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dans la hiérarchie mythologique, de même à peu près que le Bog des Slaves; terme appellatif, convenant à tous les êtres déifiés. C'est donc à tort que certains écrivains ont particularisé le mot Jumala; ils sont tombés dans l'erreur de ceux qui transforment en noms propres les simples expressions épithétiques. (Léouzon le Duc, La Finlande, etc. 1845, t. I.)

2. Herra, Seigneur, terme emprunté au teutonique.

CXXXIV. En Esthonien.

1. JUMMAL, Dieu; même sigification qu'en finnois.

2. ISSAND, Seigneur; comparez la racine sanscrite is, dominer, gouverner, commander.

CXXXV. En Lapon.

1. JUMALA OU IBMEL. Ces deux mots ont la même étymologie.

2. AILEK, Dieu ou génie.

3. HERRA, Seigneur, expression moderne, tirée du teuton.

4. ATZHIE, Source ou principe universel. Radien-Atzhie était chez les anciens Lapons un de leurs dieux souverains, peut-être celui qui était au-dessus de tous les autres. Depuis qu'ils sont devenus chrétiens, ils ont donné ce nom à la première personne de la sainte Trinité.

CXXXVI. En Madjar ou Hongrois.

1. ISTEN, Dieu. J'ignore l'étymologie de ce nom; mais on peut y reconnaître soit le le verbe substantif ist, est, l'Etre existant par lui-même; soit le pehlvi Yezd, Dieu, génie.

2. UR, Seigneur.

LANGUES D'AFRIQUE.

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Lorsque les traditions primitives étaient pu2. Phtha. Ce mot signifie le feu. Lorsres encore, les Egyptiens entendaient par Phtha, le feu généraleur, cause médiate de la fécondation des êtres, ou même simplement le feu ordinaire; mais quand la manie de tout diviniser se fut introduite, on oublia presque sa signification première, pour en faire le plus grand et le père des dieux. Les Grecs traduisirent ce mot par Ηφαιστος, et les Latins par Vulcanus; ces deux mots signifient aussi le feu. Selon d'autres auteurs, Phtha exprime l'idée d'opifex, constitutor, ordinator; mais par cette traduction, ils donnent plutôt l'idée que les Egytiens se faisaient du dieu Phtha que la signification de ce terme. (Clém. Alex. Admon. ix, n. 6; Ammien Marcell. 1. xvn, c. 6; Cours de Gébelin; Hist. du Calendr.; La Mennais, Essai sur l'Indiffér., t. III).

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Dans l'écriture hiéroglyphique, on rendait encore ce mot par un monogramme figuré de ces diverses manières : or, et 9 qui représentent le monde ou l'œuf générateur, symbole fréquent dans la cosmogonie égyptienne, et par le thau ou la croix, caractère mystérieux qui offrait l'image de l'instrument de la régénération des hommes. (Kircher, Prodrom. copt., p. 164). On pourrait voir aussi dans ce monogramme, l'origine du mot cople Phtha, écrit seulement avec deux consonnes sans voyelle, contrairement au génie de l'idiome, et qui ne serait que le signe o+, dédoublé ainsi.

3. Tu. Ces caractères démotiques offrent sans nul doute l'idée de Dieu; mais d'après M. de Robiano, ils n'auraient pas une épellation propre, ce serait plutôt des hieroglyphes cursifs que des caractères phonétiques.

I" GROUPE. — LANGUES DE LA RÉGION Alors ils devaient le prononcer Phtha, puis

DU NIL (1).

CXXXVII. En Egyptien.

Les anciens Egyptiens donnaient à la divinité différents noms, et la représentaient sous différents symboles.

1. KNEF et KNOUFIS; ils entendaient par cette expression, le Dieu souverain, unique, qui n'est jamais né et ne mourra jamais; Suivant Sanchoniaton, c'est celui que les Phéniciens appelaient Ayabodai, le bon genie. Quelques-uns veulent que ce dieu soit le même que celui qui est cité par Jamblique sous le nom d'Hemeph (Hg). Kircher considère même ce dernier mot comme

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que c'était le terme le plus universel pour exprimer la divinité (Etudes sur l'Ecriture, les hiérogl. et la langue d'Egypte).

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4. AMON OU AMMON; ce nom exprimait, suivant Jamblique, l'esprit créateur et formateur du monde (De Myst. sect. vIII, cap. 3).

5. L'épervier n'avait pas non plus d'épellation particulière; il exprimait la divinité en général, d'après Clément d'Alexandrie (Strom. lib. v, cap. 7), et la plupart des anciens auteurs. (Horapollon, Hierog. lib. 1, c. 6). Lorsqu'on voulait désigner des divinités particulières, on chargeait la tête de l'épervier de différents attributs.

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6. NOUTER, Dieu. La hache qui précède ce nom était encore, prise isolément, un des symboles généraux de la divinité. cxxxvш. En Cople.

1.PHTHA; plusieurs savants s'obstinent à ne voir dans cette expression qu'une abré

cela. Nous avons voulu seulement réunir comme en un faisceau celles qui sont parlées à peu près dans les mêmes parages.

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CLIII. En Silha.

1. EREI OU REBBI; c'est encore le Rabbi des Arabes.

2. AMOUCRAN; Voyez le n⚫ suivant.

CLIV. Dans la langue des Guanches. 1. Dans la grande Canarie.

ALCORAC OU ACORAN; ces deux mois représentaient, chez les Guanches, le grand principe, le Dieu sublime et tout-puissant, le conservateur du monde:

2. En dialecte shelluh:

M'KOORN; on trouve dans ce mot et dans les précédents la racine Koran, qui signifie homme (Vater, Mithridates, t. IV).

3. En dialecte Haouary the (île de Palma). ABORA; c'était le Dieu de l'univers, qui siégeait au plus haut des cieux et faisait mouvoir tous les astres; le régulateur des mourements célestes.

4. En dialecte de Ténérife:

ACHAMAN, le Dieu suprême; on lui donnait encore les noms suivants : ACHGUAYAXIRAXI, le Conservateur du

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CLVII bis. En langue Kyssour. VALLOYÉ; ce mot paraît être une corrup tion de l'arabe Allah, Dieu, que le peuple kyssour emploie aussi.

CLIX. En Jallonka. MARGUÉTANGALA; ce mot signifie aussi ciel, dans la même langue.

CLX. En Foula et en Saracolé. ALLA, comme les Arabes; mais il est digne de remarque que le ciel se dise aussi alla en langue saracolé.

CLXI. En langue des Bagnons.

DIN, Dieu; le ciel s'appelle diin dans la même langue.

CLXII. En langue Floupe.

HEBITTE, Dieu; ce vocable n'est pas sans un rapport frappant avec le mot Himetty, qui veut dire le ciel, dans la même langue. CLXIII. En langue Sokko.

1. OURBARI.

2. DAUNI.

3. MANSA; ce mot signifie prince, gouverneur, en langue mandingue. 4. Ils disent aussi ALLA.

CLXIV. En langue Bullom.

1. Fox, Dieu; ce mot signifie le ciel dans la même langue.

2. BAH-TOUKEH; toukeh veut dire aussi ciel, en langue bullom, et bah signific sans doute grand, comme dans plusieurs des idiomes de la Nigritie; ce qui offrirait l'idée de grand-ciel ou maitre du ciel. Ba signifiant aussi père, Bah-Toukeh pourrait se traduire par Père céleste.

CLXV. En Sousou.
ALLAH, Dieu, mot arabe.

CLXVI. En Kanga.
NESOUA; ce mot indique aussi le ciel.
CLXVII. En Mangré.
JANKOMBOUM; voyez plus bas nos CLXXII et
suivants.

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CLXIX. En langue des Quojas.

KANNO; les Quojas entendent par ce mot le Créateur de tout ce qui existe (Hist. génér. des Voyages, t. XII.) Ils lui attribuent un pouvoir infini, une connaissance universelle et l'immensité de nature qui le rend présent partout (Burnet, Parallèle des Religions, t. 1).

CLXX. En langue d'Issini.

1. ANGHIOUMÉ, Dieu, et le ciel. 2. BossUM ou BossESO, Dieu, chose sainte et sacrée.

CLXXI. En Pongua ou langue de Gabon.
AGNAMBIA, Dieu.

CLXXII. En langue de Fétou. JAN-KOMMÉ OU JAN-KOMPON. Ces deux mols signifient aussi, vent, pluie, tonnerre, éclair

Mithridates, t. HI, Ire partie). Ces peuples auraient-ils donné au Tout-Puissant le nom de ces phénomènes naturels ; ou n'est-il pas plus probable que, les considérant comme des actes immédiats du souverain Être, ils les auront appelés du nom mème de celui qui les produisait? On peut encore rapprocher ce vocable de celui de la langue Amina, n° CLXXIV.

CLXXI. En langue de Fanté. NIAN-KOMPONG; ce mot paraît avoir la même racine que le précédent; la première syllabe, nian, a du rapport avec niamé qui, dans l'idiome des Fantés, signifie le ciel.

CLXXIV. Chez les Aminas et les Akkins. JAN-KOMBOUN; dans la langue amina, ce mot veut dire également le ciel. On peut encore le comparer aux vocables qui expriment la divinité dans les langues precédentes.

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IV GROUPE. LANGUES DE L'AFRIQUE
EQUATORIALE.

CXCII. Dans Kongo, le Loango
et le Mandongo.

1. ZAMBI; ce mot veut dire esprit.

2. ZAMBI A-N PONO; cette expression designe plus particulièrement l'Esprit s préme, distingue des autres esprits. L'abbé Proy art le cie cependant comme le nom d'une maladie envoyée de Dieu, en punition

u parjure Histoire de Longo, Ka-Kongo, paz. 143 c'est possible: Is insulaires de la iner du sui donnent aussi le nom de Dieu, 165, à une certaine maladie. Mais ce qui prouve que Zambi a-n'pongou est vraiment le nom d. Tout-Puissant, c'est qu'en langue mando. g), ce mot signifie aussi le ciel.

3.. EDUSKATA, le Dieu unique.

4. Deseu, le Dieu du ciel; ces deux derniers ems sont ceux qui sont donnés à la divion) par les plus instruits des nègres (Cavazzi, 1st mes descriz. de tre reyni Congo, Miura et A golaj. Ces peuples, en ellet, admed at un Etre souverain qui, n'ayant Faut de principe, est lui-même le principe de toutes choses, Is croient qu'il a créé tout ce qu'il y a d· bon dans l'univers; qu'il aime la justice, et qu'il punit la fraude et le parjure.

CXCIV. Dans les lanques d'Angola
et de Kamba.

1 SAMыi, esprit; de même que le Zambi du Congo.

2. SAMBIA-N BOUGNO, l'esprit du ciel.

excy. En langue 1o.

1 Teнockкo; ce mot signifie le ciel. 2. IH LAKO-ABLAMAY; cette expression yout dire pro aulement l'esprit ou le seigneur du eve.

CXCVI. En Karabarı.

TCH Ukko, et TCHOLKKOU-ABAMMA; mème etymolo e que dans l'idiome precedent.

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1. SETOUNTA OU SETOUTA, esprit, génie. 2. NAPOUTSA, nom du bon principe, oppo

sé au mauvais, appelé Kofané.

CCVI. En Sessouto.

aïeux le nom de Barimo au pluriel, ou de Morimo au singulier,

CCIX. En Lighoya.

1. MONGALINTO, seigneur et maître des choses.

2. MERIMO, Dieu, âme ou esprit.

Ccx. En Bassouto.

MORIMO, Dieu. Un de leurs chefs, qui n avait d'autres lumières que celles de la raison, disait : «Il est au ciel un Etre puissant, qui a créé toutes choses. Rien ne m'autorise à croire qu'aucune des choses que je vois ait elle-même pu se créer. S'en crée-t-il aucune d'exploration, etc.). aujourd'hui ?» (Arbousset et Daumas, Vogaye

CCXI. En Namaqua.

HAIDJI-AIBID.

ccxn. En Maccolong.

1. KAANG, chef qui habite dans le ciel. 2. KUE-AKENGTENG, l'homme de toutes choses, c'est-à-dire le maître de tout. Suivant l'expression des Maccolongs eux-mêmes, on ne le voit point des yeux, mais on le connaît dans le cœur (Arbousset et Daumas, Voyage d'exploration).

CCXII. En Séroa.

1. NGO, Dieu.

2. KAANG, seigneur, chef.

CCXIV. A la baie de Saldanha. 1. GA, Dieu; autre articulation du ngo

seroa.

2. HOMMA; ce mol signifie aussi le ciel. CCXV. En Hottentot (d'après les anciens voyageurs).

1. TIKQUOA, Dieu, chef.

2. GOUNYA, Dieu; ils disent aussi Gounya

MORIMO OU BARIMO, esprit; voyez le n° sui- Gounya, Dieu des dieux. Tikqúoa, d'après

vant.

CCVI. En Sechouana.

BARIMO. MM. Arbousset et Daumas, misStonnaires évangéliques (Relat. d'un voyage dexploration au nord-est de la colonie du Cap de Bonne-Espérance), comparent ce Vocable à l'hébreu Balim ya, les dieux des païens; car, en sechouana, les lettres ret (se prennent indifféremment l'une pour Iatre, et la voyelle o serait ajoutée à Balim ou Barim, parce que les mots de cette langue se terminent rarement par des consonnes, et jamais par une seule.

Les mots Mezimo, Mozimo, Morimo, Mirimmou, que l'on a vus plus haut, sont sans doute corrélatifs du séchouana Barimo.

CCVIII. En Béchouana et en Marimo. MORENA; ce mot signifie un simple chef chez ces peuples qui n'ont presque point de religion; cependant les plus éclairés d'entre eux reconnaissent un moréna dans le ciel, qu'ils appellent le puissant maître de toutes choses Ils donnent aux mânes de leurs

,

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quelques voyageurs, paraît désigner le mauvais principe; cependant on trouve GounyaTikquoa, pour spécifier le vrai Dieu (Voyez Kolben, Juncker, Tachard, Boving).

CCXVI. En Madécasse

1. ZAN-HAR, Yan-har, Zana-har, ZahanHaré, ou Janga-Hari; ce sont différentes manières de prononcer le même mot, car le z et le i sont représentés en madécasse par la même lettre. On dit même Rana-har, dans le dialecte sakalave. Sonnerat (Voyage aux Indes et à la Chine, t. II) donne à Zan-har la signification de grand et de Dieu tout-puissant; et Challan dit que Zaanhar est le premier prince, le principe de toutes choses.

2. ANDRIA-MANITRA; andria, andrian, anrian, signifient dominateur, prince, roi; et manitra est pour lanitra, le ciel; cette expression complexe signifie donc le Roi des cieux (W. von Humboldt, uber die kawisprache, t. II).

3. ANHARAY ou OUNHORAÏ; ces vocables qui correspondent à Zana-har, sont usités dans le sud.

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