de lait, et non de viandes so- que Dieu m'a donnée, j'ai jeté lides, parceque vous n'en étiez le fondement comme fait un pas capables; et, à présent sage architecte; un autre bâtit même, vous ne l'êtes pas en-dessus; mais que chacun prencore, parceque vous êtes en- ne garde comment il bâtit sur core charnels. ce fondement.

3. Car, puisqu'il y a parmi 11. Car personne ne peut vous des jalousies et des dis- en poser d'autre que celui qui putes, n'est-il pas visible que a été posé, qui est Jésus-Christ. vous êtes charnels, et que 12. Que si on élève sur ce votre conduite est bien hu- fondement un édifice d'or, maine? d'argent, de pierres précieuses, de bois, de foin, de paille;

4. Et puisque l'un dit: Je suis à Paul; et l'autre : Je suis à Apollon, n'êtes-vous pas encore charnels? Qu'est donc Paul? et qu'est Apollon?

5. Ce sont des ministres de celui en qui vous avez cru, et chacun selon le don qu'il a reçu du Seigneur.

13. l'ouvrage de chacun paroîtra enfin, et le jour du Seigneur fera voir quel il est, parcequ'il sera découvert par le feu, et que le feu mettra à l'épreuve l'ouvrage de chacun. 14. Que si l'ouvrage de quel6. C'est moi qui ai planté, qu'un demeure sans être brûlé, c'est Apollon qui a arrosé; il en recevra la récompense. mais c'est Dieu qui a donné 15. Si, au contraire, l'oul'accroissement. vrage de quelqu'un est brûlé, 7. Ainsi celui qui plante il en souffrira la perte; il ne n'est rien, ni celui qui arrose; laissera pas néanmoins d'être mais c'est Dieu qui donne l'ac-sauvé, comme en passant par croissement. le feu.

8. Et celui qui plante et celui qui arrose ne sont qu'une même chose; mais chacun recevra sa récompense particulière, selon son travail.

9. Car nous sommes les coopérateurs de Dieu, et, vous, vous êtes le champ que Dieu cultive, et l'édifice que Dieu

bâtit.

16. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous?

17. Si quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra. Car le temple de Dieu est saint, et c'est vous qui êtes ce temple.

18. Que nul ne se trompe 10. Pour moi, selon la grâce | soi-même. Si quelqu'un d'en

se-les

tre vous pense être sage, se- | les dispensateurs des mystères lon le monde, qu'il devienne de Dieu.

fou, pour devenir sage;

2. Or ce qui est à desirer 19. car la sagesse de ce dans les dispensateurs, est monde est une folie devant qu'ils soient trouvés fidèles. Dieu, selon qu'il est écrit: Je 3. Pour moi, je me mets surprendrai les sages par leur fausse prudence.

fort peu en peine d'être jugé par vous, ou par quelque homme que ce soit; je n'ose pas même me juger moi-même.

20. Et ailleurs: Le Seigneur connoît les pensées des sages, et il sait qu'elles sont vaines. 21. Que personne donc ne mette sa gloire dans les hom-je ne suis pas justifié pour

mes.

22. Car tout est à vous; soit Paul, soit Apollon, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les futures, tout est à vous;

4. Car encore que ma conscience ne me reproche rien,

cela; mais c'est le Seigneur qui est mon juge.

5. C'est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu'à ce que le Seigneur vienne, qui produira à la lumière ce qui est caché dans les ténè23. et vous êtes à Jésus-bres, et découvrira les plus Christ, et Jésus-Christ est à secrètes pensées des cœurs; et

Dieu.

CHAPITRE IV.

alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.

6. Au reste, mes frères, j'ai Comment on doit regarder les proposé ces choses sous mon ministres de l'évangile. On nom, et sous celui d'Apollon, ne doit ni les juger, ni se à cause de vous, afin que vous glorifier en eux. Tout discer- appreniez, par notre exemple, nement vient de Dieu. Soufà ne pas avoir de vous d'autres frances et humiliations des sentiments que ceux que je apôtres. Royaume de Dieu viens de nul, dans les œuvres, non dans pour s'attacher à quelqu'un, les paroles. Sévérité pater-ne s'enfle de vanité contre un nelle de S. Paul contre ceux

autre.

marquer;

et que

qui s'enfloient de présomp- 7. Car qui est-ce qui met

tion.

de la différence entre vous? 1. Que les hommes nous Qu'avez-vous que vous n'ayez considèrent comme les minis- reçu? Que si vous l'avez reçu, tres de Jésus-Christ, et comme pourquoi vous en glorifiez

Chap. 4. vous, comme si vous ne l'a- 14. Je ne vous écris pas

viez point reçu?

ceci pour vous causer de la honte; mais je vous avertis de votre devoir, comme mes très

8. Vous êtes déja rassasiés, vous êtes déja riches; vous régnez sans nous, et plût à chers enfants. Dieu que vous régnassiez, afin que nous régnassions avec vous !

15. Car quand vous auriez dix mille maîtres en JésusChrist, vous n'avez pas néan

9. Car il semble que Dieu moins plusieurs pères, puisnous traite, nous autres apô-que c'est moi qui vous ai entres, comme les derniers des gendrés en Jésus-Christ par hommes, comme ceux qui l'évangile. sont condamnés à la mort, 16. Soyez donc mes imitanous faisant servir de specta-teurs, je vous conjure, comme cle au monde, aux anges et je le suis moi-même de Jésusaux hommes. Christ.

17. C'est pour cette raison que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils très-cher

10. Nous sommes fous pour l'amour de Jésus-Christ; mais, vous autres, vous êtes sages en Jésus-Christ; nous sommes et très-fidèle en notre Seigneur, foibles, et vous êtes forts; afin qu'il vous fasse ressouvevous êtes honorés, et nous nir de la manière dont je vis sommes méprisés. moi-même en Jésus-Christ, selon ce que j'enseigne partout dans toutes les églises.

II. Jusqu'à cette heure nous souffrons la faim et la soif, la nudité et les mauvais traitements; nous n'avons point de demeure stable;

12. nous travaillons avec beaucoup de peine de nos propres mains; on nous maudit, et nous bénissons; on nous persécute, et nous le souffrons;

13. on nous dit des injures, et nous répondons par des prières; nous sommes devenus comme les ordures du monde, comme les balayures qui sont rejetées de tous.

18. Il y en a parmi vous qui s'enflent de présomption, comme si je ne devois plus vous aller voir.

19. Je vous irai voir néanmoins dans peu de temps, s'il plaît au Seigneur; et alors je reconnoîtrai, non quelles sont les paroles, mais quels sont les effets de ceux qui sont enflés de vanité.

20. Car le royaume de Dieu ne consiste pas dans les paroles, mais dans les effets.

21. Que voulez-vous que je

fasse? Aimez-vous mieux que j'aille vous voir la verge à la main, ou avec charité, et avec un esprit de douceur?

CHAPITRE V.

crime soit, par la puissance de notre Seigneur Jésus,

5. livré à Satan, pour mortifier sa chair, afin que son âme soit sauvée au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Incestueux, sujet des larmes de 6. Vous n'avez donc point toute l'église de Corinthe. sujet de tant vous glorifier. Ne S. Paul le livre à Satan. savez-vous pas qu'un peu de Jésus-Christ est notre páque. levain aigrit toute la pâte? Azimes de sincérité et de 7. Purifiez-vous du vieux levérité. N'avoir point de commerce avec les chrétiens vi

cieux.

vain, afin que vous soyez une pâte toute nouvelle, comme vous êtes vraiment les pains purs et sans levain. Car JésusChrist a été immolé, lui qui est notre agneau pascal.

1. C'est un bruit constant qu'il y a de l'impureté parmi vous; et une telle impureté, 8. C'est pourquoi, céléqu'on n'entend point dire qu'il brons cette fête non avec le s'en commette de semblables vieux levain, ni avec le levain parmi les païens, jusque-là de la malice et de la corrupqu'un d'entre vous abuse de la tion, mais avec les pains sans femme de son père. levain de la sincérité et de la vérité.

2. Et après cela, vous êtes encore enflés d'orgueil, et vous n'avez pas, au contraire, été dans les pleurs, pour faire retrancher du milieu de vous celui qui a commis une action si honteuse!

3. Pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j'ai déja porté ce jugement, comme présent, contre celui qui a fait une telle action;

9. Je vous ai écrit dans une lettre que vous n'eussiez point de commerce avec les fornicateurs;

10. ce que je n'entends pas des fornicateurs de ce monde, non plus que des avares, des ravisseurs du bien d'autrui, ou des idolâtres; autrement il faudroit que vous sortissiez du monde.

11. Mais quand je vous ai 4. qui est que, vous et mon écrit que vous n'eussiez point esprit étant assemblés au nom de commerce avec ces sortes de notre Seigneur Jésus-Christ, de personnes, j'ai entendu que celui qui est coupable de ce si celui qui est du nombre de

vos frères est fornicateur, ou vous indignes de juger des avare, ou idolâtre, ou médi- moindres choses?

sant, ou ivrogne, ou ravisseur

3. Ne savez-vous pas que du bien d'autrui, vous ne man- nous serons les juges des angiez pas même avec lui. ges méme? Combien plus de 12. Car pourquoi entre-vons-nous l'étre de ce qui ne prendrois-je de juger ceux qui regarde que la vie présente? sont hors de l'église? N'est-ce pas de ceux qui sont dans l'église que vous avez droit de júger?

13. Dieu jugera ceux qui en sont dehors; mais, pour vous, retranchez ce méchant du milieu de vous.

4. Si donc vous avez des différents entre vous, touchant les choses de cette vie, prenez plutôt pour juges dans ces ma tières les moindres personnes de l'église.

5. Je vous le dis pour vous faire confusion: Est-il possible qu'il ne se trouve point parmi vous un seul homme sage qui puisse être juge entre ses frères?

CHAPITRE VI. C'est une honte aux chrétiens de s'appeler en jugement devant les infidèles. Ils doivent 6. Mais on voit un frère fuir les procès, et souffrir plaider contre son frère, et plutôt l'injustice. Vices et encore devant des infidèles. péchés qui nous ferment le 7. C'est déja un péché parmi ciel. Tout ce qui peut se vous de ce que vous avez des faire ne doit pas se faire. procès les uns contre les auNos corps sont les membres tres. Pourquoi ne souffrezde Jésus-Christ et les temples vous pas plutôt des injustices? du Saint-Esprit. pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu'on vous trompe?

1. Comment se trouve-t-il

8. Mais c'est vous-mêmes quelqu'un parmi vous qui qui faites tort aux autres, qui ayant un différent avec son les trompez, et qui traitez frère ose l'appeler en juge- ainsi vos propres frères ! ment devant les méchants et 9. Ne savez-vous pas que les infidèles, et non pas de- les injustes ne seront point héritiers du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères,

vant les saints?

2. Ne savez-vous pas que les saints doivent un jour juger le monde? Que si vous

devez juger le monde, êtes- 10. ni les impudiques, ni