d'autres symptômes de même ordre: contractures, paralysies, chorée, ataxie hystérique.
Mais l'éminent professeur entre en contradiction formelle avec Charcot, en n'admettant pas les altérations de la moelle consécutives aux cas d'hystérie ancienne.
Dans un chapitre complémentaire, sont étudiées les altérations séniles de la moelle auxquelles se rattachent le tremblement sénile, la faiblesse paralytique, etc.
Les hémorrhagies médullaires sont divisées par Leyden en cinq groupes :
Les hémorrhagies secondaires à des maladies, et n'ayant aucun symptôme propre. Les hémorrhagies par diminution de pression atmosphérique. Les hémorrhagies spontanées qui, pour l'auteur, ne sont pas absolument démontrées, et les hémorrhagies au sein du parenchyme médullaire ramolli. Sur ce dernier point il discute, sans conclure, la question de savoir si le ramollissement est primitif ou secondaire.
Les myélites sont divisées en myélites avec ou sans ramollissement. La dénomination de paralysie spinale aiguë est conservée, avec intention, ne voulant pas ainsi préjuger la nature d'une maladie qui n'est encore connue que par ses symptômes.
Leyden croit qu'il est difficile d'admettre l'unité de la lésion; toutefois, il me se prononce pas sur l'opinion de Charcot, qui en fait une inflammation primitive des cellules ganglionnaires, aboutissant à l'atrophie, sans participation de la névroglie.
Dans le chapitre suivant, l'auteur traite des paralysie secondaires: paralysies réflexes; paralysies secondaires aux maladies aiguës; paralysies secondaires aux maladies chroniques; paralysies d'origine syphilitique; paralysies par intoxications.
Leyden divise les scléroses, après avoir dans un long historique exposé l'état de nos connaissances, en sclérose des cordons postérieurs, sclérose diffuse, sclérose symétrique des cordons latéraux. Dans la première, il signale les crises bronchiques décrites par P. Féréol.
La sclérose diffuse (sclérose en plaques, myélite chronique) est divisée à l'exemple de Charcot en forme cérébro-spinale, forme spinale, et forme cérébrale qu'il élimine comme ne rentrant pas dans le cadre de l'ouvrage.
A propos de la forme spinale, l'auteur ne s'associe pas à la manière
de voir de Charcot, qui ne considère la sclérose spinale qne comme une forme incomplètement développée de l'affection type: la sclérose cérébro-spinale.
Leyden veut prendre, au contraire, la forme spinale comme le vrai type de la myélite chronique.
Il se sépare, absolument, du maître français, à propos de la sclérose latérale amyotrophique. Leyden au lieu de la distinguer comme une variété nosographique, continue à fondre dans un même groupe la sclérose latérale amyotrophique et l'atrophie musculaire décrite par Duchenne et Aran.
La place nous manque pour fair valoir les arguments fournis par Charcot en faveur de sa théorie. Ils ont été largement développés dans son cours à la Faculté. On en trouvera un compte rendu détaillé dans le Progrès médical (no 3, 17 janv. 1880).
Enfin, il ne parle que pour mémoire de la sclérose annulaire de Vulpian, qui ne peut être encore distinguée comme forme clinique spéciale.
De même pour la sclérose périépendymaire d'Hallopeau. Elle est étudiée cependant avec plus de détails dans un chapitre à part avec les formations kystiques du centre de la moelle.
Les derniers chapitres réservés à l'étude de la paralysie bulbaire progressive, des amyotrophies deutéropathiques, de la paralysie spinale infantile terminent ce livre de premier ordre.
Nous devions, ne disposant que d'un espace limité, réduire cette notice à un simple résumé; peut-être eût-il été moins fastidieux de borner l'analyse à quelques-uns des chapitres les plus importants. Mais ce compte rendu partiel ne donnait l'idée ni de la compréhension de l'ouvrage, ni des qualités par lesquelles il se recommande et qui en font moins un traité personnel qu'un complexus des travaux poursuivis dans ces dernières années sur les affections médullaires.
PSYCHO-PHYSIOLOGICAL TRAINING OF | AN IDIOTIC HAND, par le Dr. E. SE- GUIN. New-York, 1879.
Cette courte esquisse porte un titre qui demanderait quelques commentai- res, il s'agit en apparence de l'éduca- tion par entraînement de la main d'un idiot. En réalité l'auteur a eu en vue de montrer par un exemple comment on doit procéder dans la culture in- tellectuelle des idiots, en limitant d'abord sa sphère d'action à un ap- pareil organique et en l'étendant progressivement selon les résultats obtenus. La méthode suivie par le Dr Seguin avec une grande habileté, une connaissance approfondie des vrais agents éducateurs à l'usage des êtres inférieurs, s'applique non seu- lement aux idiots confirmés mais aux enfants arriérés et aux sourd-smuets imbéciles. Quatre dessins curieux té moignent des progrès réalisés et mon- trent quels bénéfices on peut retirer, en le dirigeant, d'un procédé basé sur le principe suivant: à la période de développement on a plus de chan- ces d'améliorer l'état mental des idiots en agissant de la périphérie au centre, qu'en agissant du centre à la périphé-
PAY HOSPITALS (HÔPITAUX PAYANTS), par H. BURDETT. Londres, 1879, Churchill.
M. Dr Burdett, membre actif d'un grand nombre de sociétés charitables de l'Angleterre, a pris à tâche de re- cueillir des renseignements sur les hôpitaux où les malades sont admis moyennant une modeste redevance. Il a rassemblé des informations précises dont nous pouvons, en ce qui nous concerne, contrôler l'exactitude et il les a empruntées à toutes les na- tions du monde.
L'ouvrage, écrit avec une grande simplicité et un amour évident du bien, répond en Angleterre à une préoccupation tout actuelle et à ce qu'on a appelé le Home Hospital mo- vement. Laissant de côté la statisti- que, les conclusions de l'auteur dont
la compétence ne saurait être mise en doute, sont les suivantes. Encoura- ger les efforts pour la création d'hò- pitaux payants en conformité avec les résolutions du meeting de juin 1877. Créer un hôpital modèle dans chacun des districts de Londres, en dehors des hôpitaux gratuits mal appropriés à cette destination; étendre le même système dans les provinces.
On lira avec intérêt le long exposé des tentatives faites pour convertir une partie de l'hôpital St-Thomas, écrasé par les dépenses d'une luxueuse cons- truction, en salles payantes.
Il s'agit, comme on le voit, d'une en- treprise charitable en voie de tâtonne- ments plutôt que d'exécution et dont l'objectif désirable est de venir en aide à une population méritante entre toutes, celle des petits employés, des célibataires, des étrangers non indi- gents, disposant de quelque avoir et plus mal partagés que les pauvres au point de vue hospitalier. Si l'associa- tion organisée dans ces vues réussit en Angleterre, nous qui sommes assez dépourvus de maisons de santé à prix réduits, nous en bénéficierons sans aucun doute.
Les bonnes impulsions données par un pays ne s'arrêtent plus aujour- d'hui à ses frontières.
LES STATIONS SANITAIRES ET LES STATIONS HIVERNALES, par le Dr LOMBARD, de Genève. In-8°, 90 p. J.-B. Baillière, 1880.
L'auteur s'est fait connaître au mon- de médical par un traité considéra- ble de climatologie, et nous n'avons pas à rappeler sa compétence dans les questions que soulève le choix d'un climat à l'usage des malades.
La substitution possible pendant l'été d'un régime hygiénique prati- qué dans un milieu exceptionnelle- ment favorable à certaines cures mi- nérales, l'utilité des résidences tièdes ou chaudes pendant l'hiver ne laissent plus de doutes. Restent les indica- tions à tirer de la maladie et le choix du milieu. C'est pour contribuer à la solution de ce double problème que
avec les livres déjà classiques des autres pays pour se convaincre de la part réduite d'inventions ou de nou- veautés qu'il convient d'attribuer au
cette brochure a été écrite. Le Deparer la lre édition du traité d'Hébra Lombard y passe en revue 196 stations dispersées dans le monde entier et qu'il classe sous les titres suivants : stations hivernales plus toniques que sédatives ou plus sédatives que toni-savant professeur de Vienne. ques des climats tempérés et chauds; stations hivernales de l'Angleterre; stations hivernales et estivales de la Suisse et des régions tempérées en dehors de l'Europe; stations mariti- mes et montueuses des climats chauds et torrides.
L'école de St-Louis où se sont suc- cédé tant de maîtres, sur laquelle, dans ces derniers temps, Bazin,Hardy etc., ont jeté tant d'éclat, qui comp- tait des illustrations comme Biett et qui représente un mouvement scientifique et pratique si puissant, n'entre pas même en compte.
Ces omissions peu excusables, qu'elles soient ou non systématiques et calculées, se justifieraient dans un élémentaire où on résume sans nommer personne. Mais ici les cita- tions surabondent.
Il est évident qu'il s'agit, dans la plupart des cas, d'une courte notice et que l'ouvrage ne peut dépasser les bornes d'un lexique à consulter, quit- te à compléter ailleurs les informa-livre tions. La Suisse occupe tout naturel- lement et par la nationalité de l'auteur et par la nature du climat une place prépondérante; mais plus les localités citées sont nombreuses moins, il a été possible d'entrer dans les détails..
Il n'aurait pas été sans avantage de résumer ce long et savant catalogue en serrant de plus près ce qu'on pour- rait appeler l'ordre des matières et en classant les localités suivant les états maladifs auxquels elles convien- nent. La phthisie avec les indications et les contre-indications qu'elle com- porte, la chlorose, les anémies, etc., eussent donné lieu à une série de mo- nographies complémentaires, en les envisageant au seul point de vue du traitement par les altitudes et les cli-
TRAITÉ DES MALADIES DE LA PEAU, par le Dr J. NEUMANN, traduit par Dr DARIN. Paris, in 8o, 604 p. A. Delahaye, 1880.
Le Dr Neumann est professeur de dermatologie à Vienne et, comme on dit volontiers, le besoin d'une traduc- tion de son manuel ne se faisait pas vivement sentir. Sauf une série de schémas histologiques, l'ouvrage n'a qu'une curiosité. L'auteur s'est appli- qué, avec un facile succès, à localiser la dermatologie en Allemagne. De ce qui a été fait et dit ailleurs, il sait peu de chose, souvent rien et ne cite que ses compatriotes. Hébra, dont il est assurément l'élève, est pour lui le fondateur de la dermatologie scien- tifique. Probablement, avant Hébra, ne faisait-on que de la pathologie romanesque, en fait de maladies cu- tanées. Il eût suffi cependant de com-
Nous conseillons la lecture de ce traité à ceux qui désirent être rensei- gnés sur la littérature dermatologi- que allemande à l'exclusion de toute autre, car force est de reconnaître que l'auteur n'est pas plus soucieux des travaux anglais et américains que des nôtres.
DES PARALYSIES CORTICALES DU MEM- BRE SUPÉRIEUR (monoplegies bra- chiales). Paris, J.-B. Baillière, 1879.
L'étude des localisations cérébrales a pris dans ces dernières années une grande importance. De nombreux tra- vaux ont servi à écrire en peu de temps. un chapitre d'anatomie et de patholo gie, qui restera sans doute un des prin- cipaux titres de gloire de l'école con- temporaine. Mais la discussion qu'a fait naître d'abord l'étude d'un sujet si nouveau semble reprendre aujour- d'hui encore une nouvelle vigueur et suscite de nouveaux travaux sur ce point. Après M. de Boyer, M. Decaisne, ancien interne des hopitaux, a voulu traiter ce sujet dans sa dissertatio a inaugurale. Ayant eu l'occasion d'ob- server plusieurs cas de paralysies Io- calisées et plus spécialement de mono- plégies brachiales, l'auteur a consacré à leur étude un très remarquable tra- vail qui possède en outre le mérite de l'actualité. Signalons surtout le cha- pitre relatif aux principales théories, et le chapitre consacré à la descrip- tion clinique, enfin les nombreuses observations réparties dans les diver- ses parties de l'ouvrage qui se ter- mine par les conclusions suivantes:
Il existe sur chaque hemisphère
cérébral un centre qui préside à la] motilité du membre supérieur du côté opposé.
Ce centre, plus étendu qu'on ne l'a pénéralement admis jusqu'ici, com- prend non seulement la frontale et la pariétale ascendantes, mais encore une partie plus ou moins grande des cir- convolutions frontales et pariétales voisines. Il n'occupe donc pas une ré- gion bien circonscrite, et ses limites réelles nous échappent dans l'état ac- tuel de la science.
Lorsqu'une lésion vient compromet- tre la texture d'une portion plus ou moins grande de cette zone, la moti- lité peut se rétablir par le fait des cel- lules voisines dont l'activité fonction- nelle est accrue, et vient ainsi remé- dier à l'insuffisance des cellules dé- truites.
Lorsque le tissu n'est pas détruit, mais lorsqu'il est simplement isché- mié, la fonction se rétablit encore plus rapidement, grâce aux anasto- moses peu nombreuses, mais réelles, qui relient entre eux les différents ter- ritoires vasculaires.
4o La dilatation lente, progressive, reste la méthode générale de traite- ment des coarctations uréthrales.
On voit par ces conclusions que M. Gregory u'admet pas de circon- stances atténuantes pour l'uréthro- tomie interne. Peut-être est-il un peu trop absolu, et s'exagère-t-il les dangers de cette opération, qui, dans bien des cas, nous semble moins grave que l'uréthrotomie externe. Nous re- connaissons toutefois avec M. Gre- gory que cette dernière opération a peut-être été un peu trop délaissée de nos jours, et que dans bien des circonstances elle a donné d'excellents résultats. Nous avons pu le constater par nous-même plusieurs fois cette année dans le service de notre maître M. Duplay.
Ces réserves faites, on ne saurait méconnaître la valeur de cette thèse, dans laquelle on trouvera un histo- rique très bien fait de la question, des observations et des statistiques inté- ressantes.
Les paralysies corticales du membre ETUDE SUR L'EXPLORATION ET LA supérieur sont plutôt des parésies que de vraies paralysies dans lesquelles les troubles thermiques et trophiques
DE LA MÉTHODE SANGLANTE DANS LES RÉTRÉCISSEMENTS DE L'URE- THRE, par le Dr GREGORY, thèse 1879. Adrien Delahaye.
Dans cette thèse M. Gregory, après avoir essayé de nous démontrer que l'uréthrotomie interne est une opéra- tion mauvaise, et qu'on doit la rem- placer par l'uréthrotomie externe, ar- rive à formuler ces conclusions:
SENSIBILITÉ DE L'OVAIRE ET EN PARTICULIER DE LA DOULEUR OVA- RIQUE CHEZ LA FEMME ENCEINTE, par CHAIGNOT. Paris, J.-B. Bail- lière, 1879.
Dans ces derniers temps, la mé- thode du palper abdominal au point de vue du diagnostic obstétrical et de la version par manoeuvres externes a pris une grande extension. Il n'est pas rare, quand on pratique cette méthode, surtout si on appuie profon- dément, de trouver sous la main une petite tumeur, et de voir la femme accuser aussitôt une vive douleur. M. Budin, dans une communication à
1o L'uréthrotomie interne, consi- dérée actuellement comme une opéra-la Sociéte de biologie, avait attribué tion bénigne et efficace, est, au con- raire, dangereuse au point de vue de la vie du patient, et inutile au point de vue du bénéfice apporté.
cette douleur à la compression de l'ovaire qui vient se placer sous la main de l'opérateur. Le travail de M. Chaignot confirme cette manière 2o L'uréthrotomie externe, jusqu'à de voir. Cette douleur souvent très présent considérée comme une opéra-vive n'apparaît durant le palper que tion grave, est, au contraire, d'une in- nocuité absolue et d'une efficacité plus durable au point de vue de la récidive. 3° L'uréthrotomie externe doit donc remplacer l'uréthrotomie interne dans les cas où celle-ci est indiquée, sauf cependant dans les cas de rétrécisse- ments de la portion libre de l'urèthre, dans lesquels on pourra y avoir re- Pendant la gestation la douleur cours, bien qu'elle soit encore sus-ovarique spontanée est possible. Après ceptible de provoquer des accidents l'accouchement cette douleur peut être graves. retrouvée, mais elle siège alors au-
quand on presse contre l'utérus une petite tumeur mobile à forme ovoïde; elle apparaît le plus souvent à gau- che, aux environs d'une ligne qui va de l'épine iliaque antéro-supérieure à l'ombilic, à quelques centimètres au- dessus dans les derniers mois de la gestation.
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