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side à toutes ses actions et à tout ce qui l'environne. Le premier jour de l'an on lui offre à quatre heures du matin de l'eau de la rivière Kama-Gawa pour se laver. Cette eau passe pour la meilleure de l'empire. De même, le premier jour du sixième mois, on lui présente de la glace de la montagne Fousi, que le Seogoun lui envoie de Yédo.

Le Daïri est regardé comme trop saint pour toucher la terre; cependant il se promène bien dans son palais, mais il est porté quand il sort. Néanmoins il est arrivé, en 1732, à l'occasion d'une mauvaise récolte dans l'ouest et dans le midi de l'empire, d'où l'on tire le plus de riz, que le Daïri régnant marcha nu-pieds sur la terre, afin d'obtenir da ciel la fécondité. C'est pendant son sommeil qu'on lui rogne les ongles, ce qu'on nomme voler. Comme il n'est pas permis de lui raser les cheveux de la tête, ni la barbe, on les coupe quand il fait semblant d'être bien endormi. Les Japonais nomment ce sommeil le sommeil du lièvre.

Ce prince, étant assis, tient ordinairement dans la main un petit bâton en forme d'éventail fermé, et fait d'un bois qui ne croit, assure-t-on, que sur la montagne Kouraghe. Anciennement ce bâton était d'ivoire et servait comme de tablettes pour écrire; à présent il remplace le sceptre. Les habits que le Daïri a portés sont serrés tous les jours soigneusement, et on les conserve pour les brûler à un temps fixe; car on est persuadé que si un laïque avait l'audace de les porter, il en serait puni par une enflure douloureuse de toutes les parties de son corps. Ce prince a de jeunes garçons de neuf à dix ans pour porte-coton, et l'on enterre ses excréments.

Dans les premiers temps, il était obligé de s'asseoir sur son trône, durant quelques heures de la matinée, avec la couronne impériale sur la tête, et de s'y tenir immobile comme une statue, sans remuer ni les mains ni les pieds, ni la tête, ni les yeux, ni aucune partie de son corps. Cette profonde immobilité était le présage de la paix et de la tranquillité de l'empire. Si par malheur il s'était détourné d'un côté ou de l'autre, ou qu'il eût fixé ses regards vers quelque province de ses Etats, on eût appréhendé que la guerre, la famine, le feu, ou quelque autre calamité eût désolé cette province ou l'empire. Mais, comme on remarqua depuis que la couronne elle-même était le palladium dont l'immobilité assurait le repos de la nation, on jugea à propos de ne plus assujettir l'empereur à un cérémonial aussi gênant, et de le laisser vivre dans une molle oisiveté et dans les plaisirs. Ainsi la couronne tient aujourd'hui sur le trône la place que le Daïri était obligé d'occuper autrefois.

Quoique le Daïri soit actuellement privé par les Seogouns de toute influence dans le gouvernement, on le consulte néanmoins dans les affaires majeures. Sans cette formalité, personne ne respecterait les ordres émanés du Seogoun; car les Japonais ne reconnaissent que le Daïri comme véritable chef de l'empire. Ils disent que, de même

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que le monde n'est éclairé que par un seul soleil, ainsi il ne peut y avoir qu'un chef suprême. C'est lui qui confère les titres d'honneur qui distinguent la noblesse. Il les vend communément au plus offrant, ce qui lui procure d'immenses richesses. Il touche en outre une pension considérable que lui fait le Seogoun. Cependant tous ces revenus suffisent à peine au faste et à la magnificence qu'il est obligé d'étaler pour soutenir sa dignité.

C'est encore le Daïri qui a seul le privilége de procéder à la canonisation des défunts, et de les placer au rang des dieux; mais lui-même est canonisé de son vivant, ou plutôt regardé comme un dieu sur la terre. Tous les dieux même, à ce que prétendent les Japonais, viennent une fois l'année lui rendre visite et lui faire leur cour. C'est pendant le dixième mois qu'ils sont ainsi obligés de se tenir d'une manière invisible auprès de sa personne sacrée. C'est pourquoi ce mois est appelé par les Japonais Kami-na-tsou-ki, ou le mois sans dieux, et on ne célèbre aucune fête pendant toute sa durée, parce que les dieux ont quitté leurs temples pour se rendre à la cour. Enfin les Japonais ont une si haute idée de la sainteté de leur empereur, que tout ce qui le touche est réputé sacré, et l'eau qui a servi à lui laver les pieds est recueillie avec soin comme une chose sainte.

Sa résidence est à Meaco, où son palais occupe la partie nord-est de la ville; son épouse principale y loge avec lui; ses autres femmes habitent des palais attenants. Tous les ans le Seogoun lui envoie des ambassadeurs pour lui porter ses compliments le premier jour de l'année; ensuite le Daïri lui dépêche une ambassade à Yédo dans le même but, et ces députés sont reçus comme le Daïri lui-même. Le Seogoun vient à leur rencontre et les conduit à la salle d'audience, où, pendant tout le temps qu'ils s'acquittent de leur commission, il reste incliné devant eux, touchant de sa tête les nattes qui couvrent le sol. L'audience solennelle finie, le Seogoun reprend son rang, et ce sont les ambassadeurs qui s'inclinent alors de la même manière devant lui, et restent dans cette position tout le temps qu'il leur parle.

Le Japon eut aussi son schisme; de l'an 1337 à l'an 1443, il y eut dans le sud une succession de Daïris, en opposition directe avec les souverains légitimes.

DAI-SI, c'est-à-dire grand-maître; c'est un titre honorifique qu'on donne, dans le Japon, à des bonzes ou prêtres bouddhistes d'un mérite distingué.

DAI-SIN. Ce mot signifie la grande divinité; c'est le nom que les Japonais donnent à la déesse Ten-sio dai-sin (Voy. ce mo!), qui a daus la province d'Ize un temple célèbre, appelé Dai-sin-gou, auquel on se rend de tous côtés en pèlerinage. Il ne faut pas confondre le nom de Dai-sin, grand esprit, avec un titre japonais qui s'écrit différemment, mais qui se prononce de même el qui signifie grand ministre.

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DAI-SIO-VE, nom d'un célèbre pèlerinage du Japon, institué par le 40° Dairi, vers l'an de Jesus-Christ. Ce doit être une tâche en penible, puisque l'empereur est obligé, le onzième mois, qui correspond à notre mois decembre, de se baigner de grand matin dans l'eau froide, et d'y faire en même temps ses prières. Mais nous avons de bonnes raisons de croire que cet usage religieux n'existe plus depuis long-temps, du moins pour les Dairis.

DAI-SO-DZOU, nom d'une dignité ecclésiastique dans la religion bouddhique, au Japon.

DAI-SO-ZIO, autre titre ecclésiastique, dans le Japon. C'est encore un haut dignitaire religieux qui en est revêtu.

DAITCHING, dieu de la guerre chez les Mongols et les Kalmouks. Dans les expéditions militaires, son image, peinte sur les étendards, est portée devant les armées, et parfois les ennemis captifs lui doivent être immolés en sacrifice.

DAITES (du grec ôzin, festin), dieu bienfaisant, que les Troyens regardaient comme l'inventeur des festins parmi les hommes.

DAITRES, ministres des sacrifices chez les Grecs, chargés d'égorger et de dépecer les bœufs que l'on immolait dans les fêtes appelées Buphonies.

DAITYA, démons de la mythologie indienne; ils tirent leur nom de Diti, leur mère, une des femmes de Kasyapa. Ils sont les ennemis des dieux, ainsi que les Danavas, les Rakchasas, les Asouras. Tous ces noms expriment la même idée; ce sont les Titans des épopées hindones, qui travaillent sans cesse à arracher aux Souras, ou bons génies, leurs rivaux, l'empire et l'autorité qu'ils possèdent.

DAKCHA, un des fils de Brahmâ, né du pouce de sa main droite, d'autres disent de son souffle, pour l'aider à peupler le monde. Il eut soixante filles, dont vingt-sept sont les nymphes qui président aux astérismes lunaires, et qui sont les femmes du dieu Tchandra (Lunus). Treize autres furent mariées au sage Kasyapa. Une d'entre elles devint Fépouse du dieu Siva; elle s'appelait Sati. Dakcha, irrité un jour contre son divin gendre qui avait refusé de le saluer dans une assemblée, négligea de l'inviter à un sacrifice cu il avait réuni tous les dieux et tous les sages. Sati, de douleur, se précipita dans le feu du sacrifice. Siva envoya des genies sous la conduite de Virabhadra, afin de troubler la cérémonie. Tout fut renversé, les dieux frappés et mutilés, et Dakcha luimême décapité par son gendre. Les dieux, touchés de son sort, lui donnèrent une autre (Ate: c'était celle d'un bélier. Cette légende est sculptée sur les murs des souterrains et d'Eléphanta.

TAS. On appelle ainsi, en indien, urs d'une déesse, ou plutôt d'une e, de l'énergie d'un dieu, faculté sidérée comme son épouse, sui

vant la théogonie brahmanique. Lorsque ce culte est rendu publiquement, et d'après le rite ordonné par les Védas et les Pouranas, il est exempt des pratiques impures attribuées à quelques branches des adorateurs de la Sakti, ou faculté féminine. C'est pourquoi on appelle ce culte Dakchina, ou de la main droite. La seule pratique qui peut faire exception au caractère général de ce mode d'adoration est l'offrande du sang, car on y immole un certain nombre d'animaux. En différents cas, on offre la vie de l'animal sans effusion de sang, mais c'est au prix d'un rite barbare, qui consiste à assommer la pauvre bête à coups de poing; d'autres fois on offre le sang sans ôter la vie. Toutefois ces pratiques ne sont pas considérées comme orthodoxes. Ces animaux sont offerts à la terrible déesse Kali ou Dourga. Ce culte est peu répandu.

Quoique le culte appelé Sakta puisse être adressé à quelque déesse que ce soit, cependant il a ordinairement pour objet ia femme de Siva, et Siva lui-même, comme identifié avec son épouse.

DAKHME, lieu de sépulture des Persans et des Tartares; c'est aussi le nom d'une chapelle sépulcrale dans laquelle on dépose le corps de grands personnages décédés. A la mort d'Houlakou, prince tartare, arrivée l'an 1264 de Jésus-Christ, son corps fut déposé, suivant l'ancien usage des Tartares mongols, dans un dakhmé, où l'on enferma quarante jeunes filles bien parées, et avec des vivres seulement pour trois jours. Cette pratique barbare, observée depuis plusieurs siècles par cette nation, ne fut abolie que sous le règne de Ghazan-Khan, lorsqu'il embrassa le musulmanisme en 1294.

DAKINI, génie de la mythologic hindoue; espèce de lutin femelle.

DAKKINS, nom des sorciers, chez les Nègres de Loango, en Afrique.

DALAI-LAMA, connu, en Europe, sous le nom de Grand Lama; c'est le souverain pontife de la religion des Tibétains, et, en général, de tous les Tatares qui professent le bouddhisme ou le chamanisme. Son nom vient du mot tibétain lama, qui signifie supérieur, ou prêtre supérieur, et du mongol dalaï, qui veut dire la mer, ce qui désigne ici l'immense étendue de l'esprit du Grand Lama.

On sait depuis longtemps que, dans l'opinion des Indiens, les âmes des hommes et les dieux mêmes sont soumis à la transmigration, et assujettis à se montrer successivement dans l'univers sous des noms différents. Bouddha, ce célèbre réformateur, qui naquit, il y a près de 3,000 ans, dans la personne de Chakia-mouni, a largement usé de ce privilége pour perpétuer sa doctrine, et la préserver à jamais de toute altération. En conséquence, à peine était-il mort, 970 ans avant notre ère, qu'il reparut immédiatement et devint lui-même son propre successeur. Il tira beaucoup d'avantages de cette manière d'agir, et, s'y attachant invariablement par la suite, il ne mourut plus que pour renaître. C'est ainsi que le dieu Boud

dha est encore vivant à présent même, sous le nom de Grand Lama, dans la ville de Botala, capitale du Tibet.

Les premiers patriarches qui héritèrent de l'âme du Bouddha vivaient d'abord dans l'Inde, à la cour des rois du pays, dont ils étaient les conseillers spirituels, sans avoir, à ce qu'il semble, aucune fonction particulière à exercer. Le dieu se plaisait à renaître, tantôt dans la caste des brahmanes ou dans celle des guerriers, tantôt parmi les marchands ou les laboureurs, conformément à son intention primitive qui avait été d'abolir la distinction des castes. Le lieu de sa naissance ne fut pas moins varié: on le vit paraître tour à tour dans l'Inde septentrionale, dans le midi, à Candahar, à Ceylan, conservant toujours, à chaque vie nouvelle, la mémoire de ce qu'il avait été dans ses existences antérieures. On sait que Pythagore se ressouvenait parfaitement d'avoir été tué autrefois par Ménélas, et qu'il reconnut à Argos le bouclier qu'il avait au siége de Troie; c'est d'après le même principe qu'un Lama, écrivant en 1774, à M. Hastings, pour lui demander la permission de bâtir une maison de pierre sur les bords du Gange, faisait valoir, à l'appui de sa demande, cette circonstance remarquable, qu'il avait jadis reçu le jour dans les villes d'Allahabad, de Bénarès, de Patna, et dans d'autres lieux des provinces de Bengale et d'Orissa. La plupart de ces pontifes, quand ils se voyaient parvenus à an age avancé, mettaient eux-mêmes fin aux infirmités de la vieillesse, en montant sar un bûcher, et hâtaient ainsi le moment où ils devaient goûter de nouveau les plaisirs de l'enfance. Cet usage s'est conservé de nos jours, avec cette modification essentielle, que les Grands Lamas d'aujourd'hui, au lieu de se brûler vifs, comme Calanus et Peregrinus, ne sont livrés aux flammes qu'après lear mort.

Au v siècle de notre ère, Bouddha, alors fils d'un roi de Mabar, dans l'Inde méridionale, jugea à propos de quitter l'Hindoustan pour n'y plus revenir, et d'aller fixer son séjour à la Chine. On peut croire que cette émigration fut l'effet des persécutions des brahmanes, et de la prédominance du système des castes. Le dieu s'appelait alors Bodhidharma; à la Chine, où l'on a coutume de defigurer les mots étrangers, on l'a nommé Tamo, et plusieurs missionnaires qui en avaient entendu parler sous ce nom, ont cru à tort qu'il s'agissait en cette occasion de saint Thomas, l'apôtre des Indes. La translation du siége patriarcal fut le premier événement qui changea le sort du bouddhisme. Proscrit dans la contrée qui l'avait vu naître, ce système religieux y perdit insensiblement le plus grand nombre de ses partisans, et les faibles restes, auxquels il est maintenant réduit dans l'Inde, sont encore privés de cette unité de vues et de traditions, qu'entretenait autrefois la présence du chef suprême. Au contraire, les pays où le bouddhisme avait précédemment étendu ses conquêtes, la Chine, Siam, le Tunquin,

le Japon, la Tatarie, devenus sa patrie d'adoption, virent augmenter rapidement la foule des convertis. Des princes, qui avaient embrassé le culte étranger, trouvèrent glorieux d'en avoir les pontifes à leur cour, et les titres de Précepteur du royaume et de Prince de la doctrine furent décernés tour à tour à des religieux nationaux ou étrangers, qui se flattaient d'être animés par autant d'êtres divins et subordonnés à Bouddha, vivant sous le nom de patriarche.

Pendant huit siècles, les patriarches furent ainsi réduits à une existence précaire et dépendante, et c'est durant cette période de confusion et d'obscurité que le fil de la succession avait dû échapper à toutes les recherches de l'histoire. Les Maîtres du royaume formaient l'anneau inaperçu qui rattachait aux anciens patriarches des Indes la chaîne des modernes pontifes du Tibet. Ceux-ci durent l'éclat dont ils brillèrent au XIII° siècle aux conquêtes de Tching-kis-Khan et de ses premiers successeurs. Comme jamais aucun prince d'Orient n'avait gouverné d'aussi vastes régions que ces potentats, dont les lieutenants menaçaient à la fois le Japon et l'Egypte, Java et la Silésie, jamais aussi titres plus magnifiques n'avaient été conférés aux Maitres de la doctrine. Le Bouddha vivant fut élevé au rang des rois, et, comme le premier qui se vit honoré de cette dignité terrestre était un Tibétain, on lui assigna des domaines dans le Tibet, et le mot de Lama, qui signifiait prêtre, dans sa langue, commença en lui à acquérir quelque célébrité. La fondation du grand siége lamaïque de Botala n'a pas d'autre origine, et elle ne remonte pas à une époque plus reculée.

La dynastie qui détrôna les Mongols sembla vouloir l'emporter sur eux en zèle et en vénération pour les pontifes tibétains. Les titres qu'obtinrent alors les patriarches devinrent de plus en plus fastueux. Ce fut le Grand roi de la précieuse doctrine, Précepteur de l'empereur, le Dieu vivant, resplendissant comme la flamme d'un incendie. Huit rois, esprits subalternes, formèrent son conseil sous les noms de Roi de la miséricorde, Roi de la science, Roi de la conversion, etc., titres qui feraient concevoir la plus haute idée de leurs vertus et de leurs lumières, s'ils devaient être pris au pied de la lettre. Alors seulement, vers l'époque du règne de François 1er, naquit ce titre encore plus magnifique de Dalai-Lama, ou Lama pareil à l'Océan.

Le Grand Lama, après avoir uni pendant un certain temps le pouvoir temporel au spirituel, se trouve maintenant être un simple vassal de l'empereur de la Chine; mais le ministère des rites l'autorise à prendre le litre de Bouddha vivant par lui-même, excellent Roi du ciel occidental, dont l'intelligence s'étend à tout, Dieu suprême et sujet obéissant. C'est sans doute en vertu du dernier attribut de ce titre que, dans le siècle dernier, un des principaux Lamas ayant encouru la disgrâce de l'empereur Khienloung, se vit obligé, malgré sa répugnance, à faire un voyage à la cour. Accueilli avee

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l'autel, ou qu'ils remplissent certaines fonctions de leur ordre. On l'appelle ainsi, parce que l'usage en est venu de Dalmatie, où sans doute les habits de cette forme étaient communs à tous les laïques. Autrefois les empereurs étaient revêtus de la dalmatique, lorsqu'ils étaient sacrés à Rome; les rois de France étaient dans le même usage, et en portaient une sous leur manteau royal, le jour de leur sacre. La dalmatique diaconale doit être de la même couleur que les ornements dont le célébrant est revêtu à l'autel ; elle est ordinairement en soie ou en étoffe précieuse, et garnie de galons d'or ou d'argent. Elle est maintenant entièrement ouverte sur les côtés, mais il paraît qu'autre fois elle était fermée ainsi que les manches : en effet, lorsque l'évêque officie pontificalement, il porte encore une dalmatique entièrement fermée par-dessous sa chasuble. Actuellement la dalmatique ne diffère en rin de la tunique, vêtement du sous-diacre, qui est de la même forme; celte derLière devrait être plus longue.

DALOC, génie qui préside à la constellation des Poissons, suivant la mythologie des Parsis.

DAM. Les théologiens distinguent deux sortes de peines pour les damnés : la peine du dam et la peine du sens. La première est la privation de la vue de Dieu; la seconde consiste dans les supplices qu'ils ont à endürer.

DAMBAC, nom d'un roi qui régnait dans les temps fabuleux des Orientaux. Ce temps mythique est celui qui a précédé la création d'Adam, comme le temps fabuleux des Grecs est celui qui était antérieur au déluge de Deuca on. Ce Dambac commandait à des peuples antéadamiques, qui avaient la tête plate, et que les Persans appellent pour cette rison Nim-ser, demi-têtes. Is habitaient dans l'ile de Mouscham, l'une des Maldives, et lorsqu'Adam vint dans l'ile de Serandib, qui est celle de Ceylan, ils se soumirent à lui, et curent, après sa mort, la garde de son tombeau. Ces peuples faisaient leur garde de jour, et les lions la nuit, de crainte que les Diws, ou mauvais génies, ennemis d'Adam et de sa postérité, n'enlevassent son corps. DAM-CHAI, cérémonie religieuse pratiquée par les Annamites, pendant le septième meis, en l'honneur des défunts.

DAMENGARE, partie essentielle du sacrifice chez les anciens Lapons idolâtres. Le Blodmanden, ou sacrificateur, après avoir égorgé l'animal et l'avoir divisé en plusieurs parties, en détachait les yeux, les oreilles, le cœur, le poumon, les parties sexuelles, si c'était un mâle, el de plus un petit morceau de chair pris de chaque membre. Toutes ces parties et tous ces morceaux de chair étaient mis avec tous les os dans un coffre d'écorce de bouleau, et rangés dans leur ordre natorel. C'était en cela qu'on faisait consister l'essence et la perfection du sacrifice. Le coffre qui contenait le Damengare était enlerré solennellement avec des rites particuliers; et c'était sur l'endroit où le coffre était

enterré qu'on érigeait les représentations de la divinité.

DAMIA, déesse que les Latins paraissent avoir reçue des Grecs, car elle était aussi honorée à Epidaure. Les cérémonies de son culte avaient lieu à huis-clos et les fenêtres fermées. Les hommes en étaient sévèrement exclus, et il était strictement interdit aux femmes de révéler ce qui s'y passait. Neuf jours et neuf nuits se passaient en fêtes, danses, chants, etc. On croit que Damia était la même que la Bonne-Déesse. On lui offrait, le premier jour de mai, un sacrifice appelé damion.

DAMIANITES. Ce nom fut donné à certains hérétiques du vr siècle, qui étaient une branche des Acéphales-Sévérites, et qui n'admettaient point de distinction de personnes en Dieu. Ils étaient ainsi appelés de l'évêque Damien, leur chef.

Les religieuses de Sainte-Claire furent aussi, pendant quelque temps, connues sous le nom de Damianites, à cause du monastère de Saint-Damien, qui fut la première maison de leur ordre.

DAMIAS, prêtresse de la Bonne-Déesse, ainsi appelée de Damia, surnom de cette divinité.

DAMIES, fêtes et cérémonies religieuses, célébrées à Rome en l'honneur de la déesse Damia.

DAMNATION, peine éternelle qui attend les réprouvés dans l'autre vie. Elle est la peine des péchés mortels commis en ce monde. On peut dire que c'est un dogme universel; car la plupart des religions reconnaissent l'éternité des peines. C'est donc une des traditions primitives, qui ne se sont jamais effacées dans la mémoire des hommes.

DAMNIT, bons génies des Javanais; ils ont la forme humaine et sont les protecteurs des maisons et des villages.

DAMONA, divinité des eaux thermales, chez les anciens Celtes.

DAMZOG, esprit follet des nègres du Dârfour. Voici une anecdote racontée à ce sujet par le musulman Mohammed-al-Tounisi, dans son Voyage au Soudan; j'emprunte la traduction de M. Perron, professeur à l'école de médecine du Kaire :

Etant au mont Marrah, j'allai chez un individu de Noumlayh. Arrivé à la maison, je n'y vis personne; mais j'y entendis une voix forte, effrayante, qui me fit frissonner, et qui me cria: «‹ Akibé, » c'est-à-dire, il n'y est pas. J'allais avancer encore et demander où était mon homme. Un individu qui passa alors près de moi me tira et me dit : « Val'en, sauve-toi; celui qui te parle n'est pas un être humain. - Eh! qu'est-il done? C'est le génie gardien de la maison; ici nous avons chacun le nôtre. Ces génies sont les Damzogs. » J'eus peur et je pris le chemin par où j'étais venu. A mon retour de ce voyage au Marrah, j'allai rendre visite à Ahmed-Badawi, qui m'avait amené du Kaire et conduit au Dârfour. Je lui contai cette aventure. « Cet homme avait raison,» me dit Ahmed; puis il m'apprit des choses plus

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