Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[blocks in formation]

Ngion-Mi, Dieu.

IV. GROUPE.- LANGUES DE LA RÉGION INDO-CHINOISE.

La plupart des peuples qui habitent cette région, et quelques-uns de la région précedente, professent le bouddhisme, et par conséquent ne se font pas de Dieu la même idée que les autres systèmes de religion; ils le considèrent comme une entité,

comme

une façon d'être, plutôt que comme un être distinct. C'est pourquoi plusieurs manquent même d'un mot propre pour exprimer la Divinité, et sont obligés d'avoir recours à une figure ou à une périphrase. Cependant plusieurs des vocables que nous allons citer sont antérieurs au bouddhisme; et nous allons voir qu'ils rentrent dans l'idée de céleste que nous avons trouvée chez les Hindous. On a beaucoup disputé aussi pour savoir si les anciens Chinois avaient une connaissance exacte de la Divinité; nous regardons la question comme définitivement jugée en leur faveur, et nous renvoyons, sur ce sujet, à ce que nous avons déjà dit sur le mot Chang-ti, à ce que nous dirons plus tard à l'article Thien, et à l'ouvrage du P. Prémare, inséré dans les Annales de philosophie chrétienne.

Kiak, Dieu.

XXVн. En Ava.

DICTIONN, DES RELIGIONS. II.

[blocks in formation]

Acheng, seigneur, maître.

7. oc Acheng-Tsau; tsau est un titre အဝင respectueux qui, ajouté à acheng, ne s'emploie que pour exprimer la divinité.

8. Go: Mrat-tswà-Prà, le très-excellent Dieu. (Judson, a Dictionnary of the Burman language.)

XXIX. En Siamois.

1. W5: Phrah, Dieu, puissance, majesté. (Tow. a Grammar of the Thai or Siamese language.) Il est probable que ce vocable a la même étymologie que le Prà barman. Les princes de la terre out en ce pays, comme en beaucoup d'autres, usurpé ce nom.

2. TCHAOU, titre honorifique qui correspond au barman Tsau, monseigneur.

1.

xxx. En Bhot ou Tibétain.

Lha; ce mot veut dire primitivement le ciel, comme Déva en sanscrit; c'est maintenant le nom commun de la divinité.

2. Khon-tsiogh, le très-précieux ou le très-saint; c'est l'expression dont se servent de préférence les chrétiens; elle est composée de khon, rare, précieux, inestimable, et de tsiogh, suprême, excellent. 3.5

Vang-tchough, le tout puissant.

4. 55'' Rang-troub, existant par luimême; ce mot est par conséquent corrélatif du sanscrit swayambhou, du zend qa-data el du pehlvi khoda. Les chrétiens du Tibet parlent rarement de Dieu ou des personnes de la sainte Trinité sans faire précéder leur nom de cette formule, afin de ne les pas confondre avec les déités du bouddhisme et du lamaïsme.

5. Pon-bo, le maître, le seigneur. (Voyez Alpabeth, tibetanum et Nouv. Journ. asiat. t. VII, p. 271.(

6. SENG-GHIE; c'est le nom tibétain de Bouddha employé pour exprimer la divinité en général,

7. DJOBI, mot dont j'ignore la significa. lion, 7

1.

XXXI. En Chinois.

Thien. Ce mot veut dire proprement le ciel. Il est maintenant hors de doute que, par cette expression, les Chinois comprennent aussi, ou du moins comprenaient autrefois l'être supérieur; c'est ainsi que nous voyons les Hébreux donner à Dieu le nom

schamayim ou schmaya, les cieux, et un grand nombre de peuples tirer la dénomination du Tout-l'uissant du sanscrit

Déva, le céleste, lorsqu'ils ne la prennent pas dans leur propre langue(1).

Le caractère thien, considéré dans ses éléments graphiques, parle aussi à nos yeux; car, si l'on s'en rapporte à la forme moderne, on voit qu'il est composé du signeta qui, représentant l'homme embrassant le plus d'espace possible, c'est-à-dire debout, les bras étendus, les jambes écartées, signifie grand, grandeur, et du signe de l'unité y; ainsi, en réunissant les deux symboles, on obtient première grandeur ou grandeur unique, image qui n'est pas indigne du souverain des cieux. Mais si nous consultons les formes antiques du même caractère, il y a alors certitude que les anciens Chinois entendaient par ce mot autre chose que le ciel matériel. En effet, le dictionnaire Lou chu

thong nous offre les formes
Jes λ F

qui

témoignent qu'anciennement c'était bien une tête humaine (seule image possible de l'intelligence), qui dominait ce caractère, et que la ligne droite qui la remplace aujourd'hui ne lui a été substituee que par les exigences du système de quadrature imposé à l'écriture moderne (2,.

2. Thien-tchu; en ajoutant au prés cédent le mot tchu, seigneur, on obtient la formule Seigneur du ciel, qui est l'expression familière aux chrétiens, et qui a été imposée par les décisions de la Propagande, comme plus correcte et prévenant toute amphibologie.

3. Ti. Ce terme se traduit communément par Empereur. « Cependant, dit M. Kurz (Nouveau Journal asiat., tome V, page 404), si nous recherchons la signification primitive de ti, nous trouvons qu'il veut dire le maitre, le souverain du ciel, ou plutôt encore l'esprit du ciel (Dictionnaire Phin 1seu tsian.). L'empereur ayant reçu son autorité du souverain du ciel lui-même, on le

(1) Voyez dans les Annales de philosophie chrétienne (tome XV, p. 136 et suiv.), les nombreux témoginages recueillis par le P. Premare et par M. Bonnetty, qui tous prouvent d'une manière irréfragable que par le mot thien les Chinois entendaient aussi une intelligence supérieure.

(2) Ce système de quadrature est tellement inhérent à l'écriture actuelle, que l'image même du so

désigne aussi par ce nom emprunté, pour exprimer le haut degré de vénération et d'obéissanceque les hommes doivent lui porter. On peut voir aussi sur ce vocable les témoignages recueillis dans les Annales de philosophie chrétienne (tom. XV, p. 149 et suiv.), qui démontrent que ti a désigné primitivement Dieu lui-même, entre autres celui de l'empereur Kang-hi, qui donne cette définition: «Ti est le seigneur de tous les esprits.>> Il ne faut pas omettre non plus l'analogie phonique qui existe entre ce mot Ti et ceux de Thien (3). Déva, Oròz, Deus, et leur nombreuse familie.

4. Chang-ti, formé du précédent par l'addition de Chang, haut, suprême; le suprême empereur; cette formule distinguant l'empereur du ciel de celui de la terre, ôte toute amphibologie.

5. loang-thien, l'auguste ciel; mais le P. Prémare observe que le groupe

hoang étant composé des deux caractères tsee (par soi-même) et vang (roi), le sens qu'il doit offrir, d'après la règle du Choueven, est celui de régnant par lui-même (Annales de Philosophic chrét., tome XV, p. 137; or cette expression ainsi formulée le ciel régnant par lui-même, ne saurait convenir au

ciel matériel.

6. Chang-thien, le ciel suprême, (celui qui est plus élevé que le ciel). (Nouveau Journal asiatique., VI, page 443). 7. Tching-tchu, le véritable seieur; c'est l'expression dont se servent les Chinois musulmans; ils disent aussi simplement Tehu, le seigneur.

8. ★Tay-y, la grande unité; nom

donné au souverain suprême dans les anciens livres chinois (Annales de Philosophie chrét., XV, page 325).

Tao, la voie, la raison, ou l'éternelle raison. Ce nom a encore plus que les précédents d'intimes rapports de prononciation avec le is gree, le Deus latin, etc. (Ibidem. 327; el M. Pauthier, la Chine, p. 114).

[merged small][ocr errors][merged small]

11.Tching chin, le vrai Dieu; eette locution distingue le Dieu véritable des esprits ou génies qui portent le nom générique de Chin.

XXXII. En Annamite.

1.Duc chua tròi. La première syllabe duc signifie vertu, excellence; c'est le titre le plus honorifique. Chua est le mot chinois tchu, seigneur, et tròi (prononcé bloi par les Tunquinois, et tloi dans d'autres provinces), veut dire le ciel. Ce dernier mot est composé lui-même des deux caractères chi Bois thien et chang superposés, qui signifient ciel supérieur. La formule entière se traduit par le très-excellent Seigneur du ciel (1). 2. Thiên chua, le seigneur du ciel; c'est absolument l'expression chinoise Thiên ichu.

[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Il y a dans ce pays deux idiomes: le koyé, derivé du chinois, et le yomi, qui sans doute est l'ancienne langue; les Japonais se servent de l'écriture chinoise et ont aussi des caractères particuliers.

1. Ka-mi, esprit, âme. Ce nom n'est pas particulier au Tout-Puissant; on De peut même le lui donner que par extension; car il désigne plutôt les génies, les esprits célestes, ou les ames divinisées : ce mot est yomi.

2. Sin; ce mot koyé signifie aussi esprit, génie; pour exprimer précisément le Très-Haut on dit Dai-sin, le grand Esprit.

[ocr errors]

(1) Voyez du Ponceau, Transactions of the ameritan philosophical society, vol. II, p. 145, et les maBuitiques Dictionnaires Annamites de Mgrs Pigneaux et

[blocks in formation]

4.

Ten-sou, le seigneur du eiel;

ces deux expressions koyé sont employées de préférence par les chrétiens, lorsqu'ils ne se servent pas des mots Deos, Deus, importés par les Portugais.

XXXVI. Les Ainos et les habitants des les Yeso, Tarakaï et Kouriles, et du fleuve Sakhalien.

1. KAMOT, KAMOUI, Esprit, Génie, Dieu; vocable dérivé du japonais Kami.

porté par les Moscovites; ces peuples l'em2. IÉSOUн; c'est le nom du Sauveur, imploient aussi pour désigner Dieu en général. V. GROUPE. LANGUES TATARES.

Les peuples tatares professent un système religieux, appelé Chamanisme; c'est une espèce de bouddhisme corrompu, ou plutôt une sorte de compromis entre le bouddhisme et l'idolâtrie proprement dite ou fétichisme.Chez la plupart d'entre eux les Bouddhas ou Bodhisatwas sont devenus des dieux tels que les entendent les idolâtres en général. Cependant on voit, par la plupart des vocables suivants, qu'un certain nombre reconnaît un dieu suprême, supérieur à toutes les autres divinités. C'est encore l'idée de ciel ou de cér leste, qui a fourni le nom de la Divinité dans quelques-unes de ces langues.

[blocks in formation]

4. KOURMOUSDA, nom employé par les païens; c'est l'Ormuzd des Parsis.

XXXIX. Les Hioung-Nou ou Thou-Khiu.

C'est un ancien peuple nomade qui habitait au nord et au nord-est de la Chine, et de qui sans doute sont venus les Turcs (Journal asiat., t.VII, p. 257;-et Klaproth, Asia poly glotta, p. 212). Ils nommaient Dieu :

TENGHIRI; ce mot veut dire primitivement

le ciel, comme dans presque tous les idiomes tatares; par extension il s'applique à la divinité.

Taberd, vicaires apostoliques en Cochinchine, Sérampore, 1858.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

i

[ocr errors]

1841,

S. Dr. le seigneur.

LI. En Georgien.

Dan Ghmerthi, mot dont jignore

e.

30

Grouthi et Ghithi. Le prede ces deux vocables offre assez de semblance avce le God ou Gott des nais germaniques, et avec le Khoda arien on Journal siat.. t. I, p, 441). Le second sans doute l'abrégé, s'il n'est pas une i di precedent.

Nose Ghouda; il est impossible de méaltre dans ce vocable le Khoda des lanes parses, avec lesquelles le géorgien a dune affinite; ce mot se lit entre autres e comin intitulɔ: l'Homme à la peau de On trouve encore Khotta et Khoththa rment cette étymologie. Om Oupoli, seigneur.

LII. En Mingrélien. GEOROMTHI OU GOROUNTI, corrompu da Georgiea Gimeri, ainsi que les trois suiLIII. En Souane.

aus.

GEERBET.

:

5.

6.

Bey, seigneur.

XLVII. En Qaratchai.

[blocks in formation]

LT. In Kiémer cu Gonia.

GORMOTI.

IV. En lingue hope ou krainza.

LVI. En Tchétchense.

DELL, DALE, OU DOELÉ.

III. En Ingouche.

DELA et DAIA.

LVIII. En Touchi.

DALE. Ce mot et ceux des deux langues precedentes paraissent formés de Da, qui si guitie père.

[blocks in formation]

LXXII. En Tchouvache.

TOR OU TORA; c'est un mot scandinave qui veut dire créateur.

LXXII. En Yakoute.

TANGARA, dérivé du tatare tengri, le ciel.

LXXIV. En Permien.

YEN; ce mot entre dans la composition de yenech ou yen-welt, qui signifie ciel en zyriaine. LXXV. En Zyriaine.

1. YEN ou EN, même mot que le précédeni, 2. GOSPOD, Seigneur, terme pris de la languc russe, qui sera expliqué en son lieu.

LXXVI. En Wogoul.

THORON, le monde; ce vocable offre une idée que nous n'avons pas encore observée en Asie; ces peuples cependant ne professeu point le panthéisme, car ils considèrent Tho ron comme le créateur de l'univers

LXXVII. En Ostiak.

THOROM, le monde, Dieu, ou Noum-thorom, le Dieu du ciel. L'adjonction de l'expression noum, le ciel, au vocable thorom, prouve clairement que ces peuplades ne considèrent pas le Thorom comme le monde matériel. (Pietkiewicz, Dict. de la conversation, art. Chamanisme.)

LXXVIII. En Tchérémisse.

YOUMA; ce mot tire son origine des tangues finnoises, où il exprime Dieu en général. Jumala était autrefois la principale divinité des Lapons-Danois.

LXXIX. En Wotiak. YOUMAR; même étymologie que le précédent.

LXXX. En Mordouine.

1. CHKAI; ce mot veut dire primitivement le ciel.

2. PAZ, Seigneur, Dieu.

LXXXI. Les Samoyèdes de l'Obdorsk. KHAI; mêmes signification et étymologie que le précédent.

LXXXII. Les Samoyèdes de Narym et de Ket.

NOUM, NOм; ce mot veut dire le ciel dans les dialectes samoyèdes; il est corrélatif du slavon He60, Niebo, qui a la même signification, et du latin nubes, les nuées du ciel. Remarquons en passant le rapprochement signalé par Klaproth (Asia polyglotta), entre ce vocable et son homophone latin Numen, la divinité.

LXXXIII. Les Kamatehes et les Samoyèdes de
Motor.
NOUM.

LXXXIV. Les Samoyèdes de Juraz, de Tym et de Karaz. NOUB, NOв; même étymologie que les précédents.

LXXXV. Les Samoyèdes de Koibal.
KHOUDAI, Dieu; mot persan,

« ZurückWeiter »