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En ce temps-là Jésus. Ce fut à l'âge de trente ans que Jésus-Christ sortit de Narareth, pour venir trouver Jean au Jourdain.

14. Joannes autem prohibebat eum, dicens: Ego à te debco baptizari, et tu venis ad me!

15. Respondens autem Jesus, dixit ei: Sine modo; sic enim decet nos implere omnem justitiam. Tunc dimisit eum.

Que nous remplissions toute sorte de nous donner cet exemple d'humilité, et

16. Baptizatus autem Jesus, confestim ascendit de aquâ, et eccè aperti sunt ei Cœli et vidit Spiritum Dei descendentem sicut columbam, et venientem super se (1).

14. Mais Jean se défendait de le baptiser, disant : C'est moi qui devrais reccvoir de vous le baptême, et vous venez à moi !

15. Jésus lui répondit: Laissez-moi faire maintenant; car il est à propos que nous remplissions ainsi toute sorte de devoirs. Après cela Jean ne fit plus de résistance. devoirs. Jésus-Christ se faisait un devoir de d'autoriser le baptême de son précurseur.

16. Jésus ayant été baptisé, sortit aussitôt de l'eau, et tout-à-coup le ciel s'ouvrit à ses yeux: il vit descendre l'Esprit de Dieu sous la figure d'une colombe, et venir sur lui.

Le Ciel s'ouvrit à ses yeux. Une lumière vive et éclatante fit paraître le ciel comme entr'ouvert. Sous la figure d'une colombe. Ce ne fut pas une véritable colombe qui parut le Saint-Esprit voulut seulement se rendre sensible sous cette figure.

17. Et ecce vox de cœlis, dicens : Hic est Filius meus dilectus, in quo mihi complacui (2).

17. Au même temps on entendit cette voix qui venait du ciel : C'est là mon Fils bien-aimé, en qui je trouve mes délices.

CHAPITRE IV.

Jésus-Christ ayant jeûné quarante jours dans le désert, surmonte les tentations du démon ; et, après l'emprisonnement de Jean, il se retire à Capharnaum, où il prêche la pénitence. Il appelle à lui Pierre et André, Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient pêcheurs. Il annonce aussi l'Evangile aux Galiléens, et guérit diverses maladies, étant suivi de beaucoup de peuple.

1. TUNC JESUS ductus est in desertum à Spiritu, ut tentaretur à diabolo (3).

1. ALORS JÉSUS fut conduit par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le démon.

Par l'Esprit. Par un mouvement intérieur du Saint-Esprit. Pour être tenté. Ces paroles marquent seulement que Dieu voulut se servir de la mauvaise disposition et de la malignité du démon, pour donner à Jésus-Christ l'occasion de le combattre et de remporter sur lui la victoire.

2. Et cùm jejunasset quadraginta 2. Après y avoir jeûné quarante jours diebus et quadraginta noctibus, pos- et quarante nuits, il cut faim.

teà esuriit.

Quarante jours. Ce jeûne de quarante jours, avant la prédication de l'Evangile, avait été figuré par le jeûne de Moïse pendant les quarante jours qui précédèrent la promulgation de l'ancienne loi. C'est pour honorer et pour imiter en quelque sorte

(1) Luc. 3. 22. - (2) Luc. 2. 33. - 11. Pet. 1. 17

(3) Marc. 1. 12. - Luc. 4. 1.

cette abstinence du Sauveur, que le carême a été institué et observé de tout temps dans l'Eglise. Il eut faim. Il fit cesser le miracle qui l'avait empêché de sentir la faim jusque-là. Ce moment fut comme le signal de la permission que le Sauveur donna au démon de le venir tenter.

3. Et accedens tentator, dixit ei: Si Filius Dei es, dic ut lapides isti panes fiant.

3. Et le tentateur s'approchant, lui dit : Si vous êtes Fils de Dieu, commandez que ces pierres se changent en pain.

Si

Et le tentateur s'approchant. Le démon se présenta sous une forme humaine. Il paraît par les propositions qu'il fit à Jésus-Christ, qu'il doutait encore alors s'il était le Messie, et qu'il cherhait à avoir des preuves plus certaines de sa divinité. vous êtes Fils de Dieu. Ces paroles font sans doute allusion au témoignage que le Père éternel venait de rendre au Sauveur. Pourquoi, dit l'esprit malin, vous laissezvous accabler par la faim? Puisque vous êtes le Fils de Dieu, que ne changez-vous ces pierres en pain?

4. Qui respondens dixit: Scriptum est: Non in solo pane vivit homo, sed in omni verbo, quod procedit de ore Dei (1).

4. Jésus lui répondit: Il est écrit: Ce n'est pas le pain seul qui fait vivre l'homme, mais toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Mais toute parole qui sort de la bouche de Dieu. C'est-à-dire une obéissance parfaite à tout ce que Dieu commande. Ainsi le Sauveur dit ailleurs que sa nourriture est l'accomplissement de la volonté de son Père, et c'est aussi le sens de ses paroles dans l'endroit de l'Ecriture d'où elles sont tirées.

5. Tunc assumpsit eum diabolus in sanctam civitatem, et statuit eum super pinnaculum templi,

5. Le démon ensuite le porta dans la sainte cité, le mit sur le haut du temple,

Le démon le porta, etc. Quelques interprètes ont peine à se persuader que JésusChrist ait été porté dans l'air par le démon. Ils ont cru que le mot assumpsit, voulait dire seulement que Jésus-Christ fut mené et conduit en marchant. Quelques-uns même ont osé dire que ce qui est raconté au sujet des tentations du Sauveur, ne fut point extérieur. Mais rien ne doit empêcher de prendre les paroles de l'Evangile dans leur sens le plus naturel. Le pouvoir que le Sauveur donna depuis aux bourreaux sur sa personne, est aussi surprenant que celui qu'il donne ici au démon, Au reste, il y a apparence que dans les deux dernières tentations il se rendit invisible à ceux des Juifs qui auraient pu l'apercevoir. Dans la sainte cité. On appelait ainsi Jérusalem à cause de son Temple. Le mit sur le haut du temple. Super pinnaculum templi. Sur le parapet d'un des édifices du temple. Chez les Juifs tous les toits étaient plats; et, afin qu'on pût y marcher sûrement, ils étaient entourés d'une espèce de petite balustrade ou parapet.

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6. Et dixit ei: Si Filius Dei es, mitte te deorsum. Scriptum est enim: Quia angelis suis mandavit de te, et in manibus tollent te, ne fortè offendas ad lapidem pedem tuum (2).

7. Ait illi Jesus: Rursùm scriptum est: Non tentabis Dominum Deum tuum (3).

8. Iterùm assumpsit eum diabolus in montem excelsum valdè, et ostendit ei omnia regna mundi, et gloriam

eorum,

6. Et lui dit : Si vous êtes Fils de Dieu, jetez-vous en bas. Car il est écrit: il a chargé ses anges du soin de votre personne, et ils vous porteront entre leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre quelque pierre.

7. Jésus lui répondit: Il est aussi écrit: Vous ne tenterez point le Seigneur votre Dieu.

8. Le démon le porta encore sur une montagne fort haute; et lui faisant voir tous les royaumes du monde, et leur éclat,

Lui faisant voir tous les royaumes du monde et leur éclat. On peut dire que le démon se tournant de différents côtés, indiquait du doigt la situation de divers royaumes de la terre, et faisait le dénombrement de leurs richesses. Il pouvait aussi faire paraître comme en perspective jusqu'à l'extrémité de l'horizon, des hommes, des

(1) Deut. 8. 3. - Luc. 4. 4..

(2) Ps. 90. 11. (3) Deut. 6. 16.

villes, des royaumes; une espèce de monde artificiel, capable de surprendre et d'éblouir les yeux.

9. Et dixit ei: Hæc omnia tibi dabo, si cadens adoraveris me.

10. Tunc, dicit ei Jesus: Vade, Satana. Scriptum est enim: Dominum Deum tuum adorabis, et illi soli servies (1).

9. Il lui dit: Je vous donnerai tout cela, si vous vous prosternez pour m'adorer.

10. Jésus lui repartit: Retire-toi, Satan. Car il est écrit: Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, et vous le servirez lui seul.

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Satan. C'est un mot hébreu qui signifie ennemi. On appelle ainsi le démon, parce qu'il est l'ennemi de Dieu et des hommes. Vous adorerez le Seigneur votre Dieu. Il y a dans le Deuteronome, d'où ce passage est tiré, Vous craindrez le Seigneur votre Dieu. Mais selon le langage de l'Ecriture, craindre Dieu, est souvent le même que lui rendre le culte qui lui est dû : le même mot hébreu signifie ces deux choses.

11. Tunc reliquit eum diabolus : et eccè angeli accesserunt, et ministrabant ei.

12. Cùm autem audisset Jesus quòd Joannes traditus esset, secessit in Galilæam (2) ;

11. Alors le démon le laissa et au même moment les anges vinrent, et ils lui servaient à manger.

12. Jésus ensuite ayant ouï dire que Jean avait été emprisonné, se retira dans la Galilée ;

Jésus ayant ouï dire que Jean avait été emprisonné. Il y a dans le latin traditus, c'est-à-dire, livré. Quelques critiques habiles prétendent qu'il ne s'agit ici que d'une avanie ou d'une persécution que souffrit saint Jean de la part des pharisiens et de ceux de leur secte. Ils se saisirent de lui, lui firent une réprimande; peut-être même lui firent-ils souffrir quelque châtiment, et ensuite ils le renvoyèrent, avec défense de prêcher et de baptiser davantage. C'est ainsi qu'ils en usaient à l'égard de ceux qu'on accusait de séduire le peuple par une doctrine nouvelle. Act. 5. 40. et 4. 1, 3. C'est ainsi que Jésus-Christ dit à ses apôtres : Tradent vos in conciliis, et in synagogis suis flagellabunt vos. Le mot tradere tout seul n'a point d'autre signification dans l'Evangile que livrer ou mettre entre les mains. En suivant ce système, on se tirerait d'un grand embarras où sont le commun des interprètes, pour accorder avec cet endroit ce qui est rapporté ailleurs de l'emprisonnement de saint Jean. Voyez encore la note sur saint Marc. 1. 13.

13. Et, relictâ civitate Nazareth, venit, et habitavit in Capharnaum maritima, in finibus Zabulon et Nephtalim (3):

13. Et, quittant Nazareth, il alla faire sa demeure à Capharnaum, ville maritime, sur les confins de Zabulon et de Nephtali :

Quittant Nazareth, il alla faire sa demeure à Capharnaum. Selon saint Luc, Jésus-Christ avait été d'abord à Capharnaum, sans s'y arrêter longtemps. De là il alla à Nazareth, d'où il revint s'établir à Capharnaum. Ville maritime. Cette ville était située sur le lac de Genezareth, auquel on avait donné le nom de mer, à cause de son étendue. On l'appelait aussi mer de Galilée, et mer de Tibériade. · Sur les confins de Zabulon et de Nephtali, c'est-à-dire sur les confins du pays qu'occupaient les deux tribus de Zabulon et de Nephtali. Tout le peuple Hébreu était divisé en douze tribus, dont chacune devait son nom et son origine à un des douze enfants de Jacob. Chaque tribu habitait d'abord un canton séparé, auquel elle donnait son nom : mais dans la suite elles se trouvèrent mêlées et confondues ensemble.

14. Ut adimpleretur quod dictum est per Isaïam prophetam :

15. Terra Zabulon, et terra Nephtalim, via maris trans Jordanem, Galilæa gentium (4),

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14. Afin que ce qui a été dit par le prophète Isaïe s'accomplit:

15. La terre de Zabulon et la terre de Nephtali, proche de la mer au delà du Jourdain, la Galilée des gentils,

Proche de la mer au de 'à du Jourdain. Si l'on fait rapporter via maris trans Jordanem aux tribus de Zabulon et de Nephtali, ces deux tribus sont dites être au delà du Jourdain, non par rapport à Jérusalem, mais par rapport à la situation où étaient les Israélites, lorsqu'ils entrèrent la premiere fois dans la Terre-Sainte. On

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(2) Marc. 14.- Luc. 4. 14. (3) Joan. 4. 43. (4) Isa. 9. 1.

pourrait aussi prendre via maris trans Jordanem, pour un pays particulier, pour la côte de la mer de Tibériade, qui est au delà du Jourdain par rapport à Jérusalem. Jésus-Christ parcourut dans la suite toute cette côte. - La Galilée des gentils. C'est ainsi qu'on appelait la partie de la Galilée, la plus fréquentée par les infidèles.

16. Populus qui sedebat in tenebris, vidit lucem magnam : et sedentibus in regione umbræ mortis, lux orta est eis.

16. Ce peuple qui demeurait dans les ténèbres, a vu une grande lumière et la lumière a paru à ceux qui demeuraient dans la région de l'ombre de la mort.

Dans la région de l'ombre de la mort. Dans une ignorance profonde des vérités du salut, et dans un danger prochain de se perdre éternellement.

:

17. Exindè cœpit Jesus prædicare, et dicere Pœnitentiam agite; appropinquavit enim regnum Cœlorum (1). Le royaume des cieux. V. ci-dessus, 18. Ambulans autem Jesus juxta mare Galilææ, vidit duos fratres, Simonem qui vocatur Petrus, et Andream fratrem ejus, mittentes rete in mare (erant enim piscatores) (2);

17. Dès ce temps-là, Jésus commença à prêcher et à dire : Faites pénitence; car le royaume des Cieux est proche. c. 3. v. 2.

18. Or, Jésus marchant le long de la mer de Galilée, vit deux frères, Simon qu'on appelle Pierre, et André son frère, qui jetaient leur filet dans la mer, (car ils étaient pêcheurs);

Qu'on appelle Pierre. C'était le nom que lui avait donné Jésus-Christ, parce qu'il était la pierre sur laquelle le Sauveur devait bâtir son Eglise.

19. Et ait illis: Venite post me, et 19. Et il leur dit Suivez-moi, et je faciam vos fieri piscatores hominum. ferai de vous des pêcheurs d'hommes.

Il leur dit : Suivez-moi. On doit distinguer trois différentes vocations des apôtres. La première rapportée par saint Jean, ch. Ĭ. La seconde dont parle ici saint Matthieu, et saint Marc, ch. 1. v. 16. La troisième dans saint Luc, c. 5. 1. Dès les deux premières vocations, les Apôtres embrassèrent la doctrine de Jésus-Christ, et se déclarèrent ses disciples: mais ce ne fut qu'à la troisième qu'ils s'attachèrent entièrement à sa suite, et qu'ils renoncèrent à tout ce qu'ils avaient relictis omnibus.

20. At illi continuò, relictis retibus, secuti sunt eum.

21. Et procedens indè, vidit alios duos fratres, Jacobum Zebedæi, et Joannem fratrem ejus, in navi cum Zebedæo patre eorum, reficientes retia sua; et vocavit eos.

22. Illi autem, statim relictis retibus et patre, secuti sunt eum.

23. Et circuibat Jesus totam Galilæam, docens in synagogis eorum, et prædicans Evangelium regni, et sanans omnem languorem et omnem infirmitatem in populo.

:

20. Eux aussitôt, laissant là leurs filets, le suivirent.

21. De là s'avançant, il vit dans une barque deux autres frères, Jacques, fils de Zébedée, et Jean, son frère, avec Zébedée leur père, qui raccommodaient leurs filets; et il les appela.

22. Eux à l'heure même, laissant leurs filets et leur père, le suivirent.

23. Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant l'Evangile du royaume, et guérissant tout ce qu'il y avait de maladies et d'infirmités parmi le peuple.

Dans les synagogues. Ce mot qui signifie assemblée, se prend communément dans l'Evangile pour le lieu même où les Juifs s'assemblaient pour faire leurs prières, et pour écouter la lecture et l'explication de l'Ecriture sainte. Il n'y avait qu'un temple dans toute la Judée où il fût permis de sacrifier; mais il y avait partout des synagogues. Il y en avait même à Jérusalem, du moins pour les étrangers, qui, n'entendant pas la langue syriaque dont on se servait dans le temple, n'eussent pas pu profiter des leçons qu'on y faisait sur l'Ecriture. L'Evangile du royaume. L'heureuse nouvelle de la loi Evangélique.

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habentes, variis languoribus et tormentis comprehensos, et qui dæmonia habebant, et lunaticos, et paralyticos; et curavit eos.

malades, des gens travaillés de diverses sortes de maux et de douleurs, des possédés, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérit.

Par toute la Syrie. Dans tout le voisinage de la Galilée. La Syrie est un grand pays qui s'étend au Septentrion de la Terre-Sainte depuis la Méditerranée jusqu'à l'Euphrate d'un côté, et de l'autre depuis le mont Liban jusque vers l'Arménie. On ne lui donne pas toujours la même étendue. Des lunatiques. Des gens qui tombent du haut mal. On les appelle lunatiques, parce qu'on croit que leurs accès dépendent des changements de la lune.

25. Et secutæ sunt eum turbæ multæ de Galilæâ, et Decapoli, et de Jerosolymis, et de Judæâ, et de trans Jordanem (1).

25. Et beaucoup de peuple le suivit de Galilée, de Décapolis, de Jérusalem, de Judée, et d'au-delà du Jourdain.

De Décapolis. C'est le nom d'une contrée qui comprenait dix villes. Il semble qu'elle était en partie dans la haute Galilée, en partie dans la Syrie.

CHAPITRE V.

Jésus enseigne les huit Béatitudes. Il dit que les Apôtres sont le sel de la terre et la lumière du monde, et qu'il n'est pas venu pour abolir, mais pour accomplir la loi et les prophètes. Il enseigne qu'il ne faut point se mettre en colère contre son frère, mais qu'il faut se réconcilier avec lui qu'il ne faut point avoir de désirs sur aucune femme qu'il faut retrancher tout membre qui est occasion de chute qu'il n'est point permis de renvoyer sa femme, si ce n'est en cas d'adultère qu'on ne doit point jurer, ni repousser les

injures qu'on est obligé d'aimer ses ennemis, et de faire du bien à ceux qui nous ont fait du mal.

1. VIDENS autem Jesus turbas, ascendit in montem ; et cûm sedisset, accesserunt ad eum Discipuli ejus.

1. JÉSUS voyant tout ce peuple, monta sur une montagne; et comme il se fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui. Ses disciples s'approchèrent de lui. Ce sermon de Jésus-Christ est différent de celui dont parle saint Luc, 6. 20. Le temps et les circonstances n'en sont pas les mêmes. Lorsque Jésus-Christ fit celui-ci, il n'avait point encore choisi les douze apôtres, ni les soixante-douze disciples. Saint Matthieu veut donc dire seulement que tous ceux qui faisaient profession de suivre la doctrine du Sauveur, s'approchèrent de lui. Le mot de disciple doit se prendre ainsi en plusieurs autres endroits de l'Evangile.

2. Et aperiens os suum, docebat 2. Alors commençant à parler, il les

eos dicens :

instruisit en ces termes :

Il les instruisit. Jésus-Christ adressait particulièrement la parole à ses disciples: mais tout le peuple l'écoutait, comme il paraît par le 28 v. du ch.7, où le discours finit.

3. Beati pauperes spiritu: quoniam ipsorum est regnum Cœlorum (2).

4. Beati mites: quoniam ipsi possidebunt terram (3).

3. Heureux ceux qui sont pauvres d'esprit car le royaume des Cieux leur appartient.

4. Heureux ceux qui ont de la douceur : car ils posséderont la terre.

La Terre dont il est ici parlé, n'est autre chose que le Ciel, cette terre des vivants, figurée par l'ancienne terre de promission. Jésus-Christ ne promet ici que des récom

(1) Marc. 3. 7. - Luc. 6. 17. —(2) Luc. 6. 20. — (3, Fs, 36. 11.

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