Don Alonso; ou, L'Espagne: histoire contemporaine, Band 2

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Seite 553 - C'était une telle source d'impressions profondes que cet isolement absolu, la nuit, sur une terre étrangère, sur celle-là en particulier, si dramatique et si religieuse ! Qu'on imagine quelque chose de plus saisissant que le tableau qui nous environnait: derrière nous, les plaines nues de la Castille, sans un murmure, sans un être vivant, sans un horizon qui marquât une limite à nos...
Seite 554 - Venise même... et pourtant je ne veux pas prononcer entre ces deux cités, si différentes, si belles, si héroïques, si déchues toutes deux, et si imposantes. Venise a des merveilles incomparables ; elle laisse d'incomparables souvenirs. Je sais que parfois, dans ses belles nuits, la gondole glissant sur ses lagunes, à travers les splendeurs de ses monuments et de ses fastes, peut sembler poétique comme la Mythologie, en gravant dans l'âme des impressions ineffaçables comme la réalité....
Seite 554 - ... sereine d'un autre séjour, et qui ne pâlissait de son éclat la voûte entière du ciel, que pour revêtir la terre d'un vaste et riche manteau d'argent. Il y répandait, avec sa blanche clarté, ces ombres immenses qui, dans les rochers, les édifices, les remparts, le vaste contour du fleuve et les inégalités de son lit, mêlaient partout leur mystère et leur grandeur aux grandeurs ineffables, aux ineffables mystères de la scène. Des mystères ! car tous étaient là, ceux de la foi,...
Seite 555 - C'est ainsi que ceux qui ne sont plus, s'il leur appartient de s'intéresser encore aux choses d'ici-bas, assistent à nos agitations, à nos tumultes, à nos chagrins cachés, à nos plaisirs éclatants et fragiles, réfléchissant sur la vanité de nos joies, sur celle de nos peines bien souvent, mais s'y associant encore, émus et invisibles... Amis qui nous avez quittés, quelquefois avec la parure de la grâce et de la jeunesse, comme des images anticipées et charmantes de l'immortalité, quelquefois...
Seite 485 - Quitte les vêtements de ta captivité, Et reprends ta splendeur première. Les chemins de Sion à la fin sont ouverts : Rompez vos fers, Tribus captives ; Troupes fugitives , Repassez les monts et les mers ; Rassemblez-vous des bouts de l'univers.
Seite 554 - ... tours, avec leurs flèches, leurs masses altières, plus solennelle à cette heure que jamais; et, au-dessus de nos têtes, suspendu avec majesté, ce disque brillant et tranquille qui semblait l'image de la paix sereine d'un autre séjour, et qui ne pâlissait de son éclat la voûte entière du ciel, que pour revêtir la terre d'un vaste et riche manteau d'argent.
Seite 28 - ... le parti que je prendrai. Quant à vous, votre mission est assez honorable : recevoir trois illustres personnages pour les amuser est tout à fait dans le caractère de la nation et dans celui de votre rang.
Seite 184 - L'Empereur, en observant les progrès de ses légions, puisait souvent des poignées de tabac parfumé dans un gousset de cuir, et sa main, dont le grand homme se complaisait à étaler les formes délicates et la blancheur singulière, jetait au vent ce qu'il n'avait pu respirer de sa poudre favorite. Il sourit d'entendre Bertrand, qui défilait près de lui avec la vieille garde, dire aux grenadiers, en imitant le geste du général : « Tout va bien : le Tondu a prisé trois fois de suite.
Seite 182 - L prompte que lui , d'une extrémité à l'autre, et tout s'ébranla pour achever une victoire que sa présence avait commencée. « Napoléon avait alors un inexprimable caractère de grandeur; le calme de sa figure antique contrastait étrangement avec l'ardeur guerrière de tout ce qui l'environnait. Sur ce théâtre de mort et de gloire, les regards étaient étincelants, les visages animés; chaque soldat, chaque chef semblait respirer le feu des batailles; on voyait éclater de toutes parts...
Seite 182 - ... péril ni au succès. Nulle sensation humaine ne paraissait approcher de son âme ; on eût dit que, maître du ciel et de la terre, il avait fait avec la fortune un pacte que la mort elle-même devait respecter. Le grand capitaine revint prendre place sur une éminence d'où il pouvait tout diriger et tout voir. Le signal d'une attaque générale fut donné, des cris de joie l'accueillirent, et l'armée , marchant au pas lent et mesuré du Champ de Mars, s'avança comme une muraille mouvante,...

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