noms qui redoublent par un daguesh, la-2 radicale indiquent une qualité ou une action continuelle.

Par ex. Ma, boucher, de , tuer;, laboureur, de (qui en arabe signifie creuser la terre). Si d'ailleurs ces noms prennent les voyelles Chirek et Zéré, ils expriment des défauts naturels.

Par ex., muet; y, aveugle; o, boiteux; , sourd.

§ 288. 6o D'autres noms se forment en ajoutant à la racine la syllabe 7-- ou 71-.

et 1728, perte, de 728, périr; s'approcher;

Par ex. 7 1272, offrande, de de, étendre; 7, 717, défaillance, de øre, de Max, désirer;

monter.

b, table, désolé, de D, être désolé; 7, défaillir; 7, pauy, le Très-Haut, de Яby,

§ 289. 7° Un grand nombre de noms se forment en préfixant une lettre à la racine.

Quelquefois, c'est un , que les grammairiens appellent alors prosthétique (ajouté).

Par ex., poing, de, empoigner; 77, seigneur, de 17, juger, gouverner; ya, doigt, de yay, tremper; a, sauterelle, de, être nombreux.

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§ 290. 8° Le plus souvent c'est un .

Les nombreux substantifs formés par cette préformante expriment ordinairement la réalisation de l'idée renfermée dans le verbe.

Par ex. 7, quantité, augmentation, de 1, être abondant;, cantique, de 127, qui dans le Pihel a la signification de chanter; n, écriture, de an, écrire.

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