Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

VI. Les trois grandes métropoles, les exarchats primitifs et le concile d'Éphèse. — VII. Le patriarcat de Jérusalem. — VIII. Origine de la juridiction épiscopale dans ces provinces. IX. Conclusion.

Le premier volume de cet ouvrage a été consacré I. Préambule, à l'étude de l'origine et des développements historiques de la constitution de l'Église. Nous avons cherché dans l'Évangile l'origine de cette constitution, et, dans les actes authentiques des conciles généraux, ses développements. Nous avons voulu nous rendre compte des éléments intégrants de cette constitution, et saisir le jeu de sa vie.

[merged small][ocr errors]

De cette longue et patiente étude s'est dégagé pour nous le caractère divin, le caractère essentiel et immuable que Jésus-Christ a voulu donner à son Église. Il en a fait une monarchie essentiellement et efficacement tempérée d'aristocratie, en plaçant la souveraineté spirituelle dans Pierre et les Apôtres, dans le Pape et les évêques formant un seul corps. A la tête de ce grand corps, le Pape conserve toujours tous les droits de sa suprématie; et, sous son autorité, les évêques participent véritablement à l'exercice de la souveraineté.

Avant de commencer une nouvelle étude des éléments intégrants de cette souveraineté spirituelle, pour déduire des grands faits établis toutes leurs conséquences légitimes, il nous semble nécessaire d'exposer et de discuter divers systèmes qui se sont produits sur la nature du pouvoir spirituel.

Le premier, le plus important de ces systèmes, est sans contredit celui de la monarchie pure et absolue du Pape.

Nous avons déjà signalé l'existence, dans l'Église catholique, d'une grande et illustre école qui fait profession de reconnaître et de défendre la monarchie pure et absolue du Pontife romain'. Le moment est venu d'approfondir ses doctrines.

La monarchie pure et absolue n'est pas, dans l'intention de tous ses défenseurs, le pouvoir arbitraire et despotique d'un seul. Il est vrai qu'humainement par

1 Voir t. Ier, liv. I, p. 130.

quelques faits capables de jeter un grand jour sur la question.

Il est d'abord absolument certain que saint Pierre n'a pas seul fondé des églises et ordonné des évêques, et que les autres Apôtres ont été avec lui créateurs de l'épiscopat. En effet, ce furent les autres Apôtres qui, peu de temps après l'ascension du Sauveur, établirent saint Jacques, surnommé le Juste, premier évêque de Jérusalem'. Saint Paul fonda des chrétientés dans les villes les plus considérables; et nous savons en particulier, par ses divines épîtres, qu'il ordonna Timothée évêque d'Éphèse 2, et qu'il laissa Tite en Crète pour y instituer des évêques 3. Saint Jérôme atteste que saint Jean, retiré à Éphèse, fonda et gouverna toutes les églises d'Asie *.

Les autres Apôtres tinrent la même conduite; et de nombreuses églises, par une tradition qui leur était chère, rattachaient leur origine à ces fondations apostoliques. Tertullien, parlant de ces églises apostoliques, nomme en particulier Corinthe, Philippes, Thessalonique, Éphèse, Rome.

Parmi les Églises fondées par les Apôtres et leurs disciples, une organisation générale et hiérarchique ne tarda pas à naître. Les Apôtres ayant annoncé

1 EUSEB., Chronic., ann. 33.

3 Tit., 1, 5.

2 1 Tim., 1, 3; II Tim., 1, 6. 4 Tolas Asiæ fundavit rexitque ecclesias. De scriptoribus ecclesiasticis, cap. 1x.

5 Proxima est tibi Achaia? habes Corinthum. Si non longe a Macedonia, habes Philippos, habes Thessalonicenses. Si potes in Asiam tendere, habes Ephesum. Si autem Italia adjaces, habes Romam. De præscript., cap. XXXVI. Voir aussi t. Ier, liv. er, ch. IV.

[blocks in formation]

l'Évangile principalement dans les villes importantes qui étaient métropoles civiles, et la lumière évangélique ayant rayonné autour de ces principaux centres par la création de nouvelles Églises, les métropoles devinrent comme les mères des Églises de la province, et s'acquirent ainsi un juste titre de domination maternelle. L'évêque de ces métropoles fut d'abord nommé le premier ou le chef de la province, d'après le canon apostolique '.

Ce fut le concile d'Antioche qui, renouvelant le canon apostolique que nous venons de rapporter, donna le nom de métropolitain au premier évêque de chaque province.

Parmi les Latins, le métropolitain était nommé tout simplement l'évêque du premier siége. Le concile d'Elvire lui attribue la principale autorité pour donner les lettres de communion ; et celui de Laodicée lui donne la présidence des élections *.

Mais parmi tous ces métropolitains, il y en avait trois qui jouissaient d'une juridiction beaucoup plus étendue, et embrassaient dans leur vaste ressort des métropoles d'un ordre secondaire. Ces trois grandes métropoles, dont les titulaires reçurent plus tard les noms d'archevêques, d'exarques, de patriarches,

1 Episcopos uniuscujusque gentis nosse oportet eum qui in eis est primus, et existimatur ut caput. Can. XXXIII.

2 Per singulas provincias episcopos convenit nosse eum qui in metropoli præest episcopum, etiam curam gerere totius provinciæ. Conc. Antioch. I, can. IX.

3 Conc. Elib., can. LVIII.

4 Conc. Laod., can. XII.

« ZurückWeiter »