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que l'esprit religieux servait de base principale, même aux statuts champêtres. Il est évident, en effet, que l'homme formé au respect et à la pratique des lois divines et ecclésiastiques aura aussi le respect de la propriété d'autrui, et ne voudra pas enfreindre la loi de Dieu Bien d'autrui tu ne prendras, etc. Aussi le droit de propriété était si bien respecté que, pour éviter même des dégats involontaires, on a fixé un jour déterminé, soit pour faucher, soit pour faire paître, dans chaque prairie, afin que les premiers arrivants ne soient pas exposés à porter préjudice aux retardataires.

Tous les intérêts des habitants du quartier sont prévus et sauvegardés par ces sages règlements : précautions contre l'incendie, contre les avalanches, contre l'envahissement des communaux par le bétail étranger, qui nuirait aux nombreux troupeaux du quartier; soin des prés, des champs, des vignes, etc., etc.

Aujourd'hui, par suite de la centralisation, bien des usages propres à chaque quartier ont disparu. Cependant les règles et défenses, portées par les statuts qui nous occupent, sont encore en pleine vigueur, au moins pour le plus grand nombre. Mais les amendes sont maintenant fixées par le juge de paix. Suivant le besoin des saisons, les conseillers du quartier peuvent changer la date des bans. Un avis du Maire, affiché dans les villages intéressés, en prévient alors les habitants.

Cet usage des bans, outre ses précieux avantages, ne laisse pas d'avoir son charme et sa poésie. Rien n'est si beau, en effet, que de voir, un jour de ban, tous les

faucheurs travailler ensemble dans une même prairie, et lutter d'entrain et d'activité. En automne, le bétail de près de 90 familles, réuni sur le même plateau ou la même colline, forme un bien beau troupeau de montagne.

C.-J. BERNARD, professeur.

Membre de l'Académie de La Val d'Isère.

DONATION

d'ornements sacerdotaux à l'église Métropolitaine de Tarentaise du 24 octobre 1680,

par Mgr Milliet de Challes, arch. de Tarentaise.

Par cette donation le Prélat dit qu'à l'exemple des Rames archevêques ses prédécesseurs il donne au commencement de son entrée à l'église de Tarentaise, son épouse un ornement d'une moire d'argent blanche et bleu, savoir une chappe de moire d'argent avec les offres de toile d'or et une chasuble avec les tuniques de moire d'argent blanc et la croix et offre de moire bleue; plus un ornement complet composé de sept chapes de velours rouge à fleurs à fond d'argent avec les offres à fond d'or, dont celle qui est pour le Pontife et les offres en broderie d'or avec des chiffres de même, plus une chasuble de même avec la croix en broderie d'or et les mystères de la Passion, avec les tunicelles de toile d'or et deux tuniques de mesure velours à fond d'argent et les offres à fond d'or, pour le diacre et sous-diacre et deux autres chasubles de mesure étoffe de velours, l'une à fond d'or et l'autre à fond d'argent avec les manipules et étoles de mesure comme aussi le voile du calice et un gremial de toile d'or garni d'une dentelle d'argent, à la charge néanmoins que les dits ornements ne serviront que quand il sera officié pontificalement par l'archevêque et ses successeurs ou par quelqu'autre évêque, de leur consentement, comme aussi l'on pourra

se servir des dits ornements quand les dits archevêques et évêques tiendront chapelle et qu'on officiera en leur présence mais au dit cas, le prêtre officiant de quelle dignité qu'il soit ne se servira point de la chasuble et chappe qui sont en broderie, mais seulement des autres, car elles ne serviront que pour les personnes des dits archevêquse et évêques, comme aussi les tunicelles de toile d'or à fleurs blanches avec le grémial de toile d'or, et afin que le tout soit bien exécuté, les dits ornements demeureront dans les grands tiroirs qui sont sous la table de la sacristie du dit St-Pierre du côté du cloître et cimetière que l'arch. a fait faire pour cela et les arch. en tiendront la clef ou la feront remettre à MM. les sacristains dont la dignité est de la perpétuelle collation et provision des archevêques. Cet acte a été passé au palais archiépiscopal, en présence du Rd Viguet prêtre d'honneur du prélat et de Rd Perrot sacristain.

Pour copie :

DURANDARD, avoué.

CONSTITUTION

de dotte pour Dam.lle Francoise fillie de noble Jean Charles de Seyssel comte de Civin.

Comme ainsy soit que Dame Françoise fillie de noble et Messire Jean Charles de Seyssel seigneur du Castellard et comte de Civin aye este mïse de devotion et desirant se retirer du Monde et entrer en Religion au deuot Monastere des Rdes Dames Religieuses de St Claire de la pute cité de Moustiers pour y mieux servir Dieu le reste de ses jours a ces fins elle auroit prie et fait prier les d' nobles seig et Mes Jean Charles et François de Seyssel son pere et frere d'agreer et condescendre a ses sainctes resolutions, a quoy Ils auraient consenty et le d' François de Seyssel son frere auroit requis et prie les des Rdes Dames la recevoir au nombre des Religieuses du d' Monastere et luy donner l'habit Ce qu'elles anroient accordé soubs la dotte et conventions suiuantes Pour ce est il que ce jourd'huy vingt un du mois de juin mil six cent soixante quatre Pardeuant moy nott Ducal Royal soubsigné et pñts les tesmoings bas nommés se sont personnellement establyes et constitues les des Rdes Dames Claire de Mareste de Lucey Abesse, Sœurs Claude Marguerite Perilliat, Claire Meilleure, Marguerite Vorzier, Loüyse Catherine Chapel, Anne Marie

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