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2. Dans ces derniers siècles, on a appelé Fanatiques certains sectaires qui parurenten Allemagne, et qui se donnaient pour des hommes inspirés du ciel. Ils voulaient faire passer les écarts de leurs cerveaux dérangés pour des illuminations célestes, et se croyaient obligés d'exécuter, comme des ordres de Dieu, tous les forfaits que leur suggérait une imagination déréglée. A la tête de ces fanatiques étaient Wigélius et Jacques Bohm. Ce dernier, de cordonnier devenu docteur et prophète, se parait du titre de philosophe teutonique, et montrait d'autant plus d'orgueil et d'ignorance qu'il était plus vil et plus ignorant. Il vantait beaucoup ses songes et ses visions, et consigna ses rêveries dans un ouvrage allemand qu'il intitula le Grand mystère. Voy. PIETISTES.

3. FANATIQUES DES CÉVENNES. Voy. CA

MISARS.

4. Tous ceux qui divinisent les fantômes d'un cerveau échaffé, qui couvrent leurs passions du masque de la religion, et prétendent honorer Dieu par des crimes, sont de véritables fanatiques. Or, il y a des gens de cette espèce dans toutes les sectes répandues sur la terre; la véritable religion même a ses fanatiques, d'autant plus terribles et dangereux, que le motif dont ils s'autorisent est plus respectable et plus sacré.

FANATISME, espèce de frénésie et de fureur, déguisée sous le nom de zèle, qui porte à croire que les actions les plus extravagantes et les crimes les plus noirs sont permis et même commandés, lorsqu'ils peuvent être utiles au système politique ou religieux qu'on professe, et qu'on peut tout entreprendre légitimement contre ceux qui sont d'une secte et d'une opinion différente. Nous n'avons pas besoin d'aller chercher dans les histoires étrangères des exemples de ce fanatisme. Les convulsionnaires de Saint-Médard étaient des fanatiques, qui remuèrent toute la France par leurs extravagances; les assassins des rois Charles IX, Heari II, Henri IV, étaient aussi des fanatiques, mais d'un genre bien plus dangereux; les uns et les autres font le plus grand tort à la religion, et sont souvent le fléau le plus terrible pour les Etats.

FAN-CHIN, secte d'Epicuriens qui parureut en Chine dans le v siècle de notre ère. Le vice, la vertu, la providence, l'immortalité, etc., n'étaient pour eux que des mots vides de sens. Cet'e doctrine désastreuse n'eut heureusement que la durée d'un torrent; mais les torrents font bien des ravages en peu de temps, et il faut des années pour réparer les dommages d'un jour.

FANES, en latin Func ou Fatuæ; déesses de la classe des Nymphes, dont on prétend que le nom a donné lieu à celui de fanum, c'est-à-dire endroit consacré à quelque divinité que l'on consulte sur l'avenir; car c'etait là le principal objet du culte des Fanes.

FANIS, secte de samaritains; elle est aussi connue sous le nom de Dostanis ou Dosithéens. Un homme appelé Fan, s'étant élevé parmi les samaritains, s'arrogea le titre de

prophète; il pretendit être celui dont Moise avait annoncé la venue, et l'étoile dont il est parlé dans le Pentateuque. Cet événement arriva cent ans avant l'avènement du Messie, selon l'écrivain arabe Schahristani, qui ajoute que les samaritains se partagèrent alors en deux sectes: les Dostanis ou Fanis: ceux-ci soutiennent que les récompenses e les peines sont décernées dès ce monde; et les Kouschanis, qui enseignent que la rému nération ou le châtiment n'aura lieu que dans la vie future, Ils diffèrent aussi sur plu sicurs articles de leurs lois

FANNASHIBA, arbre que les Japonais plantent dans le voisinage des temples; e quand il est vieux, ils le brûlent dans le funérailles des morts.

FAN-OUANG, un des dieux des Chinoi

et des Cochinchinois.

FANOUN, ville royale, du temps fabuleu que les Arabes appellent antéadamite. C'étai le siége des anciens Solimans ou Salomons qui régnaient sur les Djinns, créatures différentes de l'espèce humaine. Voy. DJAN, DEW.

FANSAL, demeure de Frigga, déesse di la mythologie scandinave; le palais de Fan sal est élevé dans Asgard, ville des dieux.

FANUM, aire et place d'un temple qui de vait être consacré aux dieux. De là Fanum pris chez les Romains pour signifier un peli temple ou une chapelle. C'etait aussi un mo nument qu'on élevait aux empereurs aprè leur apothéose. Plusieurs localités ont ét nommées Fanum, parce qu'elles avaient él dans l'origine l'emplacement d'un temple o d'une chapelle.

FANUS, dien qui présidait à la marche ou, suivant d'autres, au cours de l'année Macrobe dit que, sous ce dernier rapport, le Pheniciens le représentaient sous la figur d'un serpent formant le cercle et se mordan la queue, pour exprimer la révolution de

l'univers.

FAOUROUAN, fête que les Ovas célèbrent à la fin de chaque année; le roi, en sa qualité de grand-prêtre distribue au peuple u grand nombre de bouvillons, et sacrifie und génisse tachetée aux tombeaux de ses ance tres; il goûte de son sang, et rend des action de grâces au dieu qu'il appelle le roi parfumi Radama célébrait cette lête tous les aus; plus, il pratiquait la même cérémonie à l tombe de son père, quand il revenait victo rieux de quelque expédition.

FAQUIRS. Le moi Faquir est arabe e désigne proprement un pauvre dans cet langue; il vient de la racine facara qui, entr autres sens divers, signifie éreinter, rendre malheureux, d'où le verbe fecor, étre pausro Faquir signifie donc pauvre en général, so celui qui l'est par nécessité, soit celui qui l'est par choix et par profession. C'est dans ce dernier sens que ce mot est souvent en ployé comme synonyme de derwisch, expre sion persane, adoptée par la langue turqu et qui a le même sens que celui de Faquir en arabe, introduit également dans ces deux langues et dans plusieurs autres

Aureste, dit M. Marcel, le mot Faquirn'est

point au Caire synonyme de derwisch. Ce derBier désigne une espèce de religieux ou de moires musulmans, tandis que les Faquirs y sont des mendiants, le plus souvent affligès de folie ou d'idiotisme, qui vaguent dans les rues de la ville, implorant la charité publique par la répétition continuelle des deux mols turcs Bou-Faquir, ce pau vre! ou de la phrase arabe Faquir-Oullah, pauvre de Dieu! quis articulent avec une espèce de cri ussé du fond du gosier et véritablement lamentable

Cette pauvreté, volontaire ou non, principalement si elle est accompagnée de la folie eu de l'idiotisme, leur assure les égards, même le respect et la vénération, mais surtout, et c'est là le but le plus important pour eux, les aumônes toujours abondantes des musulmans, et plus fréquemment encore des musulmanes; car, dans l'Orient comme dans tous les autres pays, la compassion et la sensibilité sont des vertus spécialement féminines. D'ailleurs, si l'aumône est un précepte canonique de la religion musulmane, d'un autre côté la pauvreté est louée et vanlee dans plus d'un endroit du Coran. Dans le 13 chapitre, Mahomet annonce que lorsque les pauvres entreront au paradis, ils seront salués des anges par ces paroles: Que salut soit sur vous, parce que vous avez supporté votre pauvreté avec patience! Effor-vous, disait encore Mahomet à Bélal, qui de son esclave était devenu son muezzin, fforcez-vous d'arriver pauvre et non riche en présence de Dieu, car dans sa demeure les premières places sont pour les pauvres.

On peut bien penser que les Faquirs du Caire sont tous d'une malpropreté insigne, Couverts de haillons et des livrées les plus degilantes de la misère; mais ce qu'on auTapine à imaginer, si on ne savait généralement combien les mœurs des Orientaux Sont opposées aux nôtres, surtout sous cerlains rapports; ce que nous-mêmes nous n'aurions pu croire, si nos propres yeux n'en avaient été les témoins, c'est que la plupart des Faquirs, que le peuple appelait saints, avaient l'habitude plus que singulière de vaquer à leur profession de mendiants, en parCourant les rues de la ville entièrement nus, sans même le plus petit des voiles réclamés par la pudeur. Les femmes du Caire, en allant par les rues, ne se trouvaient aucunement scandalisées de rencontrer ces saints absolument dans l'état de pure nature, et qui, dans leur simple appareil, semblaient s'être Costumés pour réaliser ces paroles de Job: Nu je suis venu au monde, nu j'en sortirai. Bien plus, ces femmes, souvent jeunes et jolies, honnêtes d'ailleurs et pudiques, aulast que femme égyptienne peut l'être, suivant les mœurs les plus sévères du pays, car leur visage était scrupuleusement couvert, s'arrêtaient sans rougir pour faire l'aumône à ces saints indécents, et même pour baiser Jévotement de leurs lèvres vermeilles les mains sales et rebutantes de ces idoles animées. Le costume adamique de ces saints Faquirs avait déplu à nos soldats dès leur ar

rivée au Caire: aussi ils n'en rencontraient pas un dans les rues qu'ils ne prissent le plaisir de la chasse à leurs dépens, en les poursuivant, comme par une battue générale, à coups de courroies et de ceinturons, d'un bout de la ville à l'autre; le claquement des coups de lanières, assénés sur les chairs nues de ces misérables, leurs contorsions grotesques, leurs exclamations baroques à chaque coup portant, leur agilité forcée pour se soustraire à leurs chasseurs opiniâtres, amusaient beaucoup ceux-ci, tent en scandalisant grandement les dévots et les dévoles du Caire. Cependant la leçon de civilité et de décence fut efficace; en peu de jours les Faquirs se décidèrent à abjurer la toiletle inconvenante qui les faisait traquer de toutes parts comme des bêtes fauves, et on ne les rencontra plus dans la ville qu'à peu près vêtus. J'ignore, continue M. Marcel, si, depuis notre départ d'Egypte, le système de l'ancien costume proscrit par nous a repris faveur.>>

Les Faquirs de la Perse, appelés aussi Calenders ou Téberras, sont vêtus comme des bouffons de théâtre, et enchérissent les uns sur les autres en excentricités; les uns ayant des vêtements de forme bizarre, et faits de pièces de toutes couleurs, arrangées sans art; d'autres ne portant que des peaux de tigre ou de mouton sur le dos, et des peaux d'agneau sur la tête; d'autres allant habillés de fer, d'autres demi-nus, d'autres teints de noir et de rouge, comme pour effrayer les passants; ils prétendent en cela faire paraître, l'un sa pauvreté volontaire, un autre lo mépris qu'il a pour les vanités du monde, un autre sa mortification, celui-ci l'élévation de son esprit, celui-là ses combats contre le péché, et diverses vertus semblables. Quelques-uns portent des plumes droites sur l'oreille, et chacun d'eux affecte de couvrir sa tête de la façon la plus extravagante. Tous portent quelque chose à la main, tantôt un gros bâton, tantôt un sabre nu, tantôt une hache; ils ont aussi la plupart une écuelle de bois attachée à la ceinture, avec ce qui leur est nécessaire pour manger proprement ce qu'on leur donne à titre d'aumône. D'ordinaire ils vont isolément, excepté quelquesuns qui mènent avec eux par les rues un petit garçon qui entonne, en marchant, des vers à la louange de Dieu et des imams; quelques-uns prêchent dans les cafés, dans les places publiques, dans les mosquées, aux portes des maisons, afin de tirer quelque chose de la générosité des auditeurs. Ces vagabonds font souvent les inspirés ou les possédés; et comme ils prétendent ressembler aux anciens prophètes, ils contrefont les extatiques et les enthousiastes, stimulant leurs transports au moyen d'opium ou d'au tres breuvages excitants.

Leurs opinions sur la foi et sur la morale sont aussi diverses que leurs habits sont bizarres; car les uns prétendent que la béatitude est difficile à acquérir, les autres, qu'elle est aisée; les uns soutenant que la volupté sensuelle est interdite, les autres, qu'elle no

l'est pas; el ceux-ci out soin de corroborer leur doctrine par leur conduite; mais en général ce sont des hypocrites et des épicuriens qui se croient tout permis. Leur manière de vivre est fort relâchée, souvent même libertine, car ils vivent sans règlement, saus communauté et sans supérieurs. C'est pourquoi ils sont peu estimés des Persans, surtout des personnes de bon sens.

Dans Flude, on donne en général le nom de Faquirs à tous les religieux quels qu'ils soient, taut hindous que mahométans; mais ce n'est qu'improprement qu'on le donne aux premiers, dont la qua'ification propre est celle de Djogui, de Bairagui, de Moâni, de Tapasi, etc. Les Faquirs musulmans peuvent être divisés en deux classes; les Faquirs vivant en communauté ou assujettis à un supérieur, ce sont les derwisch des Persans; et les Faquirs vagabonds

Les premiers sont attachés au service des mosquées; ce sont eux encore qui desservent les chapelles construites sur les tombeaux des saints personnages, et qui sont préposés à la garde des chars qui servent à la grande solennité du Déha, qui tombe dans les premiers jours du mois de moha: rem; ils ont un costume particulier et président à la plupart des cérémonies du culte; en un mot, is remplissent chez les musulmans des fonctions analogues à celles des brahmanes chez les Hindous, et des prêtres chez les chrétiens. Avant d'être admis dans cet ordre, il faut être rego mourid ou aspirant. Celui qui désire se faire recevoir mourid doit être âgé de seize ans au moins, et se présenter à un pir ou mourschid, chef de la congrégation dans laquelle il veut entrer, et lui exposer sa demande. Si le mourschid l'agrée, il convoque une assemblée à laquelle tous les anciens mourids sont tenus d'assister; alors le chef fait placer devant lui le candidat, et lui adresse des paroles d'édification; puis il lui tend la main droite que le néophyte prend dans les siennes; en même temps le chef des Faquirs lit quelques passages du Coran el retire sa main: c'est la formalité du serment que prête le mourid d'être fidèle aux obligations de la vie religieuse. Le mourshid fait ensuite apporter un sorbet composé soit avec du lait, soit avec de l'eau et du sucre; il en boit une gorgée et donne le reste au mourid qui est tenu d'avaler le tout. A la suite de cette cérémonie le nouveau mourid, complimenté par tous les assistants, fait distribuer du bétel et des parfums, après quoi le public, qui jusque là a pu être admis, se retire. Les anciens mourids et le jeune novice restent avec le chef, qui s'approche du dernier et lui parle tout bas à l'oreille, formalité après laquelle il est définitivement reçu mourid; et en cette qualité il peut prendre le costume affecté à cet ordre, qui consiste en un bonnet nommé tad), une chemise, un pagne pour la ceinture, un chapelet, des bracelets et un cordon de fils colorés.

Le mourid ne peut se disposer à entrer dans le faquirat que lorsqu'il à suffisamment acquis de connaissances en théologie. Le

temps que durent ces études d'est pas limité lorsque le candidat se croit assez instruit, s'adresse au mourid qui convoque une assem blée générale, lui fait subir un examen pu blic sur toutes les matières de la théologi musulmane, et de doctrines religieuses qu' a dù étudier; puis il lui fait prêter un ser ment de fidélité et d'entière soumission aus préceptes du Coran, et enfin l'admet dan l'ordre des Faquirs. Le costume qui lui étai facultatif, quand il n'était que mourid, le devient obligatoire, une fois qu'il est invest du faquirat. Пy a parmi ces Faquirs de congrégations où le mariage est prohibe dans les autres, il est permis.

Les Faquirs vagabonds diffèrent peu de ceux de l'Egypte et de la Perse, et des Djo guis hindous. Les uns vont par troupes couverts de méchants haillons, ou de robe composées de pièces de différentes couleurs ou à moité nus; les autres marchent isolé ment, affectant l'extérieur le plus misérable. Il y en a qui traînent de grosses chalnes attachées aux jambes, et en font sonner les anneaux en la secouant, principalement lorsqu'ils font la prière, afin que le peuple soit témoin de leurs transports extatiques. Dans les endroits où ils passent on leur apporte manger, ainsi qu'à leurs disciples; et ils pren nent leurs repas, comme les cyniques, dans une rue ou dans une place publique. C'est aussi là qu'ils donnent audience aux dévol qui viennent les consulter

Les Faquirs, qui appartiennent à la reli gion brahmanique, poussent encore plus loin l'extravagance et le fanatisme : ils vont le uns par bandes, les autres isolément; le uns soumis à un costume particulier, les autres dans un état de complète nudité. Ce son eux que l'on rencontre dans les places publi ques, dans les rues et les marchés, sur les chemins et dans les forêts, se livrant à des actes de fanatisme qui étonnent les Eurepéens. Les uns s'enterrent tout vivants dans une fosse où l'air et la lumière ne peuvent pénétrer que par une étroite ouverture; ils restent dans cet affreux séjour l'espace de neuf à dix jours, dans la même attitude, el sans prendre aucune nourriture. Les autres demeurent exposés aux rayons d'un soleil ardent, pendant une journée entière, soulenus seulement sur un pied; de temps en temps ils mettent de l'encens dans un rechaud plein de feu, qu'ils tiennent à la main. Quel ques-uns, accroupis sur leurs talons, tiennent leurs bras levés au-dessus de leur tête, e demeurent dans cette attitude gênante, des jours, des mois, et même des années, tellement que leurs muscles raidis ne leur per mettent plus d'abaisser leurs membres. Plusieurs passent des années entières debout, s'appuyant seulement sur une corde suspen due à un arbre, lorsque le sommeil les accable. On en voit qui, suspendus par les pieds, se balancent au-dessus d'un brasier ardent qu'ils ont soin d'attiser eux-mêmes, la téte en bas; il en est qui font brûler lentement certaines drogues sur leur tête rasée; d'au tres, au contraire, ne coupent jamais ni leurs

thevcas, ni leur barbe, ni leurs ongles, tel. dement qu'ils semblent des monstres armés de crinières formidables et de griffes prodigicu23. On serait tenté de regarder comme auat de fables ces pratiques de pénitence, qui semblent si fort au-dessus de la nature humaine, si elles n'étaient attestées par tous ux qui ont été dans l'Inde, et si l'on ne sa121t quels effets peut produire, principalearnt sur des têtes aussi échauffées que celles les Indous, une imagination exaltée, aidée le certaines drogues ou liqueurs qui assouissent les sens, et rendent insensibles aux louleurs les plus cuisantes. Ovington rapsorte qu'il vit plusieurs de ces Faquirs qui avaient souvent une infusion de chanvre, tommée bang, une des substances les plus

Mirrantes.

On n'aborde ces pauvres fanatiques qu'avec le plus grand respect; on quitte sa chaussare avant de s'approcher d'eux; on se prosTerte humblement pour leur baiser les pieds. Ordinairement le Faquir donne sa main à baiser comme une faveur spéciale, et fait asseoir près de lui le consultant. Ce sont surat les femmes qui viennent avec le plus de credulité demander des conseils à ces impos. eurs, qui se vantent de posséder mille secrets precieux, et qui leurenseignent, entre autres, lemoyen d'avoir des enfants quand elles sont steriles, et l'art de se faire aimer de leurs aris. Ces Faquirs ont quelquefois à leur suite plus de deux cents disciples; ils les rassemblent au son d'un tambour ou d'un r, et quand ils s'arrêtent quelque part, ers disciples plantent en terre des étenGards, des lances et d'autres armes autour du

peld camp.

Mais rien n'approche du respect que l'on porte à ceux qui se livrent aux mortifications dont nous venons de parler; leurs disples ou les âmes dévotes se font un devoir et un mérite de nettoyer ceux qui ont fait ru de ne point faire usage de leurs memares; its leur servent à manger et leur orient les morceaux à la bouche. Bien plus, nest pas rare de voir des femmes qui, par ure devotion, vont baiser les parties les las sales de leur corps, sans que ces saints obscènes paraissent s'en apercevoir. Aussi s regarde-t-on comme des êtres surhumains, qui ont su se mettre au-dessus des assions, et qui ont triomphé de tous les ssauts de la chair.

FARCOUNIS, secte persane qui subsistait lans le v siècle de notre ère; les Farcouis étaient une sorte de gnostiques qui adpellaient deux principes, le Père et le Fils, pretendaient que la querelle qui s'était levée entre eux avait été apaisée par une roisième puissance céleste.

FAREINISTES, petite secte de convulsionaares, qui tire son nom du village de FaTeins, département de l'Ain, et sur laquelle Gregoire, dans son Histoire des sectes religieuses, donne les détails suivants :

En l'année 1775, Bonjour aîné, originaire de Pont-d'Ain, fut nommé à la cure de Farens; il sortait d'une cure de Forez où un

essai de ses principes avait soulevé contre lui le seigneur de sa paroisse et la plus grande partie des habitants. Il avait pour vicaire son frère cadet; on prétend qu'il avait déjà reçu une semonce de l'archevêque Montazet, et qu'il lui avait promis de changer de conduite. Quoi qu'il en soit, les frères Bonjour se rendirent d'abord recommandables par la régularité de leurs mœurs, par leur piété, par leur charité, et surtout par leurs talents oratoires; ils avaient une grande douceur de caractère, des manières insinuantes propres à s'attirer l'affection générale. Après huit ans d'exercice régulier de ses fonctions l'aîné Bonjour vint tout à coup déclarer au prône qu'il ne se croyait plus digne d'exercer ses fonctions, et surtout de participer au sacrement de l'Eucharistie, et dès ce mo ment il cessa de dire la messe; il y assistait cependant en affectant une grande piété.

« Son frère lui succéda, en 1783, dans les fonctions de curé, et il eut pour vicaire un nommé Furlay, imbu de leurs principes. Ils continuèrent de vivre ensemble; l'aîné se réduisit au modeste rôle de maître d'école. Il s'était, disait-on, condamné à une rigoureuse pénitence; on débila même qu'il passait le carême entier sans manger; mais dans la suite, en faisant l'inventaire de son mobilier, on le trouva bien garni de chocolat et do toutes sortes de confitures et de liqueurs.

« Bientôt on entendit parler de miracles. Un petit couteau à manche rouge, qui était devenu célèbre, et qui sans doute était d'une construction particulière, avait été enfoncé jusqu'au manche dans la jambe d'une fille, et il n'en était résulté aucun mal, ou plutôt il l'avait guérie d'une douleur.

« Quelque temps auparavant, une autre fille ayant fait des instances réitérées au curé pour qu'il la crucifiât, et que par là elle eût plus de ressemblance avec JésusChrist, le crucifiement eut lieu à l'église, dans la chapelle de la sainte Vierge, un vendredi, à trois heures après-midi, en présence des deux frères, du vicaire, du père Caffe, dominicain, et de dix à douze personnes des deux sexes, qui formaient le petit nombre de leurs adeptes.

« Ces miracles produisirent l'effet qu'ils en attendaient; ils leur attirèrent un grand nombre de prosélytes, surtout en filles et femmes. Elles se rassemblaient dans une grange pendant la nuit, sans lumière, et leur prêtre s'y rendait par la fenêtre. On enteudait qu'il leur distribuait des coups à tort et à travers, et qu'elles en exprimaient leur satisfaction par des cris de joie; elles l'appelaient toutes du nom de mon petit papa, et même isolément elies le poursuivaient en le priant de leur distribuer quelques coups de bâton qui leur faisaient un merveilleux effet. Elles semblaient languir lorsqu'elles en étaient privées pendant quelque temps, et manifestaient par des soupirs le désir d'êtr fustigées par leur petit papa; elles en cherchaient l'occasion, et se trouvaient heureuses lorsqu'elles avaient reçu cette faveur. « On les voyait souvent dans les cheming

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nouvelles et reuses. E.. rest envo é a PrPosal au mois de janvier, avec cmq dous plan es ts chaque talon. E le av il passe t ut un carême sans manger su're cho e qu'une rotte de fiente bumore chaque matin, et le cure Bonjour avant som o'instruir ses sectateurs de ces nou,eaux miracles. Plusieurs habitants de Freins vendirent leur propriete pour en verser le produit dans la bourse commune et se rendirent aupres de lui.

"

Le fait du crucific ment est bien constaté pur de proces-verbal du grand vicaire; ceux de la 16 t er du voyage a Port-Royal avec les clous dans les talons le sont dans l'interroga oire, par l'un des juges du tribunal de Trévoux. Le cure Bonjour les a conrmés, dit on, par son aveu.

La révolution de 1789 lui parul un événement opportun pour faciliter sa rentree dans sa cure. Il part, arrive à Fareins, et, dans un mon ent où le curé et le vicaire etaient absents, il entre avec une centaine de personnes dans le presbytère, prend les ciels de l'église, monte en chaire, en enflamme le zele de ces fanatiques, qui ensuite se portent au jardin du presbytère, et décident d'y passer la nuit, d'y rester même jusqu'à ce que, de gré ou de force, on leur ait rendu leur cure. La maréchaussée de Trévoux vient à propes pour empêcher un désordre qui allait croi sant, et qui continua jusqu'au

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a fongjur, ret orne à Paris, continua une Correspo das es live avec ses disciples qui nt a p pres le quart des habitants de Freins, jusqu'à ce que le gouvernement de Bon parle exia les deux frères à Lausanne, et. Su sse. »

Dans un ecrit publie en faveur du care Bonjour, sot par la ime, soit par un de ses partisins, l'auteur, comme la plupart des convu sionnaires qui l'avaient precede, prophétise l'apostasie des gentils, la conver sion des Juifs, et ne manque pas d'annoncer le retour d'Elie qui retabira toutes choses. FARNUS, dieu des Romains, qui, dit-on, predisait à la parole.

FAROGHIS. Ce mot persan, qui signifie illuminés, est le nom d'une association in dienne qui vit dans les bois et n'adore que le soleil. Les Faroghis ne mangent qu'apres avoir rendu leurs hommages à cet astre, et n'oseraient mettre un morceau dans leur bouche, s'ils ne l'avaient vu. Ils sont persuadés que l'homme tout entier finit avec la vie; et c'est peut-être cette persuasion qui les fait vivre comme des bêtes, sans dis tinction de sexe, d'âge, ni de parenté.

FARVARDIN. Dans la mythologie des Par sis, Farvardin est en même temps l'ange de l'air et des eaux, le génie qui commande aux Ferouers, et la personification des jours con sacrés aux génies ou aux mânes.

FARZ. Les musulmans comprennent sous ce nom tous les préceptes de droit divin, in

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