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minées, ils entonnent ces paroles : « Dicu tres-grand! Dieu très-grand! Dieu trèsgrand! Dieu très-grand! J'atteste qu'il n'y a point d'autre dieu que Dieu! J'atteste qu'il n'v a point d'autre dieu que Dieu ! J'atteste que Mahomet est l'apôtre de Dieu ! J'atteste que Mahomet est l'apôtre de Dieu! Venez à la prière! venez à la prière ! venez à l'œuvre de salut! venez à l'œuvre de salut ! (A la prière du matin on ajoute: La prière vaut mieux que le sommeil, la prière vaut mieux

e le sommeil.) Dieu très-grand! Dieu trèstrand! Il n'y a point d'autre dieu que Dieu ! » Le but de la répétition de ces foraules est de donner plus de force aux invialons que fait le muezzin d'abandonner pute affaire temporelle pour vaquer au deoir de la prière. Mahomet le premier proonça l'Ezan. Les premiers khalifes ne déaignaient pas de l'imiter en cela, et de emplir eux-mêmes la fonction de muezzin. Cet Ezan se renouvelle cinq fois par ur, et cinq fois par jour il met en mouveent tous les peuples qui professent la reLion de Mahomet. Au moment que la voix es muezzins se fait entendre, le musulman, quels que soient son état, son rang, sa condiion, abandonne tout pour faire la prière: on en acquitte dans les mosquées, dans les maians, dans les boutiques, dans les magasins, lans les marchés, dans les promenades pubiques, enfin, partout où l'on se trouve. Voyez NAMAZ.

EZARIKE, sectaires musulmans, disciples e Nasir, fils d'Ezrak. Ils font partie de la rande branche des Kharidjis; ils regardent khalife Ali comme un infidèle, et soutienent qu'Ibu-Meldjem a eu raison de le tuer. declarent infidèles les compagnons de fahomet Osman, Zobéir, Talha et Aïscha a femme; ils croient qu'il est permis de tuer sfmmes et les enfants de leurs adversaires, qu'il ne doit point y avoir de lapidation. our l'adultère, ni de peine pour ceux qui jorient les femmes.

EZECHIEL, l'un des quatre grands prohetes de l'Ancien Testament, fils du sacrifisteur Buri, prophétisa pendant l'espace de ingt ans ; et l'on prétend qu'il mourut marir de son zèle et de son devoir, ayant été is à mort par un prince auquel il reprochait o idolâtrie. Les Juifs montrent son tombeau, une journée et demie de marche de Bagdad; ans ce désert ce tombeau est encore aujourhuitrès-fréquenté comme lieu de pèlerinage. zechiel nous a laissé un livre de prophéties, empli de visions extraordinaires, de symoles et d'allégories, ce qui le rend trèsficile à entendre. Il y prédit particulièement la captivité des Juifs, la ruine de erusalem; puis il annonce le retour des sraélites dans leur patrie et le rétablissement u temple.

LZECHIELITES, nom que l'on a donné nx partisans de Jacques Brothers, fanatique, qui s'annonça comme prophète à Londres, En 1774. Ils formèrent, dans le Yorkshire, une ociété de nouveaux Jérusalémites; mais les zelles du temps les appelèrent Ezéchiéli

tes, d'après une fausse interprétation qu'ils donnaient à un passage J'Ezechiel. Ils attendaient le millenium ou règne de JésusChrist pendant mille ans, époque qui devait renverser tout ce qui existe pour y substituer un nouvel ordre de choses.

ÉZERNIM, un des dieux ou génies élémentaires des anciens Slaves; il avait dans ses attributions les étangs, les lacs et toutes les eaux stagnantes.

ÉZOUR-VÉDAM, nom vulgaire du second des Védas, appelé en sanscrit Yadjour-Véda. Dans le siècle dernier, les savants européens avaient fait mille efforts infructueux pour se procurer les livres sacrés de l'inde. A force de soins et de sollicitations, ils avaient oblenu à grands frais des missionnaires catholiques l'envoi de quelques parties des Védas,

en langue sanscrite et écrites en caractères bengalis, ce qui n'avançait guère les curieux, car ces langues leur étaient inaccessibles; on espérait cependant pouvoir les déchiffrer un jour. Mais, d'après les notices qui avaient accompagné ces envois, on savait qu'on ne les possédait pas dans leur intégrité, et qu'il manquait entre autres les parties les plus importantes. Mais voila qu'un jour un inembre du conseil de Pondichéry, arrivé à précieux. Ce n'était rien moins qu'un Véda, Paris, se déclare possesseur d'un manuscrit et à raison de son importance, présent en fut fait à la bibliothèque du Roi.

Ecoutons Voltaire rendre compte de cet événement :

« Un hasard plus heureux a procuré à la bibliothèque de Paris un ancien livre des brahmes; c'est l'Ezour Védam, écrit avant l'expédition d'Alexandre dans l'Inde, avec un rituel de tous les anciens rites des brahmanes, intitulé le Cormo-Védam. Ce manuscrit traduit par un brahme n'est pas à la verité le Védam lui-même, mais c'est un résumé des opinions et des titres contenus dans celle loi. >>

Voltaire dit ailleurs : « L'abbé Bazin, avant de mourir, envoya à la bibliothèque du Roi le plus précieux manuscrit qui soit dans tout l'Orient, c'est un ancien commentaire d'un brahme nommé Chumontou par le Védam, qui est le livre sacré des anciens brahmanes. Ce manuscrit est incontestablement du temps où l'ancienne religion des gymnosophistes commençait à se corrompre; c'est, après nos livres sacrés, le monument le plus respectable de la créance de l'unité de Dieu; il est intitulé Ezour-Védam, comme qui dirait le vrai Vėdam expliqué, le pur Védam. On ne peut douter qu'il n'ait été écrit avant l'expédition d'Alexandre... Quand nous supposerons que ce rare manuscrit a été écrit environ 400 ans avant la conquête d'une partie de l'Inde par Alexandre, nous ne nous eloignerons pas beaucoup de la vérité. » Voltaire ajoute ailleurs que ce livre précieux a été traduit du sanscrétan, par le grandprêtre ou archibrahme de la pagode de Cheringam, vieillard respecté par sa vertu incorruptible, qui savait le français et qui rendit

de granos services à la compagnie des Indes.

Ce n'était pas sans arrière-pensée que notre philosophe se plaisait à vanter cet ouvrage et à lui supposer une si haute antiquité; ce petit stratagème convenait à la guerre qu'il faisait à nos livres saints. De nos jours encore, et dans une intention bien différente, une autre école invoqua le témoignage de l'Ezour-Védam, comme celui d'une œuvre brahmanique. L'Essai sur l'Indifférence en cite les paroles, pour montrer l'existence des idées chrétiennes chez les Indiens longtemps avant le christianisme.

Ainsi l'Ezour-Védam était en possession d'un honneur insigne, auquel son auteur n'avait guère songé, et quoique ce livre ne répondit pas tout à fait à l'idée qu'on devait se former du brahmanisme, il passait pour un livre sacré, lorsque tout à coup les Recherches asiatiques de Calcutta font savoir à l'Europe que ce prétendu Védam est l'ouvrage d'un missionnaire jésuite. Un orientaliste anglais, qui se trouvait par hasard à Pondichery, ayant obtenu de visiter la bibliothèque des missions étrangères, y avait découvert l'original de l'Ezour-Védam, et avec lui plusieurs autres manuscrits du même genre.

Grande rumeur parmi les savants, Quoi! c'est ainsi qu'on nous a mystifiés! un missionnaire jésuite nous a fait prendre son ouvrage pour un livre sacré des brahmanes! Vouloir tromper toute l'Europe! quelle fourberie! quelle noirceur! Et voilà encore une imposture ajoutée aux autres dans l'histoire de la compagnie de Jésus; ce nouveau crime fut dénoncé au public avec autant d'indignation que jamais.

Ce qui embarrassait un peu les critiques, c'est que l'auteur des Pseudo-Védas parlait des quatre Védas des brahmanes pour les réfuter; il en disait l'origine, il donnait même les noms de leurs auteurs. « C'est une chose inexplicable, dit M. Lanjuinais, que le missionnaire n'ait pas craint d'insérer dans son ouvrage ce qui était capable de le convaincre d'imposture. » Il y a peut-être une chose plus inexplicable encore, c'est que des hommes d'esprit et de goût se laissent impressionner par des préjugés, au point de fermer les yeux à l'évidence.

L'Ezour-Védam est tout simplement une réfutation des Védas, sous forme de dialogue entre Biache (Vyasa), rédacteur ou compilateur supposé des Védas, et Chumontou (Soumanta), qui remplit le rôle de missionnaire, et qui, suivant qu'il est exposé au début de l'ouvrage, touché du sort malheureux des hommes, qui tous, livrés à l'erreur et à l'idolâtrie, couraient aveuglément à leur perte, forma le dessein de les éclairer et de les sauver. Pour dissiper donc les ténèbres épaisses qui avaient obscurci leur raison, il composa Ezour-Védam, où, les rappelant à leur raison même, il leur fait connaître et sentir la vérité qu'ils avaient abandonnée pour se livrer à l'idolâtrie. »

L'auteur, il est vrai, n'aborde pas la re

ligion chrétienne dans son ouvrage, mais cela n'entrait point dans son plan, et aurait certainement nui à son œuvre ; son but étail de préparer l'esprit et le cœur des brahmanes, et de les amener graduellement à une entière conversion. Il se contente de lear rappeler des traditions primitives, de leur faire sentir la vanité des faux dieux, d faire ressortir ce qui pouvait, dans leur livres sacrés, favoriser la croyance de l'unit de Dien, et ce qui était conforme à la droit raison. Pour se faire comprendre d'eux, i fallait prendre leur langage, et pour qu'd fussent capables de distinguer la lumière, était nécessaire de guérir préalablement leur yeux malades. (Nous avons emprunté ce article presque intégralement à des Notia sur la découverte des livres sacrés de l'Inde insérées par M. l'abbé Bach dans les Annal de philosophie chrétienne, tom. XVI et XVI 3 serie.)

EZRAIL, oc AZRAIL, ET IZRAIL, nom di l'ange de la mort chez les musulmans. Voyer AZRAIL. Voici la description donnée de cel esprit par Mahomet lui-même, dans le réci de son fameux voyage nocturne. Voyez As CENSION DE MAIOMET. Parvenu dans le qua trième ciel, il vit un des grands anges, assis sur un trône de lumière, et les autres anges inférieurs, à sa droite et à sa gauche, entiè rement dépendants de sa volonté, et prêts à exécuter promptement ses ordres. Ses pieds. s'étendaient jusque sous les extrémités de la septième terre, et son cou s'élevait jusque sous le trône de Dieu. Il avait à sa droite une table, et à sa gauche un grand arbre, Son aspect était imposant et sévère. « Dès que je vis cet ange, dit Mahomet, je tremblai de tous mes membres, et mes genoux vacillan s'entre-choquèrent de l'épouvante dont je fai saisi. Cependant je le saluai. Ezrail me ren dit le salut. Je me tournai ensuite vers Ga briel. O mon cher Gabriel lui dis-je, que signifient cette table que voilà à sa droite d ce grand arbre qui est à sa gauche ? 0 Ma homet me répondit-il, sur cette table que lu vois à sa droite sont écrits les noms de 100% les enfants d'Adam; et quand le temps de quelqu'un d'eux approche, l'ange de la mort se tourne à sa gauche vers l'arbre, et en coupe une branche; aussitôt que les feuilles de cette branche se sèchent, il connait que le terme de chacun de ceux à qui appar tiennent ces feuilles est venu. Il coupe done cette feuille, et dans le moment celui à qui elle appartient cesse de vivre. Alors je fis une grande révérence à cet ange, en lui disant: O mon bien aimé! ange de la mort, explique moi, je te prie, comment tu recueilles ces ames. Il me répondit en ces termes : 0 Ahmed! Dieu a mis sous ma conduite on nombre suffisant d'anges pour m'aider. Jen ai jusqu'à 500,000, et je les distribue sur la terre par troupes. Quand donc un homme a achevé de consumer ce qui était destine pour sa nourriture et sa subsistance, que mesure de son temps est tranchée, et que le terme de sa vie est parvenu à son dernier période, dans ce moment-là un ange se pre

la

sente, et retire l'âme ou l'esprit qui anime soa corps de toutes les parties dont il est composé, savoir des veines, des jointures, des nerfs, des os, des chairs et du sang, jusqu'à ce que cette âme soit parvenue au gosier et au passage étroit du larynx. Alors, pendant que vous êtes présents à l'observer, Dous sommes encore plus près de lui que vous, et, sans que vous vous en aperceviez, Bous recuillons et nous emportons cette âme dans le lieu appelé Alyoun. Ici, je l'interrom

pis en lui disant : O ange de la mort! mon bien-aimé, quel est ce lieu appelé Alyoun? C'est, me répondit-il, le septième ciel, qui est le séjour des âmes justes; mais si cette âme est méchante et réprouvée, je la porte au lieu nommé Sedjin. Qu'est-ce que c'est que le Sedjin? lui demandai-je. C'est, repliquat-il, la septième terre, la plus basse de toutes, dans laquelle sont jetées les âmes des impies, sous l'arbre noir, sombre et ténébreux, ou l'on n'aperçoit aucune lueur. >>

F

[Cherchez par Ph les mots que vous ne trouverez pas ici par F.]

FABARIES, sacrifices que les Romains faisaient sur le mont Cœlius, et qui consistaient en un gâteau de farine de fève, nommé Fabacie, et du lard; ils avaient lieu le premier jour de juin, en l'honneur de Carna, épouse de Janus. De là le nom de Fabaries ou Fabariennes, donné aux calendes de ce mois.

FABIENS, prêtres romains qui formaient un des colléges des Luperces; ceux qui appartenaient à l'autre collége portaient le nom de Quintiliens; on dit que ceux-ci avaient élé institués par Romulus, et ceux-là par Remus. Voy. LUPerces.

FABLE. Dans l'origine ce mot ne signifiait pas autre chose que récit, histoire. Fabula vient en effet du verbe fabulari, parler; puis il fut pris dans le sens d'apologue, et enfin dans celui de récit mensonger qu'il a aujourthai. Les poëtes en avaient fait une divinité allegorique, fille du Sommeil et de la Nuit. Ils ajoutent qu'elle épousa le Mensonge, et qu'elle s'occupait continuellement à contrefaire l'histoire. On la représente avec un masque sur le visage et magnifiquement habillée. La vérité emploie le voile de la fable pour nous faire goûter ses leçons; c'est ce qui est exprimé par les emblèmes où la Vérité est représentée toute nue, et se couvrant d'un voile chargé de figures d'animaux; mais tes idées et ces données sont comparativement très-modernes.

Le mot Fable est encore pris comme nom collectif renfermant l'histoire théologique, fabuleuse et poétique des Grees et des Lalins. Sous ce rapport, Banier la divise en fables historiques, philosophiques, allégoriques, morales, mixtes, et fables inventées à plaisir.

1 Fables historiques; elles forment le plus grand nombre: ce sont d'anciennes histoires melées à plusieurs fictions; telles sont celles où il s'agit des principaux dieux et des héros, comme de Jupiter, d'Apollon, de Bacchus, d'Hercule, de Jason, d'Achille, etc. Le fond de leur histoire est basé sur des faits véridiques.

2 Fables philosophiques; ce sont celles que les poëtes ont inventées comme paraboles propres à développer les mystères de la nature et de la philosophie; comme quand on

dit que l'Océan est le père des Fleuves, que la Lune épousa l'Air, et devint mère de la Rosée, etc.

3° Fables allégoriques, espèce de paraboles qui cachaient un sens mystique, comme celle qui est dans Platon, de Porus et de Penie, ou des richesses et de la pauvreté, d'où naquit l'Amour.

4° Fables morales, inventées pour exposer des préceptes propres à régler les mœurs, comme sont tous les apologues, ou comme celle qui dit que Jupiter envoie pendant le jour les étoiles sur la terre, pour s'informer des actions des hommes.

5 Fables mixtes, c'est-à-dire mêlées d'allégorie et de morale, et qui n'ont rien d'historique, ou qui, avec un fond historique, font cependant des allusions manifestes ou à la morale ou à la physique; telle est celle de Leucothoé changée en l'arbre qui porte l'encens, el aussi celle de Clytie en tournesol.

6° Fables inventées à plaisir; celles-ci n'ont d'autre but que d'amuser; telle est la fable de Psyché, et celles qu'on nommait Milésiennes ou Sybaritides.

Le même écrivain indique treize sources principales de la fable; ce sont : 1° l'amour du merveilleux, naturel aux hommes; 2° le défaut ou les variations de l'écriture, soit simple, soit figurée; 3° la fausse éloquence des orateurs, et la vanité des historiens; 4° les relations des voyageurs ignorants ou exagérateurs; 5° le théâtre, la poésie, la peinture et la sculpture; 6° la pluralité ou l'unité des noms; 7° l'établissement des colonies et l'invention des arts; 8° les cérémonies de la religion, la complaisance des prêtres, et les mensonges payés des généalogistes; 9 l'ignorance de l'histoire, de la chronologie, de la physique, de la navigation et des langues, et surtout de la langue phénicienne, féconde en équivoques; 10° les mois équivoques de la langue grecque; 11° la vanité des Grecs, qui changèrent les noms et les cérémonies des peuples de l'Orient, pour faire croire que les faits s'étaient passés dans leur pays, tandis que l'Egypte et la Phénicie étaient le vrai berceau des fables; 12° le prétendu commerce des dieux, imaginé à dessein de sauver l'honneur des dames, et appelé au secours de leur réputation; 13° les expressions figurées el métaphysiques prises

Insensiblement dans un sens ittéral, comme le cruel Lycaon changé en loup, le stupide Midas doué d'oreilles d'âne, etc

FABRICA, déesse à laquelle on attribue, suivant Pline, l'invention des boucles d'oreilles, des colliers et autres bijoux qui entrent dans la parure des femmes.

FABULEUX (Temps), deuxième période du monde, selon Varron; elle a duré depuis le déluge jusqu'au siége de Troie. Cette période s'appelle tantôt fabuleuse, tantôt héroïque, à raison des héros ou demi-dieux que l'on suppose avoir existé alors

FABULINUS, divinité des Romains, a laquelle on offrait des sacrifices, lorsque les enfants commençaient à balbutier, pour obtenir à ceux-ci la faculté de s'énoncer clairenien!.

FACÉLINE, FACELIS, FASCELINE, OU FASCELIS, surnom de la Diane d'Aricie, ainsi nommée, dit-on, du faisceau de bois dans lequel Oreste et Iphigénie avaient caché sa statue, lorsqu'ils l'apportèrent de la Chersonèse Taurique. Elle avait sous ce temple en Sicile, non loin du phare de Messine

Rom un

FADES. Les Latins donnaient le nom de fade, fatæ, fatidicæ, aux magiciennes et aux devineresses gauloises et germaines. C'est de la que sont venues nos fées. Voy. FÉES.

FADIR, OU FEDJR, nem de 1 prière du matin chez le musulmans. Voy. NAMAZ.

FAHÉ-GUÉHÉ, nom des prètres des idoles dans les îles de l'archipel Tonga; ce mot signifie séparé, distinct. Les Falé-Guéhé passent pour avoir une âme différente de celle du commun des hommes, et que les dieux se plaisent à inspirer. Ces aspirations se renouvellent fréquemment; alors le prétre a droit au même respect que le dieu lui-même, et si le roi est présent, il doit se retirer à une certaine distance, aussi bien que le reste des spectateurs. Les Fabé-Guéhé app riiennent le plus souvent à la classe des mataboulés ou chefs subalternes; ils n'ont rien qui les distinguent des autres hommes du même rang social, si ce n'est qu'ils sont peut-être plus réfléchis et plus taciturnes. Ils ne forment pas, comme aux iles Havaï ou Sandwich, un corps respecté, distinct, vivant séparément et tenant de fréquentes conférences ensemble. Leur manière de vivre e leurs babitudes sont celles des autres babitants, et leur qualité de prêtres ne leur donne droit au respect qu'autant qu'ils sont inspirés.

FAHFAH, nom de l'un des feues que les musulmans placent dans leur paradis

FAID, deuxième classe des Druides; les Faids étaient de l'ordre des prètres, et jouaient un rôle important dans les actes publics de La religion; ils étaient chargés de composer en l'honneur des dieux, des hymnes qu'ils chantaient dans les grandes solennités, au son des harpes et des autres instruments. Ils étaien', en un mol, les musiciens sacrés, les

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petes religieux, et les prétendus prophètes de toutes les nations celtiques qui les regar daient comme inspirés et favorisés des révélations du ciel, relativement à la connaissance de la nature des choses, de l'avenir et de la volonté des dieux. Les femmes qui jouissaient d'un pouvoir analogue portaient le nom de Fades, Fates ou Fées.

FAIM, divinité allégorique, qu'Hésiode dit fille de la Nuit. Virgile la place aux portes des enfers, d'autres sur les bords du Cocyte, où les arbres dépouillés de fleurs, de feuilles et de fruits, n'offrent qu'un ombrage désolé. Assise au milieu d'un champ aride, elle ar rache avec ses ongles quelques plantes infertiles. Les Lacédémoniens avaient, à Chalciccon, dans le temple de Minerve, un tableau de la Faim, dont la vue seule était ef frayante. Elle y était représentée sous la fi gure d'une femme have, pâle, abattue, d'une maigreur effroyable, les tempes creuses, la peau du front sèche et retirée, les yeux éteints, enfoncés dans la tête, les joues plom bées, les lèvres livides, les bras décharnes, ainsi les maius qu'elle avait liées derque rière le dos. Ovide, dans ses Métamorphoses, a fait de la Faim un portrait qui n'est pas moins énergique.

FAKA-EGUI, mot à mot, faire noble; cé rémonie usitée dans l'archipel Tonga, pour rendre tabou ou prohibé, un lieu ou des objets quelconques. Il y a des mets, tels que la chair de tortue et celle d'une espèce de pois son, qui sont toujours tabou et dont on ne peut manger qu'après en avoir offert un petit morceau à la Divinité; mais toute es• pèce de provision peut le devenir au moyen de la prohibition appelee Faka-égui. Ce ta bou jete sur les fruits est quelquefois un acte de prudence, et a pour but d'empêcher certaines productions utiles de devenir rares, lorsque le peuple en a fait une grande consommation. Cette prohibition ne cesse qu'au moyen d'une autre ceremonie qui prend le nom de Faka-lahi, et qui rend à l'usage commun l'objet interdit.

FARA-LAH, cérémonie pratiquée dans les iles Tonga. Voy. FAKA-ÉGUI.

FAKA-VERI KERE, le genie principal, adoré dans l'ile Futuna. Son nom n'est pas flatteur; il signifie celui qui fait la terre mau vaise; il commande à la foule des génies subalternes, appelés Atoua-Mouri. Voy.ce mol.

FAKOU-BASI, temple du cheval blanc. Sous le règne de Sei-nin, onzième daïri du Japon,

un

Indien nommé Boupo, autrement dit Robotus, apporta sur un cheval blanc le kio, livre qui renfermait sa religion et sa doctrine. Ce cheval est sans doute le même que d'autres historiens japonais disent être si agile à la course, qu'il faisait 1,000 milles par jour.

FAL, mot arabe qui veut dire sort. Les chretiens de saint Jean donnent ce nom à un livre de divination dont ils font beaucoup de cas, et qu'ils consultent dans presque toutes les actions importantes de la vie.

FALACER, d.eu que les Romains recurent des Umbriens; on n'est pas d'accord sur seg

fouctions: les uns en font le dieu des arbres fruitiers; d'autres veulent qu'il ait présidé aux colonnes du cirque nommées falir, dont parle Juvenal dans sa sixième satire. Falacer avait un prêtre particulier qui portait le

méme nom.

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FALESTINIS, nom que l'historien arabe Makrisi donne à une secte de Juifs habitant la Palestine, qui avancent qu'Esdras est le fils de Dieu. Un autre écrivain musulman dit que quelques docteurs juifs étant venus trouver Mahomet, lui dirent: Comment pourrions-nous vous suivre? Vous avez abandonné notre quibla (Jerusalem, vers laquelle Mahomet et ses disciples se tournaient dans les premiers temps de l'islamisme, à l'imitation des Juifs, pour faire la prière), et vous ne reconnaissez point Esdras pour fils de Dieu. Il ajoute que c'est à cette occasion que Mahomet composa ce verset du Coran: Les Juifs disent: Esdras est le fils de Dieu. Les chretiens disent: Le Messie est le fils de bea. Telles sont les paroles de leurs bouches, cles ressemblent a celles des intideles d'autrefois, etc. Mais cette imputation est sans dute une calomnie, car il ne paraît pas que les Juifs aient jamais regardé Esdras comme fils de Dieu. Les mahometans justifient cette accusation de leur prophète par l'extrême Veneration que les Juifs, professaient pour le restaurateur de leur loi et de leur nation, et Soutiennent qu'elle a dû être fondée, puisque les Juifs n'ont pas osé la contredire.

FAMILIERS, en latin Familiares; c'étaient les Lares des maisons de chaque particulier. -Les Romains donnaient aussi le nom de Familiaris pars, à la partie de la victime destinée à tirer les augures pour les choses interieures et particulières.

FAMILISTES, OU FAMILLE D'AMOUR, serte qui a commencé en Hollande, dans le svr siècle, et qui a laissé en Amérique des Traces encore subsistantes. Elle doit son originea David Joris ou George, né à Delft, qui se separa des anabaptistes pour se faire thel d'une société nouvelle, appelée Famille d'amour, à laquelle il persuada qu'il était un Bouveau messie, fils bien-aimé du Père. Un autre anabaptiste d'Amsterdam, Henri Nichols, homme illettré, et qui haïssait dans les autres l'instruction, commença à dogmatiser, vers l'an 1550, et se fit un système indigeste par la confusion des sens charnel et spirituel; il se prétendit plus grand que Jésus-Christ, qui n'avait été que son image, au lieu que lui était un homme déifié. Saint Paul déclare que ce que nous avons maintenant de science et de prophétie est très-imparfait; mais que, lorsque nous serons dans Tetat parfait, toute imperfection sera abolie. Ainsi, disait-il, la doctrine de Jésus-Christ etait imparfaite, et la perfection ne se trouvait que dans la Famille d'amour, ainsi appelée, parce qu'ils n'admettaient dans la religion qu'une seule vertu, la charité, soutenant que la foi et l'espérance, bien loin d'etre des vertus, n'etaient que des imperfections. Tous les membres de cette secte se regardaient comme des frères; bien plus DICTIONN. DES RELIGIONS. II.

leur amour s'étendait à tous les hommes, car ils n'attachaient aucune importance à la diversité d'opinions sur la nature divine, pourvu que les cœurs fussent enflammés par l'amour et la piété. La charité tenait lieu de tout; elle élevait les hommes à un tei degré de perfection, qu'il n'était plus possible qu'ils tombassent dans le péché; ils étaient en quelque sorte déifiés ou transformés en essence dans la Divinité.

On a attribué aux Familistes une doctrine pire encore que leurs opinions; on prétendit que Nichols autorisait le mensonge et le parjure devant le magistrat ou toute autre personne étrangère à leur société. On les accusa de grands désordres; ils se disculpaient de leurs vices, et les imputaient à Dieu, sous prétexte qu'ils l'avaient invoqué, et qu'il leur avait refusé sa grâce. Ils étaient devenus si pervers, dit l'historien Fuller, que la charité même rougirait de les excuser,

Cette secte passa en Angleterre, où nous voyons les Familistes nombreux dès 1581; un de leurs adherents, Samuel Gorton, la porta en Amérique, en 1636; et on assure qu'il y en avait encore des restes en 1809. Voy. GORTONIENS.

FAMINE. Les poëtes l'ont personnifiée comme la Faim. Ils dépeignent Bellone ravageant les campagnes et traînant après elle la Famine, au visage pâle et have, aux yeux enfoncés, au corps maigre et décharné. Ils l'appellent la conseillère des crimes, la fille de la Discorde et la mère de la Mort.

FA-MI-TAY, nom que les habitants de Laos donnent à une divinité qui doit succéder à Chaka, lorsque le règne de ce Bouddha, qui doit être de 5000 ans, sera expiré. Fami-tay sera, pour ainsi dire, l'antechrist de Chaka; il détruira entièrement la religion établie par son prédécesseur, renverserà les temples, brisera les statues et les images, brûlera les livres, persécutera toutes les religions, et en interdira l'exercice. Il donnera de nouvelles lois, contraires aux précédentes, publiera d'autres livres sacrés, choisira d'auires ministres, changera et réformera tout

FAMULUS. Ce mot avait dans la religion romaine plusieurs significations; il désignait, 1° un ministre des dieux; 2o une déité subalterne; 3° un génie local, qui apparaissait ordinairement sous la forme d'un serpent.

FANATIQUE. Ce mot vient du latin Fanum, temple. - 1. Les Romains appelaient de ce nom des gens qui se tenaient dans les temples, et qui, entrant dans une sorte d'enthousiasme, comme animés et inspirés par la divinité qu'ils servaient, faisaient des gestes extraordinaires, branlaient la tête comme des Bacchantes, se tailladaient les bras et prononçaient des oracles. Ceux qui se tenaient dans le temple de Bellone se nommaient Bellonaires. Il y avait en outre des fanatiques d'Isis, de Sérapis, de Sylvain, etc. Celle appellation n'était pas d'abord déshonorante, mais elle ne tarda pas à le devenir. Du moins se trouve-t-elle prise en mauvaise part, et avec le même sens qu'il désigne au-jourd'hui.

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