Les poètes lauréats de L'Académie française: recueil des poèmes couronnés depuis 1800, avec une introduction (1671-1800) et des notices biographiques et littéraires, Band 2

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A. Bray, 1864
 

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Seite 289 - Plus me plaist le séjour qu'ont basty mes ayeux, Que des palais Romains le front audacieux: Plus que le marbre dur me plaist l'ardoise fine, Plus mon Loyre Gaulois, que le Tybre Latin, Plus mon petit Lyre, que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la doulceur Angevine.
Seite 293 - Les personnages tragiques doivent être regardés d'un autre œil que nous ne regardons d'ordinaire les personnages que nous avons vus de si près. On peut dire que le respect que l'on a pour les héros augmente à mesure] qu'ils s'éloignent de nous : Major e longinquo reverentia.
Seite 186 - Caus; la bombe placée sur un brasier ardent et son tuyau ascensionnel cessèrent enfin d'être les véritables germes des machines à vapeur actuelles! Quant à moi , je ne saurais accorder que celui-là n'ait rien fait d'utile qui, réfléchissant sur l'énorme ressort de la vapeur d'eau fortement échauffée, vit le premier qu'elle pourrait servir à élever de grandes masses de ce liquide à toutes les hauteurs imaginables.
Seite 9 - C'est là qu'il luit ! c'est là que la lumière est belle! Là que l'œil enivré la puise avec amour, Que la sérénité tient son brillant séjour, Immobile, immense, éternelle ! Jusques au fond du ciel limpide et transparent, Comme au fond d'une source, on voit; tout l'œil y plonge, L'air scintille, moiré comme l'eau d'un courant, Pur comme de beaux yeux, clair comme un front d'enfant, Doux comme l'été dans un songe. Les nuages!
Seite 94 - Que rapporta l'exil et que l'exil remporte, Vent fatal qui trois fois déjà les enleva ! Reconduisons au moins ces vieux rois de nos pères. Rends, drapeau de Fleurus, les honneurs militaires A l'oriflamme qui s'en va! Je ne leur dirai point de mot qui les déchire. Qu'ils ne se plaignent pas des adieux de la lyre! Pas d'outrage au vieillard qui s'exile à pas lents! C'est une piété d'épargner les ruines. Je n'enfoncerai pas la couronne d'épines Que la main du malheur met sur des cheveux blancs!...
Seite 414 - L'esprit de liberté , la mâle poésie, Nos sciences, un art plus puissant et plus beau. La dignité par qui le faible se redresse, La fermeté du cœur que la vertu défend ; Ce que nous t'apportons, c'est l'esprit de tendresse , Le respect de la femme et l'amour de l'enfant ! Regardez donc ! Dieu se dévoile ; II vous parle , écoutez sa voix ; Debout, peuples ! Voici l'étoile, Comme vos mages autrefois ! Hâtez-vous , tandis qu'elle brille ! Rentrez dans la grande famille , Dieu vous rouvre...
Seite 291 - Au pied de l'échafaud j'essaye encore ma lyre : Peut-être est-ce bientôt mon tour ? Peut-être, avant que l'heure, en cercle promenée, Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière ? Avant que de ses deux moitiés...
Seite 280 - Des peuples sans nom, des peuples barbares. Tout couverts de peaux et d'armes bizarres, Grands et chevelus, apportent la mort. Ils sont accourus des forêts du Nord ! Ils sont accourus du fond de l'Asie ! Se précipitant, dans leur frénésie, Sombre tourbillon qui va grossissant , Extermine et passe en roulant du sang. Ils ont abattu les marbres sans tache, Et décapité sous leur lourde hache Ces dieux rayonnants de sérénité Qui les défiaient avec leur beauté...
Seite 392 - La chose du monde que nous souhaiterions le plus, et pour vous et pour vos états, ce serait d'obtenir, pour vos sujets qui ont déjà embrassé la loi du seul vrai Dieu du ciel et de la terre, la liberté de la professer : cette loi étant la plus haute, la plus noble, la plus sainte et surtout la plus propre pour faire régner les rols, ABSOI.BMEAT , sur les •peuples.
Seite 333 - Romains ont disparu de la terre; et un petit peuple, dont l'origine précéda celle de ces grands peuples existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie. Si quelque chose, parmi les nations, porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici. Et qu'y at-il de plus merveil-leux, même aux yeux du philosophe, que cette ren-contre de l'antique et de la nouvelle Jérusalem au pied du Calvaire...

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