Cours de littérature ancienne et moderne suivi du Tableau de la littérature au XIXe siècle, par Chénier, et du Tableau de la littérature au XVIe siècle, par Saint-Marc Girardin, et Philarète Chasles, Band 3

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F. Didot frères, 1840
 

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Seite 230 - Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes, précipitez-les dans l'abîme; il va se refermer.... Vous reculez d'horreur— Hommes inconséquents, hommes pusillanimes! eh! ne voyez-vous donc pas qu'en décrétant la banqueroute, ou, ce qui est plus odieux encore, en la rendant inévitable sans la décréter, vous vous souillez d'un acte mille fois plus criminel, et, chose inconcevable! gratuitement criminel : car enfin, cet horrible sacrifice ferait du moins disparaître le déficit.
Seite 12 - Aimez donc la raison : que toujours vos écrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
Seite 82 - Et l'art de le connaître, et celui de jouir. Les plaisirs sont les fleurs que notre divin Maître Dans les ronces du monde autour de nous fait naître : Chacune a sa saison , et par des soins prudens On peut en conserver dans l'hiver de nos ans.
Seite 381 - ... penser, il est mille fois plus fou de nier qu'il existe un Dieu que de nier que votre semblable pense. Or, que cela soit ainsi, c'est à vos lumières, c'est à votre conscience que j'en appelle. Avez-vous jamais remarqué dans les raisonnements, les actions et la conduite de quelque homme que ce soit, plus d'intelligence, d'ordre, de sagacité, de conséquence, que dans le mécanisme d'un insecte? La Divinité...
Seite 84 - Et croit régler le monde au gré de sa cervelle. Jamais dans le barreau trouva-t-il rien de bon ? Peut-on si bien prêcher qu'il ne dorme au sermon ? Mais lui, qui fait ici le régent du Parnasse, N'est qu'un gueux revêtu des dépouilles d'Horace.
Seite 41 - Où l'Hèbre effrayé dans son onde Reçut ses membres dispersés, Le Thrace, errant sur les montagnes, Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs ; Les champs de l'air en retentirent, Et dans les antres qui gémirent Le lion répandit des pleurs.
Seite 101 - Les autres dieux à ce dieu font la cour, Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme. Des jeunes cœurs c'est le suprême bien : Aimez, aimez; tout le reste n'est rien. Sans cet amour, tant d'objets ravissants, Lambris dorés, bois, jardins, et fontaines, N'ont point d'appas qui ne soient languissants, Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.
Seite 175 - Cessez d'être leurs mères, pour devenir à présent leurs juges : leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je m'en vais prendre les voix et les suffrages : il est temps de prononcer leur arrêt, et de savoir si vous ne voulez plus avoir de miséricorde pour eux. Ils vivront, si vous continuez d'en prendre un charitable soin; et, au contraire, ils mourront et périront infailliblement, si vous les abandonnez : l'expérience ne vous permet pas d'en douter.
Seite 42 - Le Nil a vu sur ses rivages Les noirs habitants des déserts Insulter, par leurs cris sauvages, L'astre éclatant de l'univers. Cris impuissants, fureurs bizarres! Tandis que ces monstres barbares Poussaient d'insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs.
Seite 229 - ... ayant raison, eût tort contre tout le monde, puisque, sans l'assentiment de l'opinion publique, le plus grand talent ne saurait triompher des circonstances. Et moi aussi je ne crois pas les moyens de M. Necker les meilleurs possibles; mais le ciel me préserve, dans une situation si critique, d'opposer les miens aux siens. Vainement je les tiendrais pour préférables : on ne rivalise pas en un instant...

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