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sances orgueilleuses des enfers. » Sans aucun doute tirer sa vie de la racine c'est adhérer du consentement le plus intime du cœur à cette Eglise, en embrassant la foi même qu'elle définit. Il ne tire donc pas sa vie de la racine, celui qui repousse comme hérétiques les définitions de ce Siége. Il est séparé de la vigne, le rameau qui ne demeure pas uni à la racine. Les novateurs sont là gisants, ainsi que des sarments coupés, parce qu'ils prétendent que le Saint-Siége a émis une définition hérétique. Or, cette racine d'où il faut que toutes les branches tirent leur vie, c'est le Siège de Pierre, qui est le centre inébranlable de l'unité, d'où découle en toutes les branches la sève, le suc vital de la tradition inaltérée. N'allez pas dire que cette racine puisse, pendant un certain temps, se flétrir, se dessécher et produire des fruits amers, viciés dans le germe, pour bientôt se renouveller dans une heureuse floraison. Elle ne doit jamais produire qu'une salutaire semence de foi. La règle pour trouver la vraie foi, c'est de voir la Succession des Pères sur ce Siége. Il faut toujours admettre ce qu'ils ont toujours admis. Les puissances de l'enfer, même dans le plus court espace de temps, ne sauraient la vaincre, et la tuer par l'admission de quelque erreur. Cette parole par laquelle le Christ a promis que l'Eglise universelle ne peut jamais être vaincue par les puissances de l'enfer, c'est-à-dire, par les ruses de l'erreur, nous assure aussi, saint Augustin l'atteste, que le Saint-Siége peut se glorifier du privilége spécial accordé à Pierre contre toute erreur.

clare que l'on devait cela au Siege apostolique. Zozime suppose la même chose. « Vous ne l'ignorez pas, vous le savez, mes très-chers frères, et comme prêtres, vous le devez savoir. » Mais dès que les réponses du Siége apostolique sont arrivées, ce que ces deux nombreuses assemblées de doctes évêques avaient envoyé inachevé au Saint-Siége, est désormais complété et confirmé. Alors la cause est finie. Et saint Augustin pense qu'il ne faut pas écouter les Pélagiens, mais les châtier, si ne voulant pas obéir aux rescrits, ils en appellent à un concile général de l'Eglise catholique. Le SaintSiége a une autorité si grande, que nul ne peut appeler de sa sentence. C'est ce qui faisait déclarer à l'éminent docteur que la cause des Pélagiens était irrévocablement finie. Il est donc clair que saint Augustin accordait au Siége apostolique de décider dans son autorité suprême les questions de foi, et que ce Siége ne peut imposer une définition hérétique à la foi de toute l'Eglise.

Le grand Docteur fait encore admirablement entendre cette opinion dans cette apostrophe aux Donatistes : « Vous savez ce qu'est la vigne catholique, et ce qu'est le sarment coupé de la vigne..... Mais que lui sert la forme, s'il ne tire pas sa vie de la racine ? C'est notre douleur de vous voir joncher le sol, sarmen!

coupés ainsi! Comptez les prêtres, qui aient vécu en dehors du Siége est bien la pierre dont ne triom

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CHAPITRE XV.

Témoignage de saint Léon-le-Grand,

1o Ce saint pontife enseigne qu'il faut distinguer le Siége de celui qui y est assis. « Sur la chaire de Pierre, dit-il, il voit Pierre 1. » Il avertit de considérer Pierre et non pas la personne de son successeur, peut-être tout-à-fait indigne.

2o « De sa principale et éternelle protection, dit-il encore, nous recevons aussi la force du secours apostolique, qui ne délaisse jamais son œuvre, et la fermeté du fondement sur lequel est bâti tout l'édifice de l'Eglise ne fléchit pas sous le poids du temple qu'il supporte. La solidité de cette foi, louée dans le prince des Apôtres, est perpétuelle, et comme demeure ce que Pierre a cru du Christ, ainsi demeure ce que le Christ a institué en Pierre. » Vous voyez bien que cette protection est éternelle, et que ce secours est si actuel, si présent, qu'il ne peut cesser un seul instant, pour qu'une définition hérétique puisse être admise. En outre la force du secours apostolique n'abandonne pas son œuvre, de sorte que Pierre ensei

1 Serm. 1, in Oct. Consecrat. ejus, cap. 1. 2 Serm. II, in anniv. Assumpt. ejus, cap. II.

gnant la vraie foi sur son Siége ne vienne jamais à défaillir et qu'il n'impose jamais une définition hérétique à la foi de toute l'Eglise. Vous vous rappellerez en outre que la solidité de l'Eglise universelle consiste dans la solidité du fondement sur lequel est bâti tout l'édifice de l'Eglise. De là vient la solidité de la foi enseignée sur ce Siége. Elle est perpétuelle donc il n'y aura aucun jour dans lequel cette foi ne sera pas en vigueur sur le Saint-Siége. Enfin, comme la confession de Pierre demeure éternelle, ainsi demeure ce que le Christ a institué en Pierre, à savoir que, tous les jours jusqu'à la consommation des siècles, sa foi indéfectible enseigne les nations et confirme les frères. Et tout cela est établi par cette raison que Pierre n'abandonne pas la garde de son troupeau bien aimé, comme l'enseigne très-bien saint Léon, au même endroit.

1

3o Le même saint Docteur dit de Pierre 1 : « Sa puissance vit. sur son Siége, et son autorité y commande.... Pierre dit chaque jour dans l'Eglise universelle: Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant; et toute langue qui confesse le Seigneur a été formée par l'enseignement de cette voix. » Ainsi Pierre, immortel sur ce Siége sublime, confirme chaque jour l'Eglise universelle dans la confession du Christ. Saint Léon ajoute2: « Sa dignité ne cesse pas, même en un successeur indigne.» Ne considérez donc pas la personne

1 Serm. mox cit. cap. I.

2 Ibid. cap. IV.

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