Œuvres complètes, revues, précédées d'une nouvelle vie de Molière [&c.] par P.R. Auguis, Band 2

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Seite 136 - Ne voudriez-vous point, dis-je, sur ces matières, De vos jeunes muguets m'inspirer les manières, M'obliger à porter de ces petits chapeaux, Qui laissent éventer leurs débiles cerveaux, Et de ces blonds cheveux de qui la vaste enflure Des visages humains offusque la figure...
Seite 351 - Les hommes soient sujets à de telles faiblesses ! Tout le monde connaît leur imperfection, Ce n'est qu'extravagance, et qu'indiscrétion; Leur esprit, est méchant, et leur âme fragile; II n'est rien de plus faible, et de plus imbécile, Rien de plus infidèle; et malgré tout cela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là.
Seite 306 - Et ce que le soldat, dans son devoir instruit. Montre d'obéissance au chef qui le conduit, Le valet à son maître, un enfant à son père, A son supérieur le moindre petit frère, N'approche point encor de la docilité, Et de l'obéissance, et de l'humilité. Et du profond respect où la femme doit être Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître.
Seite 322 - Quoi? j'aurai dirigé son éducation Avec tant de tendresse et de précaution, Je l'aurai fait passer chez moi dès son enfance, Et j'en aurai chéri la plus tendre espérance, MOn cœur aura bâti sur ses attraits naissans Et cru la mitonner pour moi durant treize ans, Afin qu'un jeune fou dont elle s'amourache Me la vienne enlever jusque sur la moustache...
Seite 144 - J'ai souffert qu'elle ait vu les belles compagnies , Les divertissements, les bals, les comédies; Ce sont choses, pour moi, que je tiens de tout temps Fort propres à former l'esprit des jeunes gens, Et Fécole du monde , en l'air dont il faut vivre , Instruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun livre.
Seite 31 - M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine, Que par la ville ira le bruit de mon trépas , Dites-moi, mon honneur, en serez- vous plus gras?
Seite 137 - De ces souliers mignons de rubans revêtus, Qui vous font ressembler à des pigeons pattus, Et de ces grands canons, où, comme en des entraves, On met tous les matins ses deux jambes esclaves, Et par qui nous voyons ces Messieurs les galants Marcher écarquillés ainsi que des volants £ ? Je vous plairais sans doute équipé de la sorte, Et je vous vois porter les sottises qu'on porte.
Seite 352 - Enfin à mon amour rien ne peut s'égaler : Quelle preuve veux-tu que je t'en donne, ingrate? Me veux-tu voir pleurer ? Veux-tu que je me batte ? Veux-tu que je m'arrache un côté de cheveux? Veux-tu que je me tue ? Oui , dis si tu le veux , Je suis tout prêt, cruelle , à te prouver ma flamme.
Seite 204 - De sorte que, pour ne point" rompre aussi le fil de la pièce par ces manières d'intermèdes, on s'avisa de les coudre au sujet du mieux que l'on put, et de ne faire qu'une seule chose du ballet et de la comédie...
Seite 143 - Soit ; mais je tiens sans cesse Qu'il nous faut en riant instruire la jeunesse. Reprendre ses défauts avec grande douceur, Et du nom de vertu ne lui point faire peur. Mes soins pour Léonor ont suivi ces maximes ; Des moindres libertés je n'ai point fait des crimes, A ses jeunes désirs j'ai toujours consenti.

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