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avaient érigé des temples et des autels. On lui prodiguait les noms de divine, de sainte el de grande. Les Grecs en avaient fait un dieu, parce que, dans leur langue, le mot

però est masculin. A Rome, la Fièvre comptait trois temples: un sur le mont Palatin, un autre dans la place des monuments de Marius, le troisième au haut de la rue Longue. On apportait dans ces temples les remèdes contre la fièvre avant de les admi

grosseur et sa vétusté. La cime s'e
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-

FIGOS FONGOUAN-SI SIO, secte gieuse du Japon. Voyez FONGOUAN-SI S FIGUIER. - 1. Chez les anciens cet arbre était consacré à Mercure nias dit que Cérès l'avait donné à l Phytalus, en reconnaissance de qu'elle avait reçue de lui. Les niens en faisaient honneur ' pendant ses fêtes on portait des corbeilles. Aux myst siris, c'étaient des person' feuilles de figuier qui por

2. Les Romains avai. sacrés. Tacite racont Romulus et Rémus une louve, subsist desséché après c reverdit de nouv tres avaient se dès que le fi cher. On l'a melle.

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FIN DU MONDE. L'époque de la fin du monde présent est et sera toujours pour less se hommes un mystère impénétrable; c'est une de ces secrets dont Dieu seul s'est réservé la qu'il connaissance. Quant à ce jour et à celle heure, dit Jésus-Christ, personne n'en a con naissance, ni les anges qui sont dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.» Cependant, une curiosité indiscrète ou une piété peu éclairée, a mille fois cherché à découvrir o du moins à préjuger cette époque célèbre. On a cru pouvoir y parvenir, soit en obsergregation; et on les avertira que si vant les événements physiques et naturels, ****pre à cette intention, elles ne seront sainte, et en les soumettant à des interprede → à découvrir qu'elles s'étaient laissé soit en étudiant les textes de l'Ecriture

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1. Les philosophes et les naturalistes sont loin d'être d'accord à ce sujet. Les uns peasent que nous habitons un monde décrépit, prétendent que la nature n'a plus la même force productive et la même énergie qu'autre fois que la matière s'use, que la durée de la vie des êtres diminue, et voient dans ces phénomènes les pronostics d'une fin pea éloignée. D'autres soutiennent, au contraire, que l'univers est encore brillant de jeunesse, que l'homme sort à peine du berceau, que les arts sont encore dans leur enfance, que l'homme n'a encore presque rien fait pour améliorer son être, qu'il ne peut pas avoir

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3. Les Juifs se sont aussi occupés de ce calcul. Le rabbin Abraham Barkhiya dit que les philosophes conviennent assez que le Le monde périra ou sera renouvelé après un

certain nombre d'années, mais qu'ils ne csont pas d'accord sur leur nombre précis ; que les uns mettent 4,320,000 ans, à la fin desquels chaque chose doit retourner au premier point de sa création. D'autres croyaient que le monde durerait 360,000 ans, d'autres 49,000 ans, d'autres 7000 ans, après quoi le monde retournerait dans le chaos, puis serait rétabli dans le même état qu'auparavant. Mais toutes ces données ne sont fondées que sur des calculs astronomiques ou philosophiques

Quant aux opinions dérivées des croyances religieuses, nous lisons dans le Talmud que le monde durera 6000 ans et sera détruit dans un; ce que plusieurs rabbins expliquent d'un septième millénaire: après cela On verra un nouveau monde, lequel, après un pareil nombre de 6000 ans, retournera encore dans le chaos, et qu'ainsi, par une révolution continuelle, plusieurs mondes se succèderont ainsi durant l'espace de 49,000

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ans. Ils appuient ce sentiment sur ce que Dieu a créé le monde en six jours, et l'Ecriture observe que mille ans ne sont devant Dieu que comme un jour. De plus, la lettre Naleph, qui se prend pour mille, se trouve six fois dans le premier verset de la Genèse. Enfin le Seigneur ordonne dans la loi de cultiver la terre pendant six ans, et de la laisser reposer pendant un an, et qu'au bout de sept semaines d'années, c'est-à-dire à la cinquantième année, on célèbre le jubilé. Les six ans marquent les 6000 ans de la durée du monde, et l'année du jubilé la dernière révolution et l'entier dépérissement de l'uni

vers.

Le nombre six étant composé de trois binaires, la durée du monde se trouve partagée en trois parties égales, c'est-à-dire 2000 ans sous la loi de nature, 2000 ans sous la loi écrite, et 2000 ans sous la loi de grâce ou le règne du Messie. Conséquemment le Messie a dû venir à la fin du quatrième milnaire. Cette conclusion était celle que tint raisonnablement, d'après cette opiles premiers chrétiens; et, persuadés monde touchait à sa fin, ils pressaient de se convertir. Mais la plupart. ubterfuge, répondaient que le Mesit venir que pendant le cours ou xième millénaire, pour comis un nouvel âge de 1000 ans dans onde nouveau. Les cabalistes modernes voyant que le dernier millénaire est fort avancé, sans apparence que le Messie attendu par eux vienne à se manifester, ont rejeté absolument l'opinion qui ne donne au monde que 6000 ans d'existence.

4. Nous avons vu que l'opinion des premiers chrétiens concordait assez avec celle des Juifs; c'était aussi le sentiment commun des Pères de l'Eglise. Mais saint Augustin qui, dans la Cité de Dieu, se prononce pour cette période de 6000 ans, s'élève, dans son commentaire sur les Psaumes, contre la témérité de ceux qui ont osé assurer que le monde ne durerait que cet espace de temps, quand le Sauveur a prononcé, dans l'Evangile, que le Père seul s'est réservé la connaissance de ce dernier jour.

Une autre opinion, opposée à celle-ci, mais non moins répandue peut-être, était que la fin du monde était imminente; en effet, les premiers chrétiens s'appuyant de quelques textes des Epitres des Apôtres, attendaient pour ainsi dire de jour en jour le second avénement du Fils de Dieu. Mais jamais cette croyance de la proximité de la fin des temps ne fut plus profondément enracinée que dans le x siècle; on était convaincu que le monde devait finir mille ans précis après l'Incarna. tion. A mesure qu'on approchait du terme fatal, on cessait les affaires et les transactions, on n'achetait plus, on ne vendait plus, on ne bâtissait plus d'églises, on laissait les maisons tomber en ruine; c'était une consternation générale que venaient encore augmenter des phénomènes naturels, mais extraordinaires, les guerres, les famines d'autres fléaux qu'on regardait comme les

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gieuse fondée en 1226, pour retirer les femmes qui avaient mené dans le monde une vie dissolue, et que le libertinage avait réduites à la mendicité; mais, dans les derniers temps, on ne reçut plus dans les monastères des Filles-Dieu, que des personnes vertueuses et de bonne famille.

2. On donnait aussi ce nom aux femmes qui demeuraient dans les hôpitaux nommés İlôtels-Dien, ainsi qu'a certaines hospitalières. Les religieuses de Fontevrault, établies à Paris, portaient le nom de FillesDieu, parce qu'elles avaient succédé aux hospitalières ainsi nommées.

FILLES PÉNITENTES, religieuses établies en 1494, en Thonneur de sainte Madeleine, par Jean Tisseran, religieux cordelier de Paris, homme vertueux et grand prédicateur. Hi savait si bien toucher les cœurs qu'il se trouva d'abord plus de deux cents filles ou femmes déréglés, converties par ses prédications, qui embrassèrent le nouvel institut. Elles eurent pour première maison le palais du duc d'Orléans, depuis roi de France sous le nom de Louis XII. On les obligea, en 150, de garder la clôture, et, en 1572, elles furent transférées dans l'ancienne église de Saint-Magloire.

Jean-Simon de Champigni, évêque de París, leur dressa, en 1497, des statuts, dont voici les principaux, rapportés par Sauval. Ils serviront à faire connaître quel était le but de cet établissement.

« On ne recevra aucune religieuse qui n'ait mené, au moins pendant quelque temps, une vie dissolue; et, pour que celles qui se présenteront ne puissent pas tromper, à cet égard, elles seront visitees, en présence des mères, sous-mères et discrètes, par des matrones nommées exprès, et qui feront serment, sur les saints Evangiles, de faire bon et loyal rapport.

«Afin d'empêcher les filles d'aller se prosfituer pour être reçues, celles qu'on aura une fois refusées, seront exclues pour toujours.

«En outre, les postulantes seront obligées de jurer, sous peine de leur damnation eternelle, entre les mains de leur confesseur et de six religieuses, qu'elles ne s'étaient pas prostituées à dessein d'entrer un jour dans cette congrégation; et on les avertira que si l'on vient à découvrir qu'elles s'étaient laissé corrompre à cette intention, elles ne seront plus réputées religieuses de ce monastère, fussent-elles professes, et quelques vœux qu'elles aient faits.

<«< Pour que les femmes de mauvaise vie n'attendent pas trop longtemps à se convertir, dans l'espérance que la porte leur sera toujours ouverte, on n'en recevra aucune audessus de l'âge de trente ans.»

Nous ignorons si ces singuliers statuts sont authentiques, et s'ils recurent jamais leur application; mais, dans la suite des temps, les filles pénitentes admettaient parmi elles des personnes pieuses et honnêtes.

FILS DE DIEU.-1. Les chretiens désignent var ce nom la seconde personne de la très

sainte Trinité, qui s'est incarnée pour racheter les hommes de la mort éternelle à la. quelle tous étaient condamnés en punition du péché de leur premier père.

2. On trouve assez fréquemment dans la Bible le titre de Fils ou Enfants de Dien, ap pliqué, 1 aux anges, en qualité de ministres et de serviteurs du Tout-Puissant, ou parce que leur nature a plus de ressemblance que celle des hommes avec la nature de Dieu; 2 aux ros, qui sont regardés comme les vicaires et les représentants de Dieu sur la terre, et que l'on suppose animés et inspirés de l'esprit divin, lorsqu'ils sont vertueux; c'est dans ce sens que le psalmiste s'écrie, en parlant aux rois : « Pour moi, je dis: Vous êtes des dieux, vous êtes tous les fils du TrèsHaut; mais vous mourrez comme le reste des humains. » Les Grecs appelaient de mé me les rois Augevets Buadñes, fils de Jupiter; 3 aux hommes pieux et surtout aux Israe lites, qui formaient par excellence le peuple de Dieu. Mais, dans ces derniers cas, le titre de Fils de Dieu est purement honorifique, ou n'exprime qu'une sorte d'adoption; an dis que la seconde personne de la sainte Tr nité est Fils de Dieu par nature, et en conse quence d'une génération éternelle. Voy. J SUS-CHRIST, TRINITÉ.

FIMAFENG ET ELDER. Ce sont, dans la mythologie scandinave, deux génies servi teurs d'Eger, dieu de l'Océan.

FINA KOUGE, nom que les Japonais don nent à des statuettes ou espèces de poupees auxquelles on offre des sacrifices, dans la se conde des cinq grandes fêtes annuelles. Fog. VINANINGIO et ONAGO-NO SEKOU.

FINAS, un des dieux principaux de l'ile Wallis dans l'Océanie.

FIN BU MONDE. L'époque de la fin de monde présent est et sera toujours pour les hommes un mystère impénétrable; c'est an de ces secrets dont Dieu seul s'est réserve la connaissance. Quant à ce jour et à celle heure, dit Jésus-Christ, personne n'en a con naissance, ni les anges qui sont dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. » Cependant, une curiosité indiscrète ou une piété peu éclairée, a mille fois cherché à découvrir ou du moins à préjuger cette époque célèbre. On a cru pouvoir y parvenir, soit en obser vant les événements physiques et naturels, soit en étudiant les textes de l'Ecriture sainte, et en les soumettant à des interpre tations cabalistiques.

1. Les philosophes et les naturalistes son loin d'être d'accord à ce sujet. Les uns pen sent que nous habitons un monde decrepit, prétendent que la nature n'a plus la néme force productive et la même énergie qu'autre fois que la matière s'use, que la durée de la vie des êtres diminue, et voient dans ces phénomènes les pronostics d'une fin pe éloignée. D'autres soutiennent, au contraire, que l'univers est encore brillant de jeunesse, que l'homme sort à peine du berceau, que les arts sont encore dans leur enfance, que l'homme n'a encore presque rien fait pour améliorer son être, qu'il ne peut pas avoir

été mis sur la terre pour s'arrêter à un s pauvre résultat, et que par conséquent la race humaine doit jouir encore d'une immense durée dans la profondeur des siècles à venir. Il en est qui soumettent la durée du monde à une chance fortuite et imprévue, avançant qu'un événement physique, tel que la rencontre d'une comète, peut occasionner d'un mois à l'autre une catastrophe finale; tandis que d'autres ne voient pas pourquoi le monde actuel ne serait pas éternel. Enfin, il s'est trouvé des savants qui ont cru pouvoir déterminer dans leurs calculs l'époque de la fin de l'univers. Mais là encore ils sont loin de s'accorder. Si nous en croyons les anciens philosophes, le monde finira lorsque les cieux et les astres auront achevé leur tours, c'est-à-dire lorsque ces corps célestes seront revenus au point où Dieu les a placés en les créant cette grande révolution est, suivant les uns, de 7777 ans, de 9977, selon les autres; enfin, de 15,000, de 18,000, de 19,80 années. Aristarque croyait que cette révolution était de 2484 ans; Arétès de Dyrrhachium, de 5552 ans; Héraclyte et Linus, de 1800 ou 18,000 ans; Dion, de 10,884 ans ; Orphee, de 100,020 ans ; Cassandre, de 1,800,000,000 d'années. D'autres enfin ont pretendu que ce retour du ciel et des astres, au même point, était infini et impossible. Quelques astronomes modernes, avec TychoBrahé, la fixent après 25 ou 26,000 ans ; d'autres après 40,000 ans, et plusieurs après 300,000 ans

2. Les Egyptiens croyaient qu'après une revolution d'années, qu'ils fixaient à 36,525, tous les astres se rencontraient au même Poat, et qu'alors le monde se renouvelait, ou par un déluge, ou par un embrasement general. Ils se figuraient que le monde avait deja été renouvelé plus d'une fois de cette sorte, et qu'il devait encore se renouveler dans la suite des âges.

3. Les Juifs se sont aussi occupés de ce calcul. Le rabbin Abraham Barkhiya di que les philosophes conviennent assez que le onde périra ou sera renouvelé après un certain nombre d'années, mais qu'ils ne sont pas d'accord sur leur nombre précis ; les uns mettent 4,320,000 ans, à la fin desquels chaque chose doit retourner au premier point de sa création. D'autres croyaient que le monde durerait 360,000 ans, d'autres 49,000 ans, d'autres 7000 ans, après quoi le monde retournerait dans le chaos, puis serait relabii dans le même état qu'auparavant. Mais toutes ces données ne sont fondées que sur des calculs astronomiques ou philosophiques

Quant aux opinions dérivées des croyances religieuses, nous lisons dans le Talmud que le monde durera 6000 ans et sera détruit Jans un; ce que plusieurs rabbins expliquent d'un septième millénaire après cela On verra un nouveau monde, lequel, après un pareil nombre de 6000 ans, retournera encore dans le chaos, et qu'ainsi, par une révolution continuelle, plusieurs mondes se guccèderont ainsi durant l'espace de 49,000

ans. Ils appuient ce sentiment sur ce que Dieu a créé le monde en six jours, et l'Ecriture observe que mille ans ne sont devant Dieu que comme un jour. De plus, la lettre Naleph, qui se prend pour mille, se trouve six fois dans le premier verset de la Genèse. Enfin le Seigneur ordonne dans la loi de cultiver la terre pendant six ans, et de la laisser reposer pendant un an, et qu'au bout de sept semaines d'années, c'est-à-dire à la cinquantième année, on célèbre le jubilé. Les six ans marquent les 6000 ans de la durée du monde, et l'année du jubilé la dernière révolution et l'entier dépérissement de l'uni

vers.

Le nombre six étant composé de trois binaires, la durée du monde se trouve partagée en trois parties égales, c'est-à-dire 2000 ans sous la loi de nature, 2000 ans sous la loi écrite, et 2300 ans sous la loi de grâce ou le règne du Messie. Conséquemment le Messie a dû venir à la fin du quatrième millénaire. Cette conclusion était celle que tiraient raisonnablement, d'après cette opinion, les premiers chrétiens; et, persuadés que le monde touchait à sa fin, ils pressaient les Juifs de se convertir. Mais la plupart, usant de subterfuge, répondaient que le Messie ne devait venir que pendant le cours ou à la fin du sixième millénaire, pour commencer alors un nouvel âge de 1000 ans dans un monde nouveau. Les cabalistes modernes voyant que le dernier millénaire est fort avancé, sans apparence que le Messie attendu par eux vienne à se manifester, ont rejeté absolument l'opinion qui ne donne au monde que 6000 ans d'existence.

4. Nous avons vu que l'opinion des premiers chrétiens concordait assez avec celle des Juifs; c'était aussi le sentiment commun des Pères de l'Eglise. Mais saint Augustin qui, dans la Cité de Dieu, se prononce pour cette période de 6000 ans, s'élève, dans son commentaire sur les Psaumes, contre la témérité de ceux qui ont osé assurer que le monde ne durerait que cet espace de temps, quand le Sauveur a prononcé, dans l'Evangile, que le Père seul s'est réservé la connaissance de ce dernier jour.

Une autre opinion, opposée à celle-ci, mais non moins répandue peut-être, était que la fin du monde était imminente; en effet, les premiers chrétiens s'appuyant de quelques textes des Epitres des Apôtres, attendaient pour ainsi dire de jour en jour le second avénement du Fils de Dieu. Mais jamais cette croyance de la proximité de la fin des temps ne fut plus profondément enracinée que dans le x siècle; on était convaincu que le monde devait finir mille ans précis après l'Incarna. tion. A mesure qu'on approchait du terme fatal, on cessait les affaires et les transactions, on n'achetait plus, on ne vendait plus, on ne bâtissait plus d'églises, on laissait les maisons tomber en ruine; c'était une consternation générale que venaient encore augmenter des phénomènes naturels, mais extraordinaires, les guerres, les famines et d'autres fléaux qu'on regardait comme les

avant-coureurs certains de cette épouvantable catastrophe. Aussi rien ne peut exprimer l'étonnement des populations du moyen age, lorsqu'elles virent les premières anuées du secold millénaire se succéder saus le moindre bouleversement de la na ture. On s'imagina alors qu'un second millénaire tout entier était donné au genre humain, et on appela ce nouveau sursis les années de grâce.

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Cependant, depuis cette époque, des esprits curieux ou indiscrets cherchèrent encore à pénétrer le secret de Dieu. Saint Vincent Ferrier dit qu'il y avait certaines gens qui donnaient au monde, depuis la naissance de Jésus-Christ jusqu'à la consommation des siècles, autant d'années qu'il y a de versets dans le Psautier (il y en a environ 2537). D'autres prétendaient que le monde durerait autant depuis ésus-Christ jusqu'au dernier jugement, qu'il avait dure depuis le commencement du monde jusqu'au déluge, c'està-dire 1656 ans (ceux-ci ont reçu un démenti de deux siècles). Enfin, il y en avait d'autres qui lui donnaient une bien plus grande durée, croyant que, depuis la venue de Jésus-Christ jusqu'à la fin du monde, il y aurait autant d'années que depuis la création du monde jusqu'au Messie, c'est-à-dire au moins 4000 ans. Ils se fondaient sur ces paroles d'Habacuc : « Seigneur, vous manifestez votre œuvre au milieu des années.» Enfin, de nos jours encore, nous voyons de temps en temps des esprits rêveurs publier le résultat de leurs calculs cabalistiques, fondés sur les nombres mystérieux de Daniel ou de l'Apocalypse, et nous annoncer la fin du monde pour une année plus ou moins rapprochée; et il se trouve toujours des dupes qui achètent leurs livres, et des sots qui ajoutent foi à ces productions de leurs cerveaux creux. Nos lecteurs peuvent se rappeler que l'année 1846 était une de ces époques fatales, que bien des gens appréhendaient sans pouvoir dire pourquoi.

3. Les Hindous divisent la durée du monde en quatre âges, dont le premier comprend un espace de 1,728,000 ans ; le second, de 1,296,000 ans ; le troisième, de 864,000 ans ; le quatrième, de 132,000 ans, ce qui forme un total de 4,320,000 ans : il est digne de remarque que ce nombre se trouve consigné dans les cosmogonies citées par le rabbin Abraham bar Khiya. Les Hindous ajoutent que les trois premiers âges sont écoulés, et que le quatrième a commencé il y a 4950 ans; d'où il résulte qu'à dater d l'année chrétienne 1849, il reste encore d'ici à la fin du monde une somme de 427,050 ans.

6. D'après le système bouddhiste, lorsque le monde qui existe est près d'achever sa révolution, 100,000 ans seulement avant cette époque, un des es; rits célestes se rend au milieu des hommes, tenant en sa main un bouquet rouge, les exhorie à la pratique de la loi et à l'observance des préceptes qu'elle impose. Les hommes ayant présent devant eux ce grand evenement, comme sil devait arriver le lendemain meme au jour

où la nouvelle leur est annoncée, travaillent avec ardeur à marcher dans les voies mé f que la loi caseigne. Les 100,000 ans écoulés, la fin du monde arrive sans qu'elle ait été am née par aucune cause extérieure; seuleme le monde ayant parcouru une série de myriades de centuries qui lui sont assignées pour sa durée, est arrivé au terme des révolu tions qu'il doit subir; à peu près de même que le soleil, qui a fourni sa carrière diurne, disparaît sous l'horizon. Cependant, comme les bouddhistes ne se piquent pas d'être toujours conséquents avec eux-mêmes, ils assignent des causes qui produisent la destruc tion de notre globe et de la partie des cieus qui le couvrent. Le feu, l'eau et le vent sont les trois éléments qui concourent successivement à la destruction du monde dans la pro portion suivante: le feu consume le globe Spt fois successivement, et l'eau ne le de truit qu'une fois par son inondation; sur 65 fois que sa destruction a lieu par le feu, elle n'est produite qu'une fois par le vent. Lors que le monde doit être détruit par le les, 2 soleils paraissent et dessèchent les 500 petites rivières; 3 soleils paraissent ensuite, et desse chent les cinq grands fleuves; 4 sol ils vien nent à bout des quatre grands lacs; 5 font disparaître les eaux de la mer; 6 réduisent en cendres la terre, les six contrées des bienheureux, jusqu'à la demeure de Brahma: alors l'univers ne présente plus qu'un vide immeuse.

FINES TEMPLARES. Les anciens La tins appelaient Fines templares ou sacrificales, les confins de territoires ou de régions consacrés par l'érection d'un temple, d'un autel ou de quelque autre monument reli gieux. Les voyageurs s'y arrétaient poury offrir des sacrifices et y faire des libations

FINNUS, ou FLINNUS, dieu des anciens Saxons, qui n'est connu que par le témoi gnage de Saxon le Grammairien.

FINS, branche de mennonites. Ces sectai res s'étaient divisés en deux partis vers le milieu du XVIe siècle, au sujet de l'esto munication, que les uns prodiguaient, ca étendant fort loin ses suites, tandis que les autres, plus modérés, en restreignaient l'ap plication et les effets; ce qui fit distinguer les mennonites en deux branches : les Grossiers, ou Modérés, ou Waterlanders, parce qu'ils étaient plus nombreux dans le comté de Wa terland; et les Fins, ou Raffinés, ou Subtils, ou Rigides, ou Flamands. Voy. MENNONITES,

Les uhevallistes de Dantzig, qui avaient aussi embrassé les opinions de Mennon, se divisèrent également, dans l'année 1782, ca deux classes: les Grossiers et les Fins. Ceusci ne peuvent pas friser leurs cheveux, n les renfermer dans une bourse, ni se marr hors de leur secte; les autres n'attachek point d'importance à ce règlement.

Labarre de Beaumarchais, qui ecrivaitet 1738, dit que les Fins de Hollande, eu al fectant beaucoup de simplicité dans leur costume, tolèrent cependant l'usage des ba gues, et que les dames Fines ont une simpl cité très-rech rchee. Il ajoute qu'outre les

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