La science nouvelle

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À la Librairie Jules Renouard et Cie et à la Librairie Charpentier, 1844 - 398 Seiten
 

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Seite xcii - L'humanité , a dit Vico, procède dans sa marche, comme l'homme dont elle est la multiplication. L'enfant ne parle pas en naissant. Les premiers hommes abandonnés à eux-mêmes ont été muets. L'enfant parle en bégayant : il ne prononce que des monosyllabes souvent répétés, il s'aide en chantant et en gesticulant. Le premier langage des hommes est monosyllabique, quelquefois imitatif, il est débité en sons cadencés, accompagnés de mouvements expressifs. C'est là l'origine du vers, du...
Seite 133 - ... des langues et des lettres , et celle par conséquent des hiéroglyphes , des lois, des noms , des armoiries, des médailles, des monnaies , de la langue enfin et de l'écriture qui servirent à fixer le premier droit naturel des gens. Pour parvenir à démontrer l'origine de toutes ces choses, il nous faut d'abord essayer de renverser l'opinion établie , selon laquelle les hiéroglyphes auraient été inventés par les philosophes, afin de cacher sous un voile épais les mystérieuses vérités...
Seite 187 - ... les lis d'or dont se composent les armoiries des rois de France étaient, au commencement, trois grenouilles plutôt que trois crapauds, comme on l'a cru. Le nombre trois forme le superlatif de la langue française; de sorte que trois grenouilles signifient une très grande grenouille, c'està-dire un très grand enfant de la terre, ou un très grand seigneur.
Seite 117 - ... poétique, et parmi les tropes, le plus lumineux, le plus nécessaire et le plus usité est sans contredit la métaphore; figure d'autant plus excellente qu'elle dote de sens et de passions les choses inanimées. Les premiers poètes donnèrent aux corps une âme telle qu'ils pouvaient la comprendre et la connaître; car ils leur donnèrent des sens et des passions, formant ainsi des fables, de sorte que chaque métaphore se trouve être une petite fable. La critique nous éclaire sur le temps...
Seite 46 - Aussi le profond penseur napolitain affirmait qu'il < devait nécessairement exister dans la nature des choses humaines une langue mentale commune à toutes les nations, laquelle langue désigne uniformément la substance des choses qui sont les causes agissantes de la vie sociale, et se plie à autant de formes différentes que les choses peuvent revêtir d'aspects divers.
Seite 393 - ... laisse qu'ils se divisent en factions, qu'ils s'entretuent dans les guerres civiles, les villes réduites en cendre, les champs en forêts, et les forêts en repaires où ils vont se cacher, en sorte qu'après plusieurs siècles de barbarie, ils perdent cette subtilité malicieuse de l'entendement qui les avait livrés à la barbarie réfléchie, plus détestable cent fois que la barbarie des sens où ils avaient été auparavant... Les peuples soumis à ce traitement rigoureux de la Providence...
Seite 42 - C'est sur ces premiers écrivains que la critique s'est exercée jusqu'ici. XIII. — Des idées uniformes nées simultanément che/. des^peaples entiers inconnus les uns aux autres, doivent avoir une source commune de vérité. Cet axiome renferme ce grand principe que le sens commun du genre humain n'est pas autre chose que le critérium enseigné aux nations par la divine providence, afin que cellesci apprennent à connaître ce qui est certain dans le droit naturel des gens. Et en effet...
Seite 187 - Nous croyons, dit-il, que les lis d'or dont se composent les armoiries des rois de France étaient au commencement trois grenouilles plutôt que trois crapauds, comme on l'a cru. Le nombre trois forme le superlatif de la langue française ; de sorte que trois grenouilles signifient une très-grande grenouille, c'est-à-dire un trèsgrand enfant de la terre, ou un très-grand seigneur.
Seite xci - ... osonsnous nous flatter de posséder les œuvres mêmes de cet illustre inconnu? Et pourquoi les plus grands hommes et les événements les plus importants ne laissent-ils dans l'antiquité que des traces incertaines ? N'est-ce pas à la pauvreté des monuments qu'il faut imputer cet oubli, et cette pauvreté n'at-elle pas sa source dans l'ignorance des premiers peuples, qui ne prennent aucun souci de perpétuer le souvenir des événements généraux. Or, le peuple qui aurait conservé les poèmes...
Seite 79 - Et pourtant , du milieu de cette nuit profonde et ténébreuse qui enveloppe l'antiquité, dont nous sommes si éloignés, nous apercevons une lumière éternelle, et qui n'a pas de couchant , une vérité que l'on ne peut aucunement révoquer en doute : Ce monde civil a certainement été fait par des hommes. Il est donc possible, car cela est utile et nécessaire, d'en retrouver les principes dans les modifications mêmes de notre esprit. En réfléchissant à ce sujet, nous nous étonnons en vérité...

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