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Il s'agit ici d'Husterloo, situé près de Kieldrecht, non loin de l'endroit appelé aujourd'hui den Kauter. Le mot aggeres qui est traduit en ce passage par monticules et collines, désigne des digues.

Ces fautes peu importantes méritaient cependant d'être relevées, mais ne doivent pas étonner dans un ouvrage d'aussi longue haleine. Je n'ai entre les mains qu'un volume de M. Warnkoenig, et je ne le méprise nullement quoiqu'une lecture assez rapide ait suffi pour me donner les moyens de lui rendre le service qu'il m'a rendu, et l'avertir de quelques erreurs très excusables qui lui sont échappées.

La première est à la page 38 où il dit : « Les << savans bénédictins Bréquigny et La Porte du << Theil dans le premier volume de leur collec<< tion. »>, etc. Ces deux académiciens n'ont jamais été bénédictins; j'ai été fort lié avec M. du Theil qui avait été capitaine aux gardes-françaises et qui était chevalier de Saint-Louis.

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A la page 125, l'auteur date de l'an 840, comme à la page 141, un acte qu'il rapporte à la page 326 sous la date du 7 septembre 839.

A la page 140, les comtes forestiers de Flandre, vrais ou faux, n'ont rien de commun avec les forstarii de Charlemagne qui sont des serfs. L'auteur ne distingue point les uns des autres.

A la page 141, la note, qui est française,

donne à Baluze, Français bien connu sous ce nom, la dénomination de Baluzæus, il fallait au moins l'appeler Baluzius, ainsi qu'on le nomme dans les éditions latines qu'il a publiées.

A la page 311, la charte du prêtre Félix est datée de 745, tandis qu'elle est datée de 744 à la page 19, et de 746 dans Bréquigny, TABLES DES CHARTES. De plus cette charte, page 19, est donnée comme inédite, tandis qu'elle a été imprimée plusieurs fois. A la vérité l'auteur dit seulement qu'elle n'avait été publiée qu'en partie; mais cette expression en partie doit être relevée, puisque la charte a été publiée plusieurs fois, moins les deux premières lignes qui sont un passage tiré de l'Écriture sainte, et qui n'ont aucun intérêt historique pour la charte elle-mème. Le fac-simile de cette même charte, qui est donné pour l'original, appartient à une époque postérieure au huitième siècle.

Je me borne à ces observations pour revenir à mon sujet. On se souviendra que j'ai encore à parler ici de trois saints Denis :

1o Saint Denis, évêque d'Alexandrie, mort l'an 264, six ans après saint Ciprien dont le martire eut lieu l'an 258.

2° Saint Denis, d'abord simple prêtre, nommé par saint Ciprien, et par saint Denis d'Alexandrie, élu pape et mort sur le saint siége l'an 269.

3o Enfin saint Denis, évêque de Paris depuis, l'an 250, vivant encore l'an 287. C'est celui qui. est l'objet principal de cette note, et il me donnera l'occasion de parler des Francs dont la première invasion dans les Gaules date de son tems. Ce mélange de l'histoire civile et de l'histoire ecclésiastique prolongera sans doute encore une note déjà très étendue; mais il complètera l'histoire, de ces tems reculés qui ne sont peut-être pas en

core assez connus.

Parvenu bientôt à la fin de ma quatre-vingtième année, je n'ai sans doute déjà que trop écrit. Mais. ayant conservé la faculté de travailler, je crois devoir en profiter encore, et mes longs travaux, me donnent quelque droit d'être écouté à un âge où je n'ai plus d'autre intérêt que celui de la vérité qu'à tous les âges j'ai toujours recherchée

avant tout.

Le Marquis DE FORTIA D'URBAN.

Paris, 16 décembre 1835.

SUITE

DES

ANNALES

DE HAINAUT,

PAR JEAN LEFÈVRE.

SUITE DU QUARANTE-SIXIÈME LIVRE

ET DES NOTES

SUR LE CHAPITRE XXXVIII.

XCV. L'objet de cette longue note (art. 1) est de faire connaître l'histoire de saint Denis, évêque de Paris, à l'occasion de la réforme faite par saint Louis, roi de France, dans l'abbaye de saint Denis, dont Jean Lefèvre rapporte la fondation (1). J'ai observé que cette histoire était importante pour bien comprendre l'introduction du christianisme dans le nord

(1) Tome XVI, p. 292.

de la France, et que, pour la faire, il fallait surtout étudier les ouvrages de saint Ciprien. J'ai publié, dans le volume précédent, la traduction de tous ceux de ces ouvrages qui avaient été composés l'an 251 et l'an 252. Je commencerai donc ici la traduction de ceux de l'an 253, sans négliger de faire connaître l'histoire civile et ecclésiastique de cette année. Je continuerai de la même manière pour les années

suivantes.

On n'a pas oublié que j'ai distingué les saints Denis au nombre de cinq (art. 1); les deux premiers sont morts à l'époque où nous sommes : mais il en existe encore trois :

1° Saint Denis, patriarche d'Alexandrie, dont je parle quelquefois. Il n'est mort qu'en 264;

2° Saint Denis, pape, mort en 269;

3o Saint Denis, évêque de Paris, envoyé par l'Église romaine, lorsqu'il n'y avait point de pape à Rome, et vivant encore en 287.

Mort du pape Lucius, remplacé par saint Etienne; et des empereurs Gallus et Volusien, remplacés par Emilien et Valérien.

253.

XCVI. Les consuls de l'année 253 furent Caïus Volusianus Augustus pour la seconde fois, et Mar

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