32, tout cela était aussi vrai et aussi nécessaire que Dieu même. ais en 1840, ce fait si incontestable du péché originel n'est plus 'une chimère; le mode si logique de sa transmission n'est plus 'une absurdité; admettre cette éternité des peines, jusque-là Issi nécessaire que Dieu, c'est maintenant détruire la notion de ieu même ; l'homme, jusque-là déchu et ayant besoin d'un Dieu édempteur, n'étant plus déchu, n'a plus besoin de rédemption ni e grâce. Bien plus, vouloir expier un crime par la pénitence, 'est outrager Dieu. L'Esquisse d'une philosophie va jusqe-là, à la age 61 du second volume. Quel est donc le mystère effrayant qui sépare 1840 et 1832? Le roici. Un pauvre homme s'était vu pendant quelques années l'arlent prédicateur de la vérité et de la vertu. Pour cela, il s'est cru nécessaire à Dieu et à son Eglise. En punition de cette vaine pensée, qu'il n'a pas toujours cachée dans son cœur, Dieu et son Eglise l'abandonnent à lui-même. Aussitôt il tombe en pièces, comme une maison qui s'écroule jusque dans ses fondements, sans qu'il y reste pierre sur pierre. Il s'écroule à tel point, que les nouveaux amis qu'il croit s'être faits, publient jusqu'au fond des provinces qu'il perd jusqu'à la mémoire; qu'il ne se souvient plus le lendemain de ce qu'il a dit la veille; qu'aujourd'hui il raconte naïvement à des personnes, comme ses propres découvertes, ce que ces mêmes personnes lui ont appris hier. Dans cet état de ruine, son esprit ne ravaille qu'à se ruiner toujours davantage. Courbé sous le poids lu crime que lui reprochent sans cesse, et Dieu, et les hommes, et sa propre conscience, au lieu de dire un humble Peccavi, il se raidit contre Dieu, contre les hommes, contre lui-même, pour soutenir, en dépit du sens commun qu'il invoque, que ce qu'on appelle un crime est un acte de vertu ; que de s'en repentir serait un crime; et pour preuve, il efface de son livre jusqu'au nom même d'expiaion, de grâce et de rédempteur. Et pourtant, ne désespérons pas lu salut de cet homme! Sur le Calvaire aussi, les pharisiens et les cribes reniaient, insultaient et blasphêmaient le Sauveur du monde; et cependant c'est pour eux qu'il a fait cette prière : Pater, dimitte illis! non enim sciunt quid faciunt. Agréez, etc. ROHRBACHER. NOTE Sur la lettre du 24 juin 1845 A L'AMI DE LA RELIGION. Cette lettre fut présentée au bureau du journal dès le vingt-sept juin; le trente du même mois, le rédacteur en chef répondit entre autres: Qu'il s'était refusé d'abord à l'insertion des deux articles contenus dans les numéros des 17 et 19 juin, mais qu'il avait di céder AUX INJONCTIONS D'UNE INFLUENCE, etc.; qu'il insérerait la réponse, sans cependant promettre de le faire dans son entier; car il l'avait trouvée longue (quoiqu'elle soit beaucoup moins longue que l'attaque). - Enfin, le sept juillet, le même rédacteur décida au contraire, par écrit, que l'abbé Rohrbacher devait d'abord faire insérer sa réponse dans le Journal de Liége. On n'accuse ici personne, on constate seulement la position ou se trouve l'auteur de cette histoire. Chacun peut reproduire contre lui, en France, toutes les accusations qu'il plaira au premier vena d'inventer en Belgique, en Ecosse, en Sibérie; mais pour qu' puisse se défendre en France même, il faut qu'il obtienne d'abor l'insertion de sa réponse dans le journal de Sibérie ou d'Ecosse Telle est du moins la jurisprudence actuelle de l'Ami de la Re gion, et cela au sujet de trois volumes dont lui-même, et un de premiers, a fait l'éloge. Mais il paraît qu'alors il ne cédait poin encore AUX INJONCTIONS D'UNE INFLUENCE, etc. L'Univers du 13 juillet a bien voulu suppléer au silence de l'As de la Religion: l'auteur remercie publiquement les rédacteurs de l'Univers. TABLE ET SOMMAIRES DU VINGTIÈME VOLUME. LIV. SOIXANTE-DIX-HUITIEME. Du concile œcuménique de Vienne, 1311, à la mort de l'empereur Henri VII, du pape Clément V et du roi Philippe le Bel, 1314. Grand nombre de saints dans l'Eglise, malgré les troubles de l'Eglise. Pourquoi Jésus-Christ a établi son Eglise. 1 et 2 Le bienheureux Joachim Pélacani, de l'ordre des Servites. 2 et 3 Le bienheureux Antoine Patrizzi, item. 3 et 4 Le bienheureux André Dotti, item. 4 et 5 Le bienheureux Bonaventure Bonacorsi, item. 5-7 Le bienheureux Ubald d'Adimari. 7 Sainte Agnès de Monte-Pulciano, du tiers-ordre de Saint-Dominique. 7 et 8 La bienheureuse Emilie Bicchieri, it. 8-11 La bienheureuse Bienvenue Bojano, item. 11-13 13 La bienheureuse Marguerite de Météla, item. Le bienheureux Simon Ballachi, Do minicain. 13 et 14 - Séjour des Papes à Avignon.· Sort de la postérité de Philippe le Bel. — Double élection dans l'empire d'Allemagne. Origine de la politique moderne. Baisse dans les idées et les caractères. Schisme de Louis de Bavière.-Archevêque catholique à Péking. Correspondance de l'empereur de la Chine, chef des Tartares, avec le Pape. Etat des lettres et arts en Italie. Le Dante. L'Italie également féconde en saints. — Relations filiales de l'Arménie avec le La Pomeranie Pontife romain. demande à être fief de l'Eglise romaine. Mort funeste de Louis de Bavière. Guerre civile entre la terre. Le Pape recommande au roi d'y Efforts du Pape pour concilier les diffé- mère. Philippe de Valois succède au dernier Double élection à l'empire d'Alle- Victoire des confédérés de Schwitz, Ce que devait être l'empereur d'Oc- Etat de l'Italie dans cet intervalle. Hérésies de Marsile de Padoue et de Diverses bulles de Jean XXII contre TOME XX, entre eux, tandis que le Pape cherche à 126 Lettres de Jean XXII aux Romains. Conduite de Louis de Bavière en Italie, Louis de Bavière, à Rome, se fait cou- et 134 Le soi-disant empereur Louis de Ba- Dès ce moment, les affaires de Louis Frioul. tartares. Les peintres Cimabué et Giotto. 157 54 |