Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ille ad se inlexerat ad propitiandum, in tantum illi flagitiis suis laboraverint ad exacerbandum. An forte falsum est, et invidiose potius quam vere ista dicuntur? Non oratoria probatione, qua uti alii in causis solent, utar, ut producam quoscumque ad probandum aut paucos aut extraneos aut minus idoneos testes. Ipsos interrogemus a quibus acta sunt. Falsum diximus, si negaverint. Fatentur enim; et quidem, quod est gravius, sic fatentur, ut in ipsa confessione non doleant. Idem enim nunc est animus in fatentibus qui in agentibus fuit. Sicut tunc non puduit flagitia committere, sic nunc omnino non pœnitet flagitiosa fecisse. Exceptis tamen perpaucis ferme sanctis atque in signibus viris, qui, ut quidam de numero ipsorum ait :

Sparsis redemerunt crimina nummis,

Exceptis, inquam, his quos loquor, quos utique etiam in illa tunc generali admodum colluvione vitiorum recte minorum criminum reos fuisse credimus, qui corrigi a divinitate meruerunt. Non penitus enim dominum suum lædit cui propitiatio reservatur. Et quid plura? Puto quod semper Deum et in ipso errore respexerit, a quo hoc obtinere potuit, ne diutius erraret. Cœteri autem et plurimi ferme ac nobilissimi, prope idem omnes; pene unus gurges, omnium gula; pene unum lupanar, omnium vita. Et quid dicam de lupana

Irait-on peut-être m'accuser de mensonge? dirait-on que je parle avec plus d'humeur que de vérité? Je ne veux point recourir à ces artifices oratoires que l'on apporte dans les autres causes; je ne produirai pas les premiers témoins venus, peu nombreux, étrangers et dont le témoignage peut être contesté. Interrogeons les coupables eux-mêmes; nous avons menti, s'ils nient ce que nous disons. Ils l'avouent, et même, ce qui est plus grave, ils l'avouent sans montrer aucun regret dans leur aveu. Ils ont en confessant leur faute la même disposition qu'ils avaient en la commettant. Comme ils ne rougirent point de se livrer aux crimes, ils ne se repentent point aujourd'hui d'avoir passé par tous les désordres. On doit néanmoins excepter quelques hommes d'une sainteté, d'une vertu éminentes, qui, suivant le langage de l'un d'entr'eux,

Ont racheté leurs péchés en répandant des aumônes;

des

l'on doit excepter, dis-je, ces personnes; car, nous en sommes persuadés avec raison, dans ce débordement général de vices, elles ne se rendirent coupables que moindres fautes, puisqu'elles méritèrent d'obtenir de la divinité des grâces de conversion. Il n'a point entièrement irrité son maître, celui qui trouve encore propitiation. Et qu'ajouter de plus? Je pense qu'au milieu même de ses erreurs, il a toujours tenu ses regards attachés à Dieu, l'homme qui a pu obtenir du ciel de ne pas errer plus long-temps. Mais les autres en grand nombre, et la plupart d'un rang distingué, présentent les mêmes excès; c'est presque un même gouffre que

T. II.

2

ribus? Minoris quippe esse criminis etiam lupanar puto. Meretrices enim quæ illic sunt, foedus connubiale non norunt. Ac per hoc, non maculant quod ignorant. Impudicitiæ quidem piaculo sunt obnoxiæ; sed reatu tamen adulterii non tenentur. Adde huc, quod et pauca ferme sunt lupanaria, et paucæ quæ in his vitam infelicissimam damnavere meretrices. Apud Aquitanicos vero, quæ civitas in locupletissima ac nobilissima sui parte non quasi lupanar fuit? Quis potentum ac divitum non in luto libidinis vixit? Quis non se barathro sordissimæ colluvionis immersit? Quis conjugi fidem reddidit? imo, quantum ad passivitatem libidinis pertinet, quis non conjugem in numerum ancillarum redegit, et ad hoc venerabilis connubii sacramenta dejecit, ut nulla in domo ejus vilior videretur in maritali despectione quam quæ erat princeps matrimonii dignitate? Cogitat forte aliquis non ita ad plenum esse ut loquor, habuisse enim illic matres familias jus suum, et dominarum honorem potestatemque tenuisse. Verum est. Habuerunt quidem multæ integrum jus dominii, sed nulla ferme impollutum jus matrimonii. Et nos modo non quærimus quæ mulierum potestas, sed quam corrupta virorum fuerit disciplina. Quamvis nec potestatem quidem illic matresfamilias integram habuisse dicam ; quia quæcumque jus connubii inviolatum ac salvum non habet, nec dominii salvum habet. Haud mul

leur intempérance à eux tous, presque un même lupanar que leur vie à eux tous. Et que parlé-je de lupanars? C'est dans ces lieux encore que se trouvent les moindres désordres. Car les prostituées qui sont là, ne connurent jamais le pacte conjugal, et dès-lors elles ne souillent pas ce qu'elles ignorent. Sans doute elles sont coupables d'impudicité, mais cependant elles ne sont point adultères. Ajoutez que les lupanars sont en petit nombre, qu'elles sont peu nombreuses les courtisanes qui y ont condamné leur malheureuse existence. Chez les Aquitains, au contraire, quelle cité n'est pas devenue comme un lieu de débauche, dans sa plus opulente et sa plus noble partie ? Où est le puissant, où est le riche qui n'a point vécu dans la fange des voluptés? Où est celui qui ne s'est point plongé dans le gouffre des plus sales débordemens? Où est celui qui a gardé la foi conjugale? Bien plus, dans ce pèle-mèle de libertinage, où est l'homme qui n'a point relégué son épouse au nombre de ses servantes, qui n'a point rabaissé la sainteté d'un lien vénérable, jusqu'à vouer au plus insigne mépris celle que la dignité du mariage plaçait la première dans sa maison? On va penser peut-être qu'il n'en est pas tout-à-fait ainsi, que les mères de famille jouissent encore de leurs droits, qu'elles ont conservé lè privilége et le pouvoir d'épouses. Je l'avoue. Il en est beaucoup sans doute qui gardent intacts leurs droits de femmes légitimes, mais il n'en est presque point qui possèdent purs et entiers les droits du mariage. Après tout, nous n'examinons point jusqu'où vont les droits des femmes, nous voulons montrer seulement ce qu'il y a de corruption dans la vie des maris. A vrai dire toutefois, les mères de famille n'ont

tum enim matrona abest a vilitate servarum ubi paterfamilias ancillarum maritus est. Quis autem Aquitanorum divitum non hoc fuit? Quem non sibi ancillæ impudicissimæ aut adulterum aut maritum jure dixerunt? Equi enim emissarii, ut Propheta ait, in fœminas facti sunt. Unusquisque enim ad uxorem proximi sui hinniebat (1). Atque illi de quibus hæc scripta legimus, et minore fortasse crimine et minore, ut reor, numero criminum ac passivitate peccabant. Hi autem vere ut emissarii equi, non ad paucas tantum, sed pene ad omnes vernulas suas, id est, quasi ad greges proprios hinniebant; et in morem eorum pecudum qui mariti gregum appellantur, fervidæ libidinis debacchatione grassantes, in quamcumque eos primum fœminam ardens impudicitiæ furor traxerat, inruebant.

Hic jam quæro a sapientibus, cum hæc ita essent, quales putent fuisse illic familias, ubi tales erant patresfamilias, quanta servorum illic corruptela, ubi dominorum tanta corruptio? Morbido enim capite, nil sanum est; neque ullum omnino

(1) Jer. V. 8.

« ZurückWeiter »