Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

prétendait réunir toutes les sectes en faisant un amalgame des lois judaïques avec les dogmes chrétiens. Il s'était choisi douze disciples qui, pour représenter les douze apòtres, en avaient pris les noms au baptême. Il affectait de parler comme Jésus-Christ en paraboles. I invitait tout le monde à la communauté de biens, telle qu'il l'avait établie dans sa société. Il n'osait pas se donner tout à fait comme le Messie, mais il tolérait qu'on le regardât comme tel, qu'on lui rendit une espèce de culte, et que, dans des cantiques et des discours, on le suppliât de manifester au monde sa puissance et sa majesté. A Salonique, il avait annoncé que l'Antechrist était venu, ainsi que le prophète Elie; que le jour du jugement était prochain, et que Jesus-Christ était peut-être déjà sur la terre. Plus tard, craignant la concurrence d'un autre Juif polonais, qui vo: lait fonder une secte, il chercha à accroitre le nombre de ses partisans, en établissant en principe que, dans tout pays, un Juif est toujours Juif, pourvu que, dans son intérieur, il observe les rites mosaïques, et qu'il peut en public observer la religion du pays. En conséquence, il enjoignait à ses adhérents de se conformer extérieurement aux usages des contrées qu'ils habita en. Ayant été mis en prison en Pologne, puis élargi, il passa en Moravie, où il se forma de nouveaux partisans, et se fixa avec eux à Offenbach, près de Francfort-sur-le-Mein. Après sa mort, les Juifs de son parti lui firent des funérailles solennelles, et l'enterrèrent sous la croix d'une des avenues de la ville. On prétend que la société fut ensuite gouvernée par la fille du fondateur, ci Opet penheim devint le chef-lieu de la secte, qui a des partisans dans le nord, où ils pratiquent secrètement leur culte; ils ont même encore, en Crimée et en Galatie, des synagogues qui n'ont rien de commun avec celles des autres Juifs.

FRATRICELLES, espèce de secte, qui parut vers l'an 1294; elle fut formée par un certain nombre de frères mineurs sortis de leurs couvents sous prétexte de mener une vie plus parlaite; ils furent imités par beaucoup de laïques. Tous ces aspirants à une sainteté extraordinaire formèrent une congrégation; les religieux s'appelaient Frè res, et les séculiers, Fratricelles, Frérols ou Bisoches. Ils faisaient profession d'une pauvreté absolue, et, pour s'ôter absolument tout droit à quelque bien que ce soit, ils ne travaillaient point, et ne s'occupaient qu'à prier et à chanter l'office, disant que leur conscience ne leur permettait pas de travailler pour une nourriture qui périt. Malgré ce renoncement à tout, les Fratricelles ne manquaient de rien; les aumônes des fidèles suffisaient pour les entretenir largement dans cette molle oisiveté. Une multitode d'artisans, de charbonniers, de bergers, de charpentiers, abandonnèrent leurs travaux, leurs maisons, leurs troupeaux, pour prendre l'habit des Fratricelles. Tous les religieux mécontents de leur état, et surtout

des franciscains, se joignirent à eux sous prétexte d'observer plus exactement la régle de saint François, Le pape Célestin V avait d'abord accordé à quelques religieux la permission de vivre en ermites; mais, à la vue des abus qui s'étaient glissés dans cette association, Jean XXII l'interdit, et excommunia les Fratricelles et leurs fauteurs. Alors ils jetèrent le masque, et s'insurgèrent comtre les ordres du pape; et comme dès lors ils commencèrent à être poursuivis par les princes temporels, et qu'ils n'avaient plus ni églises, ni ministres, ils prétendirent avoir tous le droit d'absoudre, de célébrer le saint sacrifice, de donner le Saint-Esprit par l'im position des mains, de prêcher publiquement, etc. Bien plus, ils soutinrent que bors de leur église il n'y avait pas de sacrements, que les ministres pécheurs ne pouvaient les conférer, et par là ils renouvelèrent les erreurs des donatistes, des vaudois et des albigeois. Ils firent d'assez grands progrès en Toscane et en Calabre; mais les efforts des papes réussirent à les dissiper; les restes de celte association passèrent en Allemagne, où ils se confondirent avec les Béguards.

FRAUDE. Les Romains rendaient un culle à cete divinité allégorique, qu'ils disaizul fille de la Mort et de la Nuit. Ils la represen taient sous la figure d'un monstre qui avail une tête humaine d'une physionomie agreable, le corps tacheté de différentes couleurs, la forme d'un serpent et la queue d'un scorpion. Ele faisait sa résidence dans le Co cyte, mais n'avait que la tête hors de l'ear le reste du corps était toujours caché sous la vase du fleuve, pour marquer que les trompeurs offrent toujours des apparences séduisantes, et que leur soin principal est de cacher le piége qu'ils tendent.

FRÉA, OU FRÉYA. La plus illustre des déesses de la mythologie scandinave, après Frigga; elle était fille de Niord, dieu des eaux, et présidait à l'amour et aux poésies érotiques. C'est la Venus des peuples da Nord; et il est as ez remarquable qu'elle soit née, sinon de la mer, comme la Venus grecque, du moins d'une divinité des eaux. Elle épousa Oder, dont elle eut Nossa, file si belle, qu'on appelle de son nom tout qui est précieux et beau. Oder la quilla pour voyager dans des contrées éloigneest mais, plus fidèle que la Vénus orientale, elle ne cesse de pleurer son mari absent, et ses larmes sont des gouttes d'or. On lui donne plusieurs noms, parce qu'ayant été chercher son mari dans plusieurs contrées, chaque peuple lui a donné un nom différent. On lui donne aussi les titres de Déesse de l'amor, de Fée aux larmes d'or, de Déesse bénigue libérale, etc. On l'a trouvée, à Magdebourg, sous la figure d'une femme nue, couronne de myrte, une flamme allumée sur le self, un globe dans la main droite, trois pomme d'or dans la gauche, sur un char altele de cygnes, et les trois Grâces à sa suite. L vendredi lui était consacré, comme il l'elad a Venus chez les Grecs et les Romains; et encore maintenant tous les peuples du

Nord donnent à ce jour de la semaine le nom de Fri-day, Frey-lag, etc., c'est-à-dire jour de Fréa, ou Fréya. Plusieurs écrivains ont à tort confondu cette déesse avec Frigga, épouse d'Odin.

FREE, OU FIGHTING-QUAKERS, c'està-dire Quakers libres ou Combattants. On appela ainsi, lors de la révolution d'Amérique, un certain nombre de Quakers qui, contrairement aux principes de la secte, crurent qu'on pouvait en sûreté de conscience accepter les charges du gouvernement et même porter les armes. En effet, plusieurs d'entre eux portèrent les armes avec distinction et rendirent de grands services à la cause de l'indépendance. Mais les anciens Quakers les ayant repoussés de leurs assemblées, ceux-ci furent réduits à former une congrégation séparée, qui eut quelques meeting-houses, une entre autres à Philadelphie. Ces schismatiques ne différaient des autres Quakers que par un peu moins de rigidité. Quelques biens possédés en commun étaient peut-être le lien de la secte, actuellement éteinte.

FREE-THINKER-CHRISTIANS, ou Chrétiens libres-penseurs; secle nouvelle qui prit naissance en Angleterre, en 1799. L'année suivante, ils publièrent un écrit dans lequel ils exposèrent leur doctrine et l'organisation de leur société, qu'ils prétendaient assimiler en tout à celle qui existait sous les apôtres. Ils rejetaient la divinité de Jésus-Christ, le péché originel, la doctrine d'élection et de réprobation, l'existence des bons et des mauvais anges, l'éternité des peines; mais ils reconnaissaient en Jésus-Christ une mission celeste pour instruire les nations. Toutefois, ils ne cherchaient pas à être unis dans l'identré d'opinions et de croyances; la vertu praque devait être leur seul lien. Adorer Dieu, obéir aux commandements de Jésus-Christ, étaient les seuls actes par lesquels on poufait espérer arriver au bonheur dont la résurrection de Jésus-Christ offre le gage. Ils n'avaient, en conséquence, ni baptême, ni cene, ni chant, ni prière publique; il suffisait d'adorer de cœur et de prier en soiméine. Ils avaient cependant des assemblées présidées par un ancien et deux diacres, elus pour trois mois, et qui n'étaient rééligibles qu'après trois mois d'intervalle. Au reste, chacun avait le droit d'enseigner dans leurs assemblées. Souvent ils apportaient des modifications dans leurs croyances; mais, loin de penser qu'on pût leur en faire un reproche, ils y trouvaient l'avantage d'avoir fait des progrès dans l'investigation de la vérité. L'Eglise anglicane tenta plusieurs fois d'interdire leurs réunions, mais ils se retranchaient derrière la liberté de conscience accordée en général à tous les dissidents; ayant été cependant obligés de quitter le local où ils tenaient leurs séances, ils bâtirent, en 1810, une maison d'assemblée, dans laquelle ils se réunissaient tous les dimanches sans être inquiétés. En 1811, leur nombre elait de quatre à cinq cents. Ils subsistaient encore en 1821; nous croyons maintenant que celle secte n'existe plus.

FREE-WILL-BAPTISTS, ou Baptistes du libre arbitre, secte des Etats-Unis d'Amé: ique. Voyez Baptistes arminiens ou du libre arbitre, sous le titre BAPTISTES.

FRÈRE. Les chrétiens de la primitive Eglise se donnaient mutuellement le nom de Frères, comme étant tous enfants d'un même Dieu, professant la même foi, et appelés au même héritage céleste. Cette appellation est très-fréquente dans les écrits des apôtres.

Les papes et les évêques se donnèrent réciproquement la qualité de Frères, pendant environ mille ans; mais, au 1x siècle, les évêques de France furent réprimandés par Grégoire IV, pour avoir réuni les titres de Pape et de Frère, selon l'ancien usage; il aurait voulu qu'ils s'en fussent tenus au premier. En effet, depuis cette époque, les évêques n'ont plus employé cette qualification à l'égard des papes; et ceux-ci, qui jusqu'alors traitaient les évêques de Très-chers Frères, ne les ont plus appelés que Vénérables Frères.

Les religieux appellent Frères ceux de leur ordre qui ne sont pas du haut chœur, ou qui ne sont pas revêtus du sacerdoce; mais, dans les actes publics, tous les religieux, même ceux qui sont dans les ordres sacrés et les bénéficiers, ne sont qualifiés que de Frères. La même chose est observée à l'égard des chevaliers et commandeurs de l'ordre de Malte.

Dans la plupart des sociétés, tous les membres se traitent de Frères, même quand ces sociétés n'ont pas un but essentiellement religieux; les francs-maçons s'appellent Frères dans leurs assemblées; il en est de même de ceux qui font partie des différents compagnonnages; les ouvriers se donnent souvent entre eux le même titre, ainsi que ceux qui veulent faire parade de républicanisme; bien qu'un grand nombre ne se doute pas que le titre de Frère est une expression essentiellement évangélique et chrétienne.

FRÈRES ANGÉLIQUES, sectaires répandus en Allemagne et en Hollande, qui professent la doctrine de Jean-Georges Giehtel, né à Ratisbonne, en 1638, et mort en 1710, à Amsterdam. Cet esprit rêveur s'entêta des idées mys" tiques de Jacques Boehm, auxquelles il ajouta les siennes. Gichtel ayant lu, dans l'Evangile, qu'après la résurrection les hommes n'auront point de femmes, ni les femmes de maris, mais qu'ils seront comme des anges dans le ciel, voulut astreindre ses disciples au célibat; afin que, voués à la contemplation, s'abstenant du travail des mains, et s'offrant eux-mêmes en sacrifice pour les autres, ils retraçassent le sacerdoce de Melchisedec, et imitassent les anges. C'est ce qui les fit nommer Engels-Bruders ou Frères Angéliques. Cette secte subsiste encore dans la Prusse occidentale et en quelques autres lieux. On les appelle aussi Gichtéliens du nom de leur fondateur.

FRÈRES BLANCS. Vers les premières années du xv siècle, un prêtre, dont on ignore le nom, descendit des Alpes, accompagné d'une foule nombreuse d'hommes et de femmes; ils

étaient tous vêtus de robes blanches, marchaient en procession, et parcoura1ent ainsi les villes et les campagnes, précédés d'une grande croix qui leur servait d'étendard, chantant des hymnes et des cantiques. Ce prêtre prêchait la pénitence aux peuples, et les exhortait à entrer dans une croisade contre es Turcs. Tout extraordinaire que fût cette manière de vivre, un grand nombre de personnes se constituèrent les disciples de ce prétendu inspiré. On les voyait aller de ville en ville par troupes de dix, vingt, trente et même quarante mille personnes. Es se donnaient le nom de Pénitents. Ce pèlerinage durait souvent plusieurs mois, et pendant cet espace de temps ils jeûnaient au pain et à l'eau, et chau atent continellement, implorant la miséricorde divine.-On compre..d que de grands désordres durent se glisser au milieu d'une aggrégation si extraordinaire d'individus. Leur chef fit arrêté à Viterbe, et comme il fut trouvé coupable de plusieurs actions répréhensibies, on le condamna au feu. Le châtiment était sans dou e trop cruel, i eût suffi de le renfermer. es disciples furent alors disperses, et les processions des Frères blancs cesse ent tout à fa t. Cependant il existe ene re des conferis de Pénitents blancs dans un grand nombr· de localités, surtout en lt.be et en Espagne: mais ils se contentent de se reunir dans leurs paroisses respectives, et de faire des processions publiques dans les lieux de leur résidence.

FRÈRES CONVERS. R ligieux subditernes non engagés dans les ordres sacrés, mais qui font des vœux monastiques, et sont ordinairement employés au service du monastère. On les appelle encore Frères lais. Voyez CONVERS.

FRIRES DE BOHÈME, hérétiques d'Allemagne, qu'on a appeles aussi Picards, Vaudois, Hussites, bien qu'ils déclinent tou e participation avec ces sectaires. Voy. BOH MENS. FRÈRES DE LA CHARITÉ. Voy. CHARITÉ. FRERES DE LA ROSE-CROIX, OU FRÈRES INVISIBLES, association de cabalistes et d'alchimistes, qui paraît tirer son crigine et son nom d'un Allemand nommé Rosen-Creutz, né en 1378, de parents pauvres, quoique nobles et de bonne maison. Après avoir appris la magie, il voyagea en Orient, où il s'instruisit de la cabale, el, revenu en Europe, il tenta d'établir en Espagne et en Allemagne l'institution de la Rose-Croix. Il mourut en 1484, dans une grotte qui, dit-on, fut ouverte cent vingt ans après, en 1604, par qua re sages qui, à cette occasion, rétablirent la société des Frères de la Rose-Croix. « Ceite grotte, dit Naudé, était éclarée d'un soleil qui était au fond, et qui, recevant sa lumière du soleil du monde, donnait le moyen de reconnaître toutes les belles raretés qui étaient en icelle: premièrement, une pl tine de cuivre posée sur un antel rond, dans lequel était écrit : A. C. R. C. Vivant, je me suis réservé pour sépulere cet abrégé do lumière; ensuite quatre figures avec leurs épigraphes; la première : Jamas v.de; la seconde : Le joug de la loi la troisième : Li

berte de l'Evangile, et la dernière : Gloire de Dieu entière. Il y avait aussi des lampes ardentes, des clochettes et miro rs de plusieurs façons, des livres de diverses sortes, et le pe tit monde, que le Frère illuminé RosenCreutz avait industrieusement élabore, s me blable au grand dans toutes ses par ies, Suivant Naudé, les Frères de la Rose-Croix s'engageaient notamment à exercer gratuitement la médecine, à se réunir une fois cha que année, à tenir leurs assemblees secrètes, Es prétendaient que la doctrine de leur maitre était la plus sublime qu'on eût jamais imaginée; qu'ils etaient pieux et sages au sup ème degré ; qu'ils connaissaient par revélation ceux qui é'aient dignes d'etre de leur compagnie; qu'ils n'étaient sujets ni à la fa m, ni à la s if, ni aux malades; qu'ils commandaient aux démons et aux esprits les plus puissants; qu'ils pouvaient attirer à eux, par la seule vertu de leurs chants, les perles et les pierres précieuses; qu'ils avaient trouvé un nouvel idi me pour exprimer 1. nature de toutes les choses; qu'ils confessaient que le pape est l'Antechrist; qu'ils reconnaissa ent pour leur chef e' celui de tous les chretiens l'empereur des Romains; et qu'ils lui fourairaient plus d'or et d'argent que le roi d'Espagne n'en tirait des Indes, attendu que leurs trésors ne pouvaient jamais être diminués. Cette société se propagea rapidement en France, mais ses réunions étaient tenues si secrètes qu'on la consider tzénéralement comme imaginaire; quand, l'an 1625, les Frères firent a ficher dans Paris des placards portant ces lignes monuseries: Nous, dép tés du collège pri cipal des Frères de la Rose-Croir, faisant se jour visible et invisible en cette ville, par la grace du Très-Haut, vers lequel se tourne le cœur des justes; nous montrons et enseignons sans livres, ni marques, à parler toutes sortes de langues des pays où nous voulons étre, pour tiver les hommes, nos semblables, d'erreur de

mort.

Cette société se conserva jusqu'au com mencement du XVII siècle, et donna nais sance à l'ass ciation des Rose-Croix allemands, qui maintenant sont incorporés dans la franc-maçonnerie, dont elle forme un des grades. Voyez Rose-Croix.

FRÈRES DE LA VIE PAUVRE, hérétiques ou fanatiques qui parurent, au xive siècle, dans la partie méridionale de l'Italie, et qui avaient pour chef un nommé Ange, de la vallée de Spolette, homme du commun et illetiré. Ils lenaient des assemblées où ils semaient diverses erreurs, publiaient de prétendues indulgences, et entendaient les confessions, quoique laïques. Le pape enjoignit, en 1331, à l'évé que de Molfe et aux inquisiteurs du pays de les poursuivre.

FRERES EXTÉRIEURS; on a donné ce nom aux Frères lais ou convers, parce que le monastère leseployait aux affaires du dehors.

FRÈRES EXTERNES, clercs et chanoines affiliés aux prières et suffrages d'un monastère, ou religieux d'un autre monastère qui sont affiliés de la même manière.

FRÈRES LAIS OU LAÏQUES, laïques retirés Jans les monastères, où ils font profession, portent l'habit de l'ordre et observent les règles. Ils sont ordinairement employés au service de ceux qu'on nomme Pères ou Moines du chœur. Les Frères lais sont aussi appelés Convers.

FRERES LIBERTINS, fanatiques de la Hollande et du Brabant, dans le xvIe siècle. Voy. LIBERTINS.

FRÈRES MINEURS, religieux de l'ordre de Saint-François d'Assise. Voy. CORDELIERS, FRANCISCAINS, MIneurs.

FRÈRES MORAVES, branches d'anabaptistes. Voy. MORAVES.

FRERES PICARDS. On n'est pas d'accord sur l'origine et les croyances de ces hérétiques, qui firent quelque sensation dans la Bohème vers le commenc ment du xv siècle. Peutêtre sont-ils une branche des Beggards, que T'on appelait aussi Biggards, d'où a pu leur venir le nom de Picards; on les appela aussi Adaites. C'étaient des ignorants fanatiques, poussés par quelques chels aux pratiques les plus absurdes. Ils faisaient profession de reVenir à l'état de nature, et se dépouillaient, hommes et femmes, de tout vêtem nt dans leurs assemblées; quelques-uns mêmes se présentèrent en cet état dans les rues. On panit ou on contint facilement ces malheureux insensés.

FRÈRES POLONAIS. Les sociniens de Pologne se firent ainsi appeler, pour donner à'entendre qu'ils étaient unis entre eux comme des frères, et que la charité était la base de leur

secte.

FRÈRES PRÊCHEURS, religieux de l'ordre de Saint-Dominique. Voy. DOMINICAINS.

FRÈRES SERVANTS; ce sont dans les ordres Malte et de Saint-Lazare, des chevaliers d'un ordre inférieur aux autres, et qui ne sont po nt nobles.

FRÈRES SUISSES, nom donné à une branche d'anabaptistes, chassés de Suisse et réfugiés en Moravie.

FRÈRES-UNIS, religieux arméniens qui, s'étant réunis à l'Eglise Romaine, fondèrent on nouvel institut, dans lequel ils vivaient sous la règle de saint Augustin, et selon les Constitutions de saint Dominique. Cette réforme eut lieu par les soins d'uu religieux dominicain nommé Barthélemi. Cet ordre fit d'abord des progrès assez considérables; les Frères-unis bâtirent des monastères en Arménie, en Géorgie, et même au delà du PontEuxin. Mais ces contrées étant tombées sous une domination étrangère, le nombre des Frères diminua peu à peu, et le reste finit pars unir aux dominicains d'Europe, et se Soumil au général de l'ordre.

FREROTS. Voy. Fratricelles.

FREVAK, un des pères de la race humaine, suivant le Boundéhesch, qui est la cosmogonie des Parsis. Si on etudie attentivemet ce livre, on voit que Fiévak n'est autre que le Noe de la Bible. En effet, il se trouve à la neuvième génération depuis Meschia et Meschiané, le premier homme et la première femme, comme Noé est le neuvième depuis

Adam. Il est le père de trois races d'hommes formées de trois enfants nommés HoschingTaz et Mazendran, comme Sem, Cham et Japhet devinrent les pères de tous les peuples de la terre. Il donna naissance à quinze chefs de peuples, comme nous voyons que Noé eut seize petit-fils qui furent l'origine de quinze peuples differents. Il est remarquable que ces quinze chefs de nations ou tribus se retrouvent encore dans les annales chinoises, mexicaines et ailleurs.

FREY, dieu scandinave, fils de Nord et frère de Freya, le plus doux de tous les dieux. Il présidait aux saisons de l'année, dispensait le soleil et la pluie, et gouvernait toutes les productions de la terre. C'était lui qu'on invoquait pour obtenir une saison favorable, l'abondance, la paix et les richesses.

FREYA, divinité scandinave, fille de Niord. Voy. FRÉA.

FREYER, un des anciens rois du Nord, successeur immédiat d'Odin; ses sujets le

placèrent après sa mort au rang des dieux,

et lui rendirent les honneurs divins dans la ville de Sigtuna. Ce n'est pas lui qui a donné gon nom au vendredi (frey-tag), comme quelques écrivains l'avancent à tort, mais bien la déesse Freya.

FRIED-AILEK, déesse de l'amour chez les anciens Lapons, la même que Freya des Scandinaves. Comme celle-ci, elle donne son

nom au vendredi.

FRIGGA, la plus grande des déesses de la mythologie scandinave. File de Fiorgun, épouse d'Odin, et mère des divinités inférieures, elle était confondue avec la Terre. Par ce mythe, les peuples du Nord exprimaient poétiquement le concours de la matière et de l'esprit créateur. Elle prévoyait l'avenir, et, en cette qualité, elle était la patronne des sibylles et des prophéties; cependant elle ne révélait jamais par elle-même les choses futures Son palais était magnifique; il s'appelait Fansal (illustre demeure). Elle formail, avec Odin son époux, et Thor son premier-né, la triade sacrée, adorée avec lant de respect dans le temple d'Upsal. Frigga y était représentée couchée sur des coussins, entre Odin et Thor, avec divers attri buts qui faisaient reconnaître en elle la déesse de l'abondance, de la fécondité et de la volupté. Comme elle passait pour la mère du genre humain, les hommes se regardaient comme des frères, et vivaient dans une étroite union pendant le peu de temps que durait sa fête, qui arrivait dans le croissant de la seconde lune de l'année. On s'adressait alors à elle pour obtenir la fécondité et la victoire : à cet effet on lui immolait le plus grand porc que l'on pût trouver. L'Edda nomme Frigga la plus favorable des déesses, la fait accompagner Odin dans les combats, et partager avec lui les âmes de ceux qui avaient été tués. Si nous ajoutons qu'elle etait également invoquée pour les mar ages et les accouchements, il demeurera constant qu'elle remplissait, chez les Scandinaves, le même rôle que Junon chez les Grecs et les Ro

étaient tous vêtus de robes blanches, marchaient en procession, et parcouraient ainsi les villes et les campagnes, précédés d'une grande croix qui leur servait d'étendard, chantant des hymnes et des cantiques. Ce prêtre prêchait la pénitence aux peuples, et les exhortait à entrer dans une croisade contre les Turcs. Tout extraordinaire que fût cette manière de vivre, un grand nombre de personnes se constituèrent les disciples de ce prétendu inspiré. On les voyait aller de ville en ville par troupes de dix, vingt, trente et même quarante mille personnes. Ils se donnaient le nom de Pénitents. Ce pèlerinage durait souvent plusieurs mois, et pendant cet espace de temps ils jeûnaient au pain et à l'eau, et chantaient continuellement, implorant la miséricorde divine.-On comprend que de grands désordres durent se glisser au milieu d'une aggrégation si extraordinai d'individus. Leur chef fut arrêté à Viler'{ et comme il fut trouvé coupable de plusi actions répréhensibles, on le condam feu. Le châtiment était sans doute tre i eût suffi de le renfermer. Ses furent alors dispersés, et les proc Frères blancs cessèrent tout à / dant il existe encore des confr tents blancs dins un grand lités, surtout en Italie et e ils se contentent de se ré roisses respectives, et de publiques dans les lie

FRÈRES CONVERS. R engagés dans les or des vœux monas ment employés On les appell CONVERS.

FRÈRES T gne, qu'o Hussites

pation

$་་

ין

FR

F

-1

t des uchon

Lois d'un us la suite

'on dit pro a renoncé à roc aux orties, ar le frac. squi président aux ogie finnoise. ·ESCA, FRUCTÉSÉE, des Romains, qui préa terre. On l'invoquait a des fruits et pour obccolte

e Vénus. Solin rapporte sur le territoire de Laurensous ce nom, à Vénus sa e qu'il avait apportée de Siretend qu'il faut lire Erutis; aas l'erreur, car Festus donne la ographe que Solin, et cite un temicette déesse sous le nom de FruCager ne voit dans Frulis qu'une on du mot grec appodin. Ce noin aussi venir de frutex, arbrisseau, u, jouir. On donnait aussi à Vénus ...om de Frugi, honnête ou frugale. DNO, une des divinités malfaisantes des ...ens Lapons.

GALIES, fêtes que les anciens Romains cbraient en mémoire de ce que leurs aneus rois avaient été chassés de Rome; elles atent aussi appelées Régifuge. D'autres pensent qu'elles tirent leur nom de Fugia, déesse Je la joie causée par la fuite des ennemis. Le To des sacrifices prenait la fuite hors de la place publique et des comices, après avoir sacrifié. Les autres cérémonies étaient conTraires à la pudeur et à l'honnêteté des

inceurs.

FUGIA, déesse de la joie causée par la

berté de l'Evangile, et la derp' Dieu entière. Il y avait anst dentes, des clochettes et façons, des livres de dig tit monde, que le Creutz avait indust blable au grand Suivant Naudé. s'engageaient tement la m' que année Ils préte tre étai

imagi

sup

[ocr errors]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

levins de l'Etrurie, qui poi la foudre était tomt prescrivaient ce qu'il falen prévenir les suites. ATION, art de tirer des pronostics rres, des éclairs et de la chute de r. Cette science était en grand honchez les Etrusques. Voy. FOUDRE, JLGURITUM. Les Romains appelaient nsi un lieu ou un objet frappé de la foudre. Ce lieu où cet objet devenait sacré ; il n'était plus permis de les employer à des usages profanes; on y élevait un autel. Les Grecs et les Romains plaçaient sous cet autel une urne couverte, où ils mettaient les restes des choses brûlées ou noircies par le tonnerre. Ces fonctions étaient remplies par les augures.

FULLA, déesse de la mythologie scandinave; elle était vierge, et avait les cheveux flottants sur les épaules. Son front était orne d'un ruban d'or. Sa charge consistait à pren dre soin de la toilette et de la chaussure de Fréa; elle était aussi la confidente de celle grande déesse.

FUNDANIUS, surnom d'Hercule.

FUNEBRES (JEUX). On les célébrait aux funérailles des princes et des personnes de distinction: tels sont ceux qu'Achille fait, dans l'Iliade, en l'honneur de Patrocle, et, dans l'Enéide, Enée en l'honneur d'Anchise. Les Romains en donnèrent de très-somptueux, et les accompagnaient de combats de gladiateurs. Le peuple y assistait en habit de deuil, après quoi chacun s'habillait de blanc pour prendre part aux repas publics.

FUNÉRAILLES, derniers devoirs que l'on rend aux morts. Chez tous les peuples da monde, l'amour, la reconnaissance, ou le regret, souvent aussi la vanité, on consacre ces devoirs par les plus augustes cérémonies. Une douleur sincère est soulagée en se manifestant involontairement au dehors; des regrets simulés ont besoin d'un appareil ex'érieur pour être crus sincères. Ajoutons à cela le sentiment intime et universel de l'immortalité de l'âme; c'est pourquoi les funérailles ont été presque partout accompagnées d'ac tes religieux, et ont fait une partie essentielle du culte. Nous allons donc parcourir ce que les différents peuples offrent de plus saillant sur cette matière.

Peuples de l'Ancien Testament.

1. Les anciens patriarches n'étaient pas indifférents envers leurs parents qui n'etaient

« ZurückWeiter »