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Carmina vel cœlo possunt deducere lunam;
Carminibus Circe socios mutavit Ulyssis;
Frigidus in pratis cantando rumpitur anguis.
Ovide en parle dans les mêmes termes;
Slius rapporte la même chose, en parlant
des Marmarides, peuple d'Afrique, dont il ad-
mire la puissance, disant qu'ils trouvaient
par leur chant le moyen de rendre les ser-
pents dociles :

Ad quorum cantus serpens oblita veneni,
Ad quorum cantus mites jacuere cerastæ,

Enfin, tous les anciens conviennent qu il y a eu des gens qui, par certains vers ou par certaines paroles, ont fait des choses étonDantes. Il y en avait même, selon Ovide, qui jouissaient du pouvoir de faire périr les Loissons, tarir les fontaines, faire tomber les fruits, et cela en prononçant seulement quelques vers ou en chantant quelques

chansons:

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gariens adoraient Minerve, parce qu'elle s'élait changée en plongeon (avia), pour porter sous ses ailes Cécrops à Mégare.

ENDOBOLICUS, divinité des anciens Espagnols; c'était le dieu tutélaire d'Huesca, le même qu'Endovellicus. Voyez ce nom.

ENDOURINGUÉ, nom mandchou des personnages divinisés, dans le système religieux des bouddhistes.

ENDOVELLICUS, dieu des anciens Espagnols. Son nom se trouve joint à celui d'Hercule, sans particule conjonctive, dans une inscription gravée sur un morceau de colonne tiré des ruines de l'amphithéâtre de Tolède ce qui fait que quelques-uns prennent Endovellicus pour un surnom de ce héros divinisé. Mais d'autres pensent que c'est un personnage distinct, et le regardent comme le Mars des Espagnols. Au reste, on a trouvé en Espagne un grand nombre d'inscriptions qui démontrent que le culte de cette divinité était très-répandu. Il paraît même qu'il y avait un oracle sous son patronage.

ENDYMION, fils d'Ethlius et de Chalyce, et petit-fils de Jupiter, qui lui donna une place dans le ciel; mais ayant manqué de respect à Junon, il fut condamné à un sommeil perpétuel, selon les uns, ou de trente ans seulement, suivant les autres. D'autres écrivains rapportent que Jupiter lui ayant laissé le choix de la peine, il demanda de dormir toujours, sans être assujetti aux alteintes de la vieillesse et à la mort. C'est pendant ce sommeil qu'on suppose que la Lune, éprise de sa beauté, venait toutes les nuits le visiter dans une grotte du mont Latmos, et en eut cinquante filles et un fils nommé Etolus; après quoi Endymion fut rappelé dans l'Olympe.

Des mythologues rapportent l'origine de cette fable à la Néoménie, fête égyptienne, où l'on célebrait l'ancien état de l'humanité. Pour cet effet, on choisissait une grotte écartée, où l'on plaçait une statue d'Isis avec son croissant, et à ses côtés Horus endormi, pour exprimer le repos et la sécurité dont jouissaient alors les humains. Cette figure s'appelait Endymion, ou la grotte de la représentation.

Selon d'autres, Endymion, au lieu d'être un berger de Carie, était le douzième roi d'Elide. Chassé de son royaume, il se retira sur le mont Latmos, où l'étude de l'astronomie à laquelle il se livra donna lieu à la

fable de ses amours avec Diane.

ENCRATITES, c'est-à-dire continents, héreliques du siècle, ainsi appelés, parce qu'ils faisaient profession de continence, rejetant absolument le mariage. Ils s'abstenaient de la chair des animaux et du vin, et saient que la loi judaïque procédait d'un atre dieu que l'Evangile. L'auteur de cette secte fut Tatien, philosophe platonicien, qui convertit au christianisme, se fit disciple de saint Justin, et se sépara de l'Eglise après la mort de ce saint martyr. Il adopta la pluart des erreurs des valentiniens et des marQuant à nous, nous sommes portés à rionites, dont il fit un mélange à son usage. croire que la fable d'Endymion rappelle la admettait les deux principes, soutenait que prépondérance qu'acquit dans l'Orient l'anle Fils de Dieu n'avait eu que les apparences née lunaire sur l'année solaire. En effet, End'un corps, niait la résurrection de la chair dymion peut se traduire par le soleil endormi le salut d'Adam. Sa morale rigide lui fiten, le soleil ou l'œil du jour, et doumi, quelques sectateurs, auxquels, outre le nom 7 doumion, silencieux); le mont Latmos Encratites, on donna encore ceux d'Hydro- rappelle le verbe 5 lat, cacher, voiler; les parastes ou Aquariens, parce qu'ils n'offraient cinquante filles nées du commerce de la lune que de l'eau dans les saints mystères. Ils re- avec Endymion endormi, sont les cinquante cevaient comme canoniques les actes d'An- semaines de l'année lunaire; et l'enfant mâle dré, de Jean, de Thomas, et plusieurs autres Etolus désignerait l'appoint de jours nécespieces apocryphes. saires pour la faire cadrer avec l'année solaire.

END.ETHYIA, surnom sous lequel les Mé-
DICTIONN. DES RELIGIONS. II.

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ENCENSEURS, OU THURIFÉRAIRES. On appelle ainsi les clercs dont la fonction est d'encenser l'autel et le chœur, à certaines parties de l'office.

ENCENSOIR, espèce de cassolette dont on se sert dans l'Eglise pour brûler l'encens et encenser. L'encensoir est fait en forme de petit réchaud couvert d'un dôme percé à jour, et suspendu à quatre chaines, dont l'une sert à soulever le couvercle. Cet instrument est d'argent, ou de laiton doré ou argenté.

ENCHANTEMENT. « Ce mot, dit le mythologue Noël, doit se prendre en deux sens :

1 signifie les paroles et cérémonies dont usent les magiciens pour évoquer les génies, faire des maléfices, ou tromper la simplicité du peuple. Ce mot est dérivé du la tin in et canto, je chante contre ou en fave soit que, dans l'antiquité, les magiciens sent coutume de chanter leurs exorci soit que les formules fussent conc vers; de là carmina, dont nous a charme.

« 2° Il désigne la manière de g ladies, soit par des amulettes, des phylactères, des pierr qu'on porte sur sa perso préparations superstitieu Ammon, Hermès, Zoro? les anciens, pour les que médicinale, q Grecs, et Asclepiad céder aux lumièr

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ENFER, OU ENFERS. 1. Ce que les chre tiens appellent Enfer est moins le lieu que l'état des esprits et des âmes qui ont el condamnés par le Tout-Puissant aux peine de l'autre vie. Le dogme de l'enfer et de fe ternité des peines est fondé sur plu-icar passages des livres saints, et sur le conse tement unanime de tous les peuples de la terre; ce consentement est la conséquence des traditions primitives qui ont éprouv moins d'altération sur ce sujet que sur plupart des autres.

Les théologiens distinguent deux sortes d

peine

3° Aux hommes qui faisaient profession de peines que souffrent les damnés dans les es servir Dieu avec zèle; et c'est ainsi qu'il faut entendre le passage de la Genèse, qui fait allusion à l'union des enfants de Dieu avec les filles des hommes. Les mariages contractés entre la race de Seth, dépositaire de la foi et de la piété, et la race maudite de Cain, donnèrent naissance aux brigands qui, sous le nom de géants, désolèrent le monde antediluvien.

ENFANTS DES DIEUX. D'après Noël, on donnait ce nom :

1 A plusieurs personnages poétiques, tels que l'Achéron, fils de Cérès; Echo, fille de Air, etc.

2. A ceux qui, imitant les actions des dieux, ou excellant dans les mêmes arts, passaient pour leurs fils tels qu'Orphée, Esculape, Linus, etc.

fers la peine du dam, qui consiste dans privation de la vue de Dieu, et la de sens, qui est exprimée par un ver rongeu et un feu dévorant; nous disons, est expre mée, parce que les chrétiens ne sont pas obligés de croire que ce feu soit matériel non plus que le ver rongeur.

Dans le sens propre et restreint, on ap pelle Enfer le lieu où les mauvais anges e les âmes des méchants, après la mort, soc frent une peine éternelle; mais dans un sens plus général, on donne ce nom au lieu où se trouvent les âmes des défunts qui ne sont pas dans le ciel. C'est ainsi qu'il est dit, dans I'Ecriture sainte, descendre dans l'Enfer, pour mourir, descendre dans le tombeau ou da le lieu des âmes. C'est ainsi que Jésus-Christ est descendu dans les Enfers pour en retirer les âmes des justes qui n'avaient pu être in

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Juifs que gentils, descendront fer, avec leurs corps, et ils pleureO pendant douze mois, montant et des cendant, allant à leurs corps et retournant en Eufer. Après ce terme, leurs corps seront consumés, et leurs âmes brûlées, et le vent les dispersera sous les pieds des justes. Mais les béreliques, les athées, les tyrans qui ont désolé la lerre, ceux qui engagent les peuples dans le péché, seront punis dans l'Enfer, pendant les siècles des siècles. Les rabbis ajoutent que, tous les ans, au premier ur du mois de tisri, Dieu fait une espèce révision de ses registres, et un examen du Bombre et de l'état des âmes qui sont en Enfer.

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, l'une affreuse, où l'on voyait t l'eau infecte et bourbeuse exdes vapeurs mortelles, un fleuve de eu, des. tours de fer et d'airain, des fournaises ardentes, des monstres et des Furies acharnés à tourmenter les scélérats; l'autre riante et paisible, destinée aux sages et aux héros. Ces peuples, qui ne connaissaient que notre hémisphère, qui bornaient même la terre aux rochers de l'Atlas et aux plaines de l'Espagne, s'imaginèrent que le ciel ne couvrait que cette partie du globe, et qu'une nuit éternelle et affreuse régnait au delà. Ces ténèbres absolues avaient précédé toutes choses, et conduisaient aux Enfers. Homère en place la porte aux extrémités de l'Océan. Xénophon y fait entrer Hercule par la péninsule Achérusiade, près d'Héraclée, ville du Pont. D'autres ont supposé l'Enfer sous le Ténare, parce que c'était un lieu obscur et terrible, environné d'épaisses forêts, et formé de sentiers entrecoupés comme les détours d'un labyrinthe. C'est par là qu'Ovide fait descendre Orphée. D'autres ont cru que la rivière ou le marais du Styx, en Arcadie, était l'entrée des Enfers, parce que les exhalaisons en étaient mortelles. Quel que fût, au reste, l'endroit par où l'on pouvait pénétrer aux Enfers, les Grecs croyaient qu'ils s'étendaient sous notre continent, et se divisaient en quatre départements distincts, que les poëtes et Platon lui-même ont compris ensuite sous le nom général de Tartare et de Champs-Elysées.

Les Egyptiens appelaient les Enfers menthi, mais par ce nom ils entendaient s les lieux que devait parcourir l'âme près la mort. M. Champollion le jeune a rePouvé sur les monuments égyptiens la desfiption des enfers, qui manquait dans les res que les anciens nous ont laissés. Ils inent partagés en 75 cercles ou zones, aux

is presidaient autant de personnages dias de formes diverses, et armés de glaives. es cercles étaient habités par les âmes upables qui subissaient différents genres le supplices. Les monuments nous les repréeulent presque toujours sous la forme huLane, quelquefois aussi sous la forme symque de la grue, ou celle de l'épervier à te humaine, entièrement peint en noir, pour diquer à la fois et leur nature perverse et leur séjour dans l'abîme des ténèbres. Les Dnes sont fortement liées à des poteaux, et ies gardiens de la zone, brandissant leurs hives, leur reprochent les crimes qu'elles ont commis sur la terre; d'autres sont sus

Le premier lieu, le plus voisin de la terro était l'Erèbe. On y voyait le palais de la Nuit, celui du Sommeil et des Songes : c'était le séjour de Cerbère, des Furies et de la Mort. C'est là qu'erraient, pendant cent ans, les ombres infortunées dont les corps n'avaient pas reçu les honneurs de la sépulture; et lorsqu'Ulysse évoqua les morts, ceux qui apparurent ne sortirent que de l'Erèbe.

Le deuxième lieu était l'Enfer des méchants: c'est là que chaque crime était puni, que le Remords dévorait ses victimes, et que

ENELIAXIS, fête grecque en l'honneur d'Enyalius, le même que Mars, ou, selon d'autres, un de ses ministres.

ENENTIUS, ENANTIUS, OU EVENTHIUS, un des dieux des Phéniciens.

ENERGUMÈNES. Par Energumènes l'Eglise entend tous ceux sur qui le démon exerce visiblement sa puissance, soit continuelles.cat, soit par intervalles. Suivant la définition de Thiers, dans son livre de l'Exposition du saint sacrement, on normait Energumènes ceux sur lesquels le demon avait quelque puissance et quelque autorité, en quelque manière que ce fût. Ainsi ceux qui étaient obsédés, ceux qui étaient travaillés de terreurs paniques, ceux qui étaient tourmentés de vaines illusions, et généralement tous ceux qui s'abandonnaient à l'impétuosité et à la fureur de leurs passions, S'appelaient Energumènes, dans le langage de saint Denis et de quelques autres anciens auteurs. Non-seulement ils étaient exclus de la participation aux saints mystères, mais ils étaient mis hors de l'église avec les catéchumènes, quand on était sur le point de commencer la messe des fidèles. Dans les anciennes basiliques, ils avaient une place réservée dans le pronaos ou l'avant-nef.

ENFANTS DE DIEU. Cette expression, assez fréquente dans l'Ancien Testament, se donne:

1° Aux anges, soit parce que leur es ence spiritu lle les approche de la nature divine, soit parce qu'on les considère comme les ministres au Seigneur. Les enfants de Dieu qui, dans le livre de la Genèse, sont représentés comme ayant eu commerce avec les illes desommes, et ayant donné naissance aux géants, étaient des anges d'une nature corporelle, s'il fallait s'en rapporter à certains écrivains rêveurs, et surtout à quelques livres apocryphes, entre autres à celui d'Enoch.

2 Aux rois, considérés comme les vicaires de Dieu sur la terre, et a imés de son esprit divin; c'est ainsi que les poëtes grees a pelatent aussi les princes de la terre, Angivels Bagidnes, Deo y niti su Jovis geniti reyes.

3° Aux hommes qui faisaient profession de servir Dieu avec zèle; et c'est ainsi qu'il faut entendre le passage de la Genè e, qui fait allusion à l'union des enfants de Dieu avec les filles des hommes. Les mariages contractés entre la race de Seth, dépositaire de la foi et de la piété, et la race maudite de Caïn, donnèrent naissance aux brigands qui, sous le nom de géants, désolèrent le monde antediluvien.

ENFANTS DES DIEUX. D'après Noël, on donnait ce nom :

1° A plusieurs personnages poétiques, tels que l'Achéron, fils de Cérès; Echo, fille de l'Air, etc.

2. A ceux qui, imitant les actions des dieux, ou excellant dans les mêmes arts, passaient pour leurs fils tels qu'Orphée, Esculape, Linus, etc.

3° Aux habiles navigateurs, regardés comme enfants de Neptune.

4 A ceux qui se distinguaient par leur éloquence, et que l'on regardait comme fils d'Apollon.

5 Aux guerriers fameux, considéré comme enfants de Mars.

6° A ceux dont l'origine était obscure, el aux premiers habitants d'un pays, que l'on croyait enfants de la Terre.

7° A ceux que l'on trouvait exposés dan les temples, et qui passaient pour les enfants des dieux auxquels ces temples étaient consacrés.

8 A ceux qui naissaient d'un commerc scandaleux, et auxquels on donnait un diet pour père.

9° Aux enfants qui naissaient du commer des prêtres avec les femmes qu'ils subor naient dans les temples, et qui étaient censé enfants des dieux dont leurs pères étaient le ministres.

19° Enfin, à la plupart des princes et des héros que l'on déifiait, et auxquels on donnait des dieux pour ancêtres.

ENFANTS DE CHOEUR, nom que l'on donne aux enfants qui, dans les églises, soul chargés de chanter les répons brefs, les vers sicules, et d'accompagner les chantres dans les pièces de musique. Ils ont un costume ecclésiastique qui varie suivant les différents diocèses, et même de paroisse à paruisse. Ce sont eux encore, qui, à défaut d'ecclésias tiques dans les ordres, servent le prètre à l'autel, et remplissent differ ntes fonctions dans toutes les cérémonies religieuses.

ENFER, OU ENFERS. 1. Ce que les che tiens appellent Enfer est moins le lieu que l'état des esprits et des âmes qui ont été condamnés par le Tout-Puissant aux peines de l'autre vie. Le dogme de l'enfer el de l'e ternité des peines est fondé sur plusieurs passages des livres saints, et sur le consen tement unanime de tous les peuples de la terre; ce consentement est la conséquence des traditions primitives qui ont épreuve moins d'altération sur ce sujet que sur la plupart des autres.

Les théologiens distinguent deux sortes de peines que souffrent les damnés dans les enfers la peine du dam, qui consiste dans l privation de la vue de Dieu, et la peine de sens, qui est exprimée par un ver rongeur et un feu dévorant; nous disons, est exprimée, parce que les chrétiens ne sont pas obligés de croire que ce feu soit materiel, non plus que le ver rongeur.

Dans le sens propre et restreint, on ap pelle Enfer le lieu où les mauvais anges et les âmes des méchants, après la mort, souf frent une peine éternelle; mais dans un sens plus général, on donne ce nom au lieu où se trouvent les âmes des défunts qui ne sout pas dans le ciel. C'est ainsi qu'il est dit, dans l'Ecriture sainte, descendre dans l'Enfer, pour mourir, descendre dans le tombeau ou dans le lieu des âmes. C'est ainsi que Jésus-Christ est descendu dans les Eniers pour en retirer les âmes des justes qui n'avaient pu être in

troduites dans le ciel, parce que la faute originelle n'était pas encore effacée.

2. Les juifs appelaient schéol, l'Enfer pris en général pour le lieu des âmes, et Gue-hinnom, le lieu de souffrance où se trousaient les âmes des damnés. Ce mot, qui signifie proprement la vallée des enfants Hinnom, était le nom d'une vallée, située l'orient de Jérusalem, et fameuse par les sacrifices humains que les Jébuséens avaient autrefois offerts à Moloch; ce qui avait rendu e nom un objet d'exécration et d'horreur.

Les rabbins disent que le feu de l'Enfer a Hé créé le second jour de la création, et que C'est là la raison pour laquelle on ne dit pas sauvres de ce jour, comme des œuvres des autres et Dieu vit que cela était bon. Dans un autre endroit du Talmud, l'Enfer est compté au nombre des sept choses qui Jurent créées avant que le monde fût tiré du géant. li est dit dans le Zobar, que les dammés souffrent dans l'Enfer deux genres de supplices: le feu et l'eau glacée.

Les Talmudistes distinguent trois ordres de personnes qui comparaîtront au jugement Bernier les justes, les méchants, et ceux qui sont dans un état mitoyen, c'est-à-dire, qui ne sont, ni tout à fait justes, ni tout à fat impies. Les premiers seront aussitôt destinés à la vie éternelle, et les méchants

x peines de la géhenne ou de l'Enfer. Les toyens, lant juifs que gentils, descendront dans l'Enfer, avec leurs corps, et ils pleureout pendant douze mois, montant et des Cendant, allant à leurs corps et retournant en Enfer. Après ce terme, leurs corps seront consumés, et leurs âmes brûlées, et le vent les dispersera sous les pieds des justes. Mais les béreliques, les athées, les tyrans qui ont désolé la terre, ceux qui engagent les peuples dans le péché, seront punis dans l'Enfer, pendant les siècles des siècles. Les rabbins ajoutent que, tous les ans, au premier jour du mois de tisri, Dieu fait une espèce de révision de ses registres, et un examen du nombre et de l'état des âmes qui sont en Enfer.

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3. Les Egyptiens appelaient les Enfers Amenthi, mais par ce nom ils entendaient tous les lieux que devait parcourir l'âme près la mort. M. Champollion le jeune a refrouvé sur les monuments égyptiens la desription des enfers, qui manquait dans les es que les anciens nous ont laissés. Ils Hent partages en 75 cercles ou zones, auxquels présidaient autant de personnages dishs de formes diverses, et armés de glaives. Ces cercles étaient habités par les âmes apables qui subissaient différents genres Ar supplices. Les monuments nous les représeaient presque toujours sous la forme huaine, quelquefois aussi sous la forme symque de la grue, ou celle de l'épervier à die humaine, entièrement peint en noir, pour iquer à la fois et leur nature perverse et ar séjour dans l'abîme des ténèbres. Les es sont fortement liées à des poteaux, et gardiens de la zone, brandissant leurs ives, leur reprochent les crimes qu'elles Sat coumis sur la terre; d'autres sont sus

pendues la tête en bas; celles-ci, les mains liées sur la poitrine et la tête coupée, marchent en longues files; quelques-unes, les mains liées derrière le dos, traînent sur la terre leur cœur sorti de leur poitrine; dans de grandes chaudières, on fait bouillir des âmes vivantes, soit sous forme humaine, soit sous celle d'oiseau, ou seulement leurs têtes et leurs cœurs. A chaque zone et auprès des suppliciés, on lit toujours leur condamnation et la peine qu'ils subissent. « Ces âmes ennemies, y est-il dit, ne voient point notre dieu lorsqu'il lance les rayons de son disque; elles n'habitent plus dans le monde terrestre, et elles n'entendent point la voix du Dieu grand, lorsqu'il traverse leurs zones. >>

4. L'Enfer des Grecs consistait, dit Noël, en des lieux souterrains où se rendaient les âmes après la mort pour y être jugées par Minos, Eaque et Rhadamanthe. Pluton en était le dieu et le roi. Les Grecs, après Homère, Hesiode, etc., concevaient l'Enfer comme un lieu vaste, obscur, partagé en diverses régions, l'une affreuse, où l'on voyait des lacs dont l'eau infecte et bourbeuse exhalait des vapeurs mortelles, un fleuve de feu, des. tours de fer et d'airain, des fournaises ardentes, des monstres et des Furies acharnés à tourmenter les scélérats; l'autre riante et paisible, destinée aux sages et aux héros. Ces peuples, qui ne connaissaient que notre hémisphère, qui bornaient même la terre aux rochers de l'Atlas et aux plaines de l'Espagne, s'imaginèrent que le ciel ne couvrait que cette partie du globe, et qu'une nuit éternelle et affreuse régnait au delà. Ces ténèbres absolues avaient précédé toutes choses, et conduisaient aux Enfers. Homère en place la porte aux extrémités de l'Océan. Xénophon y fait entrer Hercule par la péninsule Achérusiade, près d'Héraclée, ville du Pont. D'autres ont supposé l'Enfer sous le Ténare, parce que c'était un lieu obscur et terrible, environné d'épaisses forêts, et formé de sentiers entrecoupés comme les détours d'un labyrinthe. C'est par là qu'Ovide fait descendre Orphée. D'autres ont cru que la rivière ou le marais du Styx, en Arcadie, était l'entrée des Enfers, parce que les exhalaisons en étaient mortelles. Quel que fût, au reste, l'endroit par où l'on pouvait pénétrer aux Enfers, les Grecs croyaient qu'ils s'étendaient sous notre continent, et se divisaient en quatre départements distincts, que les poëtes et Platon lui-même ont compris ensuite sous le nom général de Tartare et de Champs-Elysées.

Le premier lieu, le plus voisin de la terro était l'Erèbe. On y voyait le palais de la Nuit, celui du Sommeil et des Songes: c'était le séjour de Cerbère, des Furies et de la Mort. C'est là qu'erraient, pendant cent ans, les ombres infortunées dont les corps n'avaient pas reçu les honneurs de la sépulture; et lorsqu'Ulysse évoqua les morts, ceux qui apparurent ne sortirent que de l'Erèbe.

Le deuxième lieu était l'Enfer des méchants: c'est là que chaque crime était puni, que le Remords dévorait ses victimes, et que

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