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Djalous-san de Bij pour commence au temps d'Adil-schah
Radj-Abhichek, des Mauraties, commence au règne de Sivadji
Periode de 90 ans, de Gahaparivrithi, la première année
du 21 cycle, commence l'an de Jésus-Christ
Période de 60 ans de Jupiter, d'après Sour jya, la première
année du 8 cycle, commence l'an de Jésus-Christ
Période de 60 ans des Chinois, la première année du 76°
cycle, commence l'au de Jésus-Christ
Période des Tétingas, piemière année du 83
Periode des Tibélaius, première année du 14
de

1657

1665

1777

1796

1804

1807

++ + + +++ +++++ ++++

621

621

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1776

1795

1803

1806

1807

ÉRÉ, nom des prêtres idolâtres de l'île Nias près de Sumatra. Chaque famille des insulaires a, dans sa maison, de petites statues en bois très-grossièrement iravaillées, représentant leurs parents défunts, ou faires du moins en leur honneur. Devant cette petite troupe rangée en ligne, est placée une statue plus grande qu'ils appellent le grand dieu. Is leur offrent de temps en temps des sacrifices. Pour cela ils font venir l'Eré ou prêtre, auquel ils donnent deux poules qui doivent ête sacrifiées. Avant de les immoler le prêtre arrache les plumes à ces animaux, et les place sur des feuilles de cocotier, dont

cycle (de 60 ans)
cycle (de 60 ans)

1806 les niches des idoles son. ornées; et il et place une dans la main de la grande idole, en récitant des prières que personne ne com prend. On tue ensuite les poules, dont on conserve le sang, et on les fait cuire avec da riz; le prêtre fait alors retirer tout le monde, et reste seul auprès des idoles auxquels il est cen-é donner à manger. Après être ainsi demeuré quelque temps tout seul, ce prêtre fait rentrer les assistants pour leur dire que la grande idole et les autres ont mange des mets; tout le monde est alors dans la joie, et l'on se partage ce qui reste du sacrifice. Avant de se retirer, le prêtre a bien soin de

se faire payer, sans quoi le sacrifice ne saurail plaire aux dieux.

ÉRÈRE, fils du Chaos et de la Nuit, père de l'Ether et du Jour; il fut métamorphosé en fleave, et précipité dans les enfers, pour avoir secouru les Titans. L'Erèbe est aussi la personnification d'une partie de l'enfer, go de l'enfer même; son nom est un mot hebreu ou phénicien, y éreb, et signifie le soir ou le couchant; on sait que les anciens pl caient en effet les enfers dans les contrées leslus reculées de l'Occident. Il y avait un sacerdoce particulier pour les âmes qui étaient dans l'Erèbe.

ÉRECHTHÉE, demi-dieu des Athéniens, qui le disaient autochthone ou né de la terre. fut le sixième roi d'Athènes. Les Egyptiens preten latent qu'il était parti d'Egypte, dans un temps de famine, pour porter des blés aux Atheniens, qui, par reconnaissance, l'avaient fail roi et qu'il avait établi dans cette vill-le culte de Cérès et les mystères d'Eleu

C'est en effet sons son règne que les mrbres d'Arundel placent l'enlèvement de Proserpine et l'institution des mystères Eleu

iens. La fable lui donne quatre filles : Procris, Créuse, Chthonie et Orithyie, qui s'ai tient si tendrement qu'elles s'obligèrent par serment de ne pas survivre les unes aux ares. Erechthée étant en guerre avec les Eleasyniens, consulta l'oracle et en reçut l'assurance de la victoire s'il immolait une de ses filles. Chthonie fut choisie pour victime, et ses sœurs, fidèles à leur promesse, se dérouèrent également pour le salut de la patrie. Cette générosité valut au père et aux fle les honneurs divins. Les Athéniens Detirent, dans la citadelle, un temple à Erechthee. On rapporte qu'après sa victoire, ee pince, avant repoussé Eumolpe, fille de Neptune, fut tué d'un coup de foudre par Jupiter, à la prière du père outragé. Suivant Euripid, ce fut Neptune lui même qui enouvrit de son trident la terre, dans le sein de laquelle ce prince fut englouti tout viTal. On attribue à Erechthée une division de ses sujets en quatre classes assez sembables aux quatre castes des Hindous, saVir: les guerriers, les artisans, les laboureurs et les pâtres.

ÉRÉMÉSIUS, surnom de Jupiter, adoré dans l'ile de Lesbos.

ÉRÉTHYMIES, fête en l'honneur d'ApolJan, qui portait, chez les Lyctiens, le surnom Erethymius.

ERGANE, OU ERGATIS, c'est-à-dire l'outrière, du grec ipy, travail; surnom sous lequel on avait élevé, dans la Grèce, pluieurs temples à Minerve. On attribuait en effet à cette déesse l'invention de presque tous les arts, et entre autres, de l'architeclare, de l'art de filer et de tisser le fil et la la ne, de la fabrication des chars, de l'usage des trompettes et de la flûte, de la culture des oliviers, etc. On consacrait le coq à Minerve-Ergané, parce que le coq éveille les uriers; c'est pourquoi on la représentait avec cet oiseau sur son casque. Les descen

dants de Phydias qui avaient la charge de nettoyer et d'entretenir la fameuse statue de Jupiter Olympien, faisaient un sacrifice à Minerve-Ergané, avant de se mettre à l'ou

vrage.

ERGASTIES, ce mot signifie aussi les ouvrières; c'était le nom que les Grecs donnaient à de jeunes filles choisies pour tisser le péplos, où robe de Minerve, que l'on portait en procession dans les Panathénées.

ERGATIES, fêtes célébrées à Sparte en l'honneur d'Hercule et de ses travaux.

ÉRICHTHON, OU ÉRICHTHONIUS. 1. Demidieu des Athéniens, fils de Vulcain et de Minerve, ou plutôt de la Terre. La fable rapd'être boiteux et contrefait, lui permit d'éporte que Jupiter, pour dédommager Vulcain pouser Minerve; cette déesse n'y voulant pas consentir, Vulcain employa la violence; mais la force de Minerve triompha des entreprises de l'amant. Cette lutte donna pour. tant naissance à Erichthon. La déesse voyant qu'il était contrefait comme son père, et que de plus il avait des jambes de serpent, le cacha dans une corbeille, et chargea Aglaure du soin de l'exposer, en lui défendant de l'ouvrir. La curiosité fut plus forte que la crainte, et Minerve punit la jeune fille, en infectant son cœur des poisons de la jalousie, qui causèrent sa perte. Erichthon régna 50 ans, avec une grande réputation de justice, et mérita après sa mort d'être placé dans le ciel, où il forme la constellation d'Auriga ou du Cocher. On lui attribue l'invention des chars, à cause de la difformité réelle de ses jambes, et c'est delà qu'on expli que cette fable. D'autres prétendent qu'il ajouta des roues au traîneau inventé avant lui, ce qui lui fit remporter le prix dans la célébration des Athénées dont il fut l'instituteur.

2. Un des rois de la Troade porta aussi le nom d'Erichthonius. Homère le dépeint comme le plus opulent des hommes. Il avait un haras composé de trois mille juments et d'autant de poulains magnifiques. C'est de ces juments que Borée, changé en cheval, eut ces douze fameuses cavales si légères, qu'elles effleuraient les épis sans en courber la pointe, et les vagues sans se mouiller les pieds.

ÉRIDAN, dieu d'un fleuve d'Italie, ainsi nommé de la chute d'Eridan ou Phaeton, qui fut précipité dans les eaux en voulant diriger le char du soleil. C'est le fleuve connu aujourd'hui sous le nom de Pô. Virgile le nomme le roi des fleuves, et lui donne des cornes dorées. En effet, les anciens le représentaient avec la tête d'un taureau, peut-être parce qu'il descendait des Alpes-Taurines. C'est sur ses bords que les sœurs de Phaéton, pleurant la mort de leur frère, furent changées en peupliers.

ÉRIDANATAS, surnom d'Hercule, adoré à Tarente.

ÉRIDÉMUS, surnom de Jupiter, adoré à Rhodes.

ÉRIGIREGER, démon ou esprit malfai

sant dans la théogonie des Carolins occidentaux. Avant lui on ne connaissait point la mort; ce n'était qu'un court sommeil, par lequel les hommes quittaient la vie, le dernier jour du déclin de la lune, pour ressusciter dès que cet astre commençait à reparaître sur l'horizon. Mais Erigireger, jaloux de l'état fortuné des humains, importa dans le monde un nouveau genre de mort, contre lequel il n'y avait plus de ressource. C'est pourquoi on l'appelle Elous-Mélabous, tandis qu'on appelle les bons esprits Elous-Mélafirs.

ERIKE-BORIKSOM, divinités secondaires des chamanistes mongols; ce sont des génies qui habitent sur le pied du mont Soumerou; ils ont le front couronné de roses.

ÉRINNYS. 1. La première des Furies chez les Grecs; son nom vient d'ipový», se mettre en fureur. Cette déesse, après avoir troublé tous les dieux, fut chassée du ciel, et se réfugia près de l'Achéron. Elle avait une statue chez les Arcadiens, où elle était représentée, tenant de la main gauche une boîte de l'espèce de celles dont les juges se servaient pour y déposer leurs suffrages, et de la main droite, un flambeau, symbole de la vérité qu'elle savait découvrir et venger.

2. On donne en général à toutes les furies le nom d'Erinnyes ou Erinnydes. Les Athéniens leur avaient élevé, sous ce vocable, un temple proche de l'Aréopage.

3. Erinnys est encore un surnom de Cérès, pris de la fureur que lui causa l'insulte de Neptune, qui, métamorphosé en cheval, parvint à la surprendre, après qu'elle eut pris la forme d'une cavale pour se soustraire à ses poursuites. Elle avait à Thalpuse, ville d'Arcadie, un temple sous ce nom. Sa statue, haute de neuf pieds, tenait un flambeau de la main droite et une corbeille de la gauche.

ÉRIS, déesse de la discorde, suivant Lucien. Voy. Discorde.

ÉRISATHÉE, surnom d'Apollon, adoré dans l'Attique.

ÉRITÉRA, divinité suprême des Taïtiens, suivant Bougainville. C'était le roi du soleil et de la lumière; les insulaires ne le représentaient par aucune image. Les écrivains modernes, qui ont décrit la theogonie des Taïtiens, ne parlent pas de ce dieu.

ÉRITHIUS, surnom d'Apollon, adore en Chypre, où il avait un temple sous ce vocable. C'était là que Vénus avait trouvé le corps d'Adonis, après sa mort. La déesse l'enleva; Apollon, la voyant inconsolable, la conduisit sur le rocher de Leucade, d'où il lui conseilla de se précipiter. Venus le crut, se précipita, et se trouva guérie.

ÉROS, nom grec du Cupidon céleste, fils de Vénus et de Jupiter. Voy. AMOUR, CUPI

DON.

EROSANTHIE (du grec pos, l'amour, et 90s, fleur); fête grecque célébrée dans le Péloponèse; les femmes se rassemblaient et cueillaient des fleurs.

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ÉRYCINE, surnom de Vénus, pris du mont Eryx en Sicile, sur le penchant duquel elle avait un temple. Il était sur le terreplein on se trouve à présent la citadelle de Saint-Ju lien, et il devint le plus célèbre de la Siele par la richesse des offrandes et par la ma gnificence des ornements. Qui n'admirerat avec raison, dit Diodore de Sicile, la gloire de ce temple? Il y en a qui ont acquis de la célébrité, mais des révolutions les ont sou vent abaissés. Quant à celui-ci, quoiqu'd tire son origine des siècles les plus recules, il est le seul dont les honneurs, bien loin de diminuer, aient toujours été en augmentant, Car, après ceux que lui rendit Eryx, Enée étant abordé en Sicile avant de se rendre es d'offrandes, comme étant consacré à sa mère. Italie, décora ce temple d'un grand nombre Les Sicaniens ensuite honorèrent la déesse

les

pendant plusieurs générations, et ornèrent continuellement son temple de magnifiques présents. Les Carthaginois s'étant après cela rendus maîtres de cette partie de la Sicile, eurent pour la déesse un respect singulier. Enfin, les Romains, s'étant emparés de l'ile entière, surpassèrent tous leurs devanciers par les honneurs qu'ils lui rendirent, et cela avec raison. Car, faisant remonter leur ori gine à cette déesse, et attribuant à cette cause les heureux succès qui accompagnaient to tes leurs entreprises, ils tâchaient de recon naître cet accroissement de fortune par des grâces et des honneurs. Les consuls, préteurs, tous les magistrats en un mot, qui venaient dans cette ile, offraient à la déesse des sacrifices magnifiques, et lui rendaient de grands honneurs. Aussitôt qu'ils étaient ar rivés au mont Eryx, ils mettaient de côté les marques imposantes de leur dignité, pour ne s'occuper gaiement que de jeux et dela société des femmes, croyant ne pouvoir se rendre agréables à la déesse qu'en secondai sant de la sorte. Le sénat romain, qui avait pour elle une singulière venération, permit par un décret, à dix-sept villes des plus fidèles de la Sicile, de porter de l'or en l'hon neur de Vénus, et de faire garder le temple par deux cents soldats. >>

Les habitants et les étrangers offraient tous les jours des sacrifices à Vénus Bry cine, sur le grand autel qui était exposé l'air. Les sacrifices duraient tous les jours jusqu'à la nuit ; « et cependant, ajoute Elien, on n'aperçoit, au lever de l'aurore, ni char bons, ni cendres, ni restes de tisons sur l'autel, mais beaucoup de rosée, et de l'herbe nouvelle qui ne manque pas d'y croître toutes les nuits. Les victimes se détachent ellesmêmes des troupeaux et s'approchent de l'autel, suivant en cela l'impulsion de la di vinité et la volonté de ceux qui ont la devo tion de les offrir. Voulez-vous sacrifier une brebis? la brebis se présente à l'autel; la cuvelle sacrée y est aussi ; il en est de mème

de la chèvre et du cabri. Si vous êtes riche, et que vous vouliez immoler une génisse ou même plusieurs, le bouvier ne vous surfera jamais, et vous conclurez votre marché à Tamiable; car la déesse a l'œil sur la justice de votre achat, et si vous l'observez, elle vous sera propice. Mais si vous voulez acheter à trop bon marché, en vain déposerezVOUS votre argent: la victime s'enfuira et Tous n'aurez rien à offrir. >>

Ce temple, au rapport de Strabon, était plein de femmes attachées au culte de la deesse, et que les Siciliens et beaucoup d'étrangers lui avaient données en accomplissement de leurs vœux. Quoique esclaves, elles pouvaient se racheter, lorsqu'elles étaient en at de payer leur liberté. Témoin Agonis de Lilibée, qui était affranchie de Vénus Erycine, et dont les biens excitèrent la cupidité de Verrès. La dévotion se ralentit dans la suite; et quoique la montagne fût encore habitée du temps de Strabon, la ville l'était beaucoup moins qu'autrefois; le temple manquait de preres, et l'on n'y voyait plus tant de femmes dévouées aux autels de la déesse.

ERYX, fils de Butès et de Vénus, fut roi d'un canton de Sicile, appelé de son nom Erycie. Fier de sa force prodigieuse et de sa reputation au pugilat, il défiait au combat tous ceux qui se présentaient chez lui, et tait le vaincu. II osa même s'attaquer à Bercule qui venait d'arriver en Sicile. Le prix du combat fut, d'un côté, les bœufs de Geryon, et de l'autre, le royaume d'Eryx. Ce Ini-ci fut d'abord choqué de la comparaison, mais il accepta l'offre, dès qu'il sut que Hercule perdrait avec ses boeufs l'espérance de l'immortalité. Il fut vaincu et enterré dans le temple de Vénus Erycine. Virgile en fait un diea.

ESCHEM, le premier des sept esprits méchants créés par Abriman, pour être opposé aux Amschaspands ou bons génies. Eschem est comme le lieutenant d'Ahriman; et en cette qualité il est opposé à Sérosch, génie qui préside à la terre et à la pluie.

ESCHRAQUIS, sectaires musulmans qui forment une espèce d'école pythagoricienne; ar, comme les disciples de Pythagore, ils adonnent à la contemplation de l'idée de la ivinité et des nombres qui sont en Dieu. uoique persuadés de son unité, ils admetent cependant une espèce de trinité, qu'ils onsidèrent comme un nombre qui procède de l'unité; et, pour expliquer leur pensée, ils e servent de la comparaison de trois plis aits à un mouchoir, ce qui n'empêche pas elle pièce d'étoffe d'être unique. Ils font asez peu de cas du Coran, admettant cependant ce qu'ils y trouvent de conforme à leur doctrine, mais rejetant le reste, comme s'il était aboli. Comme ils sont persuadés que la seule contemplation de la divinité sufit au bonheur de l'homme, ils méprisent les rêve Ties et les imaginations grossières des musulmans touchant les délices du paradis. C'est parmi eux que l'on prend les scheikhs et les prédicateurs des mosquées impériales.

Ils sont fort exacts à leurs pratiques religieuses, sobres dans leurs repas, de bonne humeur et agréables dans la conversation. Ils aiment la musique, se mêlent de la poésie, et composent des poèmes pour l'instruction de leurs auditeurs. Ils passent pour être généreux, et on dit qu'ils sont compatissants pour la misère des autres hommes. Ils ne sont ni avares, ni austères, ni admirateurs d'eux-mêmes : c'est pourquoi leur conversation est fort recherchée à Constantinople. Ils prennent grand plaisir à voir des jeunes gens bien faits et spirituels, et de là ils pren nent sujet de s'élever à la contemplation de la beauté et des perfections de Dieu. Ils ont aussi beaucoup de charité pour le prochain, parce qu'ils le regardent comme créature de Dieu. Ils choisissent autant que possible des disciples bien faits, graves, intelligents, et les instruisent à être modérés, sages et prudents, en un mot à s'abstenir de toutes sortes de mauvaises actions et à pratiquer toutes les vertus. Tel est le portrait que Ricault fait des Eschraquis, dont le nom peut signifier les lumineux ou les illuminės. C'est moins une secte proprement dite qu'une réunion d'hommes qui s'encouragent mutuellement, par leurs discours et leurs exemples, à mener une vie édifiante, et qui voudraient spiritualiser le mahométisme.

ESCHRÉFIS, religieux musulmans qui reconnaissent pour fondateur de leur ordre Saïd Abdallah Eschref Roumi, mort à Tchin Iznik, l'an 899 de l'hégire (1493 de l'ère chrétienne). Voyez DERWISCH.

ESCULAPE, dieu de la médecine, fils d'Apollon et de Coronis, qui l'enfanta sur le mont Tilthion, du côté d'Epidaure, où l'avait amenée son père Phlégyas; et comme Coronis signifie corneille, en grec, on publia qu'Esculape était né, sous la figure d'un serCoronis, étant enceinte de l'enfant, aurait eu pent, d'un œuf de cet oiseau. Selon d'autres, commerce avec un étranger. Apollon, outré mais, pour ne pas faire périr le fils innocent de dépit, perça l'infidèle d'un coup de flèche; avec la mère coupable, il tira du sein de Coronis, déjà sur le bûcher, le petit Esculape, qu'il confia aux soins d'une femme nommée Trygone. Au bout de quelques années, le fils d'Apollon passa à l'école du centaure Chiron, où il fit des progrès rapides dans la connaissance des simples et dans la composition des remèdes. Il inventa lui même un grand nombre de remèdes salutaires, joignit la chirurgie à la médecine, et passa pour l'inventeur de cet art salutaire. Il accompagna Hercule el Jason dans l'expédition de la Colchide, et rendit de grands services aux Argonautes. Peu content de guérir les malades, il ressuscita même les morts; il rappela entre autres à la vie Hippolyte, fils de Thésée, qui avait été mis en pièces par ses che funestes. Pluton le cita devant le tribunal de vaux. Ces cures si glorieuses lui devinrent Jupiter, et se plaignit de ce que l'empire des

morts

était considérablement diminué et Jupiter, de son côté, était courroucé de ce courait risque de se voir entièrement désert.

qu'un mortel eût osé entreprendre ce qui semblait réservé à la puissance des dieux; il vengea ses droits en frappant d'un coup de foudre le trop habile médec ». Apollon, indigné de la mort de son fils, tua les Cyclopes qui avaient forgé la foudre dont Jupiter s'étail servi.

Peu de temps après sa mort. Esculape reçut les honneurs divins. Apollodore fixe l'époque de l'établissement de son culte à l'an 53 avant la prise de Trole; mais l'autorité d'Homère, qui ne parle jamais de lui que comme d'un simple particulier, porterait à conclure qu'il n'a été considéré comme dieu que longtemps après l'époque fixée par Apol lodore. Ce culte fut ét bi d'abord à Ep daure, lieu de sa naissance, où il étai: honoré sous la figure d'un serpent, ci de là il se répandit bie tôt dans toute la Grèce. La ville de Rome ayant été ffligée d'une pe te terrible, l'an 462 de sa fondation, le sénat envoya consulter l'oracle de Delphes, sur les moyens de faire cesser ce fleau. L'oracle répon it que les Romains n'en seraient délivrés que lorsqu'ils auraient fait venir dans leur ville le Gils d'Apollon. Sur cette réponse, le sénat dépêcha une ambassade à Epidaure, pour chercher Esculape et l'amener à Rome. Les députés, étant arrivés à Epidaure, furent introduits dans le temple du dieu, qui n'était autre chose qu'un serpent caché le plus souvent dans quelque trou du temple, et qui ne se montrait que fort rarement. Lorsque par hasard il paraissait. c'était un presage heureux et un sujet de joie pour toute la ville. Le hasard voulut qu'au moment où les ambassadeurs romains en rèrent dans le temple, le serpent sortit de sa retraite; et, non content de se promener dans son temp'e, il parcourut toute la ville d'Epidaure, honore et fêté, comme on peut croire, partout où il passait. Cette promenade dura trois jours, au bout desquels il se rend t de lui-même dans le vaisseau qui avait apporté les Romain, et choisit pour son logement la chambre de Quintus Ogulnius, chef de la députation, qui, flatté de l'honneur que le dieu lui faisait, mit à la voile avec empressement pour retourner à Rome. Etant arrivé à Antium, le serpent, qui était toujours deme ré pasible dans le navire, s'élança à terre, et, gagnant un tem ple cous cré à Esculape, se plaça sur un myrte, où il demeura trois jours. Pendant tout ce temps, les ambassadeurs eurent grand soin de le bien nourrir. Is craignaient beaucoup qu'il ne voulût plus rentrer dans le vaisseau; mais il y revint au bout des trois jours, et les ambassadeurs continuèrent leur route vers Rome. Lorsqu'ils furent parvenus sur les bords du Tibr, le serpent gagna une fle voisine, où les Romains lui élevèrent un temple. En même tems la peste cessa d'afliger Rome. Une aventre pareille était a rivée à ceux qui bâtirent, dans la Laconio, la ville de Liméra, et qui envoyèrent également chercher Esculape.

Les malades venaient en foule dans les temples de ce dieu, situés ordinairement hors des villes et environnés de bosquets, pour

être guéris de leurs infirmités; et lorsqu'ils avaient reçu quelque soulagement, ils laissaient, en ex roto. leurs noms, le detail de leurs maladies, ou la figure de ceux de leurs membres qui avaient été guéris. Les tem les d'Esculape étaient ce que nous appellerions aujourd'hui une maison de santé ; les prét es éta ent des médecins qui soumet aient les malades à de remèdes appropriés, unis à un exercice modéré, à un régime convenable et à l'air sain de la localité. Tel était le dieu qui les guérissait; mais, pour faire attribuir des effets nature's à des causes surnaturelles, les prêtres ajoutaient au traitement quantité de pratiques superstitiouses. Auprès du temple il y avait une grande sa'le, où ceux qui venaient consulter Esculape, après avoir dé posé sur la table des gâteaux, des fruit et d'autres offrandes, passaient la nuit, couchés sur de pe its lits. Un des ministres leur or donnait de s'abandonner au sommeil, de gar der un profond silence, quand même ils entendraient du bruit, et d'être attentis aux songes que le dieu leur enverrait pendant la nui; puis il éteignait les lumières et recueil lait les offrandes. Quelque temps après, les malades croyaient entendre la voix d'Esculape, soit qu'elle leur parvint par quelque ar ifice ingénieux, soit que le ministre, revenu sur ses pas, prononcât sourdement quelques paroles autour de leur lit, soit enfin que, dans le calme de leurs seas, lear imagination réalisât les recits et les objels qui n'avaient cessé de les frapper depuis lear arrivée. La voix divine leur prescrivailles remèdes appropriés à leur état, et les instruisait en même temps des patiques de de votion qui devaient en assurer l'effet. Silon n'avait rien à craindre de l'issue de la maladie, ou si, en effet, le mal avait disparu, il étaitor donné au malade de se présenter le lendemain au temple, de passer d'un côté de l'autel à l'autre, d'y poser la main, de l'appliquer sur la partie souffrante, et de déclarer haut ment sa guérison en présence d'un grand nombre de spectateurs, que ce prodige remplissa d'un nouvel enthousiasme. Que quefois, pour sauver l'honneur d'Esculape, o enjoignait aux malades d'aller au loin exécuter ses of donnances; c'est dans le même but qu'à Ep daure on ne souffrait, dans le bois qui envi ronnait le temple, ni malade à l'extrémité, ni femme au der ier terme de sa grossesses

Esculape était souvent représente sous la figure d'un vieillard avec une longue barbe témoin cette barbe d'or que Denis lui enlesa dans le temple de Syracuse, disant qu'il convenit pas que le fils eût de la barbe, tandis que le père n'en avait point. Ce die avait en main un bâton entouré d'un serpent On lui immolait ordinairement une chèvre, parce que, disait-on, cet animal extreme ment chaud a toujours la fièvre. Le corbeau, le coq et la tortue lui étaient aussi consacrés, comme symboles de la vigilance et de la pru dence necessaires aux médecins.

ESCULAPIES, fêtes romaines, célébrées en l'honneur d'Esculape. Voy. EPIDALRIES

ASCLEPIES.

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