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>> Un sot prêtre excite le mépris; un mauvais » prêtre inspire l'horreur: un bon prêtre, » doux, pieux, sans superstition, charitable, » tolérant, est un homme qu'on doit chérir et »respecter. Vous craignez l'abus, et moi aussi. >> Unissons-nous pour le prévenir; mais ne » condamnons pas l'usage quand il est utile à » la société. » (1)..

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Enfin, s'écrie J.-J. Rousseau : «<

Fuyez » ceux qui, sous prétexte d'expliquer la na>>ture, sèment dans les cœurs des hommes de » désolantes doctrines, et dont le scepticisme » apparent est cent fois plus affirmatif et plus dogmatique que le ton décidé de leurs adver»saires. Sous le hautain prétexte qu'eux seuls » sont éclairés, vrais, de bonne-foi, ils nous » soumettent impérieusement à leurs décisions tranchantes, et prétendent nous donner, » pour les vrais principes des choses, les intelligibles systêmes qu'ils ont bâtis dans leur imagination. Du reste, renversant, détrui»sant, foulant aux pieds tout ce que les hom» mes respectent, ils ôtent aux affligés la der>> nière consolation de leur misère aux

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puissans et aux riches le seul frein de leurs » passions; ils arrachent au fond des cœurs le >> remords du crime, l'espoir de la vertu, » se vantent encore d'être les bienfaiteurs du

(1) Question Encyclop.

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» genre humain. Jamais, disent-ils, la vérité » n'est nuisible aux hommes : je le crois comme » eux ; et c'est, à mon avis, une grande preuve » que ce qu'ils enseignent n'est pas la vérité. » Un des sophismes des plus familiers au parti philosophiste, est d'opposer un peuple » supposé de bons philosophes à un peuple de » mauvais chrétiens; comme si un peuple de » vrais philosophes était plus facile à faire » qu'un peuple de vrais chrétiens. Je ne sais si, parmi les individus, l'un est plus facile à » trouver que l'autre ; mais je sais bien que, » dès qu'il est question de peuple, il en faut » supposer qui abuseront de la philosophie » sans religion, comme les nôtres abusent de » la religion sans philosophie; et cela me pa>> roît changer beaucoup l'état de la question.

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» D'ailleurs, il est aisé d'étaler de belles » maximes dans des livres ; mais la question » est de savoir si elles tiennent bien à la doc»trine, si elles en découlent nécessairement ; » et c'est ce qui n'a point paru clair jusqu'ici. » Reste à savoir encore si la philosophie, à » son aise et sur le trône, commanderait bien » à la gloriole, à l'intérêt, à l'ambition, aux petites passions de l'homme, et si elle pratiqueroit cette humanité si douce qu'elle » nous vante la plume à la main.

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» PAR LES PRINCIPES, LA PHILOSOPHIE NE » PEUT FAIRE AUCUN BIEN QUE LA RELIGION

» NE LE FASSE ENCORE MIEUX; ET LA RELIGION >> EN FAIT BEAUCOUP QUE LA PHILOSOPHIE NE » SAUROIT FAIRE.

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gouvernemens modernes doivent in» contestablement au christianisme leur plus » solide autorité, et leurs révolutions moins. fréquentes; il les a rendus eux-mêmes moins sanguinaires; cela se prouve par le fait, en » les comparant aux gouvernemens anciens. » La religion, mieux connue, écartant le » fanatisme, a donné plus de douceur aux >> mœurs chrétiennes. Ce changement n'est point l'ouvrage des lettres; car, par tout où » elles ont brillé, l'humanité n'en a pas été plus respectée; les cruautés des Athéniens, » des Egyptiens, des empereurs de Rome, des » Chinois en font foi. Que d'oeuvres de misé» ricordes sont l'ouvrage de l'évangile!

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» Les mahométans disent, selon Chardin, » qu'après l'examen qui suivra la résurrection » universelle, tous les corps iront passer un » pont appelé Poul-Serrho, qui est jeté sur » le feu éternel, pont qu'on peut appeler » disent-ils, le troisième et dernier examen et » le vrai jugement final, parce que c'est-là » où se fera la séparation des bons d'avec les » méchans...... etc.

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Philosophe, tes loix morales sont fort » belles: mais montre-m'en, de grâce, la sanc>>tion. Cesse un moment de battre la cam

>>pagne, et dis-moi nettement ce que tu mets » à la place du Poul-Serrho. »

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Pour nous, nous sommes convaincus que christianisme sortira triomphant de l'épreuve terrible qui vient de le purifier; ce qui nous le persuade, c'est qu'il soutient parfaitement l'examen de la raison, et que plus on le sonde, plus on y trouve de grandeur. Ses mystères expliquent l'homme et la nature; ses œuvres appuient ses préceptes; sa charité, sous mille formes, a remplacé la cruauté des anciens. Il n'a rien perdu des pompes antiques, et son culte satisfait davantage le cœur et la pensée. Nous lui devons tout, lettres, sciences, agriculture, beaux arts: il joint la morale à la religion, et l'homme à Dieu; Jésus-Christ, sauveur de l'homme moral, l'est encore de l'homme physique. Il est arrivé comme un grand événement heureux pour contrebalancer le déluge des Barbares, et la corruption totale des mœurs. Quand on nieroit même au christianisme toutes ses preuves surnaturelles, il resteroit encore dans la sublimité de sa morale dans l'immensité de ses bienfaits, dans la beauté de ses pompes, de quoi prouver suffisamment qu'il est le culte le plus divin et le plus pur, que jamais les hommes aient pratiqué.

<< A ceux qui ont de la répugnance pour la » religion, dit Pascal, il faut commencer par » leur montrer qu'elle n'est point contraire à

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» la raison; ensuite qu'elle est vénérable et en » donner respect; après, la rendre aimable » et faire souhaiter qu'elle fût vraie; et puis » montrer, par des preuves incontestables qu'elle est vraie; faire voir son antiquité et »sa sainteté par sa grandeur et son élévation. »

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Telle est la route que ce grand homme avoit tracée, et que nous avons essayé de suivre. Si les apologistes qui nous ont devancés ont pris un autre chemin que nous, nous arrivons cependant, quoique par des voies toutes humaines, à la même conclusion; elle sera le résultat de cet ouvrage.

Le christianisme est parfait, les hommes sont imparfaits.

Ór, une conséquence parfaite ne peut sortir d'un principe imparfait.

Le christianisme n'est donc pas venu des hommes.

S'il n'est pas venu des hommes, il ne peut être venu que de Dieu.

S'il est venu de Dieu, les hommes n'ont pu le connoître que par révélation.

Donc le christianisme est une religion relevée.

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CRÉATEUR de la lumière pardonne à nos premières erreurs. Si nous fûmes assez infortunés pour te méconnoître dans le siècle

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