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34. Et ait illis Jesus: Quot habetis panes? At illi dixerunt: Septem, et paucos pisciculos.

35. Et præcepit turbæ, ut discumberent super terram,

36. Et accipiens septem panes, et pisces, et gratias agens, fregit, et dedit discipulis suis; et discipuli dederunt populo.

37. Et comederunt omnes, et saturati sunt; et quod superfuit de fragmentis, tulerunt septem sportas ple

nas.

38. Erant autem qui manducaverunt quatuor millia hominum, extra parvulos et mulieres.

39. Et dimissâ turbâ, ascendit in naviculam, et venit in fines Magedan.

34. Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains? Sept, répondirent-ils, et quelques petits poissons.

35. Alors il fit asseoir tout le monde à terre;

36. Ensuite prenant les sept pains avec les poissons, et rendant des actions de grâces, il les rompit, et les donna à ses disciples; et ses disciples les donnèrent au peuple.

37. Tous mangèrent et furent rassasiés; et des morceaux qui restèrent, on en remporta sept corbeilles pleines.

38. Or le nombre de ceux qui mangèrent était de quatre mille personnes, sans les enfants et les femmes.

39. Ayant congédié ce peuple, il monta dans une barque, et alla dans la contrée de Magedan.

Dans la contrée de Magedan. Saint Luc dit que Jésus-Christ alla du côté de Dalmanutha. Magedan et Dalmanutha étaient deux petites villes au delà du lac de Tibériade. Comme elles n'étaient pas éloignées, la contrée où elles étaient, prenait indifféremment son nom de l'une ou de l'autre.

CHAPITRE XVI.

Jésus reproche à ceux qui voulaient l'éprouver en lui demandant quelque prodige, qu'ils ne connaissent pas quels sont les signes des temps. Il avertit ses disciples de se garder du levain des pharisiens et des sadducéens. Il leur demande ce qu'ils pensent de lui; et après la réponse de Pierre, il lui promet les clefs du Royaume des cieux. Ayant déclaré ce qu'il devait souffrir, il en reçoit des reproches de Pierre, il l'appelle pour cela Satan. Il enseigne que chacun doit porter sa croix, et que Dieu rendra à chacun selon ses œuvres.

1. ET accesserunt ad eum pharisæi et sadducæi tentantes; et rogaverunt eum ut signum de cœlo ostenderet eis (1). Des sadducéens. Voyez le chap. 3. v. 7. — Quelque prodige d'en haut. Ces incrédules ne trouvant rien à dire aux guérisons que faisait Jésus-Christ, le prient de leur faire voir quelque prodige dans l'air, ou bien au ciel, afin d'avoir occasion de le décrier, s'il le refuse.

1. IL y eut des pharisiens et des sadducéens qui vinrent à lui pour l'éprouver, et qui le prièrent de leur faire voir quelque prodige d'en haut.

2. At ille respondens, ait illis : Facto vespere dicitis: Serenum erit, rubicundum est enim cœlum (2);

3. Et manè: Hodiè tempestas, rutilat enim triste cœlum.

4. Faciem ergo cœli dijudicare nostis; signa autem temporum non potestis scire? Generatio mala et adul

(1) Marc. 8. 11. (2) Luc. 12. 54.

2. Il leur dit pour réponse: Le soir vous dites: Le temps sera beau, car le ciel est rouge;

3. Et le matin : il y aura aujourd'hui de l'orage, car le ciel est rouge et chargé.

4. Ainsi vous savez juger de ce qui paraît au ciel; et vous ne sauriez connaître quelles sont les marques des temps. Cette

tera signum quærit: et signum non dabitur ei, nisi signum Jonæ prophetæ. Et relictis illis, abiit (1).

nation perverse et infidèle demande un prodige : il n'y aura point de prodige pour elle, que celui du prophète Jonas. Et les quittant, il s'en alla.

Ainsi vous savez juger, etc. Jésus-Christ veut leur faire entendre, qu'ils devraient déjà avoir reconnu sa mission aux preuves qu'il leur a données, que leur ignorance est inexcusable, qu'il ne fera point d'autre miracle pour les en convaincre, qu'ils trouveront dans sa résurrection une preuve à laquelle il ne tiendra qu'à eux de se rendre. - Que celui du prophète Jonas. Voyez le chap. 12. 39.

5. Et cùm venissent discipuli ejus trans fretum, obliti sunt panes accipere (2),

6. Qui dixit illis intuemini, et cavete à fermento pharisæorum et sadducæorum (3).

5. Ses disciples ayant passé à l'autre bord du lac, et ayant oublié de prendre du pain,

6. Il leur dit: Soyez attentifs, et donnezvous de garde du levain des pharisiens et des sadducéens.

Donnez-vous de garde du levain. Le mot de levain dans le sens moral et métaphorique, se prenait en mauvaise part chez les Juifs. Il signifie ici les fausses interprétations que les pharisiens donnaient à la loi, et les maximes spécieuses sous lesquelles ils cachaient leur hypocrisie. Du levain des pharisiens et des sadducéens. Saint Marc : Du levain des pharisiens et du levain d'Hérode. La cour d'Hérode était remplie de sadducéens, c'est-à-dire de prétendus esprits forts, qui niaient l'immortalité de l'âme, et les peines ou les récompenses de l'autre vie. Voyez saint Marc. 8. 15.

7. At illi cogitabant intra se dicentes Quia panes non accepimus.

7. Alors il leur vint en pensée, et ils dirent en eux-mêmes : Nous n'avons point pris de pain.

Alors il leur vint en pensée, etc. Le mot de levain dont Jésus-Christ venait de se servir, fit naître dans l'esprit des apôtres, encore grossiers, l'idée de pain, et les fit souvenir qu'ils n'en avaient pas fait provision. Ils dirent en eux-mêmes. Autrement, ils dirent entre eux. C'est ce que signifie le texte grec diskoyiçovto év éαvTOÏS, qui répond sans doute au texte grec de saint Marc, διελογίζοντο πρός ἀλλήλους, que notre Vulgate a traduit: Cogitabant ad alterutrum dicentes, ils raisonnaient entre eux et disaient. Ainsi έv avrois dans saint Matthieu veut seulement dire qu'ils parlaient entre eux secrètement, ne voulant pas être entendu de Jésus-Christ.

8. Sciens autem Jesus, dixit: Quid cogitatis intra vos, modicæ fidei, quia panes non habetis?

9. Nondùm intelligitis? neque recordamini quinque panum in quinque millia hominum, et quot cophinos sumpsistis (4)?

8. Mais Jésus connaissant leur pensée, leur dit: Gens de peu de foi, pourquoi dites-vous en vous-mêmes que vous n'avez point de pain?

9. Ne comprenez-vous encore rien? et ne vous souvient-il pas des cinq pains partagés à cinq mille personnes, et combien vous en remportâtes de paniers?

Combien vous en remportátes de paniers. Nos traducteurs se servent indifféremment des mots corbeilles ou paniers pour exprimer cophinos et sportas. Cependant comme tous les évangélistes emploient toujours le mot cophinos en parlant du premier miracle, et celui de sportas en parlant du second, et que les mots grecs sont aussi différens, il y a lieu de croire que c'étaient deux mesures différentes.

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12. Tunc intellexerunt quia non dixerit cavendum à fermento panum, sed à doctrinâ pharisæorum et saddu

cæorum.

13. Venit autem Jesus in partes Cæsarea Philippi; et interrogabat discipulos suos, dicens: Quem dicunt homines esse Filium hominis (1) ?

12. Ils comprirent alors que ce n'était pas du levain du pain, mais de la doctrine des pharisiens et des sadducéens qu'il avait dit qu'on devait se donner de garde.

13. Ensuite Jésus s'en alla dans le territoire de Césarée de Philippe ; et il demanda à ses disciples: Qui dit-on qu'est le Fils de l'homme?

Césarée de Philippe. C'est l'ancienne Paneas, située vers la source du Jourdain, rebâtie par Philippe, Tétrarque d'lturée et de la Trachonite à laquelle il avait donné le nom de Césarée, pour faire sa cour à César Auguste, ou selon l'opinion commune, à Tibère. Il y avait une autre Césarée dite communément Césarée de Palestine, sur la Méditerranée, rebâtie aussi à l'honneur d'Auguste par Hérode, celui qui fit mourir les Innocents.

14. At illi dixerunt: Alii Joannem Baptistam, alii autem Eliam, alii verò Jeremiam, aut unum ex prophetis (2).

14. Ils lui répondirent: Les uns disent que c'est Jean-Baptiste, les autres Elie, les autres Jérémie, ou quelqu'un des prophètes.

Que c'est Jean-Baptiste, etc. Il n'est pas facile de déterminer en quel sens les Juifs disaient que Jésus-Christ était Jean-Baptiste, Elie, ou Jérémie. Saint Luc semble décider qu'ils croyaient que ces prophètes étaient véritablement ressuscités. Peut-être se persuadaient-ils que l'âme de ces prophètes était passée dans le corps du Sauveur ; car plusieurs d'entre eux avaient des opinions étranges touchant la métampsycose et la nature des esprits. Peut-être aussi ne regardaient-ils Jésus-Christ que comme un autre Jean-Baptiste, un autre Elie. Il est probable qu'ils n'avaient pas tous là-dessus les mêmes idées.

15. Dicit illis Jesus: Vos autem quem me esse dicitis?

16. Respondens Simon Petrus dixit: Tu es Christus, Filius Dei vivi (3).

17. Respondens autem Jesus dixit ei Beatus es, Simon Barjona: quia caro et sanguis non revelavit tibi, sed Pater meus qui in cœlis est.

15. Et vous, leur dit Jésus, qui ditesvous que je suis?

16. Simon Pierre prenant la parole dit : Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant.

17. Jésus lui repartit: Vous êtes heureux, Simon, fils de Jonas: car ce n'est point la chair et le sang qui vous l'a révélé, mais mon Père qui est dans le Ciel.

Simon, fils de Jonas. Jona en langue syriaque signifie colombe, et quelques-uns veulent que ç'ait été le nom propre du père de saint Pierre. Il est plus croyable que Jona est un mot abrégé de Johanan; Bar-Jona. c'est-à-Dire fils de Jean. Ce n'est point la chair et le sang. Ce n'est point l'esprit humain ni les hommes qui vous l'ont révélé. Cette façon de parler, caro et sanguis, signifie dans l'Ecriture, l'homme même, et particulièrement l'homme charnel.

18. Et ego dico tibi, quia tu es Petrus; et super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam, et portæ inferi non prævalebunt adversus eam (4).

:

18. Et moi je vous dis que vous êtes Pierre ; que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle.

Vous êtes Fierre; sur cette Pierre je bátirai mon Eglise. Jésus-Christ avait déjà donné ce nom à saint Pierre il lui en explique ici la signification, et il lui assure les prérogatives que le nom marquait. Ces paroles dans la langue syriaque que parlait le Sauveur, avaient une grâce et une énergie qu'elles n'ont point dans le grec ni dans le latin le mot de Cepha étant parfaitemet le même, soit qu'il fût le nom du prince des apôtres, soit qu'il signifiât une pierre. Cela faisait mieux sentir que la pierre sur laquelle Jésus-Christ devait bâtir son Eglise, était celui à qui il venait de donner et que les paroles du Sauveur ne pouvaient avoir que ce sens : Vous êtes la pierre sur laquelle je bátirai mon Eglise. Sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. Jésus-Christ, qui est le fondement principal et la pierre angulaire de l'Eglise, choisit saint Pierre et ses successeurs pour être les vicaires et ses chefs visibles de l'Eglise, sous

ce nom,

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(1) Marc. 8. 27.—(2) Marc. 8. 28. - Luc. 9. 19.—3, Joan. 6. 70. —(4) Joan. 1. 42.

la direction du Chef invisible. Les portes de l'enfer. Cette expression dans l'Ecriture et dans les auteurs profanes semble ne signifier que l'enfer. L'enfer se prend ici pour le démon, pour l'hérésie, pour les persécutions dont l'Eglise sera toujours victorieuse.

19. Et tibi dabo claves Regni cœlorum et quodcumque ligaveris super terram, erit ligatum et in cœlis; et quodcumque solveris super terram, erit solutum et in cœlis (1).

19. Je vous donnerai les clefs du royaume des cieux : tout ce que vous lierez sur la terre, sera lié aussi dans le Ciel; et tout ce que vous délierez sur la terre, sera délié aussi dans le Ciel.

Je vous donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Le mot de clef qui signifie puissance, marque la primauté et la supériorité de saint Pierre dans le Royaume des Cieux, c'est-à-dire, dans l'Eglise. Le pouvoir de lier et de délier, ne signifie pas ici seulement la puissance de remettre ou de retenir les péchés: Jésus-Christ promet à saint Pierre de ratifier ce qui sera réglé dans l'Eglise par rapport au bien et au gouvernement spirituel des fidèles.

20. Tunc præcepit discipulis suis ut nemini dicerent, quia ipse esset Jesus-Christus.

21. Exindè cœpit Jesus ostendere discipulis suis, quia oporteret eum ire Jerosolymam, et multa pati à senioribus, et scribis, et principibus sacerdotum, et occidi, et tertiâ die resurgere.

20. Alors il défendit à ses disciples de dire à qui que ce fût, qu'il était Jésus le Christ.

21. Dès ce moment-là Jésus commença à déclarer à ses disciples qu'il devait aller à Jérusalem, souffrir beaucoup des anciens, des scribes, et des princes des prêtres, être mis à mort, et ressusciter le troisième jour.

Des anciens. Ce n'était pas un nom d'âge, mais de dignité. On appelait ainsi les vingt-trois juges ou sénateurs du petit conseil, et les soixante-douze du grand conseil. Ce fut par ce dernier tribunal, où se décidaient les affaires de religion, que JésusChrist fut condamné. Quoique les princes des prêtres fussent souvent du nombre de ces anciens, on les nomme séparément, à cause du rang différent que leur dignité leur donnait.

22. Et assumens eum Petrus, cœpit increpare illum dicens: Absit à te, Domine non erit tibi hoc.

22. Sur quoi Pierre l'ayant pris en particulier, se mit à lui faire des reproches : Ah! Seigneur, que cela ne vous arrive pas, dit-il; non, cela ne vous arrivera point. Pierre l'ayant pris en particulier. On pourrait aussi traduire simplement, le prenant, ou le saisissant, comme on fait dans un premier mouvement, lorsqu'un ami raconte quelque chose qui nous fait craindre pour lui.

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23. Qui conversus dixit Petro: Vade post me, Satana, scandalum es mihi quia non sapis ea quæ Dei sunt, sed ea quæ hominum (2).

23. Jésus se tournant, dit à Pierre : Retirez-vous de devant moi, Satan, vous m'êtes un sujet de scandale: car vous ne goûtez point ce qui est de Dieu, mais ce qui est de l'homme.

Retirez-vous de devant moi, Satan. Le mot de Satan signifie en général ennemi. C'est comme si le Sauveur disait : Retirez-vous, ami dangereux. Scandalum es mihi : Il ne tient pas à vous, que je ne m'oppose aux desseins de Dieu.

24. Tunc Jesus dixit discipulis suis Si quis vult post me venire, abneget semetipsum, et tollat crucem suam, et sequatur me (3).

24. Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut marcher sur mes pas, qu'il renonce à soi-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive.

Qu'il renonce à soi-même. Qu'il compte pour rien les peines de cette vie, les afflictions, la mort même, lorsqu'il s'agit du salut éternel et du service de Dieu.

23. Qui enim voluerit animam suam salvam facere, perdet earn; qui autem perdiderit animam suam propter me, inveniet eam (4).

25. Car qui voudra sauver sa vie, la perdra; et qui l'aura perdue pour moi, la retrouvera.

(1) Joan. 20. 23. (2) Marc. 8. 33.-(3) Sup. 10. 38. Luc. 9. 23. et 14. 27. (4) Luc. 17. 33. - Joan. 12. 25.

26. Quid enim prodest homini, si mundum universum lucretur, animæ verò suæ detrimentum patiatur? Aut quam dabit homo commutationem pro animâ suâ?

27. Filius enim hominis venturus est in gloriâ Patris sui cum angelis suis; et tunc reddet unicuique secundùm opera ejus (1).

28. Amen dico vobis; sunt quidam de hic stantibus, qui non gustabunt mortem, donec videant Filium hominis venientem in regno suo (2).

26. Et que sert à un homme de gagner tout l'univers, s'il vient à se perdre? Ou que donnera-t-il en échange pour soimême ?

27. Car le Fils de l'homme doit venir avec la gloire de son Père et accompagné de ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres.

28. Je vous le dis en vérité; quelquesuns de ceux qui sont ici présents, ne mourront point, qu'ils ne voient paraître le Fils de l'homme dans son règne.

Qu'ils ne voient paraître le Fils de l'homme dans son Règne. Ceux qui entendent ces paroles du jugement dernier, ne sont fondés que sur une fausse opinion, qui suppose que saint Jean n'est point mort. Quelques-uns les entendent de la résurrection et de l'ascension. Mais combien de personnes, outre les apôtres, furent témoins de ces mystères? Il paraitrait plus raisonnable d'expliquer ce texte de l'entier établissement du Christianisme, si ce que l'évangéliste raconte immédiatement après ces paroles, n'avait fait croire à la plupart des interprètes, que Jésus-Christ parle ici de sa transfiguration en présence de Pierre, de Jean et de Jacques: Speculatores facti illius magnitudinis...... Accipiens à paire honorem et gloriam voce delapsa, etc. 2. Petr. 1, 17, 18.

CHAPITRE XVII.

La transfiguration de Jésus-Christ sur la montagne, et le commandement qu'il fait à ses disciples de n'en point parler, jusqu'à ce qu'il soit ressuscité. Il dit qu'Elie viendra, qu'il est même déjà venu; mais qu'il n'a pas été connu, et que c'est Jean-Baptiste. Il guérit l'enfant lunatique que les disciples n'avaient pu guérir à cause de leur peu de foi; et il montre en même temps quelle est la vertu d'une foi égale à un grain de sénevé, du jeûne et de la prière. Il dit ce qu'il doit souffrir. Il paye pour lui et pour Pierre une pièce de quatre drachmes, qui se trouve dans la bouche d'un poisson.

1. ET post dies sex assumit Jesus Petrum, et Jacobum, et Joannem fratrem ejus, et ducit illos in montem excelsum seorsum (3),

1. Six jours après, Jésus prenant avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, les mena à l'écart sur une haute montagne,

Six jours après. Il y a dans S. Luc environ huit jours après. Ainsi disons-nous : Il y a près de huit jours, en parlant d'une chose arrivée depuis six ou sept jours. JésusChrist ne voulait pas que ce mystère fût connu avant sa résurrection: c'est pourquoi il mène avec lui un petit nombre de personnes. Il prend trois de ses Apôtres; c'était le nombre le plus compiet que demandait la Loi pour rendre un témoignage non suspect. Il choisit pour témoins de sa gloire, ceux qui devaient bientôt être témoins de son agonie. Sur une haute montagne. On croit communément que c'est la montagne de Thabor, vers les confins de la basse Galilée : cela n'est pas sans difficulté. Jésus-Christ était six jours auparavant aux environs de Césarée de Philippe, c'est-à-dire dans la Traconite, auprès du mont Liban, à 25 ou 30 lieues du Thabor et les évangélistes ne font nulle mention d'aucun voyage qui ait précédé la Transfiguration. D'ailleurs saint Marc raconte qu'après la Transfiguration, Jésus-Christ traversa avec ses disciples la Galilée pour venir à Capharnaum : ce qui semble marquer qu'il était auparavant hors

(1) Act. 17. 31. - Rom. 2. 6. Luc. 9. 28.

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(2) Marc. 8. 39. - Luc. 9. 27.

(3) Marc. 9. 1.:

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