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mine, et nous t'immolerons un loup blanc. >> GAH, nom des génies du quatrième ordre ou izeds, surnuméraires dans la mythologic persane on en compte dix, dont cinq, du féminin, président aux cinq jours épagomènes de l'année, et cinq, du sexe mascuÎn, commandent aux cinq parties du jour. Les premiers se nomment, Honouet, Öschtout, Sépendomad, Fohou - Keschétré et Feheschtoesch; les derniers, Ilavan, Rapitan, siren, Efesrouthrem et Oschen.

GAHANBAR. Suivant la mythologie persane, Ormuzd et ses génies créèrent l'uDivers dans l'espace de six époques, qui

d'années

forment une révolution ou de 365 jours distribués ainsi le ciel ou l'atmophère en 45 jours; l'eau en 60; la terre tn 75; les arbres en 50; les animaux en 80; Thomme en 75. Les six jours de l'année, qui correspondent à la fin de chacune de ces Epoques, s'appellent Gahanbars, et sont auant de jours de fête; leur institution reTote, dit-on, à Djemschid. Plus tard, les Gahanbars furent personnifiés, comme auant de génies présidant à ces fêtes sous es noms de Mediotsérem, Medioschem, Peschem, Eiathren, Mediareh et Hamespethdem.

GAIANITES, anciens hérétiques dont la ecie était une branche de celle des euty hiens; ils furent ainsi appelés d'un certain jalan qu'ils avaient pour chef. Ils souteaient entre autres erreurs que Jésus-Christ, près l'union hypostatique, n'avait plus te sujet aux infirmités de la nature hujaine.

GALATARQUE. Dans la ville d'Ancyre en alatie, on célébrait des jeux publics en honneur d'Esculape; chaque année, on hoisissait, pour y présider, un des princiaux personnages de la ville, auquel on onnait le titre de Galatarque; c'était une spèce de pontife qui, au commencement tà la clôture des jeux, offrait des sacrifices ses frais.

GALATÉE, nymphe marine, fille de Nérée A de Doris; elle fut ainsi nommée du grec ai, lait, à cause de sa blancheur éblouisante. Elle inspira de l'amour au géant Pophème et au berger Acis; on devine qu'elle refera le jeune et beau berger au Cyclope eux et difforme, malgré les soupirs et les glogues de ce dernier qui nous ont été conervées par Théocrite et Ovide. Polyphème ndigné de cette préférence lança sur Acis un norme rocher qui l'écrasa. Galatée se prépita dans la mer et alla rejoindre ses sœurs es Néréides.

Une autre Galatée, fille d'un roi de la Celique, et d'une beauté extraordinaire, se rit pour Hercule du plus violent amour; elle eut de ce demi-dieu un fils, appelé Gaa'ès, qui fut supérieur à tous ses companotes par sa force et par son merite. Il 'acquit à la guerre une grande réputation de bravoure. C'est de lui, dit-on, que les Calates ou Gaulois tirent leur origine.

GALAVA, solitaire fameux dans la mythologie hindoue; il fut disciple de Viswamitra, qui, dans un moment d'humeur, lui demanda pour récompense des soins qu'i lui avait prodigués, huit cents chevaux blancs avec une oreille noire. Ces chevaux donnés originairement au pieux Richika par Varouna, dieu du vent, avaient passé P'un après l'autre en la possession de différents princes. Galava s'adressa, pour les recouvrer, au roi Yayati, qui, ne pouvant rien pour lui, lui remit sa propre fille Madhavi : elle fut donnée successivement en mariage aux princes qui avaient de ces chevaux, et qui eu faisaient cadeau à Galava au premier garçon qu'ils avaient de Madhavi celle-ci, qui avait le don de rester toujours vierge, fut enfin donnée à Viswamitra en même temps que les 800 chevaux. Elle en eut un fils nommé Achtaka. Viswamitra lui laissa son héritage et son haras, et se retira dans les bois; de là le lieu fut appelé Achtakapoura. Galava ramena ensuite Madhavi à son père, et finit ses jours dans la solitude.

GALAXIE, nom que les Grecs donnaient à la voie lactée. Suivant les poëtes, c'était le chemin qui conduisait au palais de Jupiter, et par lequel les héros entraient dans bitations des dieux les plus puissants; ils le ciel à droite et à gauche étaient les hadisaient que Junon ayant surmonté, par les conseils de Minerve, son antipathie pour Hercule, consentità allaiter ce robuste enfant; mais celui-ci, aspirant le lait si fortement, en fit rejaillir une grande quantité qui forma dans le ciel cette immense tache blanche et lumineuse qui apparaît dans les nuits sereines.

GALAXIES, fête célébrée par les Grecs en l'honneur d'Apollon; elle prenait son nom d'une bouillie ou gâteau d'orge cuit avec du lait, yx, qui faisait la matière principale du sacrifice.

GALEANCON, ou GALIANCON, surnom de Mercure qui, suivant une tradition, avait un bras plus court que l'autre, ou qui avait les bras courts (dū grec yākā, belette, et

o, coude, bras; cet animal a les pieds de devant fort courts ).

GALÉNITES, branche de mennonites qui, en 1664, suivirent la doctrine de Galen Abraham Haan, médecin et ministre à Amsterdam. Les opinions de celui-ci étaient trèsrapprochées de celles des sociniens, sur la divinité de Jésus-Christ et l'application de ses mérites; elles étaient presque identiques à celles des arminiens, qui insistaient moins sur la foi que sur les œuvres. Il voulait qu'on admit à la cène tous ceux qui avaient une bonne conduite, et qui reconnaissaient l'Ecriture sainte. Il eut pour adversaire un autre ministre mennonite de la même ville, nommé Samuel-Apostool, chef des Apostoliens.

GALEOTES, fils d'Apollon et de Thémiste, était la grande divinité des Hybléens, peuple

de Sicile, qui le représentaient sur un char avec son père.

GALÉOTES, devins de Sicile, se disaient descendus de Galeotes, fils d'Apollen, et se van'aient d'être très-experts dans l'art de prédire l'avenir. La mère de Denys le Tyran, étant enceinte, songea qu'elle accouchait d'un satyre. Les Galeotes consultés répondirent que son enfant serait le plus heureux des hommes de la Grèce, prédic ion bien démentie par l'événement.

GALILÉENS. - 1. Secte de Juifs sé litieux, qui avaient à leur tê e Juda de Gadlee. L'empereur Auguste ayant ordonné qu'on fit le dénombrement de tous ses sujets, les Galiléens excitèrent leurs compatriotes à ne point se soumettre à cet édit, leur représentant qu'ils ne devaient reconnaître d'autre maitre et d'autre seigneur que Dieu seul, et qu'il était honteux pour le peuple juif de payer tribut à un prince étranger. Du reste ils paraissent être les mêmes que les Bérodiens, qui tiraient leur nom d'Herode, roi de Galilée.

2. L'an 361, l'empereur Julien promulgua une loi pour ordonner que les chrétiens fussent appelés désormais Galiléens, en qualité de disciples de Jésus de talilée; c'était le noi qu'il leur donnait lui-même par mépris.

GALINTHIADES, sacrifice solennel que les Thébains offraient en l'honneur de Galiathie, une des filles de Prætus; il avait été institué par Hercule, dont les Thébains célébraient ensuite la fête.

GALLAIQUES, déesses mères, adorées dans le pays de Galice.

GALLANTES, surnom des Galles ou prétres de Cybèle. Voyez GALLS.

GALLES, prêtres de Cyble, qui tiraient leur nom, soit de Gallus, fleuve de la Phrygie, soit de leur fondateur, nommé Gallus, soit enfin d'un terme idiotique de ler pays, qui aurait signifié ceux qui tournent, qui s'agitent, qui fort des contorsions. On a prétendu que les eaux du fleuve Gallus leur inspiraient une sorte d'enthousiasme ou de fureur qui les disposait à s'emasculer, ce qui est peu probable; le vin sans doute réussissait mieux. Quoi qu'il en soit, ils se mutilaient eux-mêmes en l'honneur d'Atys, autrefois le favori de Cybèle. Cette institution fanatique, dont la Phrygie était le berceau, se repandit dans la Grèce, en byrio, en Afrique et dans tout l'empire romain. Lucien décrit ainsi les cérémonies de l'initiation:

« A la fête de la dées e se rend un grand concours, tant de la Syrie que des régions voisines; tous y portent les figures et les marques de leur religion. Au jour assigné, toute cette multitude s'assemble au temple; quantité de Galles s'y trouvent et y célèbrent leurs mystères; ils se tailladent les coudes, et se donnent mutuellement des coups de fouet sur le dos, La troupe qui les enviroune joue de la flûte et du tympanon; d'autres, saisis d'une sorte d'enthousiasme, chantent

pas.

des chansons improvisées. Tout ceci se passe hors du temple, où cette troupe n'entre C'est en ces jours-là qu'on fait des Galle; le son des flûtes inspire à plusieurs des assistants une sorte de fureur, et alors le jeune homme qui doit être initié jette ses habits, et, faisant de grands cris, vient au milieu de la troupe, dégaîne une épée et se fait eunuque lui-même. Il court après cela par la ville, portant entre ses mains les marques de sa mutilation; il les jet e ensuite dans une maison, et c'est dans cette maison-là qu'il prend l'habit de femme. »

Les Galles étaient des coureurs, des chrlatans qui allaient de ville en ville, jouant des cymbales et des crotales, portant des images de leur déesse pour séduire les gens simples et ramasser des aumônes qu'ils Tournaient à leur profit; des fanatiques, des furieux, d misérables des gens de la lie du peuple, qui, en colportanties images de la mère des dieux, chantaient des vers par tout avs, et rendireat par là, dit Plutarque, la poésie fort méprisable, c'est--dire la poésie des oracles.

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Ces gens-là, ajoute-t-il, rendaient des ora cles, les uns sur-le-champ, les autres les ti rant par le ort dans certains livres. Ils les vendaient au peuple et à des fem lettles charmées d'avoir ces oracles en vers et en cadence. Ces prestigiateurs firent lomber les vrais oracles prononcés sur le trépiel. Les lois des douzes Tab es, chez les Romains leur permettaient de faire la quête et de demander l'aumône à certains jours, à l'exclu sion de tout autre mendiant. Ils menaient en leur compagnie de vieilles enchanteresses, qui marmottaient certains vers, et jetaient des charmes pour troubler les familles; ils avaient à leur tête un chef nommé Archigalle qui était vêtu de pourpre, portait la tiare el jouissait d'une assez grande considération.

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Leurs sacrifices étaient accompagnés de contorsions violentes, de tournoiements de tête, et ils se heurtaient le front les uns con tre les autres, comme des béliers. Souvent ils dansaient autour de la statue de Cybel, et, dans les transports dont ils étaient agites, ils se faisaient de profondes incisions avec des lancettes en differentes parties du corps. Tou les ans, ils enveloppaient de laine un pin, d le portaient en cérémonie au temple de leat déesse, en mémoire de ce que Cybele aral ainsi porté dans sa caverne le corps d'Ars. nés de violettes, fleurs qu'on supposait Ils étaient, pendant cette cérémonie, couron du sang de ce jeune homme lorsqu'il se mu ila lui-même. Plusieurs d'entre eux gagnarent lear vie à promener sur un char ou sur un âne la deesse de Syrie, par les bourgs et les villages. Quand ils arr vaient au milieu d'one place publique, la procession s'arrêtait: us joueur de flûte commençait un air sacré Alors tous les Galles, jetant à terre leurs m tres, baissant le cou el tournant la tête d'une façon extraordinaire, se déchiraient les bras avec des épées, se coupaient avec les dents des morceaux de la langue, et ne tardaien Celle pas à paraitre tout couverts de scène était suivie d'une quête pour l'entretien

sang.

de la deesse; chacun des spectateurs bénévo-
les leur donnait soit de l'argent, soit quelque
denrée. Toutes ces scènes superstitieuses,
ricules et révoltantes, sont exactement re-
produites, de nos jours encore, par les char-
la ans de l'Inde et de la Chine, connus sous
le nom de bonzes. Leur doctrine était aussi
relâchée que leur conduite; ils soutenaient
que tous les serments étaient illégitimes, el
Ton dit que cette doctrine leur était com-
mene avec tous les Phrygiens.
Bien que
Cybele fût en grande vénération à Rome, les
Galles y étaient dans un souverain mépris;
on les regardait comme des hommes infames
et décriés; aussi aucun Romain ne voulut ja-
mus embrasser leur profession, et il fallut
faire venir des Galles de la Phrygie. Valère-
Maxime nous fournit un exemple du cas
qu'on en faisait dans cette ville un certain
Genutius, prêtre ou eunuque de Cybele,
ayant été, par décret du préteur, mis en pos-
session d'un bien qui lui avait été légué par
testament, Mamercus Emilius Lepidus, alors
consul, annula le décret, et dit que Génutius,
n'étant ni homme ni femme, ne devait pas
jour d'un semblable privilége.

Lorsque l'un d'entre eux venait à mourir, 15 le porta ent hors de la ville, dans un endroil écarte, et là ils lui jetaient des pierres jusqu'à ce qu'il en fût couvert ; ils s'en retournaient ensuite chez eux, mais ils demeuraient sept jours sans pouvoir entrer dans le temple, comme ayant été souillés par cette action. Ils regardaient la colombe comme un oiseau sacré et ne se permettaient pas meme de la toucher. S'il arivait que quelqu'un d'eux en touchât une par mégarde, il était impur pendant tout le jour. C'est pour cette raison qu'on voyait dans leurs maisons des colombes qui s'y promenaient sans rien craindre, comme en pleine campagne.

GALLIAMBES, vers que les Galles, prêtres de Cybèle, chantaient en l'honneur de cette deesse.

GALLICANISME, opinion d'un certain nombre de membres du clergé et de la magistra ture en France, qui consiste à admettre et à défendre, dans l'administration religieuse de ce royaume, des priviléges que l'on apelle Libertes gallicanes. Le gallicanisme n'est point une hérésie, ce n'est point une secle, c'est, comme nous l'avons nommée, une simple opinion; bien que les uns aient prétendu voir dans ces libertés une levée de boucliers contre le saint-siége, tandis que d'autres ont voulu y reconnaître des dogmes aussi sacrés que ceux qui servent de fondement au christianisme. Ces libertés cependant out suscité entre les gallicans et les ultramontains des disputes qui durent depuis des siècles, et qui, au dire des premiers, n'ont jamais intéressé la foi; car, ajoutent-ils, jamais l'Eglise n'eut d'enfants plus fidèles et plus soumis que les Français, tandis que les seconds prétendent

(1) Dans ces deux sessions, les Pères du concile établissent la supériorité d'un concile œcuménique sur le souverain pontife, et que le pape doit, en toute

que ce système a amené insensiblement le jansénisme, et plus tard le schisme opéré par la constitution civile du clergé. Nous ne prendrons point parti dans cette querelle, que nous laissons aux théologiens; nous nous contenterons d'exposer succinctement ces libertés et quant à la discipline et quant aux coutumes, renvoyant pour les détails au Dictionnaire de droit canon de M. l'abbé André. 1. On s'accorde généralement à regarder comme l'expression la plus pure et la plus complète des libertés gallicanes, la déclaration du clergé de France de 1682, rédigée par Bossuet, bien que ces libertés en elles-mêmes remontent beaucoup plus haut, et tirent peut-être leur origine des temps voisins de l'établissement de la religion chrétienne dans les Gaules.

Cette déclaration contient quatre articles, par lesquels l'assemblée établit :

Art. 1. Que saint Pierre et ses successeurs, vicaires de Jésus-Christ, et que toute l'Eglise même, n'ont reçu de puissance que sur les choses spirituelles et qui concernent le salut, et non point sur les choses temporelles et civiles... ; qu'en conséquence les rois et les souverains ne sont soumis à aucune puissance ecclésiastique, par l'ordre de Dieu, dans les choses temporelles ; qu'ils ne peuvent être déposés, ni directement ni indirectement par l'autorité des clefs de l'Eglise ; que leurs sujets ne peuvent être dispensés de la soumission et de l'obéissance qu'ils leur doivent, ni absous du serment de fidélité.....

Art. 2. Que la plénitude de puissance que le saint-siége apostolique et les successeurs de saint Pierre, vicaires de Jésus-Christ, ont sur les choses spirituelles, est telle que néanmoins les décrets du saint concile de Constance, contenus dans les sessions IV et V, approuvés par le saint-siége apostolique, confiriés par la pratique de toute l'Eglise et des pontifes romains, et observés religieusement dans tous les temps par l'Eglise gallicane, demeurent dans leur force et vertu, et que l'Eglise de France n'approuve pas l'opinion de ceux qui donnent atteinte à ces décrets, ou qui les affaiblissent, en disant que leur autorité n'est pas bien établie, qu'ils ne sont point approuvés, ou qu'ils ne regardent que les temps de schisme (1).

Art. 3. Qu'ainsi l'usage de la puissance apostolique doit être réglé suivant les canons faits par l'esprit de Dieu, et consacrés par le respect général; que les règles, les coutumes et les constitutions reçues dans le royaume et dans l'Eglise gallicane, doivent avoir leur force et leur vertu, et les usages de nos pères demeurer inébranlables; qu'il est même de la grandeur du saint-siége apostolique, que les lois et coutumes établies du consentement de ce siége respectable et des Eglises subsistent invariablement.

Art. 4. Que le pape a la principale part dans les questions de foi; que ses décrets re

circonstance, obéir aux ordres, statuts, mahdements et décisions de tout concile général, parce que celuici tient immédiatement sa puissance de Dieu mème.

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UNL or ALTAN TCHIDAK 1 Boudha de la théogonie Eungle, double aussi Kanaka-Mouni par les e South par les Tibétains. GANAPATIHR DAYA, une des déesses du $ps eine rev cieux des bouddhistes du Nepal. GANAPATYAS, Hindous adorateurs de Ganapati; ou pe ut à peine les cou § derer comme formant une secte, car loas les Indiens en general adorent cette divinité, pour or tenir de triompher des obstacles et des difficultes, et is ont soin de l'invoquer avaut de se mettre en voyage ou d'entrepren dre qui q ce soit. Quelques-uns cependent professent pour lui une dévotion parti culière, et ce sont ceux-là seulement à qui on peut appliquer la dénomination de Ganapatyas. Toutefois Ganésa n'est jamais venere exclusivement, et lorsqu'on lui rend d's adorations, ces hommages s'adressent à quelques-unes de ses formes, particulière ment à celles de Baktratounda et de Dhoundhirajj.

GANDHAMADANA. C'est, suivant les Hindous, l'une des quatre montagnes qui enferment la région centrale du monde, appelée Ilavritta, dans laquelle est située la montagne d'or des dieux ou le mont Merou. Les Pouranas, dit M. Langlois, ne sont pas d'accord sur sa position suivant le Vayou Pourana, il est à l'ouest, joignant le Nila et le Nichadha, chaînes du nord et du sud. Le Vichnou Pourana le place au sud, et nomme Vipoula la montagne occidentale. Il y a cependant un Gandhamadana à l'ouest, au milieu des branches projetées du Mérou. Le Bhagavata le place l'est; suivant le Padma Pourana Kouvéra réside sur ce mont avec les Apsaras, les Gandharvas et les Rakchasas, génies de la mythologie hindoue.

GANDHARVAS, OU GANDHARBAS, génies

de la mythologie brahmanique; ils remplissent les fonctions de musiciens dans les cours des dieux Siva, Indra et Kouvera. Ils sont fils de Kasyapa et d'Aditi; ils ont des corps odorants, ne boivent pas de vin et ne mangent pas de chair. Ils sont fils du sage Kasyapa, et d'Arichta, l'une de ses femmes.

Les Hindous appellent encore Gandharva une sorte de mariage, ainsi défini dans le code de Manou: « L'union d'une vierge avec l'objet de son choix, et par leur consentement mutuel, c'est un mariage dont l'amour seal forme les nœuds. »

GANDHÉSA, un des huit Vitaragas de la mythologie hindoue; c'est le dieu des odeurs. GANDJ-BAKHCHIS, sectaires indiens qui appartiennent aux Sikhs. On ignore en quoi ils diffèrent des autres partisans de la doetrine de Nanek. On dit que leur nom dérive de celui de leur fondateur. Ils ne paraissent pas être nombreux, ni avoir aucune imporance. Voy. SIKHS.

GAN-EDEN, c'est-à-dire Jardin de délices; 'est le nom hébreu du paradis terrestre, Jans l'Ecriture sainte; et, chez les juifs moJerves, le lieu où les justes jouiront d'une beatitude éternelle dans leur union avec Dien.

GANÉSA, OU POLÉYAR, OU VIGNESWARA, OU INAHIKA. Les Hindous le regardent comme le dieu de la sagesse, du desin, de la piété, de la chasteté, des nombres, de l'invention, de l'intelligence, de l'année; est le chef et le précepteur des Dévas: il rotége les sciences et les lettres; il inspire es résolutions utiles et les grandes pensées, reside au mariage, et garde cependant luisême un célibat sévère. Dans le Kailasa où réside avec Siva et Parvati, son emploi coniste à agiter l'air autour d'eux avec un chadara ou éventail de plumes. Ganésa a aussi our mission de transmettre à son père les aux et les prières des hommes.

Quelques-uns le regardent comme une Dersonnification de Siva; d'autres, et c'est e sentiment commun, le font fils de ce dieu, et racontent ainsi sa naissance: Un jour la deesse Parvati, femme de Siva, sortant du bain, employ a pour étancher sa sueur une herte dont le suc est jaune. Elle en périt des brins entre ses doigts, et, par distracion, en fit une espèce de pâte à laquelle elle Jonna la forme d'un enfant. Son œuvre était si parfaite, qu'elle réso ut de l'animer, et le nouvel être reçut d'elle le nom de Ganésa. Curieux de voir cette merveille, les dieux se rendirent en foule près de Parvati, et rendirent leurs hommages au merveilleux enfant. Sani seul (le Saturne indien), se tenait à Tecart, sachant que son terrible regard devait étre funeste à l'enfant. Mais Parvati prenaut cet éloignement pour une insulte, et ne Voulant pas ajouter foi à cette propriété de ses yeux, le força par ses instances et ses reproches, à regarder son fils, dont la lete fut aussitôt réduite en cendres. Surprise et désolée de cet événement, la déesse éclata en menaces contre Sani, qui avait

ainsi détruit son ouvrage. Deux partis se formèrent fortement animés l'un contre l'autre. Pour tout concilier, Brahma enjoiguit à Sani d'aller trancher la tête du premier animal qu'il rencontrerait couché et tourné vers le nord (car on meurt quand on dort dans cette position). Ce fut un éléphant qu'il trouva ainsi; il lui coupa la tête et l'ajusta sur les épaules de Ganésa. Cet expédient fut loin de satisfaire Parvati; la déesse, pénétrée de douleur, versait des larmes abondantes; Brahma, pour la consoler, décida que son fils, mis au rang des dieux, recevrait à ce titre les hommages des hommes. Suivant une autre version, ce seraient les brûlants regards de sa propre mère qui auraient consumé la tête de Ganésa. Enfin, il en est qui soutiennent qu'il eut la tête tranchée par Siva, lorsqu'il voulait empêcher ce dieu J'entrer de force dans l'appartement de sa ière.

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Les images de Ganésa se voient à chaque pas dans l'Hindoustan, dans les pagodes, dans les rues, sur les chemins, dans les campagnes, et souvent au pied de quelque arbre isolé. Il est représenté sous la forme d'un homme gros et court, avec un gros ventre et une tête d'éléphant. Il a quatre mains; l'une tient une conque, l'autre un disque, la troisième une massue, la dernière un lotus. Sur quelques-unes de ces images on voit dans une de ses mains une espèce de croc, dans l'autre un lotus, dans la troisième une feuille d'olle, qui sert de papier à écrire aux Hindous; dans la quatrième un gâteau de la forme d'un œuf. Sa tête d'éléphant n'a qu'une défense: Vichnou, incarné sous la forme de Parasou-Rama, voulant un jour pénétrer dans l'appartement de Siva, ful arrêté par Ganésa qui en gardait la porte il s'ensuivit un combat dans lequel Ganésa perdit une défense. Dans ses images il est souvent représenté porté sur un rat, animal qui lui est consacré; en voici l'origine : Le géant Ghédjémonga-Soura ayant reçu des dieux l'immortalité, abusa de sou pouvoir et fit beaucoup de mal aux hommes; ceux-ci implorèrent la protection de Ganesa. Le dieu, touché de leurs prières, s'arracha une de ses defenses et la lança avec tant de force contre le géant qu'elle lui pénétra profondément dans la poitrine et le renversa (autre origine de la perte d'une de ses défenses). Ghedjémonga-Soura furieux se transforma à l'instant en un rat gros comme une montagne et vint attaquer Ganésa, qui, sautant sur son dos et le maîtrisant par une force irrésistible, le condamna à lui servir éternellement de monture.

Ganésa est un des dieux les plus populaires des Hindous: au commencement de toutes les entreprises, en tête de tous les ouvrages, il reçoit un hommage de respect; tous les livres commencent par l'invocation : Adoration à Ganésa! Pour l'adorer, les Indiens croisent les bras, ferment les poings, se frappent les tempes, se prennent les oreil les, s'inclinent trois fois en pliant le genou, récitent des prières en se heurtant le front

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