de notre Seigneur, selon saint Jean. Après cette lecture, il commença lui-même à réciter d'une voix mourante ce psaume de David: « Ma voix a crié vers le Seigneur ; je lui ai adressé mes vœux ! Je répands mes prières en sa présence; je lui dis mes douleurs, et mon esprit est près de défaillir. Seigneur, vous avez connu mes sentiers! Je regardais à ma droite, et je ne voyais personne qui me connût; la fuite m'était fermée, et nul ne défendait ma vie. C'est vous que j'implore, ô mon Dieu; et j'ai dit : Vous êtes mon espérance et mon partage dans la terre des vivants. Ecoutez ma prière, car je suis profondément humilié; délivrez-moi de ceux qui me poursuivent, car ils se sont fortifiés contre moi. Délivrez mon âme de sa prison, afin que je puisse vous glorifier; voilà que les justes attendent votre jugement sur moi 1. > A ces derniers mots, sa bouche se ferma pour toujours : François n'était plus de ce monde. C'était la nuit du samedi au dimanche, quatrième jour d'octobre 1226, la quarante-cinquième année de son âge, la vingtième de sa conversion, la dix-huitième de l'institution de son ordre. Après sa mort, on vit librement ses stigmates, qui étaient, dit saint Bonaventure, des clous formés miraculeusement de sa chair, et tellement adhérents que, quand on les poussait d'un côté, ils avançaient de l'autre, comme des nerfs durs et tout d'une pièce. Ces clous étaient noirs comme du fer; mais la plaie du côté était rouge et retirée en rond comme une espèce de rose. Ce spectacle si nouveau affermissait la foi de ses enfants, excitait leur amour et leur donnait une sainte joie qui tempérait leur affliction, quand ils baisaient ces merveilleuses plaies. Le peuple, ayant appris la mort du saint, accourut en foule pour les voir, chacun voulant s'en assurer par lui-même et prendre part à cette joie. On permit à plusieurs citoyens d'Assise d'approcher, de voir et de baiser ces stigmates, et un d'entre eux, nommé Jérôme, chevalier et lettré, homme de sens et de réputation, ayant peine à croire cette merveille, l'examina plus hardiment et plus curieusement en présence des frères et des autres citoyens. Il toucha de ses mains les pieds, les mains et le côté du corps saint, fit mouvoir les clous et s'assura si bien de la vérité, qu'il fut depuis un des témoins qui en déposa avec serment. En portant le corps à Assise, le convoi passa à l'église de Saint-Damien, où était sainte Claire avec ses compagnes, et on s'y arrêta quelque peu, pour leur donner la consolation de voir et 'Psalm. 141. 1 de baiser le corps saint avec ses stigmates. Enfin on l'enterra dans la ville, à l'église de Saint-Georges, où il avait commencé à étudier dans son enfance, et où il avait prêché la première fois. Dieu commença dès-lors à faire éclater sa sainteté par un grand nombre de miracles. Nous le verrons solennellement canonisé par son ami, le cardinal Hugolin, devenu Pape sous le nom de Grégoire IX, après la mort d'Honorius III, arrivée le dix-huit mars 12271. Voir les Vies de S. François d'Assise. Acta SS., 4 octob. Chavin. Chalippe, etc. FIN DU DIX-SEPTIÈME VOLUME. BRAR OF THE ABBEY OF FTSEMANI, ROX TABLE ET SOMMAIRES DU DIX-SEPTIÈME VOLUME. 25-30 forme de son palais, du gouvernement Sollicitude d'Innocent III pour l'Es- Pierre d'Aragon vient se faire couron- Progrès des chrétiens d'Espagne. Vic- Sollicitude du Pape sur la Norwège, Progrès du christianisme en Prusse, Soins du Pape pour la Hongrie. 72-74 - pour la Servie et la Bosnie. pour la Bulgarie, dont le sou- Situation de l'Allemagne à la mort de Mort de Richard Cœur de Lion. Son Décision d'Innocent III sur la triple magne sur le même sujet. 97-99 Comment le protestant Hurter apprécie la conduite d'Innocent III dans l'affaire du divorce de Philippe-Auguste, roi de Différentes démarches et lettres du Quel était le grand péril de l'Eglise et l'Eglise, l'emporte sur son compétiteur, lorsqu'il est tué par un des siens. 121- Otton de Saxe est reconnu de tout le Innocent III protége les Juifs. Lear du même pays. Leur éloge. 161 et 162 Succès des prédications de l'abbé Mar- tin dans le sud-ouest de l'Allemagne. Grand nombre d'écrivains à cette Mort de Foulque de Neuilly. 169 Arrivée des croisés à Venise. Leur embarras, parce qu'ils ne s'y trouvent Le jeune Alexis survient et complique Les Vénitiens entraînent les croisés Le jeune Alexis se trouve au milies des croisés, qui se divisent de nouveau par délicatesse de conscience. Leur réu- nion et leur marche sur Constantinople, pour rétablir le jeune prince. 178-180 Arrivée des croisés devant Constanti- nople. L'usurpateur Alexis s'enfuit. |