Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

l'honneur de Dieu et de la vierge Marie,
et de messieurs saint Côme et saint Da
mien. Amen. » Trois Pater et trois Ave. « Ce
qu'il y a de singulier, ajoute le même auteur,
est que cette oraison guérit presque tous
ceux pour qui elle est dite, ainsi que me
l'ont assuré plusieurs personnes dignes de
foi. >>
Le même sergent se sert encore de
cette autre oraison pour guérir les maladies
des yeux : « Monsieur saint Jean, passant par
ici, trouva trois vierges en son chemin; il
leur dit : « Vierges, que faites-vous ici?
Nous guérissons de la maille.-O! guérissez,
vierges, guérissez l'œil de N., » faisant le si-
gne de la croix, et soufflant dans l'œil, il
continue: « Maille, feu grief, feu quel que ce
soit, ongles, migraine et araignée, je te com

versels. Le prêtre, s'étant levé, adresse une invocation au Tout-Puissant, et conjure ensuite le malin esprit, par nos plus redoutables mystères, de quitter le corps du possédé. Il récite ensuite un ou plusieurs évangiles, faisant au commencement de chacun le signe de la croix sur lui-mê ce et sur celui qui est exorcisé. Il demande à Dien, par une prière ou oraison propre, la foi, la force et le pouvoir nécessaire pour chasser l'ennemi dù saJut. Lorsqu'elle est achevée, il impose les mains sur la tête du pessédé, et récite une autre oraison qui est l'èxorcisme proprement dit, pendant lequel il fait plusieurs signes de croix et en imprime cinq sur le front de Penergumène. Pendant une autre oraison, il lui fait encore un signe de croix sur le front et trois autres sur la poitrive; ces signes demande n'avoir non plus de puissance sur cet croix sont réitéres en prononçant un second exorcisme. Le prêtre commande au démon de sortir du corps du possédé, au nom de Dieu, au nom de chacune des trois personnes de la salate Trinité, au nom de la croix, etc. Puis vient le troisième et dernier exorcisme. Si la délivrance n'a pas lieu, on recommence les mêmes prières et les mêmes exorcismes; mais si le possédé est guéri,on récite une prière d'action de râces. Les rituels de plusieurs diocèses indiquent des prières et des cérémonies différentes de celles du pastoral romain.

[ocr errors]

Ces cérémonies, fort communes autrefois, sont maintenant devennes très-rares, surtout dans nos pays; mais il y a déjà longtemps que les rituels défendaient d'exorciser sans la permission de l'évêque, à qui il faut toujours s'adresser, dit le rituel d'Alet, et lui découvrir tous les signes de la possession qu'on remarque, afin qu'il examine si elle est véritable, pour éviter toutes les fourberies qui se font en cette matière.» Souvent, en effet, il est crivé de prendre pour des possessions du démon ce qui n'était que l'effet de la maladie, de l'aliénation mentale oa de l'imposture. Le rituel d'Alet regarde comme des marq; es certaines de possession, si la persoane que l'on veut exorciser s'exprime très-bien et non point d'une manière à peine articulée, dans les langues qu'elle n'a pu jamais connaître; si elle révèle des choses secrètes et cachées, dont il soit impo-sible qu'elle ail connaissance; enfin, si elle fait des actions qui surpassent ses forces naturelles.

La superstition, qui défigure et qui corrompt ce que la religion a de plus respectable, a aussi ses exorcismes. Thiers, dans son Traité des superstitions, en rapporte plusieurs formuJes, qui, n'étant pas approuvées par l'Eglise, supposent un pacte facile ou exprès avec les démons. « Je connais, dit-il, un sergent de village qui dit l'oraison suivante pour tous les malades et pour tous les blessés qui se présentent à lui et le prient de la leur dire :

་་

Au nom da Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Madame sainte Anne qui enfanta la vierge Marie, la vierge Marie qui enfanta JésusChrist; Dien te bénisse et guérisse, pauVre créature N., de renoueure, blessure, rompure et d'ene. vure, et de toute autre sorte de blessure, quelle que ce soit, en

cecil qu'eurent les Juifs le jour de Pâques sur le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ.» Puis il fait encore le signe de la croix et souffle dans l'œil de la personne malade, lui ordonnant de dire trois Pater et trois Are, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.L'exorcisme suivant n'est pas moins superstitieux ni moins condamnable que les deux autres; il s'emploie contre les fièvres. In nomine Domini, Jesu, Maria. Amen. Deus Abraham Deus Isaac Deus Jacob Deus Moyses Deus Isai Deus autem : fièvre quarte, tierce, continue, quotidienne et tools autre fièvre, je te conjure de sortir de dessus N., et que tu n'aies non plus de puissance sur son corps que le diable en aar le prêtre lorsqu'il con acre à la messe; el que tu aies à perdre la chaleur, ta force et ta vigueur, tout ainsi que Judas perdit sa couleur, quand il trahit Notre-Seigneur. Au nom du Père, etc. » Il faut dire neuf Pater et neuf Ave, pendant neuf jours au matin, et attacher au con du malade le billet où cette oraison est écrite.

Suivant le témoignage de Josèple, les exorcismes étaient très-fréquents parmi les Juifs, qui prétendaient même en avoir de fort efficaces de la composition de Salomon. On voit par ces paroles de Jésus-Christ: Au nom de qui vos enfants chassent-ils les démons? que les Juifs avaient aussi chez eux des exorcis tes, et certaines formules de prières pour conjurer l'esprit malin; et il est rapporté dans les Actes que quelques exorcistes juifs qui couraient le pays se hasardèrent d'invo quer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui étaient possédés des malins esprits, en di sant: Je vous conjure par le Jésus que Paul préebe.

EXORCISTE, un des quatre ordres mineurs dans l'Eglise catholique romaine. L'e vèque confère cet ordre en mettant entre les mains de celui qui a déjà été élevé au rang de lecteur le livre des exorcismes, en lu disant : « Recevez, gardez dans votre memoire, et avez le pouvoir d'imposer les mains sur les énergomènes, tant catéchu mènes que baptisés; » puis il prononce di verses prières pour supplier le Seigneur de lui accorder les grâces nécessaires à sas nouvelles fonctions. Néanmoins il y a déj

longtemps qu'on a interdit aux ecclésiastiques qui sont dans les ordres mineurs la facalté d'exorciser les catéchumènes ou les possédés. Il n'y a plus que les prêtres qui puissent prononcer les exorcismes, encore est-il exigé qu'ils aient une commission particulière de l'évêque, quand il s'agit de chasser les démons des corps des possédés. Dans les premiers siècles de l'Eglise, les possessions étaient fréquentes, surtout par mi les païens, et pour marquer un plus grand mépris de la puissance du diable, ea donnait la charge de les chasser à un des derniers ministres de l'Eglise. C'étaient aussi eux qui exorcisaient les catéchumènes. Le pontifical marque au nombre de leurs fonctions celle d'avertir le peuple que ceux qui ne communient point fassent place aux autres; ce qui est une suite de ce qu'ils faisaient autrefois tant à l'égard des catéchumeses que des énergumènes, qu'ils faisaient Sorir de l'église avant l'oblation des dons

sacres

EXOTIQUES, sorcières des Grecs modernes. Elles rappellent les sorcières thessaennes, qui métamorphosaient en animaux les hommes auxquels elles donnaient des breavages magiques. Habitantes des cavernes, des lieux arides et des solitudes, on troit les entendre mêler leurs voix rauques aux hurlements des loups ou aux glapissements des chakals. Leur nom seul, qu'il est dangereux de prononcer, occasionne, dit-on, des malheurs. Elles forment des unions onstrueuses avec les vroucolakkas, dont les torps, frappés d'excommunication, ne peuWent se dissoudre dans le tombeau.

EXOTCONTIENS, secte d'ariens, ainsi nommes, parce qu'ils soutenaient que le Fis de Dieu avait été fait is ovx tay, c'estἐξ οὐκ ὄντων, à-dire de rien

EXPECTANTS, secte de fanatiques anglais, qui, prétendant que l'Eglise visible ne subsiste plus, attendaient le retour de l'apotre saint Jean; ils soutenaient qu'il était encore vivant, et qu'il devait bientôt reparaître pour rétablir l'Eglise. Les uns croyaient qu'il résidait dans le canton de Suffolk, d'autres qu'il était dans la Transilvanie. Ils lui adressaient des lettres pour le supplier d'accelerer son arrivée, et quand ils voyaient un etranger, ils s'informaient s'il était l'apôtre attenda avec tant d'impatience. Voy. CHER

REURS.

[ocr errors]

EXPECTATION DE LA SAINTE VIERGE, te que l'Eglise catholique célèbre, en pluseurs diocèses, le 18 décembre; on l'appelle Encore l'attente de la Nativité. C'est le jour où on commence à chanter les grandes antienres de l'Avent, appelées les O, lequel tombe le 18 décembre pour plusieurs Eglises, et le 16 du même mois, pour d'autres, suivant Tusage des diocèses de chanter seot ou neuf de ces antiennes.

EXPIATEUR. On donnait ce nom aux deux en général, mais particulièrement à Jupiter, parce qu'il é ait censé expier les

hommes des crimes qu'ils avaient commis. EXPIATION.-1. Les Juifs ont une fête à laquelle ils donnent le nom de Kippour ou d'Expiation; elle arrive le 10e jour du mois de tisri, et a été instituée pour la rémission des péchés de tout le peuple. Les autres fêtes étaient consacrées à la joie, mais celle-ci était destinée aux larmes et à la pénitence. L'emploi du grand sacrificateur avait, ce jour-là, quelque chose de plus solennel et de plus respectable. Il lui était alors permis d'entrer dans le sanctuaire, dont l'accès lui était interdit en tout autre temps. Il se préparait à cette grande cérémonie par une ablution générale de tout son corps, et par la continence durant l'espace de huit jours. On lui amenait devant le tabernacle deux boucs, sur lesquels il jetait le sort pour savoir lequel devait être sacrifié. L'Ecriture ne nous apprend pas de quelle manière le sort était jelé. Quelques anciens rabbins disent qu'on portait au sacrificateur une urne dans laquelle il y avait deux morceaux de bois, sur l'un desquels étaient gravés ces mots: Pour Jéhova; sur l'autre, on lisait : Pour Azazel. Le pontife, placé entre les deux boucs, secouait l'urne, y mettait les deux mains, et prenait de chacune un des morceaux de bois. Si celui où se trouvait écrit Pour Jéhova se trouvait dans sa main droite, ce qui était regardé comme un heureux présage, le bouc placé à sa droite était immolé au Seigneur, et le pontife arrosait de son sang le propitiatoire. Après le sacrifice, on lui amenait l'autre bouc; il mettait les mains sur la tête de cet animal, le chargeait de toutes les iniquités du peuple, et le faisait chasser dans le désert. Voy. AZAZEL et BOUC ÉMISSAIRE. C'était aussi dans ce même jour que le grand lennelle dans laquelle il prononçait le nom prêtre donnait au peuple la bénédiction soredoutable de Jéhova; c'était la seule fois, mais personne ne l'entendait à cause du bruit des voix et des instruments de musique. Lorsqu'il sortait du Saint des saints, il marchait à reculons, le visage tourné du côté du propitiatoire, et la tête baissée.

Les Juifs modernes célèbrent cette fête par le jeûne; ils se rendent dès la veille à la synagogue, les plus religieux y passent la nuit; le jour de la fête, ils y vont de grand matin et y demeurent une partie de la journée, occupés à la prière, à la récitation des psaumes, à la confession de leurs péchés pour en obtenir de Dieu le pardon. Le soir, on sonne du cor pour annoncer la fin du jeûne; après quoi on sort de la synagogue

en se souhaitant les uns aux autres une longue vie. Léon de Modène dit que plusieu: s se baignent et se font donner 39 coups de fouet; que ceux qui retiennent le bien d'autrui, et en qui les remords de la conscience ne sont pas éteints, le restituent à cette occasion; qu'on demande pardon à ceux qu'on a offensés; enfin, qu'on fait des aumônes t généralement tout ce qui doit accompagner une sincère pénitence. Il ajoute qu'autrefois on pratiquail, la veille de cette fête, une céré monic assez ridicule. qui consistait à se

[ocr errors][ocr errors]
[ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors]
[ocr errors]

23

iver

102

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[merged small][merged small][ocr errors]
[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

A3MILUSTRE.
• pour les
eindl entrait

24 evant profane; il
exe de son pays,
mes, et s'arrêta à

[ocr errors]

656

Ivane cras du temple des Euménides, dans in os sacré : les habitants, sachant qu'il tranel, l'obligèrent de faire les expiaLong necessaires. Ces expiations consistaient i à re des coupes sacrées de laine récem Lent en evée de la to son d'une jeune breis. a repandre de l'eau pure et non du vin, 1 verser en'ièrement et d'un seul jet la der bere ibation, le tout en tournant le visage vars me soleil; enfin, il fallait offrir trois fois

of branches d'olivier (nombre mystérieux, en prononçant une prière aux Eumenides. Ed pe, que son état rendait incapable de a re une pareille cérémonie, en chargea Ismene, sa Gille.

Outre ces expiations, il y en avait encore pour être initié aux grands et aux petits mystères éleusyniens, à ceux de Mithras, aux orgies, etc. Il y en avait pour toutes les actions de la vie un peu importantes: les noces, les funérailles, les voyages, étaient précédés ou suivis d'expiations. Tout ce qui était réputé de mauvais augure, la rencontre d'une belette, d'un corbeau ou d'un lièvre, un orage imprévu, un songe, et mille autres accidents, obligeaient de recourir aux exciations. Voy. PURIFICATIONS, SACRIFICES.

EXTEMPLO, terme usité dans les cérémonies religieuses chez les Romains. Lorsque les sacrifices étaient acheves, les hérauts criaient Extemplo pour avertir le peuple qu'il fallait sortir du temple. Cette expression correspondait ainsi à l'Ite, Missa est, que le diacre prononce après la messe. Par la sue du temps cette formule est devenue un smple adverbe, qui signifie sur-le-champ. Voy. EXESTO.

EXTISPICE, un des instruments qui ser vaient aux sacrificateurs romains à fouilet dans les entrailles des victimes pour les ins pecter.

EXTISPICES, du latin erta inspicere, exa miner les entrailles; c'était le nom de certans ministres des sacrifices, qui avaient la charge d'inspecter les entrailles des victimes pour étudier la volonté des dieux, et en firer des presages. Cette divination était très en vogue dans la Grèce. En Italie les premiers exuspices furent des Etrusques, chez qui eet art etait en grand crédit. Voy. ARUS

FI ES

EXTISPICINE, inspection des entrailles des victimes. Les règles de cet art étaient fort

ertaines. Tous les compilateurs assurent Tien n'a jamais doute qu'un lobe double ne presageât les plus heureux événements. t pourtant dans l'OEdipe de Sénèque que c'etait un signe funeste pour les Etats monarch ques. Vitruve donne à cette science prétendue une origine vraisemblable. « Les anciens, dit-i., considéraient le foie des animaux qui paissaient dans les lieux où ils voulaient bâtir ou camper; après en avoir ouvert plusieurs, s'ils trouvaient les foies gâtes, ils concluaient que les eaux et la nourriture ne pouvaient être bonnes; alors ils aban donnaient la localité. »>

EXTRAVAGANTES, épîtres, décrétaies et

constitutions des papes, publiées depuis les Cementines. Elles furent ainsi appelées lorsque, n'étant pas encore mises en ordre, elles esaient comme hors du corps du droit canon; ei depuis qu'elles y ont été insérées, elles ont toujours conservé le nom d' Extravagantes. Il y a deux recueils de ce nom : les Extrarigantes de Jean XXII; ce sont vingt épîtres, Gecrétales ou constitutions de ce pape, distribuées sous quatorze titres, sans aucune diFision par livres; et les Extravagantes communes, qui sont les constitutions des papes qui occupèrent le saint-siége, soit rant Jean XXII, soit après lui: elles sont visées par livres comme les décrétales. EXTREME-ONCTION, sacrement de l'Eglise catholique, institué par Jésus-Christ, par le moyen duquel les malades sont puriles des restes de leurs péchés, fortifiés dans la grace, et même guéris de leur maladie, si cela est expédient pour leur salut. Il est parlé de ce sacrement de la loi nouvelle dans Eritre de saint Jacques; voici les paroles de l'apôtre : « Quelqu'un de vous est-il malade? qu'il fasse venir les prêtres de l'Eglise; que ceux-ci prient sur lui, l'oignant d'huile 10 nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le soulagera; et, s'il est souillé de quelques péchés, ils lui seront remis. » Ce passage a été pour les prolestants, ennemis de l'Extrême onction comme sacrement, un motif de rejeter l'Epitre de saint Jacques comme apocryphe. Depas quelque temps néanmoins la plupart Foat réintégrée dans leurs éditions de la Bible, sans pourtant reprendre l'usage de l'Ex

treme-onction.

1. Les cérémonies de ce sacrement consisfent dans les onctions que fait le prêtre sur les rear du malade, ses oreilles, ses narines, sa bouche, sa poitrine (ou ses reins dans quelques diocèses), ses mains et ses pieds, avec de l'huile d'olive bénite par l'évêque, le jeudi-saint. En faisant ces onctions il proBonce celte formule, modifiée suivant les membres qu'il oint : « Que Dieu, par cette onction de l'huile sacrée et par sa trèspieuse miséricorde, vous pardonne les péches que vous avez commis par la vue..., par l'ouïe..., par l'odorat..., par le goût et la parole..., par l'ardeur des passions..., par le toucher... et par le marcher. » Les effets de Extrême-onction, lorsqu'elle est reçue avec les dispositions nécessaires, sont de conférer la grâce sanctifiante, d'effacer les péchés veniels, et même les mortels, quand le malade n'a pu s'en confesser, et qu'il en a un véritable repentir; de fortifier le malade, dans ses derniers moments, contre les tentabons du démon et les horreurs de la mort, et quelquefois, ainsi que nous l'avons dit, de lui rendre la santé du corps, si cela est avantageux pour son âme.

Outre les cérémonies prescrites par l'Eglise pour l'administration de ce sacrement, plusieurs rituels anciens font mention d'un usage qui consistait à coucher les malades Sur la cendre, et à les couvrir d'un cilice pendant qu'on leur donnait l'Extrême-onc

tion, Voici ce qu'en disent les ordonnances synodales du diocèse de Grenoble : « Les curés et les prédicateurs expliqueront aux peuples la doctrine d'Innocent I, qui a écrit que le sacrement d'Extrême-onction était une espèce de pénitence, c'est à-dire la pénitence des mourants, et de ceux qui ne sont plus en état d'en faire que de cœur par la contrition, et par l'acceptation des maux et des peines qu'ils endurent dans leur lit, et que c'est pour cette raison que la coutume de ce diocèse, qui subsiste encore dans nos rituels, a été, pendant 400 ans, de bénir des cendres, et d'en faire un lit, où l'on mettait le malade couvert d'un cilice bénit, pour recevoir l'Extrême-onction, et pour protester en cet état qu'il se reconnaissait pécheur, et que, s'il revenait en santé, il ferait la pénitence que ses péchés méritent.

D'autres rituels semblaient autoriser des pratiques qu'on peut taxer de superstition. Celui d'Autun, de 1545, porte textuellement : << Pendant que ces choses se feront et diront, les ministres feront allumer treize chandelles, qu'on fichera en quelques lieux divers par la chambre, à l'entour du malade. » Le rituel de Périgueux, de 1536, prescrit la même chose; et ces treize chandelles font voir, dit Thiers, jusqu'où allait la simplicité des anciens rituels, publiés avec si peu de précaution, qu'on y semait et autorisait des superstitions visibles.

Il y avait autrefois, dit l'auteur du Traité des superstitions, et peut-être y a-t-il encore aujourd'hui des gens assez fous pour croire qu'ils ne guériraient point ou qu'ils mourraient bientôt, s'ils recevaient l'Extrême-onction dans leurs maladies, quelque besoin qu'ils eussent de la recevoir; comme si ce sacrement, qui a été institué pour rendre la santé de l'àme et celle du corps des malades, les eût empêchés de la recouvrer, ou qu'il eût avancé leur mort. Voici quelques autres superstitions qui regardent la même matière les uns s'imaginent que la réception de ce sacrement diminue la chaleur naturelle ; les autres croient qu'après qu'on l'a reçu les cheveux tombent au malade; quelques-uns sont dans la pensée que quand une femme enceinte a reçu l'Extrême-onction, elle a plus de peine à accoucher, et que son enfant aura la jaunisse; plusieurs soutiennent que les mouches à miel, qui sont autour de la maison du malade, meurent peu de temps après; il y en a qui sont persuadés que ceux qui ont reçu ce sacrement ne doivent point danser de tout le reste de l'année, parce qu'ils mourront, si cela leur arrive; quelques-uns croient que ce serait un grand péché de filer dans la chambre du malade à qui on l'aurait administré, parce qu'il mourrait si on cessait de filer, ou que le fil vint à se rompre; tres enfin prétendent qu'on ne doit point se laver les pieds que longtemps après l'avoir reçu, et qu'il faut toujours avoir une lampe ou un cierge allumé dans la chambre du malade, tant que dure sa maladie.

d'au

Il s'est trouvé des gens qui s'imaginaient qu'après avoir reçu l'Extrême-onction i

n'était plus permis de rendre le devoir conjugal, de manger de la chair, de marcher pieds-nus. Plusieurs synodes excommunient ceux qui sont dans cette erreur. D'autres se sont imaginé qu'on ne pouvait plus faire son testament, ni disposer de ses biens. Il ne faut pas, disen! quelques idiots, se tenir aux pieds des malades, vis-à-vis d'eux, lorsqu'on les administre, parce qu'on avance leurs jours et qu'ils meurent plus tôt.

2. Les Grees appellent l'Extrême-onction Euchéleon, ce qui signifie huile de la prière, ou accompagnée de la prière; et ils procèdent à la collation de ce sacrement aver plus de solennité que chez les Latins. L'office se fait ordinairement par sept prêtres, parce que saint Jacques dit au pluriel: Inducat presbyteros; faute de sept prètres, on peut se contenter de cinq et même de trois, mais on ne voit pas qu'on le fasse administrer par un seul. Ces cérémonies ont lieu très-souvent dans l'église, à moins que le malade ne soit pas en état d'y être transporté; cela avait lieu fréquemment autrefois dans 1 Eglise latine. On prend de l'huile d'olive, on la met dans une lampe à sept branches, et le plus ancien des sept prêtres récite des prières et des bénédictions; ensuite on fait l'onction sur le malade en diverses parties de son corps, après avoir allumé la première branche, et ainsi des autres, en continuant les prières et faisant le signe de la croix.

On a prétendu que, dans la plupart des Eglises orientales, lorsque les prètres donnaient l'Extrême-onction à un malade, ils conféraient en même temps le même sacrement à toutes les personnes présentes, soit dans l'église, soit dans la maison; mais les Orientaux les plus instruits soutiennent que les ouctions que l'on fait alors aux personnes en santé ne font point partie du sacrement, mais sont des onctions faites à dévotion, et pour contribuer à la sanctification des personnes présentes.

3. Voici ce qui est prescrit pour l'Extrêmeonction chez les Copies, dans le rituel du patriarche Gabriel: On emplit de bonne huile de Palestine une lampe à sept branches, qu'on place devant une image de la sainte Vierge, et on met auprès l'Evangile et la croix. Les prêtres s'assemblent au nombre de sept, mais il n'importe qu'il y en ait plus ou moins. Le plus ancien commence l'oraison d'action de grâces, qui est dans la liturgie de saint Basile; il encense avant la lecture de l'Epitre de saint Paul, puis ils disent tous: Kippie eleison, l'oraison dominicale, le psaume xxxi, et plusieurs oraisons. Quand il les a achevées, il allume une des branches, faisant le signe de la croix sur l'huile, et cependant les autres chantent des psaumes. Il récite d'autres oraisons, et fit la leçon de l'Epitre de saint Jacques en copte, dont la lecture se fait ensuite en arabe; puis Sanctus, Gloria Patri, Toraison de l'Evangile, un psaume qu'il dit a terativement avec un autre prêtre, un évangile en cople et en arabe, une oraison au Père, une pour la Laix, et une troisième générale, le symbole

de Nicee et loraison qui le suit. Le second prêtre commence ensuite par la bénédictin de sa branche, en faisant le signe de la croix, et il l'allume; puis il dit l'oraison dominicale et le reste à peu près comme le premier. Les autres, selon leur rang, font les mêmes prie res; de sorte que l'on dit sept leçons des Epitres, sept des Evangiles, sept psaumes et sept oraisons par iculières, outre les communes tirées de la liturgie.

Lorsque tout est achevé, le malade s'ap proche, si ses forces le lui permettent, et on I fait asseoir le visage tourné vers l'orient, Les prêtres soutiennent au-dessus de sa té le livre des Evangiles et lui imposent les mains; le plus ancien récite les oraisons pro pres, puis le malade se lève; on lui donne la bénédiction avec le livre des Evangiles, on dit l'oraison dominicale. On ouvre en suite le livre, et on lit le premier passage sur lequel on tombe; ou récite le symbole et trois oraisons, après lesquelles on eleve la croix sur la tète du malade, en prononçant sur lui l'absolution générale. Si le temps le permet, on dit encore d'autres prières, et on fait la procession dans l'église avec la lampe bénite et des cierges allumés, pour demonder a Dieu la guérison du malade, par l'in tercession des martyrs et des autres saints. Si le malade n'est pas en état d'aller lai même auprès de l'autel, on substitue une per sonne à sa place. Après la procession, les pri tres font les onctions sur le malade, puisis se font une onction les uns sur les autres de cette huile bénite, et ceux qui ont assive à la cérémonie reçoivent aussi une onction, mais non en la manière qu'elle est faite sur le malade.

4. Les Jacobites syriens ont des rites et des prières assez semblables; on n'y remarque que de légères différences qui ne sont pas essentielles; et les Ethiopiens en ont une con forme au rituel d'Alexandrie. Il en est de même des Maronites et de la plupart des chrétiens orientaux.

EYATHREN, un des six Gabambars, gé nies des anciens Perses, ou personnifications des fêtes instituées pour conserver le sou venir de la lutte du bon et du mauvais prin cipe.

EYRA, divinité des anciens Scandinaves; c'était la déesse de la médecine; elle soi gnait les dieux et les héros dans leurs maladies.

ÉZAGULIS, dieu de la mort chez les anciens Lithuaniens, qui célébraient en son honneur des fêtes funèbres appelées Skier

stuwes.

EZAN, appel à la prière dans les nations. mahometanes. On sait que les musulmans ne se servent point de cloches; ils croient que la voix humaine est le seul instrument assez noble pour appeler le peuple à un de voir aussi augu-te que celui de la prière. Aux cinq houses canoniques les Muezzins ou crieurs moatent sur les galeries qui environ

nt les minarets des mosquées, et là, dans ure alude et avec des molul tions deter

« ZurückWeiter »